Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



CHRIST EN CHINE
LA VIE ET LE MESSAGE d'ANDRÉ GIH DE CHANGHAÏ


DEUXIÈME PARTIE

CHAPITRE III
REMPLIS DU SAINT-ESPRIT

 L'expérience du Saint-Esprit comporte tout d'abord la purification, puis la plénitude d'où découle le revêtement de puissance. Avant la Pentecôte, les disciples n'avaient pas encore été remplis du Saint-Esprit. Mais après Sa résurrection, le Seigneur leur commanda de ne pas partir de Jérusalem, mais d'attendre la promesse du Père, car « dans peu de jours vous serez baptisés du Saint-Esprit », leur dit-Il. (Act. 1. 5.) Immédiatement après qu'ils eurent reçu ce divin baptême, les disciples furent remplis du Saint-Esprit.

« Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. » (Act. 2. 2.) Telles furent les circonstances de la venue du Saint-Esprit. Ce vent impétueux qui pénétra dans la maison, les immergeant tous dans l'élément divin, typifie la puissance du Saint-Esprit, Son ardent désir de remplir le coeur des croyants. Les disciples furent soudain comme enveloppés, submergés par le Saint-Esprit, de sorte que, possédés par cette Plénitude divine, ce n'était plus eux qu'on voyait et qu'on entendait, mais l'Esprit dont ils étaient animés. Les anciens disciples avec leur « moi » charnel avaient été crucifiés et ensevelis avec leur Seigneur. À partir de ce jour-là il n'était plus question de leurs jugements personnels, plus question de « mes plans, mes méthodes, mon point de vue ». Ce n'était jamais : « MOI, le grand revivaliste dont l'éloquence saisit les foules, etc. », ce « moi » maudit, auteur de toutes les querelles, de toutes les jalousies, les manques de collaboration fraternelle, de toute la désharmonie qui ruine l'oeuvre de Dieu ; oh ! ce moi, voyez-vous, il mérite la mort, rien d'autre que la MORT !

Mais après la Pentecôte, plus rien de semblable ; c'était « non plus moi, mais CHRIST ! »
« Et des langues de feu leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux », ce qui indique une visitation individuelle pour chacun, « et ils furent tous remplis du Saint-Esprit ». (Act. 2. 3-4.)

Considérons maintenant la vie de ces disciples après qu'ils eussent été ainsi remplis de l'Esprit.

1 - Ils eurent l'éloquence pour prêcher

« Selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. » Ce n'était pas l'éloquence de l'homme naturel, une certaine facilité d'élocution qui plaît à entendre et gagne l'approbation des hommes. C'était une capacité d'expression communiquée par l'Esprit pour convaincre les auditeurs et les atteindre dans les profondeurs du coeur, selon Actes 2. 37.

C'était la promesse du Seigneur qui s'accomplissait pour eux : « Quand on vous mènera devant les synagogues, les magistrats et les autorités, ne vous inquiétez pas de la manière dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz ; car le Saint-Esprit vous enseignera à l'heure même ce qu'il faudra dire. » (Luc 12. 11) De telles paroles ne sont pas préparées à l'avance, conçues par notre propre intellect ni non plus l'écho de la pensée d'autrui ; elles sont enseignées directement du Saint-Esprit. C'est là la prédication spirituelle, puissante et effective, puisant dans les Écritures un message toujours nouveau, plein de fraîcheur et de vitalité.

Puisqu'une telle éloquence est le don du Saint-Esprit, inutile de vous désespérer du fait que par nature vous n'avez pas la parole facile. Quand le Saint-Esprit visite un homme, Il sait bien, Lui, le faire parler. Moïse était « un homme à la langue épaisse » (selon son propre terme) et pourtant il a pu prêcher à son peuple des sermons qui nous sont conservés jusqu'à ce jour dans la Parole divine, avec toute leur valeur et leur puissance. Les premiers disciples n'étaient pas non plus des hommes éloquents, cependant la Parole de Dieu nous dit que « Tous ceux qui furent dispersés (par la persécution) allaient de lieu en lieu annonçant la Bonne Nouvelle de la Parole. » (Act. 8. 1-4.)

Cette éloquence que donne le Saint-Esprit est une puissance irrésistible qu'on ne peut réfuter. « Car je vous donnerai une bouche et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront résister ou contredire. » (Luc 21. 15.) Cette promesse fut accomplie à la Pentecôte. Quand Pierre et Jean furent arrêtés. par le sanhédrin et qu'on leur ordonna de ne plus parler ni enseigner au Nom de Jésus, il n'était pas facile de répondre à leurs menaces. S'ils avaient capitulé, c'était la fin de leur témoignage. D'autre part, en résistant aux autorités, ils mettaient leur vie en danger, et pourtant l'Église naissante avait encore tellement besoin d'eux !... Écoutez les paroles inspirées par l'Esprit qu'il leur fut donné à répondre : « Jugez s'il est juste, devant Dieu, de vous obéir plutôt qu'à Dieu ! » (Act. 4. 19.) Jamais Pierre ni Jean n'auraient trouvé par eux-mêmes une réponse aussi sage que celle-là ! D'Étienne aussi, il nous est dit : « Ils ne pouvaient résister à la sagesse et à l'Esprit par lequel Il parlait. » (Act. 6. 10.)

