Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



CHRIST EN CHINE
LA VIE ET LE MESSAGE d'ANDRÉ GIH DE CHANGHAÏ


DEUXIÈME PARTIE

CHAPITRE I
LA PLÉNITUDE DU SAINT-ESPRIT, LE REMÈDE DIVIN POUR UNE ÉGLISE MALADE

 Je voudrais citer ici sept paroles du Nouveau Testament se rapportant à l'oeuvre du Saint-Esprit. Ce sont les suivantes :

1. Nouvelle Naissance, l'acte initial de la vie de l'Esprit (Jean 3. 5).
2. Baptême - en un seul corps - c'est le terme collectif (I Cor. 12. 13).
3. Sceau, scellés par Dieu pour Lui appartenir (Eph. 1. 13), c'est le signe de la propriété exclusive.
4. Onction - pour le sacerdoce - ce qui évoque l'idée de fonctionnement (II Cor. 1. 21 ; I Jean 2. 2.7). Revêtement. Ici c'est la manifestation en puissance pour le Témoignage (Luc 24. 49).

Plénitude, l'expérience bénie décrite dans Actes 2. 4 ; ordonnée dans Eph. 5. 18.
Don, c'est le terme qui parle de grâce, d'acceptation, un don s'obtient par la foi (Act. 2. 38 ; Gal. 3. 14). 3. 14).

Les chrétiens peuvent différer dans leurs opinions quant à la terminologie de l'expérience exposée dans ce livre. Certains l'appelleront « le repos de la foi », d'autres « la grâce ultime » ou encore « l'amour parfait », « la seconde bénédiction », « la Perfection chrétienne », « la sanctification », « le baptême du Saint-Esprit », etc. Mais le fait est que tous ont besoin de la Plénitude du Saint-Esprit dans leur vie comme dans leur service. Elle comporte l'idée de purification et d'élargissement aussi bien que du revêtement de puissance, comme les disciples en firent l'expérience au jour de la Pentecôte. Il n'est pas important de discuter sur la définition à lui donner, ce qui importe, c'est que tous les enfants de Dieu parviennent à vivre vraiment de cette vie de l'Esprit, cette vie de plénitude, de triomphe sur le péché et de puissance dans le service. Si la Pentecôte ne peut se répéter en tant qu'événement historique, elle doit avoir son accomplissement renouvelé dans chaque vie individuelle. Nous avons besoin d'un réveil tout aussi puissant que dans les jours de l'Eglise primitive pour secouer de sa torpeur le peuple de Dieu et pour attirer les pécheurs à Jésus-Christ. Oh ! Seigneur, baptise-nous tout à nouveau de Ta puissance divine !

Vous vous souvenez certes combien vous étiez heureux quand, ayant cru au Seigneur Jésus, vous avez pris place au sein de la famille de Dieu ! Vous avez reçu une vie nouvelle et vous êtes devenu un vrai chrétien, né de nouveau par la foi en Lui. Mais peut-être qu'au cours des mois et des années votre joie primitive s'est quelque peu affaiblie, vous avez eu des hauts et des bas, peut-être même de douloureuses défaites. Et vous vous êtes demandés : « Pourquoi cela ? »
Eh bien, voici pour vous une bonne nouvelle, mes amis ! Dieu a quelque chose de meilleur pour vous que cette vie-là, et il y a pourvu Lui-même parfaitement. Après vous avoir sauvés, Il veut que vous alliez plus loin et que vous voyiez a remplis de Son Saint-Esprit ». C'est alors que votre vie de chaque jour sera l'expérience d'une joie toujours croissante, d'une réelle puissance spirituelle.

L'Eglise chrétienne de notre temps, hélas ! comporte bien des membres qui depuis des dizaines d'années n'ont pas avancé, d'un seul pas ! Ils sont toujours les petits bébés qu'ils étaient le jour de leur conversion ; ils n'ont jamais grandi dans la vie de Christ. Or la Bible dit ceci :
« C'est pourquoi, laissant les éléments de la parole de Christ, tendons à ce qui est parfait. » (Héb. 6. 1.)

