En ce temps-là, la Bible

No 99
R. P. Louis BOUYER de l'Oratoire

 

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LE CHRIST ET L'EGLISE dans l'épître aux Éphésiens

La première des trois lettres qu'on va lire dans les pages qui suivent mérite une place toute particulière dans l'ensemble des écrits de Paul, et même dans ce groupe spécial des épîtres dites « de la captivité » qui ont en commun leur unité de vision : la contemplation du Christ glorieux y absorbe toutes les préoccupations éthiques, spirituelles ou pastorales. Non que ces dernières disparaissent : on ne saurait imaginer que l'Apôtre se désintéresse de l'apostolat; mais elles viennent en quelque sorte se ranger simplement à la suite ou, mieux encore, s'inscrire comme de simples développements du thème principal.

D'un bout à l'autre la lettre adressée «aux Éphésiens » n'est guère qu'une grande liturgie de la glorification du Sauveur. C'est un trait typique des épîtres de Paul qu'elles s'ouvrent toutes par une prière solennelle, très proche dans sa forme et son contenu des plus anciennes prières eucharistiques. On a relevé maintes fois, comme un témoignage de l'émotion violente sous le coup de laquelle fut écrite l'épître aux Galates, que celle-ci est seule à faire exception à la règle. Encore est-il vrai que même dans ce texte dicté à chaud, quelque chose, au début, rappelle le rythme de louange contemplative passant à la supplication détaillée, par lequel les autres épîtres pauliniennes en viennent aux préoccupations doctrinales ou concrètes qui en fournissent les objets particuliers.


Appel de Minuit

01 / 2000
Texte intégral

 

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Comment Jésus a-t-il pu ressusciter d'entre les morts

Comment cela peut-il être... ?

Question:

Comment Jésus a-t-il pu ressusciter d'entre les morts, s'Il a porté les péchés du monde entier? Et ceci surtout: Comment a-t-il pu ressusciter dans le corps sur lequel tous les péchés ont été jetés? Et s'Il devait ressusciter avec le même corps humain, Il avait hérité de Sa mère, Marie, le principe de la mortalité. Il Lui était impossible, avec ce corps, de retourner auprès du Père céleste, car là la mortalité n'existe pas. Et de toute façon: si Dieu n'avait qu'un seul moyen de pardonner, malgré le grand nombre de religions, je trouve...

Réponse:

L'Esprit de Dieu nous empêche de reproduire ici votre phrase en entier. En lisant votre lettre, on a l'impression que vous êtes un sceptique pour le seul plaisir de discuter, et non pas quelqu'un qui cherche la vérité. Si c'est le cas, toute explication et toute aide sont vaines. En conséquence, nous vous demanderons de considérer vos motivations. Car la promesse de Matthieu 7, 8 ne vaut que pour celui qui veut connaître la vérité à tout prix et qui est disposé à vraiment l'accepter; voici donc: «Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe» (Matth. 7, 8).

Sachons bien que ce n'est pas ce que nous, misérables humains, estimons comme sensé, logique et convenable qui est déterminant, mais bien ce que Dieu déclare dans Sa Parole. Ce ne sont pas nos raisonnements ni nos conclusions qui nous mèneront au but, mais c'est la foi seule: «Or sans la foi il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent» (Hébr. 11, 6). La foi est décrite en Hébreux 11, 1 par ces mots: «Or la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas.» Un mirage, telle est une foi qui ne s'appuie pas sur la Parole de Dieu. Celle-ci seule est la vérité: «Le fondement de ta parole est la vérité, et toutes les lois de ta justice sont éternelles» (Ps. 119, 160). Quiconque a saisi cela peut se réjouir: «Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier» (Ps. 119, 105).

Peut-être pensez-vous maintenant: Tout cela est bel et bien, mais mes questions n'ont toujours pas obtenu de réponses. Exact! Mais voyez-vous, si vous n'avez pas pris la ferme décision de croire la Parole de Dieu et de cesser de vouloir vous placer au-dessus d'elle, c'est que vous n'êtes pas disposé à soumettre votre raison à l'obéissance de Christ. Vous vous bloquez aussi intérieurement quand il s'agit d'accepter le sacrifice de Jésus pour vous personnellement. Tant que la chose ne se fera pas, votre coeur restera tel qu'il est. Cela signifie que vous ne trouverez pas la paix, mais que vous tournerez en rond - comme dans votre lettre (dont je n'ai reproduit ici qu'un extrait). Mais si vous déclarez sans poser de conditions: «Seigneur, je prends la décision d'accepter ta Parole comme étant la vérité et de la croire. je t'en prie, manifeste-toi à moi! », vous constaterez alors que Dieu, par l'Esprit Saint, donnera vie à Sa Parole en vous et que vous connaîtrez la paix avec Lui par Jésus-Christ. C'est ce que nous vous souhaitons de tout coeur pour votre salut.

E.V.


