En ce temps-là, la Bible No 25 pages I-II.
F. LOUVEL 0. p.

 

 

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La plus étrange figure de l'Ancien Testament: LE GRAND ROI SALOMON

Étrange, certes, la personnalité de Salomon, telle qu'elle apparaît dans la Bible, est aussi la plus contradictoire, et peut-être la plus conventionnelle : tandis que les récits de la vie de David sont pleins de sève, les textes qui présentent Salomon restent pour la plupart l'illustration d'une idée. Ils sont répartis en deux séries, d'ailleurs imbriquées : la première décrit une espèce d'âge d'or; l'autre, des fautes et des faiblesses. Le bel hymne majestueux a des fausses notes. Pas en grand nombre; mais on en sent l'importance.

Roi pacifique c'est le sens de son nom - Salomon poursuit dans la paix l'oeuvre que David avait commencée dans la guerre. Sa politique intérieure est audacieuse : à la division particulariste en tribus, il substitue une division équilibrée en régions. Ainsi devait agir la Révolution française. A l'extérieur, il mène une politique très intelligente : il entretient de bons rapports avec ses voisins, il crée un courent commercial et aussi des échanges culturels. Sa sagesse est en continuité avec celle de l'Orient. Cette intelligence de sagesse, il faudra attendre les derniers livres bibliques' : l'Ecclésiastique et la livre de la Sagesse, huit siècles plus tard, pour en retrouver la veine. Le fait d'avoir établi le courant sapiential dans l'Ecriture suffirait à la gloire de Salomon : le premier, il a tenté de mettre en continuité la plénitude de la foi et l'amour de la civilisation : ce problème de la rencontre de la religion et du monde, que David semble-t-il n'avait même pas soupçonné

Reste-t-il le 1er lieutenant de Dieu » ?

Jugé sur sa sagesse et non sur ses erreurs


En ce temps-là, la Bible No 22 page IV.
Dom J. GOLDSTAIN

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Saül "l'élu de Dieu" - Saül "le réprouvé"

L'énigme d'un malheureux mais courageux personnage éclipsé par Samuel et David

Il n'est peut-être guère de figure plus tragique et plus contradictoire dans toute l'histoire biblique que celle de Saül. Il y a une énigme de Saül. L'explication de sa chute par une faute n'est pas satisfaisante : Saül a péché en refusant d'obéir à l'ordre divin d'exterminer Amaleq jusqu'à la racine. Ainsi présentée l'histoire semble vérifier la thèse sans cesse répétée : un tel fit le mal, d'où la chute, un tel fit le bien, d'où l'ascension. Mais il y aura des failles dans le système. Jéroboam, qui fit le mal, meurt rassasié d'années et de gloire (2e Rois, chap. 14, vers. 23-29); Josias, qui fit le bien, succombe à la fleur de l'âge, percé de flèches sur le champ de bataille (2e Rois, chap. 22, vers. 1-2; chap. 23, vers. 29-30). Le problème est alors posé de la souffrance gratuite et apparemment injustifiée; et, au fil d'une narration qui se voudrait sans faille, on sentira gronder souvent la colère et le scandale de Job. Mais Job fut un « saint ». Saül non.

Pourquoi, alors que le pardon de Dieu se distribue si généreusement dans le monde, Saül, pour un seul et unique péché, est-il resté l'éternel réprouvé? Pourquoi David, le rival, pourra-t-il se maintenir et atteindre le sommet des promesses, malgré une série impressionnante de péchés évidents et prémédités ?

Tout prépare Saül mais rien ne le prolonge

L'esseulement de Saül le conduit à la mort


Le Berger d'Israël

No 375

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Simon le zélote

Arrêtons-nous encore un instant auprès de Simon le Zélote qui se trouve, lui aussi, sur la liste des 12 apôtres. Nous ne saurions pratiquement rien de lui si ce terme - le Zélote - n'avait pas quelque chose d'important à nous apprendre. Le mot Zélote vient du grec, l'équivalent en araméen est : - le Cananite - du verbe - kan'ân - qui signifie - celui qui a du zèle -.

 

A l'époque où Israël était occupée par les armées romaines, les Zélotes formaient un parti politique très actif. Ces lsraélites, extrêmement patriotes, estimaient que la fidélité aux traditions juives face à l'idolâtrie et à la puissance des Romains nécessitait l'emploi de la force et de la violence. Ainsi les Zélotes prirent part à plusieurs révoltes armées contre l'occupant, ils étaient partisans d'une résistance à tout prix. La violence de ces hommes contribua beaucoup à la guerre qui survint plus tard et qui aboutit au siège et à la prise de Jérusalem ainsi qu'à la destruction du Temple.

