Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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L'ÉGLISE DE L'UNITÉ DES FRÈRES


CHAPITRE IX

PASSE AU CRIBLE

 

A l'époque dont nous venons de parler, la vie spirituelle et la conception des choses religieuses parmi les Frères, exerçaient une puissante influence sur un grand nombre d'âmes. Beaucoup de sectaires, auxquels l'orthodoxie disputait leur place sous le soleil, se réfugiaient dans ce milieu où une grande largeur ecclésiastique s'unissait à une piété vivante. Beaucoup de piétistes aussi, fatigués de porter le joug dont les chargeaient leurs maîtres et s'enfuyant devant des étroitesses de vues toujours plus marquées, s'empressaient de se joindre à cette association où l'on jouissait en plein de la grâce gratuite de Dieu en Jésus-Christ.

L'Eglise des Frères s'enrichissait ainsi de représentants de toutes les positions sociales: pauvres, riches, illettrés, savants, la famille de Schrautenbach (biographe du comte de Zinzendorf), Eugène Layritz (docte pédagogue), David Cranz (historien de l'Eglise), plus de soixante hommes issus des cercles d'étudiants de Jéna, et, autour des membres de l'Eglise proprement dits, une diaspora de dix-huit mille âmes. Tout annonçait un temps remarquable de prospérité.

Si Dieu n'avait pas donné ces succès, les aberrations dont on va lire l'histoire, se seraient-elles produites dans la mesure où elles eurent lieu? Il est permis de se le demander, parce que l'activité de l'Ennemi augmente toujours en proportion des victoires que remporte l'Esprit de Dieu, et que l'Eglise de Christ n'est bien gardée que quand elle se courbe sous le poids de la croix.

Quoi qu'il en soit, rien ne réussira à décharger d'une lourde responsabilité celui même, par le moyen duquel Dieu avait accompli les plus grandes choses en dehors comme au dedans du cercle des Frères, savoir le comte de Zinzendorf.

Peu de temps après son retour d'Amérique, des évolutions fatales se produisirent dans la théologie systématique et pratique de cet homme plein de vie et d'esprit, et ne manquèrent pas d'exercer une influence fâcheuse sur le milieu où il vivait, l'Eglise du Herrnhaag en premier lieu. Cela arriva au moment même ,où le comte donnait, au séminaire de théologie, un cours d'histoire ecclésiastique. Les sévères et instructives leçons que cette étude plaçait nécessairement sous ses yeux, ne le retinrent pas sur la pente glissante. Dieu, en le permettant, voulait lui donner, à lui et à ses frères, un salutaire avertissement, afin que personne lie se glorifiât.

La déviation des vues théologiques et religieuses de Zinzendorf portait essentiellement sur deux objets: la personne du Rédempteur et la vie du racheté. Détournant quelque peu le regard du tableau biblique aux couleurs si sobres et si énergiques, du Christ historique, le comte se livra à l'ardeur de ses sentiments et aux efforts de son imagination pieuse. Il ne vit plus en Christ que le grand martyr, souffrant et mourant pour le péché du monde. Dans le vainqueur meurtri, il ne contempla ni ne chanta plus que les blessures, signes visibles de la victoire du Sauveur et garantie du salut pour le croyant. Parmi les blessures de l'Homme de douleurs, il s'arrêta de préférence à celle que le coup de lance du centurion romain avait faite au côté du Christ. Le sang qui en avait jailli, lui sembla avoir donné naissance à l'Eglise chrétienne, sortie, par ce fait, des entrailles du Christ et appelée, par son origine, à rentrer en Christ Par le moyen d'une communion mystique.

A côté de ce culte voilé à Christ martyr, Zinzendorf plaça la doctrine du bonheur parfait de l'homme racheté, cherchant et trouvant dans les plaies du Sauveur la victoire sur le péché et la transformation de sa nature corrompue en une nature sanctifiée. «Le piétiste », disait-il en 1747, « en est toujours a regarder sa misère; pour nous, nous regardons le Sauveur ».