Quand l'armée révolutionnaire vint à Changhaï pour la première fois, en 1927, les Communistes en profitèrent pour attaquer l'église. Non seulement ils mirent partout des affiches tendancieuses, criant dans les rues leurs mots d'ordre révolutionnaires, mais firent des conférences pour soulever une jeunesse ignorante et influençable et les engager à détruire tous les bâtiments ecclésiastiques.

Dans notre chapelle, il se trouvait un jeune garçon vraiment converti qui avait accepté de tout son coeur le Seigneur Jésus. Ses compagnons d'école savaient bien qu'il avait « mangé de la doctrine étrangère » comme ils disaient et l'appelaient par dérision « l'esclave des étrangers ». Ces petits vauriens étant mobilisés pour saccager notre chapelle, s'en prirent tout d'abord à ce jeune chrétien. Ils s'assemblèrent en foule autour de lui, déclarant qu'ils étaient engagés à servir leur pays dans un acte héroïque et voulaient connaître son attitude : « Est-ce que tu vas nous aider ? Nous ? Ou bien la Salle de Jésus ? » Et ils se mirent à vociférer tous d'une même voix : « Si tu refuses de nous aider à démolir l'église, c'est que tu es pour les étrangers, alors gare à toi ! On ne se gênera pas pour te rosser d'importance, tu verras ! » Et relevant leurs manches tout en discourant, ils prenaient une attitude des plus menaçantes. Un seul mot de désapprobation de sa part, et c'était peut-être la mort sous les brutalités de ses adversaires.

Quelle position difficile pour ce petit écolier ! Se déclarer pour la Salle de Jésus, c'en était fait de lui.., et pourtant sa conscience de chrétien lui défendait de consentir à la destruction de ce sanctuaire, cela va sans dire. Comment pourrait-il attrister ainsi le Saint-Esprit, en péchant contre Dieu ? C'était une heure de crise dans sa vie, un péril extrême, mais le Saint-Esprit lui donna alors la réponse qui lui sauva la vie.
« Ce n'est pas la chapelle que je veux aider », dit-il. Et sans attendre la suite, tous de s'exclamer. « Bravo ! voilà un garçon patriote ! Alors tu vas venir avec nous pour la démolir ?
Et lui de poursuivre sans le moindre embarras : « Ce n'est pas vous autres non plus, je ne veux aider que Dieu seul ! »
- Eh bien, reste neutre, va ! c'est encore le mieux ! et un autre ajouta : « Il n'aurait quand même pas la force de s'attaquer à un boulot pareil ! »

Et ce fut la fin de l'histoire. Il n'avait usé d'aucun compromis, mais le Saint-Esprit lui avait donné au moment voulu la sagesse inspirée à laquelle les adversaires n'avaient pu résister.
Que Dieu nous donne à tous l'éloquence du Saint-Esprit pour la prédication de la Parole, pour le Témoignage personnel, pour triompher de tous les doutes, et pour le salut des âmes !

2. Ils étaient débordants de louange

« Nous les entendons annoncer dans nos langues les choses magnifiques de Dieu. » (Act. 2. 11.) Tel était le thème de leurs louanges. Avant Son départ le Seigneur Jésus leur avait promis la venue du Consolateur et en entendant parler de Lui, un désir de le connaître avait grandi dans leur coeur. Maintenant enfin, après dix jours d'attente intense dans la prière, Il était descendu, selon la promesse : « Vous recevrez de la puissance, le Saint-Esprit venant sur vous... » (Act. 1. 8), et leurs coeurs avaient été purifiés et remplis d'une joie ineffable. Alors toutes les bouches furent ouvertes pour éclater en louange et bénir le Seigneur.

« Annoncer les choses magnifiques de Dieu ! » Un coeur purifié est certainement une chose magnifique du Dieu Tout-puissant, et comment ne pas L'en bénir. À Si Pierre autrefois avait connu les luttes stériles pour triompher de son tempérament emporté, s'efforçant par tous les moyens de réprimer ses accès de colère, mais toujours en vain, à présent, il était affranchi de ce péché, car son coeur venait d'être purifié et rempli du Saint-Esprit. Alléluia ! Béni soit le Seigneur !

Ces disciples, ils avaient chacun son « MOI » personnel, bien affirmé, chacun ses idées, ses points de vue, ses opinions arrêtées, ce qui ne manquait pas d'engendrer des querelles, des discussions orageuses, des jalousies, ce qui ne pouvait glorifier le Seigneur. Ayant reçu l'enseignement du Seigneur Jésus, ils savaient bien qu'ils avaient tort, et avaient essayé maintes fois de réprimer leurs mauvaises tendances, mais pour s'écrier, avec l'Apôtre Paul : « Je ne fais pas le bien que je voudrais faire, je fais le mal que je ne voudrais pas faire ! Misérable que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? » (Rom. 7. 25.)

Mais à présent, étant « morts au péché », à leur ancien « moi », ils possédaient le secret de la victoire et leurs coeurs débordaient de louange envers Dieu pour Ses oeuvres merveilleuses. Nous donc aussi, bénissons Son Nom ! Alléluia !
Plus ils racontaient leur expérience des choses magnifiques de Dieu, plus leur joie allait en augmentant, de sorte que parmi les auditeurs, certains s'écrièrent : « Ils sont pleins de vin doux ! » (Act. 2. 13.)