© Berger d'Israël


Le Berger d'Israël

No 453
Jacques GUGGENHEIM

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Thomas: étude sur 12 Juifs : les apôtres

Le nom de Thomas, de l'hébreu tô-âm, signifie : le jumeau. En grec ce nom se dit alors : Didyme. Cet apôtre est surtout connu pour son esprit rationaliste : il voulait toucher avant de croire ! C'est pourquoi son histoire et son caractère intéresseront beaucoup d'entre nous car nous sommes nombreux à lui ressembler.

Nous ne savons pas grand chose concernant cet enfant d'Israël qui, sur la liste des 12 apôtres, se trouve aux côtés de Lévi le collecteur d'impôts à qui Jésus donna le nom de Matthieu. Pratiquement nous ne connaissons que 3 phrases prononcées par ce Juif qui a tout quitté pour suivre son Messie, son Roi. Il fut aussi présent lorsque le Messie accorda aux disciples une pêche fructueuse dont le résultat fut 153 gros poissons ; il mangea du pain et du poisson que son Maître avait préparés pour ses disciples fatigués et affamés. Etudions ces 3 phrases.

l - Lazare habitait une propriété près de Béthanie, avec ses soeurs Marthe et Marie. Béthanie est une petite ville située sur le Mont des Oliviers, à 3 kms environ de Jérusalem et sur la route allant vers Jéricho. Plusieurs fois le Messie partagea leur repas et logea chez ses amis. Lazare tomba gravement malade, Jésus se mit en route pour aller le voir, ses disciples lui dirent : «Maître, tout récemment les habitants de la Judée ont voulu te lapider, pourquoi veux-tu retourner là-bas ?» Il leur répondit : « N'y-a-t-il pas 12 heures dans le jour ? Si quelqu'un marche pendant qu'il fait jour, il ne trébuchera pas parce qu'il voit la lumière de ce monde... » Les apôtres étaient effrayés à l'idée de monter à Jérusalem. C'est alors que Thomas dit aux autres :

" Allons, nous aussi , afin de mourir avec lui" Jean 11:16

Les 12 étaient découragés. Ils avaient espéré que Jésus serait reconnu comme le Libérateur par toute la nation juive, et ils n'étaient qu'un petit nombre à mettre leur confiance en lui.

© Berger d'Israël


Appel de Minuit

09 / 1999
Texte intégral

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Que faut-il entendre par «hauts lieux», souvent mentionnés dans l'Ancien Testament?

Question: je trouve, dans l'Ancien Testament, l'expression «hauts lieux». Si vous pouviez m'éclairer à ce sujet, je vous en serais reconnaissant. Et quel en est le sens pour nous aujourd'hui?

Réponse: Ce terme «hauts lieux» n'a pas un sens topographique, car ils ne se situaient pas uniquement sur des montagnes, mais aussi bien dans les vallées du pays d'Israël. A l'origine, ils étaient des sanctuaires païens des Cananéens et des Moabites avec des autels et des pieux sacrés, dédiés à l'idole Astarté, etc. Il y avait même des hauts lieux où l'on sacrifiait des enfants (Jér. 19, 5). Israël avait reçu la mission de détruire ces hauts lieux consacrés aux faux dieux: «Vous détruirez tous les lieux où les nations que vous allez chasser servent leurs dieux, sur les hautes montagnes, sur les collines, et sous tout arbre vert. Vous renverserez leurs autels, vous briserez leurs statues, vous brûlerez au feu leurs idoles, vous abattrez les images taillées de leurs dieux, et vous ferez disparaître leurs noms de ces lieux-là» (Deut. 12, 2-3). Mais avec ceci également: «Vous n'agirez pas ainsi à l'égard de l'Eternel, votre Dieu. Mais vous le chercherez à sa demeure, et vous irez au lieu que l'Eternel, votre Dieu, choisira parmi toutes vos tribus pour y placer son nom. C'est là que vous présenterez vos holocaustes, vos sacrifices, vos dîmes, vos prémices, vos offrandes en accomplissement d'un voeu, vos offrandes volontaires, et les premiers-nés de votre gros et de votre menu bétail» (v. 4-6). Israël ne devait pas offrir des sacrifices n'importe où - comme Jéroboam, par exemple, l'avait fait en 1 Rois 12, 26-32 -, mais là où l'Eternel le voulait. Mais il est souvent arrivé que le peuple sacrifiait en d'autres endroits, notamment surtout à l'époque se situant entre la destruction du sanctuaire à Silo et la construction du Temple de Salomon à Jérusalem (Jér. 7, 12.14).

