Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Archéologie

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Nouvelles d'Israël

11 / 1998
Fredi Winkler

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La localisation du tombeau de David s'est faite de façon hasardeuse?

Et comment en est-on arrive à l'honorer sur l'actuel mont Sion?

Dans l'article intitulé «Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l'Eternel» (voir le journal de septembre, page 5ss.), j'ai exposé comment le nom «Sion,, s'est transformé et s'est finalement appliqué au lieu que nous connaissons actuellement. La raison avancée alors n'est cependant pas la seule. Déjà Josèphe Flavius, l'historien juif, pensait que la ville de David s'était étendue jusque sur cette colline, la plus haute, qui est devenue plus tard la ville; quant à lui, il n'y avait pas d'autre alternative: le grand roi David avait construit son palais sur cette colline, et non pas dans la ville de David, située nettement plus bas. L'odyssée reliée au «tombeau de David» démontre comment des légendes et des mythes peuvent naître.

Quand, après la deuxième révolte juive contre Rome (132-135 après Jésus-Christ) sous la direction de Bar Kochba, les juifs se virent refuser l'accès de la ville de Jérusalem, ils se mirent à honorer le tombeau de David à Bethléhem, et cela sur base de 1 Rois 2, 10: ,David se coucha avec ses pères, et il fut enterré dans la ville de David.»

© Nouvelles d'Israël


En ce temps-là, la Bible

No 38 pages II-III.
J. DHEILLY

Professeur à l'institut catholique de Paris

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Le monde hellénistique ou vécurent les Maccabées

Lorsque, entre 300 et 280 av. J.-C., le partage de l'empire d'Alexandre le Grand fut accompli, deux grands Étais,en dehors de la Macédoine,avaient vu le jour : celui des Lagides en Égypte et celui des Séleucides au Moyen-Orient, On trouvera ci-contre (à droite, en bas) la liste des souverains de chacune des deux dynasties et (en haut) les cartes qui délimitent approximativement leurs possessions au début du Ille s. et du IIe s. av. J.-C.

Dans ce monde hellénistique, la politique est régie par la combinaison de trois éléments: la rivalité entre Lagides et Séleucides,les difficultés internes de ces deux royaumes, l'intervention de Rome dans les affaires d'Orient.

En 282, Séleucus I, le dernier vivant parmi les généraux d'Alexandre qui s'étaient disputé sa succession, passe le Taurus et occupe l'ensemble de l'Asie Mineure, y compris Pergame. Mais deux ans Plus tard, il est assassiné et, en 279 av. J.-C., Ptolémée Il s'adjuge Milet, Halicarnasse, la Lydie, la Pamphylie et la Cilicie. Cependant, par le traité de 195, la balance penche de l'autre côté, et Ptolémée V abandonne à Antiochus III ses possessions d'Asie Mineure.

La puissance romaine s'affirme...

... par la diplomatie plus encore que par les armes

© En ce temps-là, la Bible


En ce temps-là, la Bible

No 65 pages II-III
Werner KELLER

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Naguère agriculteurs, éleveurs ou artisans, les exilés se font commerçants ou banquiers

On imagine généralement bien mai ce que fut le séjour forcé des Israélites en Mésopotamie. Werner Keller, véritable reporter de l'antiquité biblique dans son excellent ouvrage « La Bible arrachée aux sables » (1), a suivi les déportés jusque sur l'Euphrate. Les recherches dont il est fait état éclairent bien la situation de ceux qui entendirent les prophètes de l'Exil.

« Bâtissez des maisons et habitez-les, plantez des jardins et mangez leurs fruits... Cherchez la paix de la ville où je vous ai fait déporter, et priez Yahvé pour elle, car sa paix sera votre paix » (JÉRÉMIE, chap. 29, vers. 5-7).

Ainsi s'exprimait Jérémie, s'adressant de Jérusalem aux anciens, aux prêtres, aux prophètes, à tout le peuple qui, sur l'ordre de Nabukodonosor, avait été exilé. Son conseil fut suivi : les déportés recherchèrent « la paix », c'est-à-dire le bien de la ville, et leur sort ne fut pas précisément mauvais. Le séjour des enfants d'Israël à Babylone n'avait rien de commun avec le travail forcé auquel leurs ancêtres du temps de Moïse furent astreints en Égypte, à Pitom et à Ramsès (EXODE, chap. 1, vers. 11).

