Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

L'année Juive et son calendrier

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Alors que le calendrier civil chrétien est le résultat du bon sens et dégagé de toute tradition, le système du calendrier juif est chargé de très vieilles coutumes, de lois et d'interprétations. Ses jours et ses semaines, ainsi que ses années de végétation dépendent de la révolution solaire. Les jours de fêtes par contre sont disposés selon le mois lunaire. La difficulté du calendrier juif réside dans l'adaptation de l'année lunaire à l'année solaire tropique. Son lent développement fournit une contribution intéressante à l'histoire culturelle juive.

 

La journée juive commence à la tombée de la nuit, c'est-à-dire à l'apparition des trois premières étoiles. Elle a 24 heures. La semaine de sept jours est couronnée par le sabbat. Les jours restants de la semaine ne portent pas de noms spécifiques. Le dimanche est le premier jour, le lundi le deuxième, etc. Un mois dure d'une nouvelle lune à la suivante. A l'époque du grand Sanhédrin à Jérusalem, la première trace du croissant de lune était déterminante pour commencer le mois.

Comme on avait observé douze changements de lune pendant une révolution solaire, on répartit l'année en douze mois. Le premier mois était le mois des épis (Ex. 13, 4). Etant donné que la fête du Pessah était célébrée au cours de ce mois et, de ce fait, était liée au mois des épis, la différence de onze jours entre une révolution solaire et la durée de douze lunaisons devait être corrigée. C'est pourquoi on ajouta, «selon le besoin», un mois (Ve'adar). Si, par exemple, en examinant la semence, on constatait que l'offrande de fleur de farine n'était pas encore possible, on ajoutait un treizième mois à l'année. Le Talmud (Sanhédrin) nous transmet une lettre du rabbin Gamaliel, adressée aux Juifs de Babylone et de Médie: «Nous vous informons que: Les pigeons sont encore trop frêles, les agneaux trop jeunes et le temps de l'Abib (des épis) n'est pas encore venu - ainsi, avec nos confrères, nous avons jugé bon d'ajouter trente jours à l'année.»

Suite à un développement régulier des communautés juives en dehors de la Palestine, on commença à fixer peu à peu la durée des mois et les années bissextiles. Toutefois, on prolongea le processus afin de maintenir aussi longtemps que possible le lien avec la mère patrie Israël. Ce n'est qu'à l'époque de la persécution juive sous l'empereur Constantin (340 ans après J.-Chr.), au moment de l'interdiction de pratiquer la religion juive, que les années de 13 mois, déterminées par le patriarcat juif, furent annulées. Le patriarche Hillel Il publia - en même temps que fut introduit le dimanche à la place du sabbat - son système de calendrier qui, depuis, est resté inchangé et valable, Arrivé à maturité par un constant développement, ce système représente, compte tenu du triomphe sur les difficultés mentionnées, une réalisation mathématique et astronomique importante.

En général, l'année régulière comptait 354 jours et était composée de douze mois dont la durée variait de 29 à 30 jours. Dans un cycle de 19 ans, c'est-à-dire dans les 3 ème, 6 ème, 8 ème, 11 ème, 14 ème, 17 ème et 19 ème années du cycle, on intercalait une année de 13 mois. Le douzième mois (Adar) compte 29 jours lors de l'année régulière et 30 jours lors de l'année irrégulière. Le treizième mois de l'année irrégulière compte 20 jours et porte le nom de «Adar-Scheni» (le Il. Adar). L'année de 13 mois est donc composée de 384 jours. L'adaptation définitive à l'année solaire a pu être réalisée par l'institution des années «insuffisantes» ou «excédentaires». Alors que le neuvième mois «Kisslew ou Chislev» ne compte que 29 jours au lieu de 30 lors de l'année insuffisante, le huitième mois «Marchesvan» de l'année excédentaire en compte 30 au lieu de 29. Cet arrangement était nécessaire afin d'obtenir une marge de deux à trois jours pour le déplacement de la fête du Rosch Haschana (premier Tisri). Un tel décalage s'impose lorsque le premier Tisri s'écarte sensiblement de la vraie nouvelle lune Tisri, ou s'il tombe sur un mercredi, un vendredi ou un dimanche. S'il tombait sur un mercredi, le «Yom-Kippour» serait suivi d'un sabbat. S'il tombait sur un vendredi, le «Yom-Kippour» serait précédé d'un sabbat. Dans les deux cas, si une personne meurt un jour de ces fêtes, elle ne peut pas être ensevelie avant le troisième jour, ce qui est à éviter en Orient pour des raisons hygiéniques. Si encore, le premier Tisri tombait sur un dimanche, le grand jour du Rosch Haschana coïnciderait avec le sabbat où il ne serait pas permis d'agiter les branches de roseaux.