Tous ceux qui ont reçu la plénitude du Saint-Esprit rendent un témoignage identique, « ils proclament les choses magnifiques de Dieu », ce que ceux qui ne l'ont pas reçu sont incapables de faire, « car de l'abondance du coeur la bouche parle. » (Matt. 12. 34.) Que Dieu vous accorde cette expérience bénie. afin que vous aussi, avec tous les sanctifiés, puissiez à votre tour annoncer les oeuvres magnifiques de Dieu !

3. Ils étaient ardents pour le témoignage

Tous ceux qui ont reçu le Saint-Esprit ont à coeur de prêcher l'Évangile. Je ne crois pas qu'aucun homme rempli du Saint-Esprit puisse rester tranquillement chez lui à s'occuper exclusivement de ses petites affaires, ni qu'il puisse avoir la bouche fermée quant au témoignage devant les hommes. Si votre coeur brûle d'annoncer la Bonne Nouvelle du Salut à vos frères et de voir des âmes sauvées, c'est un sûr indice que vous avez été rempli du Saint-Esprit. Comme les Apôtres eurent à coeur la proclamation de l'Évangile, dès qu'ils furent remplis du Saint-Esprit ! Pierre n'avait pas préparé une réunion d'évangélisation ce jour-là, mais quand il vit cette foule qui s'était rassemblée au son de leurs louanges, pauvres brebis errantes et sans berger, son coeur en fut ému de compassion, et saisissant l'occasion, il leur prêcha la Bonne Nouvelle, de sorte que trois mille âmes furent amenées à la repentance. Quel contraste avec l'église des temps modernes ! Quand on a fait un certain programme de réunion, si des étrangers entrent dans la salle, on ne se soucie aucunement de leur présence et l'on continue tranquillement selon le programme établi, cherchant sa propre satisfaction plutôt que le salut des pécheurs.

Un jour que je distribuais des traités dans un tramway, un des voyageurs refusa catégoriquement celui que je lui offrais, Je cherchai à le persuader, à lui faire comprendre tout le profit qu'il aurait à accepter l'Évangile, rien ne put le faire fléchir. Je m'arrêtai donc de lui parler et silencieusement j'élevai mon coeur vers Dieu dans la prière pour cet homme, attendant une autre occasion. À l'arrêt suivant, plusieurs personnes étant descendues, la place à côté de la mienne se trouva vacante, et j'invitai mon homme à venir l'occuper, ce qu'il fit sans sourciller, son attitude envers moi paraissant déjà toute changée. Je lui demandai alors pour quelle raison il s'était montré si hostile un moment auparavant, et il me confia son histoire :

« Tout enfant, dit-il, j'ai suivi les classes dans une école chrétienne. Dans la suite, étant dans les affaires, je ne remis plus les pieds à l'église. Il y a quelque temps, passant devant une chapelle, je résolus d'entrer et d'écouter le service qui s'y tenait justement à cette heure-là. Mais, à mon étonnement, on refusa de me laisser entrer, sous prétexte que c'était un examen pour les étudiants en théologie et qu'aucun étranger ne devait pénétrer dans l'édifice. Ainsi rudement éconduit, j'en ressentis une telle mortification que je résolus de ne jamais plus entrer dans une église ni écouter leurs discours ! » Et le souvenir de son indignation se lisait encore sur son visage contracté.

Voilà la différence entre l'église de ce siècle et celle de la Pentecôte. Une Église dont les membres sont remplis du Saint-Esprit considère comme son tout premier but le salut des pécheurs, tandis que celle qui ignore cette puissance divine s'occupe de ses propres affaires.

À l'heure de la prière, Pierre et Jean se rendaient au Temple. C'est là que, rencontrant un homme infirme, ils le guérirent au Nom du Seigneur. À la vue de ce miracle, le peuple se rassembla autour d'eux en une foule immense. Mais les apôtres ne les abandonnèrent pas sous prétexte qu'ils se rendaient à une réunion de prière, ils leurs prêchèrent Christ, et leur message eut pour résultat ce jour-là la conversion de cinq mille âmes. S'ils n'avaient pensé qu'à leur propre édification, ces cinq mille âmes seraient restées dans les ténèbres, marchant vers urne éternité sans Dieu et sans espérance.

Quand Étienne comparut devant le Sanhédrin, ils soudoyèrent des faux témoins pour le prendre en faute. Mais il ne défendit pas sa propre cause, il saisit l'occasion pour leur prêcher la parole. Un homme rempli du Saint-Esprit ne laisse passer aucune occasion de proclamer Christ, serait-ce au péril de sa vie, dans sa passion de sauver des âmes.

Paul de même savait saisir l'occasion « en temps et hors de temps », allant même jusqu'à plaider avec le Roi Agrippa jusqu'à ce qu'il fût, comme il le dit lui-même, « presque persuadé de devenir chrétien » ! En présence de cet inlassable prédicateur, prêchant même devant le tribunal, Festus s'écria : « Ton grand savoir t'a fait perdre la raison ! » Le Seigneur Jésus nous enseigne à ne jamais permettre aux circonstances contraires de nous arrêter dans le témoignage, mais plutôt de les transformer en occasions de prêcher l'Évangile.