Actes notariés, contrats de garantie et prêts à 20 %

Commerce et industrie ont servi la foi d'Israël

© En ce temps-là, la Bible


En ce temps-là, la Bible

No 71
M.-C. HALPERN

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Ninive la grande cité devint tout à coup un "désert"

Il y a près de vingt-six siècles, Ninive, la capitale prestigieuse de l'empire assyrien que l'auteur du livre de Jonas avait choisie pour représenter les nations à convertir au vrai Dieu, était anéantie par une coalition de terribles guerriers, Babyloniens, Mèdes et Scythes. Ceux-ci en firent, en effet, « un endroit désolé, tel un désert » (SOPHONIE, chap. 2, vers. 13).

La vie ne reprit jamais à Ninive après le désastre de 612 av. J.-C. La glorieuse cité demeura une ruine de briques où, comme après un bombardement, quelques pans de murs se dressaient encore çà et là. Au début du siècle dernier, ses vestiges n'étaient plus que deux grands monticules, ou « tells », dont un seulement jusqu'ici, le « Quyundjik », a pu être fouillé. Long d'un kilomètre, large de six cents mètres, il est haut de près de trente mètres. Le tell « Nebi-Yunus », voisin, ne put jamais être exploré, car s'y trouvent édifiés un village et une mosquée. Au surplus, le cimetière musulman qui s'étend sur ses pentes interdit toute violation du site par les archéologues.

Dès le milieu du XIXe siècle, ces deux tells avaient attiré l'attention des archéologues. Le premier, le consul français P. E. Boita, commença les fouilles en 1842. Trois ans plus tard, l'Anglais Layard, puis Victor Place, consul de France lui aussi, prirent successivement la relève. L'exploration continua, avec des interruptions plus ou moins longues, jusqu'en 1932.

L'amour, la guerre, ... et l'écriture

© En ce temps-là, la Bible


En ce temps-là, la Bible

No 14 pages II- III.

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32 siècles après, la stèle de Ménephtah nous apprend pourquoi Israël n'attaqua pas le pays de Canaan par le Sud.

Le livre des Nombres. que nos lecteurs connaissent, rapporte comment après une exploration du pays de Canaan par des éléments de reconnaissance, très impressionnés certes par la richesse mais aussi par la puissance des adversaires qu'il fallait affronter pour entrer dans la « Terre promise ». Le peuple d'Israël parvenu à Cadès, frontière sud de Canaan. dut renoncer au plan initial et faire un large détour pour revenir prendre ses positions par delà le Jourdain, sur la frontière de l'est. en vue de l'invasion.

La Bible donne certes à cette manoeuvre des motifs qu'aucun historien ne saurait discuter : Yahvé punit de cette manière ceux qui ont manqué de foi en Lui, en sa promesse, et en sa toute-puissance. Mais rien n'empêche de constater, lorsque l'occasion s'en présente, comment l'accomplissement des desseins de Dieu paraissent s'harmoniser parfois de façon évidente avec les faits connus autrement qu'à travers le texte biblique. Rationaliste, on verra là une adaptation a posteriori faite par l'auteur sacré qui écrit après l'événement dont il a connaissance, et dont il pouvait tirer parti...

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Appel de Minuit

01 / 1999
Texte intégral

 

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Qu'est-ce qui attend Israël dans les prochaines années?

La difficile année 5759 de nouvelles élections?

La nouvelle année juive a commencé avec les deux jours fériés Rosh Hashana les 21 et 28 septembre. Les festivités à l'occasion des «3000 ans de Jérusalem et des «50 ans de l'Etat d'Israël» sont terminées depuis peu. A Oslo, une fête a été célébrée en août en souvenir de la signature du traité de paix; Netanyahou n'a pas donné suite à l'invitation qui lui a été adressée. L'an 2000 est tout proche; Israël attend plus de quatre millions de touristes. Mais que doit-il arriver dans ce pays au cours de l'an juif 5759?

(EDU-Standpunkt, octobre 1998)

L'Ecriture Sainte indique clairement au devant de quels événements Israël va. Disons, dans les grandes lignes, que cette nation va encore connaître des temps bien sombres avant que ne se lève le soleil de justice.