Tandis que, dans les cas «d'empêchement» énumérés, on corrige le calendrier en ajoutant ou en enlevant un jour, on ne fait que déplacer la fête elle-même dans le cas où une fête du Pentateuque non déterminée par la Thora tomberait sur un sabbat. On a apporté beaucoup de soins au calcul des solstices et des équinoxes. Depuis que le système du calendrier a été déterminé, ce calcul n'a de valeur pratique dans la vie cultuelle juive qu'au jour où on intercale dans la formule de bénédiction des «dix-huit prières» la prière pour la pluie. il est donc clair que le calendrier juif est défini selon le jour de la semaine du premier Tisri, selon la durée des deux mois «Chislev» et «Marchesvan», et selon le caractère de l'année soit régulière soit prolongée par le 13 ème mois. Il en ressort 14 divers types d'années, sept pour l'année régulière et sept pour l'année bissextile. Le calendrier juif compte l'année «à partir de la fondation du monde» et signale le nombre d'années en lettres, en supprimant les mille. Cela fait apparaître de temps à autre des configurations de termes comme par exemple pour l'an 5744 (Tischmad = «destruction»).

 

Ce calcul, qui avait été fait après l'ère de la création, et qui est basé sur la chronologie biblique, n'est entré dans l'usage qu'au dixième siècle après J.-Chr. Avant la destruction du temple (en 70 après J.-Chr.), on calcula d'après les événements nationaux importants: La sortie d'Egypte, la construction du temple de Salomon, la déportation vers l'exil babylonien. Ensuite, jusqu'au Moyen Age, le nombre d'années fut déterminé selon les années de règne des dominateurs étrangers. L'ère des Séleucides était une époque particulièrement importante dès l'an 312 avant J.-Chr. Sa chronologie était légalisée au temps du royaume syrien et introduite par Alexandre le Grand. L'introduction progressive de «l'ère de la création» actuelle est certainement due au fait que les Juifs ne pouvaient participer, pour des raisons religieuses, à la chronologie post Christum natum «après la naissance de Christ», établie par l'abbé Dionysius Exiguus en 526 après J.-Chr. C'est pourquoi «on décida de compter les années dès l'origine de toutes choses, ce qui nous rappelle la suprématie de Dieu. Tout souverain, aussi puissant qu'il soit, y consentira». (Asarja dei Rossi, 1513-1578.)

Jusqu'à l'instauration du calendrier chrétien, c'est la calendrier julien qui était en vigueur. Ce calendrier avec ses 12 mois de 28, 30, 31 jours et, au total, ses 365 jours auxquels, tous les quatre

ans, fut ajouté le 29 février comme jour intercalaire, a été l'oeuvre de Jules César. Basé sur des calculs astronomiques exacts, le pape Grégoire XIII corrigea en 1582 l'inexactitude du calendrier julien. Il décida que les années séculaires (1700, 1800, 1900, etc.), qui n'étaient pas divisibles par 400 sans laisser de restes, ne devaient pas être considérées comme années bissextiles, alors que l'an 2000 par exemple resterait bissextile. La différence des secondes qui existe encore n'aboutirait à la durée d'un jour que dans 3000 ans. Ainsi, le calendrier grégorien révisé avec son système simple, indépendant des lunaisons, est valable encore aujourd'hui.

En considérant la différence fondamentale décrite plus haut, on comprend que la comparaison des deux chronologies est extrêmement compliquée. Une telle complication ne permet pas de situer avec exactitude des facteurs bibliques et des paroles prophétiques dans notre calendrier actuel. C'est pourquoi, tout ce qui en résulte doit être qualifié «d'imprécis», ce qui confirme la parole: «Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les en moments ... »

 

Mois du calendrier juif:

TISRI Sept.-Oct.

MARCHESVAN Oct.-Nov.

CHISLEV Nov.-Déc.

TEBETH Déc.-Jan.

SCHEBAT Jan.-Févr.

ADAR Févr.-Mars

NISAN Mars-Avril

JIAR Avril-Mai

SIVAN Mai-Juin

THAMMUZ Juin-Juillet

AB Juillet-Août.

ELUL Août.-Sept.

 

Les prochaines fêtes Juives (les fêtes commencent chaque fois au soir du jour précédent)

ler jour de Chanukah 1.12.83

Purim 18.03.84

Pessah 17.04.84

Jour de l'indépendance 7.05.84

Lag be'Omer* 20.05.84 *) 33 éme jour après Pessah

Shavuot 6.06.84 9.

Ab 7.08.84

Rosch-Haschana 27.09.84

Yom-Kippour 6.10.84

Succoth 11.10.84

Simchat-Torah 19.10.84

1er jour de Chanukah 19.12.84

 

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L'année juive 5744 commence le - 8.09.1983

 

5745 27.09.1984

5746 16.09.1985

5747 (Année sabbatique) 4.10.1986

5748 24.09.1987

5749 12.09.1988

5750 30.09.1989

5751 29.09.1990

5752 9.09.1991

5753 28.09.1992

5754 (Année sabbatique) 16.09.1993

 

L'année du jubilé ne peut Plus être adaptée aux conditions actuelles, sa caractérisation ayant pris fin avec l'exil babylonien.

Nouvelles d'Israël 01 / 1984

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