« Prenez garde à vous-mêmes. On vous livrera aux tribunaux, et vous serez battus de verges dans les synagogues ; vous comparaîtrez devant des gouverneurs et devant des rois, à cause de moi, pour leur servir de témoignage. » (Marc 13. 9.)

Ce n'était pas seulement les apôtres et les évangélistes qui agissaient ainsi, mais aussi les simples membres des églises, selon qu'il est écrit : « Ceux qui avaient été dispersés allaient de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle de la Parole. » (Act. 8. 1-4.)

Ils allaient partout, ces premiers disciples, et toutes les occasions leur étaient bonnes pour prêcher la Parole. Quel contraste avec nos prédicateurs d'à présent qui se contentent de prêcher du haut de la chaire une fois par semaine, considérant le reste comme hors de leur domaine ! Ceux qui étaient remplis du Saint-Esprit « ne cessaient d'annoncer la bonne nouvelle de Jésus-Christ, chaque jour, dans le temple et dans les maisons ». (Act. 5. 42.)
Ce n'est pas tellement de prédicateurs que nous manquons, mais de croyants remplis du Saint-Esprit (pasteurs et évangélistes étant du nombre, cela va sans dire !). Nous avons bien assez d'hommes qui sachent prêcher à l'heure du culte, dans nos sanctuaires établis pour cela, mais bien moins de ceux qui proclament le message du Salut n'importe où, en n'importe quelles circonstances, « en temps et hors de temps ».

Je connais un frère du Sud de la Chine dont le coeur fut rempli du Saint-Esprit. Comme une flamme de feu il parcourut les rues de Fou-Tchéou, sonnant de la cloche d'une main, tandis que de l'autre il brandissait une bannière avec des versets de la Bible. En l'entendant prêcher et chanter ainsi dans les rues, ce qui sort des cadres établis pour le ministère pastoral, on le prit pour un fou et il eut à essuyer des moqueries Cependant cet homme devint l'un des plus remarquables évangélistes de notre pays. Ce n'est pas l'enthousiasme de la chair qui peut produire des hommes de cette trempe.

Un autre frère, dans le Nord celui-là, ayant été rempli de l'Esprit, se mit à prêcher dans toutes les rues de Peïping jusqu'à ce que la ville entière en fût bouleversée. Il devint, lui aussi, un revivaliste parmi son peuple, parce qu'il avait humblement reçu le Saint-Esprit. Et bien d'autres croyants, d'Orient et d'Occident, une fois remplis de l'Esprit, ont donné à la proclamation de l'Évangile la toute première place dans leur vie. Et je puis dire que leur expérience est aussi la mienne.

4. Ils prêchèrent un Évangile complet

Ces disciples de la Pentecôte ne prêchaient pas leurs idées, leurs vastes connaissances théologiques, mais uniquement l'Évangile de Dieu. Leur thème invariable était CHRIST crucifié, ressuscité, élevé au Ciel d'où Il envoyait aux hommes Son Saint-Esprit. C'est cet Évangile de la CROIX que Pierre prêcha, ce jour de Pentecôte en disant : « Hommes Israélites, écoutez ces paroles : Jésus de Nazareth, cet homme approuvé de Dieu.., vous l'avez crucifié, vous l'avez fait mourir par la main des impies. » (Act. 2. 22-23.) La Croix est le lieu unique où s'est accomplie l'oeuvre de la Rédemption, par le Sang de Christ. À moins que la Croix ne soit prêchée, nul ne peut être sauvé. C'est le Seigneur Lui-même qui a dit « Le Fils de l'Homme est venu pour donner Sa vie en rançon pour plusieurs. » (Matt. 20. 28.)

C'est cet Évangile de la Croix qui, fidèlement annoncé par les premiers disciples, amena trois mille âmes au salut dès le premier jour. « Sans effusion de sang, il n'y a pas de rémission. » (Héb. 9. 22.)
C'est aussi l'Évangile de la Victoire, proclamant que :
« C'est ce Jésus que Dieu a ressuscité, nous en sommes tous témoins ». Si Jésus était resté, dans le tombeau, lié par les liens de la mort, il n'aurait été qu'un homme comme un autre, pas plus grand que Confucius ou les philosophes antiques. Mais Il n'aurait jamais pu être notre Sauveur. Mais grâces soient rendues à Dieu, ce Christ est Dieu Lui-même. Celui qui avait la puissance de livrer Sa vie et de la reprendre, Celui sur lequel la mort ne pouvait avoir aucune puissance, Celui qui sortit victorieux du tombeau, Alléluia ! « Afin que par sa mort, il anéantît celui qui avait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le diable. » (Héb. 2. 14.) C'est pourquoi II est capable de délivrer les hommes de la mort éternelle, ayant été « déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l'Esprit de sainteté, par Sa résurrection d'entre les morts. » (Rom. 1. 4.)

