Nouvelles d'Israël
Août 1991
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Opération
Shlomo» (Salomon)
Ces derniers
jours,
14'087 Juifs ont été évacués vers Israël, au cours d'une action unique
et réellement historique. Cette opération constitue la preuve qu'Israël
entend bien être le pays refuge de tous les Juifs du monde. L'action a
été baptisée «Opération Shlomo» (Salomon), et elle a rappelé à beaucoup
de Juifs l'exode légendaire des enfants d'Israël de l'Egypte. Tous les
éléments de l'histoire sont réapparus: Le méchant pharaon - de nos
jours, le souverain de l'Ethiopie, Mengistu; les dix fléaux - les coups
que le régime Mengistu a dû encaisser de la part des rebelles; et, bien
sûr, les enfants d'Israël qui durent quitter le pays au milieu de la
nuit et en toute hâte; la mer Rouge qui a été franchie par des
douzaines d'avions; et Moïse, ici Uri Lubrani, diplomate et mandataire
spécial israélien. Durant les derniers mois, il s'est rendu plusieurs
fois à la résidence de Mengistu, avec la volonté de convaincre celui-ci
de la vérité de la prophétie biblique qui dit: «Laisse partir mon
peuple».
L'opération a duré
en
tout et pour tout 36 heures. Elle a débuté le vendredi matin, 24 mai
1991, et s'est terminée le samedi suivant au cours de l'après-midi.
Zahal a réalisé cette action sous la direction d'Amnon Shachak, chef
adjoint de l'état-major général. Il se trouvait lui-même à Addis Abeba.
Le chef de l'armée de l'air, le général Avihu Ben Nun, y était
également. Il dirigea l'opération aéroportée, à laquelle des douzaines
d'avions militaires participèrent, aux côtés d'avions d'EL AL et
d'autres avions loués.
Les
actions de sauvetage d'Israël depuis sa fondation
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Nouvelles d'Israël
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Nouvelles d'Israël
01 / 1984
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L'année
Juive et son calendrier
Alors
que le calendrier civil chrétien est le résultat du bon sens et dégagé
de toute tradition, le système du calendrier juif est chargé de très
vieilles coutumes, de lois et d'interprétations. Ses jours et ses
semaines, ainsi que ses années de végétation dépendent de la révolution
solaire. Les jours de fêtes par contre sont disposés selon le mois
lunaire. La difficulté du calendrier juif réside dans l'adaptation de
l'année lunaire à l'année solaire tropique. Son lent développement
fournit une contribution intéressante à l'histoire culturelle juive.
La
journée juive commence à la tombée de la nuit, c'est-à-dire à
l'apparition des trois premières étoiles. Elle a 24 heures. La semaine
de sept jours est couronnée par le sabbat. Les jours restants de la
semaine ne portent pas de noms spécifiques. Le dimanche est le premier
jour, le lundi le deuxième, etc. Un mois dure d'une nouvelle lune à la
suivante. A l'époque du grand Sanhédrin à Jérusalem, la première trace
du croissant de lune était déterminante pour commencer le mois.
Comme
on avait observé douze changements de lune pendant une révolution
solaire, on répartit l'année en douze mois. Le premier mois était le
mois des épis (Ex. 13, 4). Etant donné que la fête du Pessah était
célébrée au cours de ce mois et, de ce fait, était liée au mois des
épis, la différence de onze jours entre une révolution solaire et la
durée de douze lunaisons devait être corrigée. C'est pourquoi on
ajouta, «selon le besoin», un mois (Ve'adar). Si, par exemple, en
examinant la semence, on constatait que l'offrande de fleur de farine
n'était pas encore possible, on ajoutait un treizième mois à l'année.
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Nouvelles d'Israël
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En ce temps-là, la Bible
No 38 page IV.
Dom J. GOLDSTAIN
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Du
sang des premiers martyrs à la GUERRE D'INDÉPENDANCE
De
la vie propre du peuple juif, alors qu'une fois de plus il se trouve
placé entre l'enclume et le marteau, entre les Ptolémées et les
Séleucides, nous ne savons guère qu'une chose : l'absence de toute
autre autorité issue de la nation elle-même fit que le sentiment
national se cristallise autour de la personne du grand prêtre, au point
que la fonction sacerdotale prit de plus en plus un caractère
politique. Autour de ce personnage, la communauté israélite s'est
développée un peu à la façon d'une cité-État grecque, telle qu'il s'en
formait à celle époque.
Depuis
le retour de l'Exil, et pendant près de quatre siècles, les Juifs
s'étaient montrés extraordinairement soumis à l'égard de leurs
suzerains. Mais voici que l'un de ceux-ci, Antiochus IV, assez
orgueilleux pour se donner comme surnom, et bien malencontreusement, «
Épiphane » (« manifestation de la divinité »), va s'en prendre à ce
qu'ils tiennent très justement pour sacré au suprême degré : leur Loi
et leur Dieu.