Sous l'influence de ces doctrines, la vie religieuse de l'Eglise, coulant à pleins bords, prit une tournure de plus en plus inquiétante. Mal interprété, mal imité, le langage hasardeux et mystique du comte passa sur les lèvres d'un grand nombre de ses frères. On se plut à chanter et à fêter l'union mystique de l'âme individuelle, comme de l'Eglise, dans son ensemble avec Christ, le martyr. Le péché, pour ceux qui se savaient blanchis dans le sang de l'Agneau, ne fut autre chose qu'un ennemi vaincu qu'on ne craignit plus. Le sérieux de la vie chrétienne, les devoirs sévères, la lutte contre le mal, se trouvèrent relégués à l'arrière-plan. Ce à quoi on s'appliqua, ce fut à se réjouir, dans la communion fraternelle, du salut acquis par Christ à chacun, jusqu'au plus pauvre des pécheurs, et de vivre, à la vue de tous, du bonheur de l'âme sauvée. Pour cela, on ne se borna pas à des actes de culte proprement dits qu'on remplissait de cantiques de jubilation et d'adoration d'une valeur souvent fort douteuse. On s'efforça, plutôt, de transformer jusqu'à la vie de tous les jours en une fête continuelle. Agapes célébrées avec luxe, illuminations, productions littéraires et représentations religieuses également empreintes du mauvais goût du siècle, fêtes sans nombre laissant peu de temps aux devoirs journaliers, se succédèrent presque sans interruption, nourrissant la sentimentalité et les imaginations surchauffées. « C'était un enthousiasme naïf et sublime à bien des égards. On était plein de l'esprit d'affranchissement, qu'avait-on besoin de la lettre? On confondait la grâce et la nature!»

Sauf le désir plus ou moins conscient chez quelques-uns de protester contre les cagoteries et les rigueurs du lugubre piétisme de Halle, on ne pensait pas à vouloir exercer, par cette piété démonstrative, une influence sur d'autres. On était loin de vouloir attirer leur attention. On ne désirait autre chose que de jouir, avec la naïveté et l'abandon de l'enfant, de la liberté et du bonheur des rachetés de Christ. Mais on alla jusqu'à oublier les obligations les plus élémentaires du chrétien à tel point qu'on ridiculisait les héroïques abnégations de ceux qui, luttant aux extrémités du monde contre le paganisme, y sacrifiaient forces et vie au salut des perdus.

Pouvons-nous, sans frissonner, arrêter le regard sur ces aberrations, se produisant dans l'Eglise du Herrnhaag et se propageant de là pour être plus ou moins fidèlement imitées, dans d'autres centres des Frères?

La vie chrétienne, dépouillée de ses austérités, de ses luttes, de ses devoirs, et transformée en un jeu d'enfants auquel se mêlaient sans cesse le nom de Christ et le souvenir de son martyre, c'était la marche au bord de l'abîme. Tout faisait donc prévoir une chute profonde, la fin par la chair après le commencement selon l'Esprit. N'avaient-ils pas toujours fini par là, ceux qui, abandonnant la sobriété chrétienne et les fermes directions de la Parole de Dieu, s'étaient livrés aux inspirations du coeur humain?

Toutefois l'Eglise morave n'a pas été précipitée dans le gouffre. Elle a survécu à la crise. Il faut constater même que, durant les quatre à cinq ans de son égarement (1745-1750), la vie morale dans son sein n'a pas beaucoup souffert et que les scandales auxquels on avait raison de s'attendre, ne se sont pas produits.