a) Nous savons qu'Il est bien ressuscité puisque les disciples l'ont vu de leurs propres yeux, ont mangé et bu avec Lui après Sa résurrection.
b) Nous le savons, parce que la foi de ces timides disciples est ressuscitée en même temps que Lui, eux qui tremblaient devant la Croix, comment auraient-ils osé prononcer encore le Nom de Jésus, si ce n'était dans la puissance de cette résurrection dont ils étaient devenus les témoins ?
c) Nous le savons parce qu'Il a promis Lui-même qu'après la résurrection et Son ascension dans la Gloire, Il enverrait Son Saint-Esprit, et c'est Lui, le Saint-Esprit, qui est maintenant le signe et la preuve tangible de la résurrection.
d) Oui, nous savons qu'Il est ressuscité parce que Son ennemi, Saul de Tarse, ce persécuteur de l'Eglise, a vu son Seigneur ressuscité, et que cette vision a fait de lui un héraut de l'Évangile, un participant des souffrances de Christ.
e) Nous le savons enfin, parce qu'au témoignage formel de la Bible viennent s'ajouter celui des innombrables pécheurs sauvés, dont la vie a été transformée par l'Évangile, et par notre propre expérience d'un Seigneur vivant qui répond à la prière de Ses enfants. Oui, Dieu soit béni ! Christ est vraiment ressuscité et a donné à l'humanité l'Évangile le plus grand et la plus grande des espérances. Tous ceux qui croient en Lui peuvent sans aucun doute être sauvés dès maintenant, puisque Jésus « a été livré pour nos offenses et est ressuscité pour notre justification ». (Rom. 4. 25.)

Ce Jésus qui est mort et ressuscité pour moi, me rend possible une possession immédiate de la vie éternelle, un salut parfait, étant capable de « sauver entièrement » (selon Héb. 7. 25) parce qu'Il est toujours vivant pour intercéder pour moi.
C'est cette vérité primordiale de la Résurrection que les disciples ont prêchée et que nous devons à notre tour présenter au monde. Seule cette Bonne Nouvelle inouïe, merveilleuse, cet Évangile surnaturel et divin à la puissance d'attirer les foules et de les amener à la repentance et à la foi, alors que la moralité et les bonnes oeuvres laisseront leurs âmes dans la mort éternelle. Élevons donc aux yeux des hommes ce Seigneur victorieux et couronné de gloire, et ils seront attirés à Lui par le Saint-Esprit.

Si vous voyez un petit enfant portant à sa bouche un morceau de pain tout moisi, vous lui direz sans doute : « Tu ne dois pas manger cela, c'est du poison ! » Mais si vous le lui ôtez des mains, il se mettra à pleurer, et vos paroles les plus douces ne parviendront pas à le consoler. Mais si, changeant de tactique, vous lui présentez un beau morceau de gâteau, l'enfant aura bientôt fait de lâcher la termite infecte.
Ainsi de même, si nous présentons aux hommes le message substantiel dont ils ont besoin, l'Évangile du Seigneur ressuscité et' glorifié, ils abandonneront aisément leurs croyances stériles pour venir à Lui comme au Sauveur de leurs âmes. Seuls ceux qui sont remplis du Saint-Esprit peuvent ainsi élever Christ devant les hommes pour qu'Il les attire à Lui.

L'Évangile de la plénitude du Saint-Esprit. - Dans son premier discours, le jour de la Pentecôte, Pierre commença avec le Saint-Esprit et finit encore avec le Saint-Esprit, mettant l'accent sur l'oeuvre de purification et le revêtement de puissance par l'Esprit Consolateur. Tous ceux qui ont été ainsi remplis de l'Esprit ne peuvent s'empêcher d'en parler, car « de l'abondance du coeur la bouche parle ». (Matt. 12. 34.) Ils connaissent l'importance de cette précieuse expérience et désirent ardemment voir les pécheurs se repentir, être régénérés, mais plus encore, de les voir sanctifiés, remplis du Saint-Esprit, et vivant victorieusement. C'est pourquoi Pierre, rappelant la promesse de Dieu : « Dans les derniers jours..., je répandrai de mon Esprit sur toute chair... », exhortait ses auditeurs à se tourner vers Dieu pour être, ce jour même, purifiés et remplis du Saint-Esprit. « Ce Jésus, dit-il encore, élevé par la droite de Dieu, a reçu du Père le Saint-Esprit promis et il l'a répandu, comme vous le voyez et l'entendez. » (Act. 2. 33.)

À l'ouïe de cet Évangile complet, ce peuple fut bouleversé et profondément touché. (Que celui qui diminue l'oeuvre du Saint-Esprit, négligeant de prêcher la sanctification et la plénitude de l'Esprit n'espère jamais voir des multitudes gagnées à Christ par Sa puissance.)
Quand ceux qui eurent le coeur touché demandèrent aux apôtres « Hommes frères, que ferons-nous ? » Pierre ne s'arrêta pas à la nécessité de la repentance et de la foi (comme le font tant d'évangélistes de nos jours), il leur dit aussi qu'ils recevraient le Saint-Esprit. (Act. 2. 38.)

De même Moïse, étant rempli de l'Esprit, appela les soixante-dix anciens qui devaient partager les responsabilités de son ministère, à recevoir le Saint-Esprit. (Nomb. 11. 25.)

Esaïe, lui aussi, quand il vit l'Éternel dans Son temple et qu'un séraphin, s'approchant de lui avec un charbon ardent pris de l'autel, eut purifié ses lèvres, en disant « Ton iniquité est ôtée » (Esa. 6. 7), prêcha ensuite la doctrine du Saint-Esprit è venir : « Je verserai de l'eau sur celui qui a soif, et des ruisseaux d'eau sur la terre sèche, je verserai mon Esprit sur la semence... etc. » (Esa. 44. 3.) Il explique ailleurs quels seront les résultats de cette effusion de l'Esprit : « Que le désert devienne un champ fertile, et que le champ fertile soit réputé une forêt. » (Esa. 32. 15.)

