En ce temps-là, la Bible
No 46 pages II-III.
François BALSAN
de
l'Académie des Sciences d'Outre-Mer
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Le
biblique "or
d'Ophir" venait (peut-être) d'Ethiopie
La localisation
des
mystérieuses mines d'or où Salomon s'approvisionna au Milieu du Xe
siècle avant notre ère, avec l'aide du roi Hiram (le, Rois, chap. 9,
vers. 27-28; chap. 10, vers. 11; 2e Chroniques, chap. 8, vers. 18;
chap. 9, vers. 10), a intrigué les explorateurs plus que les exégètes.
Nous avons suggéré (page 597) qu'il s'agissait peut-être de l'Inde ou,
plus près, de l'Arabie, ou encore de la côte orientale d'Afrique. De
récentes recherches tendraient à confirmer une hypothèse africaine.
Le secret de l' «
or
d'Ophir » fui si jalousement gardé que vite il se perdit. Quand
Josaphat, quatrième successeur de Salomon en Juda, voulut moins d'un
siècle après lui envoyer à son tour une flotte vers cette terre aux
trésors, ses vaisseaux se brisèrent (1er Rois, chap. 22, vers. 49).
Qui avait
renseigné le
grand roi de Jérusalem? Son père, David, auquel le livre des Chroniques
(chap. 29, vers. 4) prête cette phrase bien suspecte d'une addition
tardive : « J'ai préparé pour la Sainte Demeure trois mille talents
d'or, de l'or d'Ophir.. » ? Mais le texte biblique, ni aucun autre, ne
mentionne de croisière vers Ophir au temps de David.
Des puits de
mine
vieux de 3 000 ans
© En ce temps-là, la Bible
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En ce temps-là la Bible
No 7 pages II-III.
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LeCode
d'Hammourabi - Une loi gravée elle aussi
dans la pierre
Le Décalogue
fut-il,
réellement, matériellement, gravé sur des blocs de pierre?
On en a discuté
pendant
des siècles. Et puis les plus sceptiques ont admis qu'il avait pu
l'âtre : non seulement en hiéroglyphes dont Moïse possédait sans doute
la science, mais en caractères alphabétiques puisque, au Sinaï même,
des inscriptions du XVe siècle avant notre ère en présentent des
prototypes. Transcrire« la loi » sur une stèle ou sur une table de
pierre n'est pas exceptionnel dans l'Orient du deuxième millénaire :
ainsi fit-on du code babylonien de la plus grande époque, dont les
prescriptions évoquent en bien des points celles de la loi de Moïse.
Voilà une centaine
d'années qu'Abraham a quitté Ur en Chaldée, lorsque, vers l'an 1700
avant Jésus-Christ, l'empire de Babylone, des montagnes d'Anatolie
jusqu'au golfe Persique, se trouve affermi sous un très puissant roi :
Hammourabi.
Mais à peine
s'est-il
imposé par les armes que, dans sa sagesse, il a décidé de cimenter par
un code de lois communes l'amalgame des peuples divers soumis à son
autorité. Le code fut gravé sur d'énormes blocs de pierre dure,
destinés aux temples, et sur des tablettes portatives,à l'usage des
écoles de droit....
© En ce temps-là, la Bible
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Nouvelles d'Israël
Mai 1990
Texte intégral
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Les dix
tribus:
au Pérou?
La recherche des
descendants des Dix Tribus qui furent chassées d'Israël pendant la
période du Premier Temple compte parmi les thèmes fondamentaux de la
culture et de l'histoire juives; et le nombre de théories énoncées au
sujet de ce mystère est immense. Certains chercheurs défendent la thèse
selon laquelle les Juifs éthiopiens (appelés aussi «Falasha») doivent
être considérés comme les survivants effectifs des Dix Tribus. D'autres
signalent des traces de la culture juive en Inde, et d'autres encore
vont plus loin en citant les tribus sauvages vivant dans les montagnes
de l'Afghanistan comme les authentiques descendants. Un nombre non
négligeable de savants tendaient également, dans le passé, à citer
également l'Amérique du Sud comme lieu possible de refuge des
descendants de la tribu de Jacob.
Le mois passé,
justement, cette thèse a trouvé un argument en sa faveur, lorsqu'on a
appris que plusieurs Amérindiens du Pérou s'étaient installés en
Israël. Ces nouveaux immigrants avaient été rencontrés il y a environ 4
ans par un Israélien qui s'était rendu pour affaires dans les villes de
Cajamarca et Tarochio et y découvrit, à son grand étonnement, que les
Amérindiens y connaissaient les Ecritures et que leur patrimoine
culturel contenait de nombreux symboles juifs.