Si les pasteurs et les docteurs n'ont pas eux-mêmes fait l'expérience de la Plénitude du Saint-Esprit, quel espoir peut-il y avoir pour les simples chrétiens ?
Faute de posséder cette plénitude de vie, les conducteurs sont sans puissance et l'église tout entière est plongée dans la mort spirituelle - un état qui devrait faire honte à ceux qui professent de suivre un Seigneur victorieux ! Que Dieu veuille que tous les serviteurs de Christ se lèvent enfin, secouant leur torpeur, pour rechercher ce don de l'Esprit dans sa plénitude ! Leur ministère s'en trouverait transformé et ils seraient alors à même de conduire une église languissante à cette expérience vitale. Le réveil mondial pour lequel nous prions deviendrait alors un fait accompli.

Les vérités fondamentales de la Bible peuvent être découvertes dans chaque livre qui la compose, puisque toutes les Écritures sont inspirées de Dieu. C'est le Saint-Esprit qui a inspiré des hommes très différents, à différentes époques, pour leur faire écrire en diverses langues les mêmes faits divins. Ainsi les quatre Évangélistes racontent la mort du Seigneur Jésus sur la Croix, parlant de la Rédemption par Son Sang répandu. Si comme la Résurrection constitue le fondement même de la foi de l'Eglise, tous rapportent également ce grand fait vital. À cause de son importance primordiale, le Saint-Esprit a poussé les auteurs des Évangiles à le répéter avec insistance.

Il en est de même des problèmes spirituels du croyant. Prenez par exemple la venue du Consolateur, le Saint-Esprit. Matthieu, conscient de son importance, nous rapporte, par la bouche, de Jean-Baptiste : « Moi, je vous baptise d'eau pour la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi et je ne suis pas digne de porter ses souliers ; Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. » (Matt. 3. 11.) Et Marc aussi nous répète cette même promesse. (Marc 1. 8.) Et Luc, le médecin, pendant des années le compagnon de travail de l'Apôtre Paul, celui qui avait une si riche expérience, une si glorieuse vision de la vie spirituelle authentique, lui non plus ne passe pas à la légère sur ce grand sujet de la Plénitude de l'Esprit mais annonce dans son Évangile la venue du Paraclète. (Luc 3. 16.)

Enfin l'Apôtre Jean, le « disciple que Jésus aimait », celui qui plus que tout autre a pénétré dans le secret des choses profondes de Dieu, nous dit dans son évangile : « Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et s'arrêter, c'est celui qui baptise du Saint-Esprit. » (Jean 1. 33.)

Quand Jean-Baptiste vint prêcher dans le désert de Judée, tout le peuple le suivit pour l'écouter. Depuis les jours de Malachie, 400 ans s'étaient écoulés sans qu'Israël eut entendu la voix d'aucun prophète, car Dieu les avait par ce silence punis de leurs péchés. Maintenant le Fils bien-aimé était venu et Jean avait été envoyé pour lui servir de précurseur. Voyant venir à lui un grand nombre de pécheurs, il leur disait : « Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est proche ! » (Mat. 3. 2.)

Le Seigneur Jésus Lui-même, quand Il commença Son ministère, prononça ces mêmes paroles : « Le Royaume de Dieu est proche repentez-vous et croyez à l'Évangile » (Marc 1. 15), appuyant Son message de signes et de miracles qui Lui attirèrent un grand nombre de disciples. Parmi tous ceux qui le suivirent alors, s'il se trouvait des âmes sincères, ayant passé par une réelle repentance, il y en avait aussi beaucoup qui suivirent la foule sans avoir fait aucune expérience personnelle. Puis ce fut pour l'église naissante la persécution, le Seigneur fut crucifié, les disciples dispersés, à l'exception d'un petit reste de cinq cents vrais croyants. Après Sa résurrection, le Seigneur recommanda à ces disciples, ceux qui étaient nés de nouveau, de ne pas s'éloigner de Jérusalem, et « vous serez baptisés du Saint-Esprit, dans peu de jours ». (Luc 24. 47 ; Act. 1. 5.)

Le jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit descendit et ce fut le Baptême spirituel qu'ils avaient attendu si longtemps dans l'obéissance à leur Seigneur. Ils furent alors tous remplis du Saint-Esprit. Ils eurent une grande puissance pour rendre témoignage à Christ avec hardiesse, pour reprendre le péché de leur peuple et leur exposer le grand plan divin du Salut par le sacrifice et la résurrection du Seigneur Jésus.
Nous voyons par tout ceci que le don du Saint-Esprit est un pas de plus, suivant la conversion, et qu'il est destiné, non aux pécheurs, mais aux croyants.