Les causes de ce fait, fort rare dans l'histoire du christianisme, sont au nombre de quatre. La première est en Jésus-Christ. Regardant à la foi de ceux qui, en 1741 lui avaient remis, d'une manière absolue et définitive, la direction de l'Eglise, fidèle à ses engagements divins à travers toutes les infidélités de l'homme, il veillait sur ce troupeau égaré qui, sans s'en douter, courait un extrême danger. C'est à son céleste Ancien que l'Eglise doit d'avoir été sauvée. Le jour oui elle viendrait à l'oublier, elle se rendrait coupable d'une ingratitude qui ne se pardonnerait pas.

En second lieu, ce qui semble avoir contribué à éviter une issue fatale, ce fut la fermeté d'un grand nombre (le pères de familles. Résistant à l'entraînement qui emportait toute la jeunesse et, à sa tête, le fils du comte lui-même, ces hommes n'entrèrent pas dans les vues nouvelles. Quelques-uns prirent la plume pour avertir et pour protester. Spangenberg *), Martin Dober, Peistel, Lieberkühn, Steinhofer et d'autres s'adressèrent directement au comte, souvent absent du Herrnhaag ou bien absorbé par des travaux littéraires. Mais Zinzendorf, qui ne mesurait pas la pente glissante où se trouvait l'Eglise et qui demeurait dans l'ignorance de beaucoup de détails fâcheux, eut de la peine à écouter ces voix aussi sages que courageuses. En 1749 seulement, séjournant à Londres, il se décida à joindre un sérieux et sévère avertissement à ces protestations que de plus clairvoyants que lui avaient fait entendre dans le Herrnhaag et ailleurs. Rappelant son fils, il le cita devant son tribunal paternel et le jugea, non sans rigueur.

Ce qui, en troisième lieu, est hors de doute, c'est que l'oeuvre des Missions, mal vue par les illuminés, contribua pour sa grande part à conserver l'Eglise. Pendant que, dans la patrie, le christianisme des Frères ne semblait plus être autre chose qu'une fête, la foi des pères se maintenait sur les champs de bataille de la Mission, simple, vaillante, austère et toujours prête à aller à la mort. C'est de là qu'elle revint à l'Eglise mère. C'est du sein des forêts vierges de l'Amérique du Nord que Dieu tira, pour le rendre à ses frères d'Europe, l'évêque Spangenberg, appelé à être le pilier le plus solide de la réforme. Sous sa conduite, tout acheva de rentrer dans l'ordre. Le danger fut définitivement conjuré. La Mission, entre les mains de Dieu, avait sauvé l'Eglise en la ramenant à la sobriété chrétienne. Et l'Eglise, par ce fait, avait contracté envers la Mission une dette de reconnaissance dont elle se souviendra à toujours.

Nous avons raison de croire, enfin, que, si la nacelle de l'Eglise des Frères n'a pas sombré dans le débordement des années 1745-1750, c'est que Dieu a pu la préserver à cause du fond de piété vraie, sincère et profonde qui se trouvait en elle. Née, non point de la volonté d'un homme ou par un concours de circonstances terrestres, mais de la volonté de Dieu seul, grandie à l'école de Christ comme aussi sous la persécution de l'ennemi, l'Eglise des Frères possédait un trésor de connaissances et de vie que les eaux impures de cette époque de crise ne réussirent pas à emporter avec elles. Bâtie sur le sable, elle aurait croulé. Bâtie sur le roc, elle demeura debout. En 1750, un synode, commencé à Londres, continué à Barby, près de Magdebourg, terminé à Herrnhut, inaugura une ère nouvelle de relèvement et d'affermissement spirituel.

Mais si l'Eglise, sauvée comme à travers le feu, échappait à sa ruine, Dieu ne pouvait lui faire grâce du jugement qu'avait mérité son péché. Elle dut subir son châtiment et souffrir la peine de sa faute.