D'une
certaine manière la révolte qui va suivre sera la première guerre de
religion proprement dite. Si finalement le mouvement aboutit à une
lutte pour l'indépendance, il est à l'origine animé essentiellement par
un sursaut de foi, et se trouve consacré par le sang des premiers vrais
martyrs.
Pour
certains une monarchie illégitime
© En
ce temps-là, la Bible
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Nouvelle d'Israël
02 / 1999
PROFESSEUR MARC ZONIS
Teste intégral
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... à
Thessalonique
La communauté
juive de
Thessalonique, la deuxième en importance du pays (après Athènes avec
ses quelque 4000 Juifs), compte aujourd'hui environ 2000 personnes. On
croit que des juifs ont vécu dans cette ville 140 ans déjà avant
Jésus-Christ. L'apôtre Paul y a prêché dans la synagogue (Actes 17,
1-5). Au 5e siècle après Jésus-Christ, Thessalonique occupait le second
rang, après Constantinople, dans l'empire byzantin. Thessalonique était
considérée comme la "mère d'Israël", et cela en raison du fait que
jusqu'en 1922, 30% à 50% de ses habitants étaient juifs. Pour les juifs
qui, après 1370 et surtout après 1492, avaient fui l'Espagne, l'Europe
occidentale et l'Europe centrale pour échapper aux persécutions,
Thessalonique était devenue le "ciel des Juifs". Des 56.000 juifs qui
vivaient là en 1943, 96% ont péri; exactement 1954 personnes ont
survécu.
Le 9 avril 1941,
les
premières unités de l'armée allemande entrèrent dans la capitale
macédonienne. Les juifs s'enfermèrent dans leurs maisons. Dès le 15
avril, les nazis pénétrèrent dans le bâtiment du culte et mirent la
main sur les archives, les tapis, les machines à écrire, le coffre-fort
ainsi que sur les écrits de la bibliothèque du rabbinat. Des centaines
de juifs furent arrêtés. Au début juin 1941, un détachement du commando
Rosenberg s'installa à Thessalonique. Selon un communiqué paru dans un
journal de l'époque, tous les Juifs entre 18 et 45 ans durent se rendre
le 11 juillet 1942, un sabbat, à 8 heures, sur la "Place de la
Liberté": 9000 personnes qui durent rester debout immobiles, en rangs
serrés, sous un soleil de plomb, de 8 heures du matin jusqu'à 2 heures
de l'après-midi.
Autour de la place
se
tenaient des soldats armés de fusils mitrailleurs et de canons de petit
calibre. Ceux qui essayaient de s'éloigner quelque peu et de s'asseoir,
qui allumaient une cigarette ou voulaient se protéger du soleil par un
chapeau ou un journal ou qui mettaient des lunettes solaires, étaient
sortis des rangs avec violence et condamnés à des "exercices de
gymnastique" fort pénibles. Ceux qui s'évanouissaient étaient "ranimés"
à coups de pied et contraints de se mettre debout. Es devaient ensuite
se rouler par terre, ramper dans la poussière et exécuter des
contorsions extrêmement ridicules, avec en plus les coups, les crachats
et les pires insultes qui pleuvaient sur eux. Quelques-uns moururent
suite à ce traitement criminel. Le plus brutal des officiers nazis
était Aloïs Brunner, la personnification du sadisme teuton dans toute
son horreur. Il y avait aussi Dieter Wislinceny. Après la libération de
la Grèce, ces deux hommes, les principaux responsables de la tragédie
juive en Grèce, furent arrêtés en Allemagne et condamnés à la
pendaison. Le 7 août 1943 vit le 19e et dernier transport - avec 1200
juifs des camps de travail s'en aller vers les camps de la mort.
Après plus de 2000
ans
d'histoire juive à Thessalonique, là "mère d'Israël" a cessé d'exister.
Toutes les anciennes institutions - les synagogues, le cimetière, les
lieux de culture, les homes et les hôpitaux -, bref pratiquement tout
ce qui était juif a été dé@t. Le vieux cimetière, avec ses milliers de
tombes et ses précieuses pierres tombales du 15e siècle, fut exproprié
et profané en novembre 1942. Seule une synagogue a subsisté. Au début
du 20e siècle, la communauté de Thessalonique avait enregistré plus de
60 petites et grandes synagogues, de nombreux centres culturels, des
homes pour personnes âgées, des hôpitaux et des orphelinats.
Actuellement, un petit cimetière situé dans un faubourg du nord de la
ville abrite un mémorial pour les victimes de l'Holocauste. Il n'est
rien resté d'autre de là "mère d'Israël ".
