Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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LE PROPHÈTE JONAS

CHAPITRE III
Instrument d'un réveil populaire.

 

Pour la seconde fois, l'appel divin se fait entendre : « Lève-toi, va à Ninive, la grande ville ». Il semble que la première fois Jonas pouvait donner à son message la teneur qu'il jugeait à propos. Il recevait seulement l'ordre de crier contre la ville corrompue, et par conséquent de la menacer du jugement. Ici le contenu même du message est donné au messager : « proclames-y ce que je t'ordonnerai ». Et ce que Dieu lui ordonne de publier, à plein gosier, c'est : Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ». Il s'agit, non dune menace vague, mais d'une chose nette, précise et terrible. Le chiffre quarante revêt, dans la Bible, une signification symbolique, marquant la préparation, l'attente et la mise à l'épreuve.
Souvenons-nous des quarante années d'Israël au désert ; des quarante jours passés par Moïse sur le Sinaï et par le peuple dans l'anxiété au bas de la sainte montagne ; de la tentation de Jésus qui dura quarante jours et quarante nuits, et des quarante jours qu'il passa sur la terre après sa résurrection et avant son ascension. Dans les quarante jours accordés à Ninive, il y a comme un délai manifestant la patience de Dieu et son désir de pardonner. Tant il est vrai que la justice de Dieu, même dans l'ancienne alliance, est toute empreinte de miséricorde et de support. Les menaces et les promesses de Dieu sont conditionnelles : si le coupable se repent et s'humilie, la menace cesse d'avoir son effet. si le fidèle abandonne sa fidélité, il perd le bénéfice de la promesse.

Elle était courte, mais incisive et directe, la prédication de Jonas. Il ne se perdait pas en vaines paroles. Oh ! si nous savions, nous prédicateurs de l'Évangile, annoncer tout le conseil de Dieu, avec franchise, courage et fermeté, en allant droit au but, sans user de tant d'art et de rhétorique, qui, le plus souvent, ôtent à la vérité divine tout son mordant et toute sa puissance. Quel malheur que la prédication soit devenue tantôt une froide dissertation religieuse, théologique ou sociale, tantôt une éblouissante cascade d'images et de périodes sonores, au lieu de rester ce qu'elle était au début, un témoignage sans détours et sans périphrases, simple et vivant, rendu à Jésus « mort pour nos offenses et ressuscité pour notre justification ». À mesure que la foi nette et forte à l'Évangile de la grâce fait place à une religion vague et vaporeuse, flasque parce qu'elle est privée de la charpente osseuse des doctrines pour la soutenir, nous voyons et nous verrons toujours plus la chaire chrétienne devenir une tribune ou un vain étalage de talent oratoire qui recueille sa récompense : les éloges pompeux des journaux religieux et des organes politiques bien pensants, et aussi des auditeurs avides de belles phrases qui ne touchent pas la conscience.

La mission de Jonas était une mission effrayante s'il en fuit ; elle exposait le serviteur de Dieu à toutes sortes d'avanies, à toute la fureur d'une populace sans scrupule et sans frein. Eh bien ! Il n'hésite pas un instant ; il part, il pénètre dans la ville, il la parcourt durant toute une journée, et d'une voix forte, qui ne tremble pas, il s'acquitte de sa mission. Pour le coup, il est facile de voir que l'amère expérience a porté son fruit de soumission et d'obéissance. Son obéissance à Dieu est silencieuse comme l'avait été sa désobéissance. Son aspect extérieur, à ce moment, devait porter les traces de la crise profonde par laquelle il venait de passer : il apparaissait « avec gloire » comme un ressuscité et un vainqueur. Cela lui donnait une singulière majesté et une singulière autorité.