Le prophète Ezéchiel, ce saint homme qui vit le ciel ouvert, prêcha lui aussi la sainteté par la plénitude du Saint-Esprit : « Je vous donnerai un coeur nouveau, et je mettrai au dedans de vous un Esprit nouveau ; j'ôterai de votre chair le coeur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair. » (Ezé. 36. 26.)

« Nous nous attacherons à connaître l'Éternel, dit encore Osée, sa sortie est préparée comme l'aube du jour ; et Il viendra à nous comme la pluie... arrose la terre. »

« Semez en justice, moissonnez selon la piété... c'est le temps pour chercher l'Éternel jusqu'à ce qu'il vienne et qu'il fasse pleuvoir sur vous la justice. » (Osée 6. 3 ; 10. 12.)

La prophétie de Joël surtout nous présente clairement l'expérience de ceux qui ont reçu le Saint-Esprit. « II arrivera, après cela, que je répandrai mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront... » (Joël 2. 28.)

Voici encore le prophète Zacharie qui déclare que sans le Saint-Esprit rien ne peut s'accomplir pour le Seigneur : « Ni par force, ni par puissance, mais par MON ESPRIT, dit l'Éternel des Armées. » (Zac. 4. 6.)

Et enfin Malachie, le dernier des prophètes, le compare au creuset de l'orfèvre et à la potasse du foulon : « Mais qui supportera le jour de Sa venue, et qui subsistera lorsqu'il se manifestera P Car il est comme un feu d'affineur et comme la potasse des foulons... Comme celui qui purifie l'argent, et il purifiera les fils de Lévi... et ils apporteront à l'Éternel une offrande en justice. - » (Mal. 3. 2-3.)

Passant au Nouveau-Testament, nous arrivons à Jean-Baptiste qui, étant rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère, annonça le Messie en disant : « Je vous baptise d'eau pour la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, ... lui vous baptisera de l'Esprit Saint et de feu. » (Matt. 3. 11.)

Le Seigneur Jésus n'a-t-Il pas à maintes reprises exhorté Ses disciples à ce sujet : « Demeurez dans la ville, jusqu'à ce que vous soyez revêtus de puissance d'en haut. » « Vous recevrez de la puissance, le Saint-Esprit venant sur vous. » « Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein », comme dit l'Écriture. « Il dit cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. » (Luc 24. 49 ; Act. 1. 8 ; Jean 7. 38-39.)

L'Apôtre Paul avait reçu la puissance du Saint-Esprit ; c'est pourquoi l'Asie Mineure et l'Europe furent couvertes de la trace de ses pas. Il établit de nombreuses églises et écrivit la plus grande partie du Nouveau Testament. Arrivé à Éphèse, il leur exposa la doctrine du Saint-Esprit, écrivant plus tard à cette même église : « Ne vous enivrez pas de vin... mais soyez remplis de l'Esprit. » (Eph. 5. 18.)
Nous voyons bien que tous les évangélistes, remplis de l'Esprit, sans exception prêchent l'Évangile du Saint-Esprit, alors que ceux qui le laissent dans l'ombre montrent par cela même la faible connaissance qu'ils en ont !

5. Ils purent comprendre la Bible

La Bible est inspirée de Dieu, c'est un livre spirituel. Aussi l'homme naturel ne peut-il pas comprendre l'enseignement spirituel qu'elle contient. Il faut avoir reçu le Saint-Esprit, être devenu soi-même spirituel pour comprendre les choses spirituelles. Avant d'avoir reçu l'Esprit, les disciples ne pouvaient comprendre l'enseignement du Seigneur Jésus et lui posaient souvent cette question : « Qu'est-ce que cela veut dire ? » Comme par exemple quand il déclarait aux pharisiens : « Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme ; mais ce qui sort... », un langage aussi simple et sans équivoque demeurait pour eux incompréhensible. Comment donc pourraient-ils un jour saisir les mystères de l'Évangile, les glorieuses prophéties de la Parole de Dieu pour les proclamer et les enseigner aux autres ?

La nuit qui précéda Sa Crucifixion, le Seigneur Jésus eut un long entretien avec eux. Après les avoir exhortés et prié pour eux, Il leur dit : « J'ai encore beaucoup de choses à vous dire ; mais vous ne pouvez les supporter maintenant. » (Jean 16. 12.) Cependant, les disciples de Christ ne devraient pas être toujours comme des petits enfants à l'entendement limité, mais comme des hommes faits, remplis de l'Esprit, capables de comprendre la Parole de Dieu, selon la promesse : « Quand l'Esprit de Vérité sera venu, Il vous conduira dans toute la vérité. » (Jean 16. 13.)

Quand, après la Pentecôte, ils furent remplis du Saint-Esprit, la Bible devint pour eux un livre ouvert, et ils purent en saisir le sens profond. Dans ce premier sermon, Pierre fit une exposition magnifique des Écritures, ses citations prophétiques remplissant plus de la moitié de son discours. Le mystère de la prophétie messianique lui avait été révélé par le Saint-Esprit, et après lui des milliers de croyants au cours des siècles, ayant été remplis du Saint-Esprit, furent à même de pénétrer le sens profond des Écritures sans avoir jamais mis les pieds dans une école de théologie. C'est Lui, l'Esprit de Vérité, qui les a Lui-même enseignés.