En ce temps-là, la Bible

No 87
R. P. Louis BOUYER de L'Oratoire

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LES DEUX ADAMS

Le premier (Adam) est bien sûr celui dont la création et la chute sont évoquées aux premières pages de la Bible; le second, l'homme définitif : le Christ. Ce thème, traité une première fois au chapitre 6 de l'épître aux Romains, puis repris dans des perspectives élargies avec le chapitre 15 de la première épître aux Corinthiens, est certainement central dans la pensée de saint Paul. Sa présence sous-jacente fournit encore la seule clef possible au très beau, mais assez énigmatique, développement du chapitre 2 de l'épître aux Philippiens, sur le Christ humilié.

Les allusions, plusieurs fois récurrentes, soit à l'opposition en chacun de nous entre le « vieil homme » et « l'homme nouveau », soit à « l'homme extérieur », que la vie use peu à peu avant que la mort ne détruise, soit à « l'homme intérieur », qui alors se renouvelle pour toujours, ne prennent tout leur sens qu'une fois rattachées au thème majeur des deux Adams.

Il semble que saint Paul ait été inspiré par un thème largement répandu dans des milieux religieux très divers et que d'autres penseurs juifs avant lui, comme Philon d'Alexandrie, avaient adopté, en s'efforçant déjà de le pénétrer de spiritualité biblique. Nous voulons parler de l'opposition entre un homme idéal, « céleste », appelé à vivre dans la présence et l'amitié de Dieu, et l'homme « terrestre », tel qu'une expérience quotidienne nous le fait connaître : bien loin de cette image, tout embarrassé qu'il est dans des soucis matériels, quand ce n'est pas dans la pur et simple oubli ou mépris de Dieu.

Tous deux ont inauguré un « état de vie »

Le Second est « l'Homme final »


(Adolphe Monod

1856.)

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Le Fils de l'homme (Adolphe Monod 1856.)

Sources historiques

Personne au XXe siècle ne met en doute que Jésus-Christ ait vécu sous le règne de l'empereur Tibère (14-37) et qu'Il ait été crucifié sous Ponce Pilate.

Ces faits sont mentionnés par Tacite (55-120) ainsi que par l'historien latin Suétone (69-141), tous deux contemporains de l'apôtre Jean.

Nous possédons également le témoignage de Pline le jeune (62-120), littérateur romain qui vécut à la même époque. Dans son Apologétique, Tertullien (155-220) mentionne la correspondance échangée entre Tibère et Ponce Pilate. Le Christ a vécu il y a presque vingt siècles et Il a été crucifié sous Ponce Pilate, les historiens l'attestent.

Ce sont surtout les quatre évangélistes qui nous donnent des renseignements détaillés concernant la vie de Jésus-Christ ; il ne faut jamais perdre de vue que les évangiles ont été rédigés par des contemporains du Christ ; il est facile de le prouver. Clément de Rome, dans une épître datant de 96, mentionne la première épître aux Corinthiens composée par l'apôtre Paul vers 57-58. La lettre de Barnabas, écrite avant la fin du premier siècle, puise dans l'évangile de Matthieu et introduit la citation par les mots « comme il est écrit ». L'évangile de Matthieu était donc reconnu comme ayant autorité avant la fin du premier siècle.

Valeur des Evangiles

Fiction poétique ?

Influence gréco-romaine dans les Evangiles ?

Influence judaïque dans les Evangiles ?

La sainteté de Jésus-Christ

« Que dis-tu de toi-même ? »

Le caractère de Jésus-Christ

Les miracles de Jésus-Christ

De la valeur dit miracle

Conclusion


En ce temps-là, la Bible

No 69
Jean-Pierre Charlier o.p.

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Le Fils de l'homme

Quatre-vingts fois, à travers les quatre évangiles, Jésus parle du Fils de l'homme, apparemment pour parler de lui-même. Pourtant, après sa mort, aucun de ses disciples, aucun missionnaire ni prédicateur, théologien ni évangéliste, n'utilisera ce titre. Sans doute serait-il prématuré de répondre aux questions que soulève d'elle-même cette curieuse statistique avant que les Evangiles aient été présentés à nos lecteurs. Mais la vision relatée au chapitre 7 du livre de Daniel - « Voici qu'avec les nuées du ciel, venait comme un Fils d'homme... » - fournit l'occasion de poser déjà quelques jalons: quelle est donc cette mystérieuse personnalité qui participe à l'intimité divine?

Comme l'arabe, l'hébreu est une langue volontiers redondante. De même qu'on préfère souvent « le fruit de.la vigne » au « raisin », ainsi écrit-on avec recherche « le fils de l'homme » pour ne signifier, à tout prendre, que « l'homme ». Les deux expressions sont parfaitement synonymes et, en ce sens, on dirait tout aussi bien « le fils de la femme ». Parmi cent autres, le texte d'Isaïe (chap. 56, vers. 2) en fait foi : « Heureux l'homme qui agit ainsi, le fils d'homme... qui se garde de toute mauvaise action » le parallélisme montre à l'évidence l'identité des deux formules.