Les efforts chaotiques et épuisants pour parvenir à la paix, la pression sans cesse croissante des pays occidentaux sur le gouvernement israélien et la menace de plus en plus prononcée que représentent l'islam et les Etats arabes, tout cela fera que les juifs concluront une «alliance de paix» avec l'Antichrist (Dan. 9, 27). Cela se réalisera parce qu'Israël ne s'enquiert pas du Dieu vivant. Cette «solide alliance», que le gouvernement israélien signera avec le faux «prince de paix», se révélera rapidement n'être qu'un pacte avec la mort (Esaïe 28, 14-15).

Cette alliance sera rompue, avec pour conséquence que pratiquement le monde entier se dressera contre le peuple juif, qui passera alors par la grande tribulation. Israël deviendra une coupe d'étourdissement pour les peuples voisins et une pierre pesante pour toutes les nations (Zach. 12, 2-3). Il sera encore attaqué par l'Egypte, la Syrie et «Gog, du pays de Magog» ainsi que par les peuples de l'Extrême-Orient (Dan. 11, 40-45; Ez. 38-39; Apoc. 16, 12). Jésus a prédit une détresse «si grande qu'il n'y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent, et qu.'il n'y en aura jamais» (Matth. 24, 21).Une division se produira alors au sein du peuple. Selon Daniel 12, 4, «plusieurs courront çà et là, et la connaissance sera augmentée» (version Darby).

Et d'après le verset 10, plusieurs se convertiront et seront purifiés; mais les autres resteront sourds et continueront à agir avec impiété. Nombreux seront les Juifs qui se trahiront les uns les autres (Matth. 24, 10; Marc 13, 12), et cela parce que certains appartiendront au résidu pieux tandis que les autres se cramponneront à l'alliance avec l'Antichrist. Pratiquement à la fin de la grande tribulation, l'inimitié des nations débouchera sur le combat d'Harmaguédon, heure à laquelle le Seigneur reviendra visiblement pour sauver Son peuple (Zach. 13, 8; 14, 4-5; Rom. 11, 26). Ensuite, Dieu rassemblera encore un reste de toutes les nations (Ez. 3 9, 28; Matth. 24, 31) en jugement. Manifestement, ce ne seront pas tous les Juifs qui seront estimés dignes d'entrer dans le royaume du Seigneur (Ez. 20, 35-38); une distinction s'opérera entre le vrai Israël (les sauvés) et ceux qui ne porteront que le nom de Juif, mais n'échapperont pas en raison de leur rébellion contre le Seigneur (Rom. 9, 6). Ce reste d'Israël deviendra sous l'autorité royale de Jésus, son Messie, la tête et le centre des nations. Une paix richement bénie avec les Etats arabes, aujourd'hui encore islamiques, s'installera (Es. 19, 23-25). La lutte contre les Palestiniens sera mise de côté de sorte que ce peuple aussi connaîtra la paix et le repos. Mais Israël sera au plein bénéfice de cette élection: «L'année de mes rachetés est venue» (Es. 64, 4).

N.L.


Nouvelles d'Israël
10 / 1998
Texte intégral

 

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Le roi David a été enterré sur l'actuel mont Sion?

La réponse est claire: Non! Car les rois de Juda furent presque tous enterrés au même endroit à l'intérieur de la ville de David. C'est ainsi qu'il est écrit pour la première fois, à l'occasion de la mort de David, en 1 Rois 2, 10: ,David se coucha avec ses pères et il fut enterré dans la ville de David.» On appela «ville de David» la partie de la cité qu'il avait prise aux jébusiens. A l'époque, la montagne de Sion, où l'on honore aujourd'hui la tombe de ce roi, se trouvait largement en dehors des murailles de la ville. Ce fut toujours un problème pour les historiens juifs d'expliquer comment des tombeaux ont pu être installés à l'intérieur de la ville, alors qu'une tombe est un endroit impur et doit normalement se trouver en dehors de la cité.

L'ensevelissement en dehors des murailles n'était probablement pas encore une obligation, et cela d'autant plus qu'il s'agissait ici du roi et de sa maison. De plus, c'était alors l'usage dans l'espace méditerranéen oriental d'enterrer des monarques à l'intérieur des murs de leur capitale, et, dans bien des cas, même dans leur palais ou leur citadelle. Cette tradition a été manifestement maintenue (à quelques exceptions près) pour toute la dynastie de David.