La poursuite des
contacts mena finalement à une procédure formelle de conversion à la
suite de laquelle environ 60 Amérindiens immigrèrent en Israël et
s'installèrent à Eilon More, en Samarie. Z.L.
©
Nouvelles d'Israël
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En ce temps-là, la Bible
No 69
Gilles GAIDE o.s.b.
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L'énigmatique
Nabonide de l'histoire serait le "modèle" du Nabukodonosor frappé de
folie(Daniel,
chap, 4)
Les
récits édifiants, et inspirés, des premiers chapitres du livre de
Daniel servent, eux aussi, bien sûr, la révélation sur le gouvernement
de la Providence, les fins dernières de l'homme ou l'établissement
définitif du règne de Dieu, mais ne se prétendent nullement des
chapitres d'histoire. Pas plus qu'à la même époque Esther et Judith où
(chap. 1, vers. 5) Nabukodonosor est dit « roi des Assyriens ». On peut
cependant y trouver parfois le reflet d'événements historiques mal
connus. Ainsi le Père Gilles Gaide montre-t-il, dans une récente étude,
comment l'aventure du dernier roi de Babylone, disparu pendant des
années de sa capitale, a pu fournir un bon prétexte au conteur
attribuant à Nabukodonosor, encore, une maladie mentale qui tint
pendant« sept âges» un souverain éloigné du trône.
En
612, le roi de Babylone, Nabopolassar (626-605), aidé par Cyaxare, roi
des Mèdes, s'empare de Ninive, capitale de l'empire assyrien.
Les
quatre empires des visions de Daniel.
1
- Empire néo-babylonien
2
- Empire mède
3
- Empire perse
4
- Empire d'Alexandre
La
prière du roi de Babylonie
Son
absence dure dix ans
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Nouvelles d'Israël
Novembre 1999
FREDI WINKLER
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Ensevelissement,
les coutumes juives au temps de Jésus
«Ils prirent donc
le
corps de Jésus et l'enveloppèrent de bandes, avec les aromates, comme
c'est la coutume d'ensevelir chez les Juifs» (Jean 19, 40).
Les coutumes
d'ensevelissement en Israël, tout spécialement chez les riches de
Jérusalem, avaient connu un développement particulier durant les cent
années précédant la destruction du Temple. Celui qui en avait les
moyens faisait creuser un tombeau de famille dans le rocher. Bon nombre
de ces sépultures ont fort bien résisté au temps jusqu'à ce jour. Cet
usage a débuté à l'époque du premier Temple, où ont été aménagées
quelques-unes des plus magnifiques tombes de famille. Par la bouche du
prophète Esaïe, l'Eternel a marqué Sa désapprobation à l'endroit d'un
serviteur du roi, qui voulait immortaliser sa mémoire par le moyen d'un
monument funéraire: «Qu'y a-t-il à toi ici et qui as-tu ici que tu
creuses ici un sépulcre? Il se creuse un sépulcre sur la hauteur, il se
taille une demeure dans le roc!» (Es. 22, 16).
Comme nous
l'apprenons
par le Nouveau Testament, il existait entre les pharisiens et les
sadducéens une importante différence d'opinion au sujet de la
résurrection des morts - les premiers y croyaient, les autres pas
(Matth. 22, 23; Actes 23, 6-8). Cela conduisit à une polarisation: sur
base de la croyance des pharisiens dans la résurrection, les coutumes
d'ensevelissement allèrent en se raffinant.
©
Nouvelles d'Israël
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Nouvelles d'Israël
Octobre 1991
Texte intégral
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Et la
Bible a
tout de même raison!
Un groupe
d'archéologues
et d'égyptologues italiens, se basant sur des nouvelles trouvailles
archéologiques, met en doute l'Histoire biblique selon laquelle les
Juifs, au temps des pharaons, ont dû travailler comme esclaves dans des
conditions de vie difficiles. L'archéologue Zahi Hawass, qui dirige ce
groupe, fonde ses constatations sur les découvertes près de Gizeh en
Egypte. Les fouilles ont mis à jour toute une ville datant de 3'000 ans
av.J.-C. et dans laquelle vivaient les constructeurs des pyramides.
Selon lui, les différents objets trouvés prouvent que les constructeurs
avaient reçu une rémunération convenable sous forme de nourriture et
d'or et qu'ils avaient vécu dans de bonnes conditions. Selon lui, des
trouvailles semblables furent faites dans un village se trouvant à côté
de la Vallée des Rois. Pour le professeur, ces coïncidences portent le
coup de grâce à la théorie selon laquelle ces monuments gigantesques
ont été construits dans le sang et la sueur de milliers d'esclaves.