Encore aujourd'hui, les géants spirituels, les revivalistes qui ont bouleversé la Chine, sont des hommes qui n'ont jamais fait de théologie. Mais écoutez-les un peu quand ils exposent les Écritures : ils ont une capacité de vous en faire découvrir les trésors cachés que bien d'autres n'ont pas. Et quelle en est la raison ? C'est qu'ils ont reçu cette onction de l'Esprit (selon I Jean 2. 20) qui les a enseignés d'En Haut. Cela ne veut pas dire qu'on ne doive pas faire d'études théologiques quand l'occasion s'en présente. Si le Seigneur vous ouvre le chemin pour entrer dans une école biblique, ne manquez pas d'en profiter sans aucune hésitation. Mais le fait demeure, sur lequel je veux insister ici : c'est le Saint-Esprit qui est notre suprême Docteur, Lui seul peut nous conduire dans toute la vérité.

Si l'Eglise en Chine espère voir un réveil puissant, il faut qu'elle mette l'accent sur la Bible, il faut qu'elle se mette à lire la Bible, à l'enseigner, à la mettre sérieusement en pratique, avant que le Saint-Esprit puisse commencer Son oeuvre. Car c'est la Parole de Dieu qui est « l'Épée de l'Esprit » par laquelle Il peut transpercer les coeurs des hommes. C'est le Saint-Esprit qui peut conduire les croyants dans toute la vérité, puis encore se servir de leur témoignage pour en attirer d'autres au Seigneur de la Vérité, Jésus-Christ.

Puisqu'un homme rempli de l'Esprit comprend la Bible, étant enseigné du Saint-Esprit, n'a-t-il désormais plus besoin de s'appliquer à la lire ? Oui certes ! Car c'est ce que nous lisons et étudions dont le Saint-Esprit se sert pour nous enseigner. « Le Consolateur... vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » (Jean 14. 26.) Le Saint-Esprit ne peut nous remémorer » ce que nous n'avons jamais entendu. Il importe donc de retenir la vérité biblique dans son coeur, afin de recevoir par elle la direction de l'Esprit, la révélation de son sens intime et profond.

L'homme rempli du Saint-Esprit sait bien que c'est par la Parole de Dieu qu'Il opère habituellement, car « la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la Parole de Christ. » (Rom. 10. 17.) C'est sa joie de voir le Saint-Esprit à l'oeuvre dans les coeurs, c'est pourquoi il aime à méditer sa Bible, afin de fournir par elle une épée aiguë dont le Saint-Esprit pourra se servir pour décapiter l'ennemi. Tandis que Pierre était en train de prêcher dans la maison de Corneille, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui l'écoutaient. S'il n'avait pas proclamé la vérité divine, l'Esprit n'aurait pu venir ainsi les visiter. C'est parce que l'homme rempli du Saint-Esprit a reçu de Lui sa vocation qu'il est capable aussi d'instruire les autres. II nous est dit des premiers chrétiens « qu'ils persévéraient dans l'enseignement des Apôtres ». Reconnaissant en eux une autorité divine, tous étaient heureux de leur obéir sans contestation. (Act. 2. 42.)

6. Ils purent amener les âmes à Christ

Avant la Pentecôte, les disciples étaient incapables d'amener les hommes à Christ. Ils ont pu, à un moment donné, guérir les malades et chasser les démons, par l'autorité qui leur avait été conférée par le Seigneur Jésus ; mais la puissance d'attirer les âmes à Christ ne peut être reçue qu'en étant rempli du Saint-Esprit. Il y a des croyants qui, ayant obtenu en réponse à leur prière, la guérison d'un malade, sont prompts à conclure qu'ils ont été remplis du Saint-Esprit. Évidemment, ces dons sont compris dans le ministère du Saint-Esprit, mais les Écritures nous montrent que, si les disciples ont pu les exercer avant la Pentecôte, ils ne pouvaient cependant amener les âmes au salut. Donc nous pouvons en conclure que plus encore que tous les dons miraculeux, la puissance d'attirer les hommes à Christ constitue la preuve par excellence du don de l'Esprit. Ainsi il est écrit de Barnabas : « C'était un homme de bien, plein du Saint-Esprit et de foi. Et une foule assez nombreuse se joignit au Seigneur. » (Act. 11. 24.)

Les Apôtres avaient le pouvoir d'attirer les foules au Seigneur parce qu'ils avaient l'amour des âmes. C'est cet amour qui caractérise tout homme rempli du Saint-Esprit. Parmi la multitude rassemblée le jour de la Pentecôte, il y avait aussi bien des ennemis de l'Évangile ; mais ils furent conquis par la puissance irrésistible de cet amour et attirés à Christ.
Avec quelle intensité ils insistèrent pour les persuader de se tourner vers le Seigneur ! C'est parce qu'il est persuadé du fait que « si vous ne vous repentez vous périrez tous également » (Luc 13. 3), que l'homme de Dieu plaide avec insistance auprès des pécheurs.
Ils pouvaient amener les âmes à Christ, parce qu'ils étaient infatigables dans leur zèle pour proclamer le Sauveur. Il nous est dit : « Et chaque jour, dans le temple et dans les maisons, ils ne cessaient d'annoncer la bonne nouvelle de Jésus-Christ » (Act. 5. 42), et cela, non dans leur propre énergie, mais dans la puissance du Saint-Esprit. Quoi d'étonnant à ce que l'Eglise de ces premiers jours fût florissante et que « le Seigneur ajoutait chaque jour à l'Eglise ceux qui étaient sauvés ». (Act. 2. 47.)