Où peut-on trouver les tombes des rois de Juda dans la ville de David? Une mention intéressante en est faite en Néhémie 3, 1316, où nous est décrite la construction des murailles de la ville avec la porte de la vallée, celle du fumier et celle de la source ainsi que le réservoir de Siloé, le jardin du roi et les degrés descendant de la cité de David, comme limites. Ces lieux ou bornes sont plus ou moins bien connus des archéologues. Nous, des non-initiés connaissons surtout le réservoir de Siloé. Nous trouvons ceci de très important au verset 16: (Après lui Néhémie, fils d'Azbuk, chef de la moitié du district de Beth-Tsur, travailla aux réparations jusque vis-à-vis des sépulcres de David ... » Ainsi donc, c'est ici, presque au point le plus bas de la ville de David, que nous devons chercher les tombeaux de la dynastie de David.

L'archéologue Raimund Weil les a cherchés et a découvert des sépulcres taillés dans le rocher, certes fort abîmés mais toujours impressionnants, lors de fouilles effectuées en 1913/14, exactement à l'endroit indiqué. Pour la plupart des archéologues, ils étaient trop peu imposants pour être des sépulcres dignes du grand roi David et de sa descendance; d'après le style de construction, ils ne cadraient pas avec le schéma de leurs idées d'archéologues, etc. Mais jusqu'à l'époque du Nouveau Testament, le tombeau de David est resté à Jérusalem; Pierre en fait mention dans son discours de la Pentecôte: «hommes frères, qu'il me soit permis de vous dire librement, au sujet du patriarche David, qu'il est mort, qu'il a été enseveli et que son sépulcre est encore aujourd'hui parmi nous» (Actes 2, 29). Le sépulcre était donc encore là, mais les ossements probablement plus. Ils furent dispersés par les Babyloniens et servirent d'engrais aux champs, selon la prophétie de Jérémie 8, 1-2. Les sépulcres ont continué d'exister comme sanctuaires nationaux vraisemblablement jusqu'à la deuxième révolte juive contre les Romains sous Bar-Kokhba dans les années 132-135 après Jésus-Christ.

Lorsque Jérusalem fut détruite pour être ensuite reconstruite comme ville romaine appelée Aelia Capitolina, les tombeaux des rois furent détruits avec les ruines restantes du temple, et cela afin de supprimer tout lien juif avec Jérusalem. En ce qui concerne les tombeaux des rois, ils ont pleinement réussi.

Nous nous proposons de répondre, dans le prochain journal, à la question: Comment en est-on venu à honorer le tombeau de David sur l'actuel mont Sion?

FW

© Nouvelles d'Israël

Suite

La localisation du tombeau de David s'est faite de façon hasardeuse?

 


En ce temps-là, la Bible

No 27 page III.
Texte intégral

 

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LES ROIS DE SAMARIE

Après la mort de Jéroboam 1er vers 914 av. J. -C., on ne rencontre plus qu'un ou deux souverains remarquables. Omri (885-874) J'est sûrement qui monte sur le trône après une farouche guerre civile, et se montra monarque énergique et prévoyant. L'impression qu'il produisit sur ses contemporains fut telle que son nom, dans les documents étrangers, resta attaché au royaume d'Israël jusqu'à la chute de Samarie.

Au début de son règne il rétablit l'ancienne suzeraineté sur Moab. Pour développer le commerce de son royaume et pour se protéger contre la puissance grandissante de celui de Damas, Omri conclut avec les Phéniciens une alliance qu'il cimente par un mariage entre son fils Achab et Jézabel, fille du roi de Tyr.

Mais la politique d'Omri porte des fruits véreux sur le plan religieux. Comme il en avait été au temps de Salomon, l'influence due aux alliances favorisa l'importation de cultes païens et notamment celui du Baal de Tyr, avec ses sacrifices humains. Jézabel développa en outre en Israël la notion d'absolutisme dans l'exercice du pouvoir royal, si contraire à la conception juive de la monarchie. L'intervention du prophète Élie en faveur de Naboth, spolié de sa vigne, par exemple, montre tout à la fois combien on s'était écarté de l'authentique tradition mosaïque, et à quel point le respect du pauvre importait au Dieu du Sinaï. Achab meurt en 853. Ses deux fils lui succèdent l'un après l'autre : Okozias (853-852) et Joram (852-841 ). Pendant ce temps, la reine-mère Jézabel, toujours à Samarie, demeurait toute puissante. Mais les meilleurs éléments continuaient à lutter contre l'injustice sociale et contre les perversions de la religion.