Le texte nous dit que Ninive était une très grande ville « de trois journées de marche, » ce qui veut dire qu'il fallait trois jours entiers, pour faire le tour de son enceinte. Au premier abord nous nous trouvons, une fois de plus, dans cet étrange livre, en présence d'une impossibilité ; le sens critique s'éveille et on souligne de nouveau l'invraisemblance et l'exagération. Nos capitales modernes, gigantesques agglomérations de millions d'êtres humains, un Paris, un Londres, un Berlin, un New-York, n'approchent que de très loin dune telle étendue. Dès lors, on est porté à mettre en doute l'authenticité et la valeur du livre tout entier, à le considérer comme une pure fiction. Ainsi procèdent souvent nos savants théologiens modernes, si bien qu'on peut qualifier d'impressionniste leur critique biblique, parce qu'elle ne repose, en fin de compte, que sur une impression toute personnelle, rapide et superficielle.
Et voici que l'archéologie, ici comme en beaucoup d'autres cas, intervient avec ses découvertes pour confirmer l'exactitude de la Bible. Il importe, à cette occasion, de remarquer que, très souvent, les archéologues qui ne sont pas des hommes de parti, sont en désaccord avec les résultats dits assurés de la critique biblique. Ce qu'on appelle, à juste titre, le Verdict des monuments nie ou modifie sensiblement le Verdict de la critique. Or, comme cette dernière ne se fonde guère que sur des hypothèses difficiles et même la plupart du temps impossibles à contrôler quant à leur fond même, et que l'archéologie repose sur des réalités vues et touchées, nous devons prêter une oreille particulièrement attentive à l'archéologie. Voici ce qu'elle dit au sujet de Ninive : « Trois jours de chemin, c'est-à-dire, environ vingt-quatre lieues de tour.

Cette ville immense en comprenait proprement trois complètement distinctes. La première et la plus récente des trois, tout au nord, un peu vers l'est, portant autrefois le nom de Dur-Sarrukin, était située près du village actuel de Khorsabad, où l'on a retrouvé le palais du roi Sargon, le destructeur de Samarie. - La seconde, beaucoup plus ancienne, à environ trois lieues au sud-ouest de la précédente, sur la rive gauche du Tigre, en face de la ville actuelle de Mossoul, portait proprement le nom de Ninive. Sur son emplacement se trouvent aujourd'hui les deux villages turcs de Koyoudjik et de Nabi-Janus, « le prophète Jonas ». Ce sont deux collines séparées par une rivière, le Khoser, dont la première, au nord, renferme les ruines d'un palais de Sanchérib et de celui d'Assurbanipal ; la seconde, au sud de la rivière, des ruines d'un autre palais de Sanchérib et de celui d'Asarhaddon.

Enfin, six à sept lieues plus au sud-est, se trouve le troisième groupe de ruines, l'emplacement de la plus ancienne des trois villes. Calash (aujourd'hui Nimroud) renfermant les restes de quatre palais magnifiques. Les vastes espaces vides que ces villes laissaient entre elles, étaient couverts, surtout du côté de l'est, où elles n'étaient pas protégées par le Tigre, de nombreuses forteresses. Le reste du sol pouvait être livré à la culture, ce qui permettait à la capitale de soutenir un très long siège. On a pu s'assurer encore de l'existence d'une muraille commune renfermant l'ensemble des trois villes. » On nous pardonnera cette longue citation, empruntée à la Bible annotée, en raison de son importance pour montrer la rigoureuse précision de l'expression employée par l'Écriture sainte. Il vaut la peine, toutes les fois que l'occasion s'en présente, et que la science profane nous en fournit le moyen, de faire toucher du doigt jusqu'à quel point la Parole divine s'exprime conformément à la réalité des choses.