Le comte de Zinzendorf, par l'extravagance de ses termes, par ses spéculations mystiques plus que hasardées, par l'excentricité de ses thèses, rendait impossible, même à ses amis au sein des Eglises établies, de l'approuver ou du moins de le juger avec bienveillance. Il suscita contre lui-même et contre les Frères qu'il dirigeait, une polémique pleine, parfois, d'une grande violence. Georges Walch, Steinmetz, Bengel, devinrent ses ennemis déclarés. Au sein de l'Eglise des Frères elle-même, quelques-uns, fortement scandalisés, éprouvèrent des difficultés à retenir ce qu'il y avait de bon dans les écrits de cet homme aux vues si bizarres.

En dehors du monde théologique et lettré des gens affamés de nouveautés et de scandales, s'emparèrent avec avidité de ce qui se passait au Herrnhaag et ailleurs pour donner naissance à toute une littérature ridiculisant les Frères et les traînant dans la boue. Les faiseurs de pamphlets, les auteurs de récits scandaleux abondèrent et firent de bonnes affaires: « Tout se vend, tout se vend », disait l'un d'eux, « pourvu qu'on y voie le nom de Zinzendorf ». Grâce à ce flot de publications mensongères et parfois immondes, le Morave finit par être le type du sectaire le plus ridicule et le plus méprisable. L'Eglise, à travers de longues années, et bien an delà de la triste époque qui nous occupe, a dû porter cet opprobre. Et sous les coups des adversaires, elle a dû apprendre à dire, au milieu de ses humiliations: S'ils maudissent, c'est que l'Eternel le leur a dit. Qui donc leur dira: Pourquoi agissez-vous ainsi? (2 Sam. 16, 10).

Mais le châtiment divin ne se borna pas aux faits relevés. Celui qui sonde les reins et les coeurs et qui marche au milieu des sept chandeliers d'or, ôta de sa place l'Eglise du Herrnhaag où l'égarement avait eu son foyer principal. Au moment même où partout ailleurs, les négociations avec les gouvernements aboutissaient aux résultats les plus heureux pour l'Eglise des Frères, les comtes de Budingen, annulant les concessions; de 1743, exigèrent de la part de l'Eglise du Herrnhaag une séparation complète d'avec Zinzendorf. Celle-ci refusa et préféra l'émigration. Vers la fin de 1750, le village florissant avait déjà perdu la moitié du millier d'habitants qui l'avaient peuplé. En 1753, les derniers Frères l'avaient quitté, les uns pour se rendre dans les Eglises de la Silésie, les autres sur les bords du Rhin où se formait alors, d'émigrants français surtout, l'Eglise de Neuwied. La cité des fêtes ne fut plus qu'un monceau de ruines!

Avec la destruction du Herrnhaag éclata pour l'Eglise des Frères une première crise financière qui s'était préparée de longue date. Aux dépenses occasionnées par les Missions, les voyages de l'Eglise des pèlerins, les messages envoyés dans les pays les plus lointains, étaient venues se joindre les sommes inutilement gaspillées dans le luxe des fêtes. La chute du Herrnhaag demanda de nouveaux et énormes sacrifices. On perdit des capitaux et des valeurs immobilières fort considérables. L'émigration, en outre, dut, en partie au moins, se faire aux frais de l'Eglise. Les établissements d'éducation de la Wetterau cessèrent de rapporter. En même temps, plusieurs créanciers en Angleterre et sur le continent demandèrent à être remboursés.

A ce moment, Zinzendorf, accomplit un de ces actes de générosité qui le distinguent. Il se porta garant de toutes les dettes de l'Eglise, assumant par là une responsabilité dont le poids, plus d'une fois, faillit l'écraser. Le 2 mars 1750, entre autres, il fut question pour le comte d'un emprisonnement. « Mais le Sauveur », raconte-t-il, « m'ordonna de ne plus y penser. Cela me jeta dans un conflit avec moi-même. je ne voulais pas de cette espèce de foi que Dieu exigeait de moi. Le Sauveur me fit comprendre alors qu'il me fallait sacrifier la réflexion et m'abandonner aveuglément, pour certaines choses, à sa main toute puissante. je dus lui promettre de croire que le secours se trouvait déjà sous mon toit. Au moment même où je venais de le faire, Jean de Watteville me présenta le chèque de M. van Laen (de Hollande), arrivé par la poste bien avant l'heure habituelle».