7. Ils étaient devenus des hommes spirituels

 

Une telle déclaration, d'ordre général, demanderait à être examinée dans le détail. Mais nous nous bornerons à relever quelques points importants qui indiquent ce qu'est l'homme spirituel, et nous en tirerons nos conclusions.

1° Ils étaient d'une même pensée. « Et tous les jours ils persévéraient d'un commun accord dans le temple ; et, rompant le pain dans leurs maisons... » (Act. 2. 46). C'est bien difficile pour l'homme charnel d'être « d'une même pensée » ! Et combien plus de vivre dans son propre foyer en réalisant jour après jour cette unité de l'Esprit. Peut-être à la rigueur pourrait-on s'accorder « dans le temple » (quoique même dans l'église, hélas ! les chrétiens se disputent parfois !) mais pour vivre dans une parfaite harmonie dans sa propre maison, cela est hors de question pour l'homme naturel ; seul l'homme spirituel peut vivre cette vie surnaturelle dans l'unité de l'Esprit.
2° Ils priaient constamment. Non seulement à l'heure de la réunion de prières, mais encore chaque fois qu'ils se rencontraient, ces membres de la première église élevaient leur voix vers Dieu pour Le louer ensemble. Les Apôtres considéraient le ministère de la Parole et la prière comme la grande, la seule affaire de leur vie. C'est là ce qui donne le diapason de la spiritualité de l'Eglise dans ces premiers jours.
3° Ils avaient de l'amour les uns pour les autres. « Et tous les croyants étaient en un même lieu, et ils avaient toutes choses communes ; et ils vendaient leurs possessions et leurs biens et les distribuaient à tous, selon que quelqu'un pouvait en avoir besoin. » (Act. 2. 44-45.) Ceci nous montre, non seulement leur complet détachement du monde et des biens terrestres, mais encore leur ardent amour fraternel, cherchant à pourvoir aux besoins de leurs frères, marchant ensemble dans une unité véritable.
4° Ils avaient la foi. « Etienne, homme plein de foi et de l'Esprit Saint » (Act. 6. 5) ; « Barnabas... homme de bien et plein de l'Esprit Saint et de foi (Act. 11. 24). Pierre et Jean, en présence du pauvre infirme à la porte du temple, n'hésitent pas à lui tendre la main pour le faire lever, lui ordonnant de marcher au Nom du Seigneur. C'est aussi par la foi qu'ils purent baptiser trois mille convertis le jour de la Pentecôte et persévérer avec eux dans la communion fraternelle.
5° Ils avaient de la joie. Il nous est dit qu' « ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de coeur (Act. 2. 46). C'était leur portion de tous les jours que de se réjouir dans le Seigneur ; même dans les persécutions, au milieu du trouble et de la détresse, « les disciples étaient remplis de joie et de l'Esprit Saint » (Act. 13. 50-52). Quand Paul écrivait aux Philippiens, c'était du fond de sa prison à Rome, et pourtant aucune épître n'est davantage débordante de la joie du Seigneur. Son mot d'ordre est toujours : « Réjouissez-vous ! » (Phil. 4. 4.)
6° Ils étaient toujours victorieux. Les hommes spirituels ; remplis du Saint-Esprit, font l'expérience constante de la victoire de Christ.
Devant le Sanhédrin qui les menaçait de ses foudres, ils purent répondre calmement, victorieux de la crainte : « Celui-ci est la pierre méprisée par vous qui bâtissez, qui est devenue la pierre angulaire » (Act. 4. 11.) Ainsi sous la persécution, les menaces, les assauts de l'adversaire, ils répondent avec hardiesse : « Nous ne pouvons pas ne pas parler des choses que nous avons vues et entendues. » (Act. 4. 20.)

Au chapitre 5, nous les voyons vainqueurs de la tromperie de Satan et appelant le jugement divin sur Ananias et Sapphira.
Plus tard, ayant été battus de verges devant le Sanhédrin, il nous est dit qu'ils « se retirèrent... joyeux d'avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le Nom de Jésus ». Victoire sur la souffrance physique, victoire sur toute la ligne !

Quand les difficultés d'ordre pratique surgirent au sein de l'Eglise, ils surent aussi en triompher par le choix judicieux des diacres, devant faire face aux besoins matériels des saints.
Ainsi vainqueurs de la souffrance et de la mort, capables d'endurer sans faiblir la faim et la soif, la prison et les opprobres, ces intrépides témoins de Christ sont là pour nous servir d'exemple et nous exciter à vivre, nous aussi, comme des « plus que vainqueurs ». Pour cela, demandons à Dieu de nous accorder cette plénitude de l'Esprit qui seule nous permettra de vivre la vie spirituelle


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