Un fait qui paraît à première vue au moins aussi extraordinaire et aussi difficile à accepter que les dimensions de la ville, c'est la promptitude de son repentir. Si nous essayons de rapprocher ce fait de ce qui se passerait dans l'une de nos « Babylones » modernes à l'ouïe d'un pareil message, le scepticisme s'empare de notre esprit. Un tel phénomène nous apparaît comme irréalisable. - Et tout d'abord, savons-nous bien au juste ce qui se passerait si un vrai prophète, un, envoyé de Dieu, revêtu de la puissance et de la sainte liberté que donne son Esprit, surgissait tout à coup et parlait sans réticence aucune de nos fautes, de nos crimes et des châtiments qu'ils méritent ? Savons-nous seulement ce qui se passerait si les prédicateurs de l'Évangile se montraient plus fidèles et plus courageux dans la dénonciation de nos vices individuels et collectifs ; de notre religion sans saveur, sans force et sans efficacité, consistant bien davantage en effusions et en paroles onctueuses qu'en renoncement à nous-mêmes, en sainteté, en justice et en consécration ?
Nous ne le savons pas, parce que ces hommes, nous ne les voyons ni ne les entendons qu'à titre tout à fait exceptionnel, et nous ne pouvons ni les voir ni les entendre par la raison qu'ils n'existent pas ou pour ainsi dire pas. Quand, de temps en temps, Dieu en suscita, qu'ils s'appelassent Jean-Baptiste, Paul de Tarse, ou Luther, Wesley, Spurgeon ; ou encore Moody, Torrey ou Evan Roberts, ils ont assemblé des foules énormes autour d'eux et ils ont remué des dizaines de milliers d'âmes, les amenant à la conversion, au salut et à la vie nouvelle. N'ayons pas la présomption de ramener toutes les expériences religieuses de l'humanité à notre pauvre petit niveau.

D'autre part, on sait que les Caldéens étaient des gens profondément religieux, ayant conservé pieusement les plus anciennes traditions. Il ne fallait qu'une étincelle pour raviver la flamme que des habitudes funestes contractées menaçaient d'étouffer entièrement. Cette étincelle fut la parole de Jonas. On se représente aisément des groupes de centaines de personnes s'assemblant autour de lui, légères et moqueuses d'abord, puis plus sérieuses, réfléchies, alarmées même ; lui posant questions sur questions, le pressant de s'expliquer plus à fond, enfin donnant des signes visibles de douleur et de componction. Il y a une contagion du repentir et de l'humiliation comme il y en a une de l'égarement et de la folie. Les foules sont impressionnables dans les sens les plus divers. De là l'immense responsabilité de ceux qui ont le don de les électriser et de les manier. De quel crime ne se rendent-ils pas coupables s'ils font d'elles les instruments aveugles de leur haine ou de leur ambition, qu'il s'agisse de politique, de sociologie ou de religion ! N'est-ce pas là un spectacle auquel nous sommes tellement accoutumés que nous n'y prenons plus garde ? Que Dieu ouvre nos yeux, nos oreilles et nos intelligences pour que nous nous rendions compte du péril contemporain !

À Ninive. nous nous trouvons en présence d'un réveil populaire, dont l'essence est une conviction profonde du péché et tout ce qu'elle amène à sa suite. Les gens de Ninive crurent à Dieu. En d'autres termes, ils crurent à la prédication de Jonas comme à une parole même de Dieu, ils la prirent au grand sérieux et la reçurent humblement comme telle ; elle leur apparut comme absolument vraie et sûre, leur conscience lui rendant témoignage. Jonas les traitait comme des criminels condamnés et perdus ; et leur conscience, réveillée, leur disait qu'il en était bien ainsi. Puissions-nous nous comporter de même à l'égard des prophètes et des apôtres, et surtout à l'égard de Celui qui fut par excellence l'Envoyé et le Prophète de Dieu ! Toute conscience oblitérée, faussée ou muette, ne saurait reconnaître la voix de Dieu dans la parole de ses serviteurs et dans celle de son Fils, parvenues jusqu'à nous à travers les siècles.