Ce fut au milieu de ces détresses matérielles, entrant, elles aussi, dans le faisceau des châtiments de Dieu, que le coup le plus douloureux atteignit le coeur de Zinzendorf. Il perdit à Londres, le 28 mai 1752, le seul fils qui lui fût resté, Christian-René, âgé de vingt-cinq ans, et avec l'enfant bien-aimé celui qu'il s'était plu à envisager comme son successeur. Nature naïve et pleine de sentiment, tête douée d'une grande force d'imagination, coeur ardent, âme foncièrement pieuse, le jeune comte avait donné en plein dans les erreurs du Herrnhaag. Quand ses yeux se furent ouverts, il recula, effrayé, du bord de ce précipice. Humilié, repentant, il fit tous ses efforts pour retrouver la sobriété chrétienne et pour se courber sous le joug à la fois sévère et doux du Sauveur des Evangiles. Mais au milieu des ardeurs de la lutte morale, le corps frêle de celui qui la livrait, succomba à une maladie de langueur. Christian-René de Zinzendorf devint la victime de la triste époque que l'Eglise de l'Unité avait traversée en Allemagne.

Le père, qui vénérait ce fils, s'humilia sous la main toute puissante de Dieu sans la comprendre. «Je voudrais », s'écria-t-il, « que nous apprissions que personne ne nous est indispensable. Autrement, nous aurions conservé celui-ci, et le Sauveur aurait peut-être accepté ma proposition qui, certes, n'était pas mauvaise, de me prendre, moi ». - Mais Dieu savait ce qu'il faisait. Tout en frappant, il bénissait, facilitant par la mort de Christian-René l'avenir de l'Eglise et lui donnant par là un nouveau témoignage de sa sagesse et de sa sollicitude divines.

Telle fut la suite des châtiments qui, sur l'ordre du Seigneur, arrivèrent à l'Eglise des Frères, devenue infidèle à sa vocation pour s'être éloignée de la Parole écrite. Elle baise la main qui s'est appesantie sur elle avec miséricorde et elle dit: L'Eternel m'a châtiée sévèrement, mais il ne m'a point livrée à la mort (Ps. 118, 18).

Faut-il s'étonner qu'après de telles expériences, il lui soit resté une grande méfiance à l'égard de tout mouvement religieux qu'elle voit s'écarter de l'étroit sentier d'une obéissance et d'une soumission complètes à la Bible, à l'exemple de Jésus, aux paroles et aux méthodes de ses apôtres? Qu'elle redoute les excentricités religieuses et les victoires de l'imagination pieuse sur la sobriété spirituelle? Qu'elle craigne le zèle plein d'inexpérience de la jeunesse, qui l'a fait tant souffrir elle-même? Qu'elle tremble à la pensée que la ruse de l'Ennemi dont elle a été la triste victime, pourrait réussir à faire tomber quelque frère exposé comme elle le fut un jour?

Qu'on l'accuse, si l'on veut, d'étroitesse, de manque d'intelligence, de tiédeur, d'absence de charité. Elle préfère passer pour arriérée dans ses vues et pour pauvre en vie spirituelle, plutôt que de ne pas répondre à l'appel que Dieu lui a adressé par le moyen du chapitre le plus humiliant de son histoire. Au nom de Celui dont elle se souvient d'avoir attristé l'Esprit, elle lève le doigt et elle crie: Veillez!



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*) Spangenberg, qui travaillait depuis 1744 dans l'Amérique du Nord, se permit des protestations si énergiques, qu'il s'attira à un haut degré le mécontentement de Zinzendorf. Celui-ci le fit prier par Jean de Watteville, visitant officiellement les établissements moraves de la Pensylvanie, de se démettre de ses fonctions, ce qui cependant n'eut pas lieu.

 

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