A leur instigation, Jéhu, un des brillants généraux de Joram, s'empara du trône en 841. Ce fut une révolution aussi bien religieuse que politique. La dynastie d'Omri disparut et les adorateurs de Baal furent exterminés.

La « maison de Jéhu » devait régner durant un siècle : de 841 à 743. Durent cinq générations, le fils succéda au père. Ce fut une sorte de record pour le royaume du nord. Différentes incursions étrangères marquèrent cependant cette période. Israël fut terrassé à plusieurs reprises.

Sous le règne de Joachaz (814-798), Samarie, une première fois assiégée, ne fut sauvée que par une soudaine panique jetée dans le camp syrien.

Il y eut quelque répit pour le royaume de Samarie sous Jéroboam Il (783-743). Le commerce reprit son essor; on vit un afflux de richesses vers le pays.

La succession assurée par le crime

Mais la plus importante dynastie d'Israël finit comme elle avait débuté : dans le sang. En 743, le fils de ce Jéroboam est assassiné et le pays glisse vers l'anarchie. Durant les dix années qui suivent, trois souverains sur quatre meurent assassinés. L'Égypte au sud et l'Assyrie au nord avaient chacune dans l'État juif des partisans qui intriguaient en leur faveur. Vers 738, Israël doit payer tribut à l'Assyrien Téglat-Phalesar III, et vers 730, le roi Osée devient vassal de l'Assyrie. Il s'efforce de retrouver son indépendance en se tournant vers l'Égypte et en refusant de payer le tribut annuellement levé par le suzerain. Le châtiment ne se fait pas attendre : l'Assyrien Salmanasar V fonce vers Samarie. L'Égypte n'apporte pas l'aide promise. Samarie est assiégée. Mois après mois, la capitale du nord tient pendant près de trois ans grâce à sa forte position et à ses fortifications massives. Puis elle tombe devant Sargon II, le successeur de Salmanasar, et, en 721, ou peut-être dès les derniers mois de 722, elle est rasée au sol. Le royaume du nord a cessé d'exister, et les tribus qui le composaient, déportées en partie, ou assimilées par l'occupant, sont à jamais « perdues». C'est par le seul royaume du sud, le royaume de Juda, que vont désormais se perpétuer la tradition et l'histoire des Juifs.

© En ce temps-là, la Bible


En ce temps-là, la Bible

No 27 page IV.
Dom J. GOLDSTAIN

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Le royaume de Juda fidèle à la ligne de David

L'histoire de Juda, royaume du sud, est très différente de celle d'Israël, royaume du nord. Elle est moins peuplée d'aventures. // n'y a guère de dissensions dans la maison de David, où par ailleurs jamais ne manque un héritier pour occuper le trône du grand ancêtre. Ici les querelles de succession furent rares. Grâce à cette stabilité, la dynastie acquit une popularité exceptionnelle qui ne disparut jamais, même lorsque, de l'indépendance, ne subsista plus qu'un rêve.

Le royaume demeuré aux mains de Roboam, fils de Salomon, ne représentait guère que le sixième de la superficie réellement occupée par les Israélites ou les populations tout à fait assimilées :

la suzeraineté sur les territoires méridionaux d'Édom et du Néghev, quasiment désertiques, était factice, et fut bien rarement exercée. Les grandes routes des caravanes et les voies militaires importantes ou bien passaient plus au sud, de l'Arabie à l'Égypte, ou bien longeait la côte méditerranéenne à travers Israël et le pays resté en puissance des Philistins. Juda pèsera donc moins que le royaume du nord dans les démêlés internationaux du moment. Mais, sur le plan de l'histoire universelle, il jouera un rôle décisif malgré son exiguïté et malgré la ruine qui mettra fin à l'État monarchique autonome. Dans ce territoire minuscule, berceau du judaïsme - pas plus grand que notre Bretagne -, s'affermirent les idées et les lois qui, avec celles d'Athènes et de Rome, devaient fournir les bases mêmes de notre civilisation.

L'héritier de David sauvé du massacre

Une imprudente ferveur patriotique

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