Tout homme qui vit dans le péché, aime son péché et veut le garder ; tout homme à qui la vie morale est indifférente, considère la Bible comme un tissu de légendes et d'absurdités, ou tout au moins comme un livre vieilli, démodé. Tout l'y choque et l'en éloigne. Mais tout homme qui rentre en lui-même, qui se connaît quelque peu, qui n'est satisfait ni de son caractère, ni de sa conduite, instinctivement, ou plutôt guidé d'En-Haut, laisse d'abord de côté tout ce qui, dans l'Écriture, dépasse sa portée et son expérience actuelle et trouve ce dont il a besoin, ce qui peut l'amener à la foi, le saluant avec transports comme venant de Dieu même, puisque cela répond si magnifiquement à sa situation et à ses besoins intimes. Peu à peu, le trésor entier s'ouvrira à ses regards émerveillés, et il y puisera à pleines mains toutes les paroles de grâce et de délivrance qu'il renferme par centaines.

Le roi de Ninive, tout despote oriental qu'il est, se conduit en homme sage et sensé. Il se laisse gagner par le mouvement. Que ce mouvement soit parti d'en bas, du peuple, cela ne l'arrête en aucune façon, et c'est là assurément un fait très remarquable. Le peuple fait bien de s'humilier ; lui, le roi, qui sent sa grande part de responsabilité dans le mal, ne fera qu'un avec lui et se placera à sa tête. Que cela ne nous surprenne pas. « Ce qui frappe dans les inscriptions qui sont parvenues jusqu'à nous, dit un historien de l'antiquité, c'est le caractère profondément religieux des rois. Ils se proclament « vicaires » et serviteurs des dieux. C'est en leur nom qu'ils font la guerre... Le signe de la soumission de la part des vaincus, c'est de sacrifier aux dieux du pays d'Assour... Les rois rapportent aux dieux leurs victoires et s'humilient devant eux : « Que mes manquements et mes péchés, dit Assour-bani-pal, soient effacés, et que je me trouve réconcilié avec le Dieu, car je suis l'esclave de sa puissance, l'adorateur des grands dieux ».

Quand verrons-nous nos gouvernants et nos magistrats entrer à pleines voiles dans un mouvement de réveil des consciences et publier un jeûne autre que le jeûne officiel, traditionnel et formaliste, auquel ils se croient appelés annuellement à consacrer quelques phrases de convention ! On sait ce que sont devenus nos jeûnes : une offense de plus au Dieu que nous avons déjà si gravement offensé, et pour la masse une occasion de bombance et de désordre. Seule une élite composée de quelques rares unités garde le but et l'esprit de l'institution. Oh ! revenons à la sincérité, ce sera un premier pas vers la repentance. C'est ici, dans le domaine de l'organisation ecclésiastique, du culte et de la prédication, et non dans celui des doctrines fondamentales de l'Évangile, qu'il importerait de lutter énergiquement contre un traditionalisme qui a figé en des formules et en des habitudes mortes l'expression de l'humiliation, de la foi, de l'espérance, de l'amour et de l'adoration.

Les animaux eux-mêmes sont associés au jeûne et au deuil. N'est-ce pas singulier, ridicule même ? Pas tant que vous le pensez peut-être. Toutes les créatures ne sont-elles pas, selon la Bible, et aussi selon la science la plus moderne, étroitement solidaires de l'humanité ? Ne sont-elles pas des sollicitations au péché ou des instruments de péché ? N'est-il pas bon que l'homme se rende visible et sensible à lui-même ce fait important en donnant aux êtres qui l'entourent et participent à sa vie les marques des sentiments qu'il éprouve ? Les animaux sont inconscients, partiellement tout au moins, de ce qui arrive, mais l'homme augmente par là la force et la profondeur de ses impressions. Pourquoi habillons-nous de deuil les chevaux et les chars qui portent au champ du repos la dépouille mortelle de nos bien-aimés ? Et pourquoi ornons-nous et fleurissons-nous nos demeures aux jours de fête ? N'est-ce pas pour que tout ce qui est autour de nous semble participer à nos joies et à nos douleurs et en renforce l'impression dans nos âmes ? Ne savons-nous pas que toute la création assujettie à la vanité par la chute de son roi, soupire et est en travail, attendant avec un ardent désir la manifestation des enfants de Dieu, qui sera le signal de son affranchissement et de sa rénovation. (Rom. VIII, 19-23.) La nature tout entière, associée à la chute et à ses terribles conséquences, doit participer aussi aux fruits éternellement bénis de la rédemption. Nous pouvons comprendre maintenant ce qui se produisit à Ninive.

