Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



 

SERMONS

PAR

EUG. BERSIER

 

Pasteur à Paris

Tome IV

 

PARIS

LIBRAIRIE DE CH. MEYRUEIS, ÉDITEUR

RUE DE RIVOLI 174

1870

Tous droits réservés

Novembre 2002
Fac-similé de la couverture


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Table des matières

PREFACE

JÉSUS-CHRIST REFUSANT DE PARTAGER UN HÉRITAGE

LES DISCIPLES REPOUSSANT LA CANANÉENNE

LE TROUBLE D'ASAPH

LA PRIÈRE EST-ELLE EFFICACE

LES MISSIONS PROTESTANTES

L'ANÉANTISSEMENT DANS LA MORT

LA VIE ÉTERNELLE

LA CITE DU CIEL


    .

    PRÉFACE

    En publiant le quatrième volume de mes Sermons, je remercie le public de l'accueil favorable qu'il a fait aux trois premiers, dont plusieurs éditions se sont rapidement écoulées.

    Je conserve avec reconnaissance des lettres nombreuses qui me prouvent que ces discours ne sont pas restés sans fruit. Plusieurs personnes attribuent à cette lecture leur retour à la foi chrétienne, dont les préjugés leur avaient fermé l'accès, et, d'un autre côté, j'ai été heureux de recueillir, au sein de l'Eglise catholique, de précieux témoignages qui prouvent la réalité de l'unité spirituelle de tous les vrais croyants. Qu'il me soit permis de citer ici les noms de trois hommes : le duc de Broglie, le comte de Montalembert et l'abbé Martin de Noirlieu, tous trois enlevés cette année à la France, et dont je n'oublierai pas les paroles d'encouragement et de sérieuse sympathie.

    Les critiques ne m'ont pas manqué non plus; les unes étaient bienveillantes, les autres hostiles. Je me suis efforcé de faire mon profit des unes et des autres, et, en mettant de côté tout amour-propre, je me suis aperçu qu'il y avait toujours quelque vérité au fond de celles-là même qui me semblaient d'abord les plus injustes. Je profiterai cependant de cette préface pour répondre à trois observations qui m'ont été faites.

    On a dit que le succès de ces sermons s'expliquait par leurs défauts tout autant que par leurs qualités. Je n'ai point à me prononcer sur ce jugement, qui atteint mes lecteurs tout autant que moi. Mais si, en exprimant cette pensée, on a voulu dire que J'ai sciemment flatté les faiblesses et les doutes de mes contemporains, j'ai le droit de repousser énergiquement cette accusation. Dieu m'est témoin qu'en toute occasion, j'ai dit ce que je croyais, sans me préoccuper du succès.

    On m'a reproché de redire souvent ce qui a été dit par d'autres. Cela pourrait bien être; je n'ai jamais visé à l'originalité. Je lis volontiers nos vieux sermonnaires, et j'ai tiré grand parti, quand je l'ai pu, des prédicateurs étrangers. J'ai déjà dit ce que je dois à Vinet, et ceux qui ont lu les oeuvres de Robertson, de Brighton, retrouveront dans deux de mes discours (le Prédicateur de cour et Jésus-Christ refusant de partager un héritage) la trace de sa pensée (1) D'ailleurs, quand on étudie le coeur humain, quand on explique l'Evangile, on ne peut guère prétendre à la nouveauté. Toutefois, des vérités anciennes passant par un coeur ardent et convaincu, qui les exprime dans le langage de son époque, doivent revêtir par cela même un caractère actuel et nouveau. Je regretterais de n'avoir pas cette originalité-là, car, soit dans mes pensées, soit dans mon langage, je n'ai cherché qu'une chose, c'est d'être fidèle à mes propres convictions.

    On m'a enfin reproché d'être incomplet, et on a eu raison. J'ai dit moi-même que je traitais de préférence, dans les discours que je publie, le côté humain et pratique des doctrines chrétiennes. Dans ma prédication habituelle, je m'efforce de les exposer d'une manière plus complète; mais lorsqu'il s'agit de rédiger pour le public quelques-uns de mes discours, il doit m'être permis de choisir les sujets qui m'attirent particulièrement. C'est aux lecteurs à chercher ailleurs ce qui manque à mon exposition. Dans quelques années, si Dieu le veut, j'espère faire mieux qu'aujourd'hui; je suis à l'école de la vérité. Je ne veux être le maître de personne; mon désir est de conduire les âmes à Jésus-Christ par les chemins que je connais le mieux. Ma récompense doit être de les entendre me dire un jour, comme les Samaritains de l'Evangile : « Ce n'est plus à cause de ce que tu nous as dit, que nous croyons, car nous l'avons entendu nous-mêmes, et nous savons que c'est Lui qui est vraiment le Christ, le Sauveur du monde. » (Jean IV, 42.)

    L'AUTEUR.

    Paris, 15 juillet 1870.
     

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A

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    (1) C'est ainsi encore que mon discours sur l'Efficacité de la prière m'a été suggéré par la lecture d'un sermon de Robertson, dont il est la réfutation directe.
 

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