Un pauvre homme

Un homme avec Dieu


Appel de Minuit

11/98

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«L'HOMME QUI ETAIT DIEU»

En plein milieu de l'histoire universelle est apparu un homme qui faisait pleinement partie de cette histoire et qui, en même temps, la dépassait incommensurablement: Jésus-Christ. Il est l'Autre, l'unique. Il a ébranlé le monde comme nul autre avant ou après Lui. Dans une de ses éditions, l'«Encyclopaedia Britannica» a besoin de 20.000 mots pour donner une description de la personne de Jésus. I!article qui lui est consacré dans cette édition prend plus de place que l'ensemble des écrits sur Aristote, Cicéron, Alexandre le Grand, jules César, Bouddha, Confucius, Mahomet et Napoléon Bonaparte. La personne de Jésus est devenue le thème le plus important de l'histoire universelle. Nul autre n'a fait l'objet d'autant d'écrits ou de discussions que Lui. Nul autre n'a été davantage haï, aimé, combattu et loué que Lui. Nul autre n'a été l'objet d'autant d'oeuvres d'art, de cantiques, de poèmes, de discours et d'exposés. C'est Lui qui divise les esprits:

d'aucuns Le maudissent d'autres témoignent du changement radical qu'Il a opéré dans leur vie et de l'espérance qu'Il leur a donnée. Il est impossible d'effacer Jésus de l'histoire humaine.

POURQUOI DIEU EST-IL DEVENU HOMME?

IL REVIENT!


Promesses

1992 - 1 / No 99
Jean Chopard

Condensé du message du 16.8.1981
Texte intégral

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Jésus au milieu

Le Nouveau Testament présente 7 fois Jésus au milieu de la scène; pas seulement parmi d'autres personnes, mais bien en évidence, comme centre d'intérêt qui capte l'attention.

1. Luc 2.46-47: au milieu des docteurs dans le temple = enfant prodige.

A 12 ans déjà, Jésus étonne par son attention, ses questions et ses réponses.

 

2. Jean 1.26: au milieu du peuple = homme méconnu.

Il n'a pas poursuivi de brillantes études pour accéder à l'élite intellectuelle dirigeante. Simple travailleur manuel, dans une famille modeste, il est vraiment accessible aux plus humbles du peuple. (Ailleurs aussi le reproche est adressé à d'autres de ne pas le connaître : I Cor 2.8; 2 Cor 4.4; même aux membres d'églises: 1 Thes 4.5; 1 Cor 15.34!).

 

3. Luc 22.27 : au milieu de ses disciples = leur serviteur.

A celui qui cherche comment ressembler au Maître répond Gal 5.13.

 

4. Jean 19.18 : au milieu des brigands = homme méprisé.

Homme de douleurs, mis au rang des malfaiteurs (Es 53.3, 12), a fait converger sur lui les injures des suppliciés et les regards de la foule. Pourtant, dans ces dernières heures de ministère terrestre, Jésus sauve encore celui des 2 autres condamnés qui a dirigé vers lui le regard de la foi, comme autrefois l'Israélite vers le serpent d'airain (Nom 21.8-9).

 

5. Mat 18.20 : au milieu de l'église locale = centre du rassemblement.

C'est lui qui invite le croyant au rassemblement (Héb 10.25), par la promesse de sa présence à toutes les rencontres de l'église, spécialement au culte. Il est aussi l'autorité de cette église qui dépend de lui.

 

6. Apoc 1. 13 : au milieu des différentes églises = leur trait d'union.

La communion entre les églises locales, comme celle entre les croyants individuels, s'établit par le Seigneur et se manifeste, ensuite seulement, par l'unité d'action dans le monde. Les épîtres de Paul passaient d'une église à l'autre, comme source d'une autorité divine unique pour toutes les églises de tous les temps.

C'est au Seigneur seul d'inspecter chaque église et d'y donner son diagnostic (Apoc 2-3).

 

7. Apoc 5.6 : au milieu du trône, des 4 animaux, des anciens:

a) Le trône est symbole de gouvernement (plus de 40 fois dans l'Apocalypse)

Jésus occupe la place centrale du gouvernement de l'univers, dans le plan de Dieu; «toutes les créatures» (v. 13), y compris Satan et ses anges, devront un jour le reconnaître et le confesser.

b) Les 4 animaux (vus déjà en Apoc 4.7) expriment sans doute (par leur ressemblance) les 4 révélations de Jésus propres à chacun des 4 Evangiles.

Jésus est au centre des manifestations du St-Esprit qui prend plaisir à parler, non de lui-même, mais de Jésus-Christ (Jean 16.14).

c) Les anciens symbolisent l'humanité rachetée qui se tient en présence de Dieu.

Jésus est au centre des adorateurs.

Jésus n'est-il pas digne d'être aussi au centre de ma vie et de la vie de mon église?

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