« Qu'ils crient à Dieu avec force et qu'ils reviennent de leur mauvaise voie ». Il semble que nous percevons quelques échos du cri de détresse et d'appel à la miséricorde divine et à la purification contenu dans le psaume 51e. Il ne s'agit pas de faire un discours à Dieu, d'aligner des expressions correctes et élégantes, des promesses solennelles et trompeuses ; il s'agit, dans l'angoisse d'une âme qui se sent perdue, de demander grâce avec toute l'énergie dont elle est capable. Et cela doit être accompagné d'une conversion décisive et complète, d'une rupture avec le péché intérieur, avec la vie de péché, avec de mauvaises habitudes contractées depuis l'enfance peut-être. Et c'est bien ce qui eut lieu à Ninive. « Celui qui cache ses transgressions, dit le Livre, ne prospérera point, mais celui qui les confesse et les délaisse obtiendra miséricorde ».
Ici, encore, à l'exemple des Ninivites, soyons droits et souvenons-nous que Dieu ne se paie pas de mots, lui qui sonde les coeurs et les reins, mais de réalités. Celui qui veut la fin, c'est-à-dire le pardon, la paix et la communion avec le Père céleste, doit vouloir aussi le moyen unique, qui est le recours à lui, accompagné de la séparation radicale d'avec ce qui, en nous, n'est pas de lui et pour lui. Il y a parmi nous infiniment plus et mieux que Jonas. Prenons garde qu'au jour du jugement les Ninivites ne s'élèvent contre notre génération et contre nos personnes parce qu'ils surent mieux que nous répondre à l'appel et à l'attente de Dieu !

« Dieu vit qu'ils agissaient ainsi et qu'ils revenaient de leur mauvaise voie ». Ce qui le touche, redisons-le sans nous lasser, ce ne sont pas tant les paroles prononcées, les signes extérieurs du deuil, les larmes, que le fait de quitter son mauvais chemin. À un acte, il ne résiste pas, il ne résiste jamais. Tout le travail de la conscience, toutes les tristesses du coeur, c'est-à-dire toute conviction et tout sentiment du péché, doivent aboutir, en fin de compte, à une résolution de la volonté et à une attitude ferme et décisive, d'une part vis-à-vis du mal, de l'autre vis-à-vis de Dieu. Nous insistons parce que le texte insiste, et parce que c'est une chose essentielle et que souvent l'Ennemi donne le change aux hommes à cet égard. Il leur fait croire que les émotions religieuses et les manifestations extérieures et parfois publiques de la componction suffisent. Ici, comme ailleurs, comme partout, il faut absolument arriver à du pratique.

Alors, « Dieu se repent du mal qu'il avait résolu de faire ». Ce qui vent dire tout simplement que Dieu retire sa décision de frapper, qu'il retient son bras. Remarquons que nous sommes ici en présence d'une manière de parler fréquente dans la Bible, mais qui est une figure de langage et pas autre chose. Dieu a l'air de changer, mais au fond il reste le même, car il est immuable ; et c'est précisément parce qu'il reste le même, à la fois saint et miséricordieux, qu'il retire sa sentence quand sa créature rentre dans l'ordre. Ce qui change, en réalité, c'est cette dernière, et bienheureuse est-elle si elle change pour se tourner du bon côté ! - Pour Ninive, la grâce accordée fût un répit de 150 ans. Après quoi, retournée à ses anciens errements, elle dut subir le jugement de destruction prononcé contre elle par l'Éternel.


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