Hélas, Israël établit aussi des hauts lieux pour honorer des dieux étrangers: «Il (Manassé) rebâtit les hauts lieux qu'Ezéchias, son père, avait détruits; il éleva des autels à Baal, il fit une idole d'Astarté, comme avait fait Achab, roi d'Israël, et il se prosterna devant toute l'armée des cieux et la servit» (2 Rois 2 1, 3). Sur le territoire de Juda, ce fut le pourtant célèbre roi Salomon - qui avait été chargé par l'Eternel de Lui construire un temple - qui introduisit, au cours des dernières années de sa vie, le culte des idoles sur les hauts lieux, et cela à cause de ses nombreuses femmes étrangères: «Et Salomon fit ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, et il ne suivit point pleinement l'Eternel, comme David, son père. Alors Salomon bâtit sur la montagne qui est en face de Jérusalem un haut lieu pour Kemosch, l'abomination de Moab, et pour Moloc, l'abomination des fils d'Ammon. Et il fit ainsi pour toutes ses femmes étrangères, qui offraient des parfums et des sacrifices à leurs dieux. L'Eternel fut irrité contre Salomon, parce qu'il avait détourné son coeur de l'Eternel, le Dieu d'Israël, qui lui était apparu deux fois. Il lui avait à cet égard défendu d'aller après d'autres dieux; mais Salomon n'observa point les ordres de l'Eternel» (l Rois 11, 6-10). Absolument tragique! Une vie extrêmement bénie qui perd sa dignité et son éclat à cause de compromis avec le monde!

Quel en est le sens pour nous aujourd'hui? Quelque chose d'essentiel! Chaque chrétien devrait régulièrement voir s'il ne tolère pas dans sa vie personnelle des «hauts lieux», c'est-à-dire de l'idolâtrie; celle-ci comprend tout ce qui est, pour nous, plus important que Jésus-Christ, tout ce qui menace de nous éloigner de Lui. Chaque enfant de Dieu devrait encore et toujours sonder concrètement son style de vie: Tout ce que je fais plaît-il au Seigneur? N'y a-t-il pas des choses que je devrais accomplir mais que je ne fais pas, et cela parce que c'est ainsi plus commode pour moi? Mon moi ne serait-il pas ce «haut lieu», cette idole? Nous trouvons un critère déterminant dans ce domaine en Galates 5, 19-2 1: «Or, les oeuvres de la chair sont manifestes, ce sont l'impudicité, l'impureté, la dissolution, l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l'envie, l'ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d'avance, comme je l'ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point le royaume de Dieu.»

Que chacun s'éprouve soi-même et voie quels «hauts lieux» subsistent dans sa vie, et qu'il y renonce! Car: «Sans la sanctification, nul ne verra le Seigneur.»

E.V.


Nouvelles d'Israël

Janvier 1986
Wim Malgo

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L'huile de la Bible

«Tu oins d'huile ma tête» (Ps.23,5b).

«Je suis arrosé avec une huile fraîche» (Ps. 9 2, 11 b).

Huile, olivier, feuille d'olivier, jardins d'oliviers, mont d'Oliviers, etc., sont des citations fréquentes dans la Bible. Les olives comptent parmi les fruits et les produits principaux en Israël. Les régions autour du lac de Génésareth et près du Jourdain sont particulièrement connues pour leurs jardins d'oliviers et oliveraies. Comme on le sait, les meilleures olives proviennent de la contrée de Tekoa, ville mentionnée dans l'Ancien Testament, aussi par rapport à l'huile (2 Ch. 11, 11). Il y a quelques années, un ancien ambassadeur israélien à l'ONU s'appelait Tekoa, ce qui signifie: Celui qui crie dans le désert. Autrefois, tout propriétaire terrien avait sa propre oliveraie. La plus grande partie d'un domaine royal était composée de plantations d'oliviers, dont la recette d'huile constituait le trésor le plus important. A ce sujet, pensons au roi Salomon qui, à l'occasion de la construction du Temple, régla son dû au roi du Liban en partie au moyen de 20 000 baths d'huile (cp. 2 Ch. 2, 10).

«Tu oins d'huile ma tête». La Bible mentionne à plusieurs reprises la façon d'obtenir cette huile fraîche, extraite d'olives, et nous donne aussi de précieuses leçons pour notre vie spirituelle! Nous lisons, par exemple, dans Esaïe 17, 6: «Il en restera un grappillage, comme quand on secoue l'olivier, deux, trois olives, au haut de la cime, quatre, cinq dans ses branches à fruits, dit l'Eternel, le Dieu d'Israël». Cela signifie que le fruit dont est extraite l'huile n'est pas encore très mûr. Esaïe 24, 13 écrit: «Car il en est dans le pays, au milieu des peuples, comme quand on secoue l'olivier, comme quand on grappille après la vendange».

© Nouvelles d'Israël

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