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Nouvelles d'Israël
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AVENEMENT
FEVRIER 1991 No 23
Par Ismael Sadok
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Babylone
Le
fondamentalisme musulman, la modération des pouvoirs politiques en
Arabie Séoudite, l'alliance sans réserve avec l'Occident, le compromis
moral de la dynastie régnante, le conflit spirituel entre les Chiites
et les Sunnites (l'Iran - Arabie Séoudite), l'intégrisme musulman
prônant les principes et les procédés du Chiisme: tous ces éléments
amènent les peuples arabo-musulmans à la conclusion que Riyad n'est
plus apte à défendre les intérêts et l'honneur du monde musulman.
Le
Caire, sous le gouvernement de Gamal Abdel-Nasser, était devenu la
capitale de la science, de l'art et le symbole de la renaissance d'une
conscience arabe. Dès la guerre de 1967 et l'échec subi par Nasser, le
monde arabo-musulman commença à détourner son regard du Caire.
Aujourd'hui,
Bagdad exerce une puissante attraction sur les peuples arabo-musulmans
étant donné l'audace de Saddam et la puissance militaire de l'Irak.
Bagdad
est soumise aux bombardements des Américains et de la coalition
occidentale. La pluie de bombes, la destruction des ministères et
administrations demandera probablement un gigantesque effort de
reconstruction.
Il
est possible que, pour redorer son blason et recouvrer une dimension
historique, l'Irak reconstruise sa capitale sur l'ancien site de
Babylone. Ce ne sera pas seulement une ville qui attirera la curiosité
de tous les amateurs d'histoire mais ce sera probablement une cité
somptueuse, édifiée à la gloire de la civilisation arabo-musulmane
comme au temps de son apogée à l'époque d'Haroun Rachid, qui ordonna la
construction de Grenade avec 500 somptueux palais.
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Promesses
1992 - 3 / No 101
Bernard
Cousyn
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LA BIBLE
ET LE
PHENOMENE HISTORIQUE (2)
Après avoir vu les
liens
généraux entre l'Histoire et la vie d'un chrétien (voir au No 100),
nous nous intéressons de plus près aux conséquences, pour chacun, d'une
histoire vécue, et aussi des souvenirs qu'elle suscite, dès lors où
l'on a accepté un jour Christ dans sa vie.
Le propos des
lignes qui
suivent est d'analyser brièvement la valeur du basculement de notre vie
dans le projet de Dieu. Ainsi est défini le mot «histoire» dans cet
article, comme une appropriation d'une infime tranche de l'Histoire -
que Dieu dirige souverainement adaptée aux contours de chacun.
Ses disciples ne
comprirent pas cela tout d'abord; mais quand Jésus fut glorifié, alors
ils se souvinrent que ces choses étaient écrites de lui, et que, pour
lui, ils les avaient faites (Jean 12.16).
Souvenez-vous...
Les disciples ont
eu le
privilège de vivre une tranche d'Histoire grandiose auprès de celui qui
allait changer radicalement le cours des temps. Mais la Parole nous
laisse entendre, à maintes reprises, que les disciples ne comprenaient
pas tout ce qui leur était donné d'entendre, de voir et de vivre. Ils
avaient une bonne connaissance des Ecritures, mais cela ressemblait à
un stockage d'informations dans une mémoire morte.
Le verset en
exergue
nous parle de «souvenir», on devrait même parler de «souvenir qui
s'éclaire d'un jour nouveau». C'est un véritable éveil!
Le rôle du
souvenir
La force de
notre
histoire
Ce que notre
histoire
ne peut réaliser
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En ce temps-là, la Bible
No 11 pages II-III.
M. C. HALPERN
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BYBLOS -
comme
Bible - La ville du Livre
BYBLOS, nom grec
de la
riche cité phénicienne des Giblites, située au nord de Béryte (actuelle
Beyrouth ), et appelée Goubla dans les textes cunéiformes, Gébal dans
les textes bibliques, évoque à juste titre le nom que nous employons
pour désigner l'ensemble des textes sacrés.
En grec, « byblos
»
désigne le papyrus. Comme le Maroc a donné son nom aux « maroquins »,
cuirs originellement importés de ce pays, Byblos a donné le sien au
papyrus, dont elle était dans l'Antiquité l'exportateur le plus réputé
- Avec le papyrus, vint un temps où l'on composa les premiers livres
(en grec : ta biblia), et le Livre par excellence (biblion) : la Bible.
La ville des
Giblites
n'est en fait citée que deux ou trois fois dans la Bible et à travers
des interprétations pas toujours certaines, mais toutes les
civilisations auxquelles de près ou de loin le peuple choisi eut
affaire ont laisse là des traces. Byblos est en effet une des plus
anciennes villes du monde, sinon la plus ancienne, qui ait jamais été
habitée sans interruption jusqu'à notre ère, et ses ruines offrent un
raccourci saisissant de cette longue histoire.
C'est vers l'an
5000 av.
J.-C., plus de 3000 ans avant Abraham, qu'on y situe les premiers
établissements humains....
© En
ce temps-là, la Bible
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