Les Egyptologues
israéliens n'acceptent pas les conclusions des chercheurs italiens. Le
Dr. Rafael Ventura de l'université de Tel-Aviv fut surpris de constater
que les chercheurs italiens ne connaissaient même pas les dates
importantes. Il affirme que le peuple d'Israël s'était installé en
Egypte environ 800 ans après la construction des pyramides. La Bible ne
dit pas que les Juifs aient construit ces monuments, mais mentionne que
des masses d'esclaves vivaient à Pithom et Ramsès, villes dans
lesquelles les Egyptiens conservaient leurs récoltes. Le Dr. Ventura
dit très bien connaître le site archéologique de Gizeh, auquel se
réfèrent ses confrères. Les découvertes faites dans cette ville de
travailleurs sont de si minuscule taille «qu'il faut avoir une grande
fantaisie pour approuver les conclusions du professeur italien et de
ses collaborateurs.» (ZL)
©
Nouvelles d'Israël
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Nouvelles d'Israël
12 / 1982
Wim Malgo
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Les
événements
du Proche-Orient et leur signification prophétique
Nous vivons un
temps
extrêmement mouvementé, dont on écrit et on parle beaucoup, comme, par
exemple, de la guerre au Liban. A ce sujet, j'insiste encore sur le
fait que le Liban est compris intégralement dans le serment affirmé par
Dieu à Abraham, Isaac et à Jacob ! Nous lisons dans Deutéronome 1, 7-8:
« Tournez-vous, et
partez; allez à la montagne des Amoréens et dans tout le voisinage,
dans le midi, sur la côte de la mer, au pays des cananéens et au Liban,
jusqu'au grand fleuve, au fleuve d'Euphrate. Voyez, j'ai mis le pays
devant vous; allez, et prenez possession du pays que l'Eternel a juré à
vos pères, Abraham, Isaac et Jacob, de donner à eux et à leur postérité
après eux.»
Le gouvernement
israélien a déclaré qu'avec son entrée au Liban, Israël n'avait pas
d'intentions territoriales. Mais nous devons affirmer que Dieu les a !
La presse internationale a réagi contre Israël - même lors des récents
massacres dans les camps palestiniens, effectués par des «chrétiens».
Evidemment, Israël est le coupable... La «Basler Zeitung» du 18
septembre a déjà commenté ce qui se passe actuellement, et affirmé
qu'il n'y a que du mensonge en rapport avec Israël. Israël est un
élément de la vérité de Dieu sur la terre!
©
Nouvelles d'Israël
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En ce temps-là, la Bible
No 66
J. Dheilly
Professeur à l'Institut catholique de Paris
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L'exil:
époque privilégiée de la réflexion religieuse
Loin
de la terre qui avait été donnée à leurs pères Abraham, Isaac et Jacob,
loin du Temple qui n'est plus que ruines, et où ils avaient appris à
honorer Yahvé, à l'exclusion de tout autre sanctuaire (DEUTÉRONOME,
chap. 12, vers. 4), nombreux sont les déportés qui se croient délaissés
par le Dieu qu'ils ont eux-mêmes trahi; ceux qui sont restés en
Palestine pensent eux aussi que « Yahvé a abandonné le pays »
(ÉZÉCHIEL, chap. 8, vers. 12). En réaction contre ce courant, la
réflexion des sages, qui se recrutent surtout parmi les prêtres,
scribes, lettrés, se fait intense durant l'Exil. Elle affermit ou
affine la doctrine, la liturgie, la prière, et « repense » l'histoire i
d'Israël sous l'influence du courant prophétique entretenu en captivité.
Il
faut d'abord maintenir l'espérance du retour. Elle ne peut être fondée
que sur la toute-puissance de Dieu, seule capable de rendre vigueur au
peuple qui s'étiole. C'est l'oeuvre du prophète Ézéchiel. Il faut aussi
lutter contre l'influence paganisante qui pèse sur les exilés : le
grand. dieu Mardouk, qui' a donné la victoire aux Babyloniens, ne
serait-il pas plus fort que Yahvé, le Dieu de l'Alliance du Sinaï ?,.
Ne serait-ce pas lui le créateur du monde, comme le proclament les
hymnes qu'on chante durant les grandes processions qui se déroulent sur
la voie d'Ishtar? C'est alors qu'un disciple anonyme d'Isaïe,
réfléchissant sur la foi d'Israël, annonce, à la lumière de la
révélation, que Yahvé est le 'seul Dieu et que c'est lui - et lui seul
qui a créé l'univers (Livre de la Consolation) : « Qui a mis les
montagnes sur la balance, les collines sur le trébuchet ? » (ISAIE,
chap. 40, vers. 12).
© En
ce temps-là, la Bible
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