Dès qu'on se repent, qu'on a passé par la nouvelle naissance, certes, on a reçu le Saint-Esprit, mais encore faut-il que le croyant soit REMPLI DU SAINT-ESPRIT. C'est là une expérience plus profonde, une étape nouvelle dans la vie intérieure. En considérant la Pentecôte nous voyons ces trois phases successives :
1. Purifiés, 2. Remplis, 3. Revêtus de puissance.



CHAPITRE II
PURIFIÉS PAR LE SAINT-ESPRIT

 

Quand nous considérons l'expérience des disciples à la Pentecôte, nous sommes portés à ne voir que le revêtement de puissance qui leur a été donné, mettant de côté la question de la purification. Mais lisez maintenant le témoignage de Pierre à la conférence de Jérusalem : « Dieu, qui connaît les coeurs, leur a rendu témoignage en leur donnant le Saint-Esprit comme à nous ; il n'a fait aucune différence entre nous et eux, ayant purifié leurs coeurs par la foi. » (Act. 15. 8-9.) Ils ont reçu le témoignage d'avoir été purifiés par la foi. Quant au changement opéré dans la vie des disciples après la Pentecôte, nous en voyons l'évidence dans tous les domaines :

1 - Le sentiment de leur importance a fait place à l'humilité

« Ils arrivèrent à Capernaüm. Lorsqu'il fut dans la maison, Jésus leur demanda : De quoi discutiez-vous en chemin ? Mais ils gardèrent le silence, car en chemin ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. » (Marc 9. 33-34.)

Pierre était un homme plein d'enthousiasme en toutes choses. Son tempérament impétueux le portait à se mettre en avant en toute occasion et il était toujours le premier à répondre à une question de son Maître. Pourtant, en cette occasion, il fit exception à la règle et comme ses compagnons, il garda le silence !

Les disciples, avant, d'avoir reçu la plénitude de l'Esprit, étaient mondains, orgueilleux, conscients de leur propre importance ; chacun était prêt à se vanter, à rechercher la première place. Quand le diable veut nous pousser en avant, il trouve toujours d'excellentes raisons pour nous persuader. Prenons donc garde, frères !
Mais quand ils furent remplis du Saint-Esprit, leurs coeurs furent purifiés, de cet « orgueil de la vie » et ils devinrent humbles et effacés. Même l'impétueux Pierre, quand il fut un jour repris sévèrement par l'Apôtre Paul, il accepta en silence et avec soumission cette répréhension et en fit son profit pour lui-même et pour les autres ». « De même, vous qui êtes jeunes - dit-il dans son épître - soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d'humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. » (Pie. 5. 5.) Cette exhortation découle de sa propre expérience, se souvenant de la parole du Seigneur Jésus à Capernaüm quand Il leur donna comme exemple le petit enfant dans Ses bras.

La tradition raconte que quand Pierre fut condamné à la crucifixion, il implora ses bourreaux, leur demandant de le clouer à sa croix la tête en bas, car il ne s'estimait pas digne de mourir de la même manière que son Seigneur. Admirable humilité jusque dans sa mort même !

2 - La lâcheté transformée en courage

Quand à la Pâque le Seigneur dit : « Vous serez tous scandalisés en moi cette nuit, car il est écrit : Je frapperai le berger et les brebis du troupeau seront dispersées », tous les disciples se récrièrent, s'affirmant prêts à Le suivre jusqu'à la mort.
Puis quand on entendit dans le silence de la nuit le bruit, des pas des assaillants, armés d'épées et de bâtons, pour se saisir, de Jésus dans le Jardin, le zèle des disciples fut mis à une rude épreuve. Alors tous les disciples le laissèrent et s'enfuirent, nous dit Matthieu 16. 56. Et Pierre Avait-il déjà oublié son éloquente profession, de foi de tout à l'heure ? Hélas ! les circonstances ont changé, et c'est « de loin » maintenant qu'il suit son Maître vers le Prétoire. Se mêlant à la foule qui se chauffe dans la cour auprès du feu, son bonnet enfoncé sur ses yeux, il cherche à passer inaperçu en faisant comme les autres. Cependant la servante du Grand Sacrificateur, avec ses yeux perçants, reconnaît Pierre à la lueur de la flamme et lui dit : « Toi aussi, tu étais avec Jésus, le Galiléen ! »
- Je ne sais pas ce, que tu dis !... Pitoyable lâcheté de Pierre, honteux, de confesser le nom de son Seigneur ! - et cela devant une simple servante !
Mais après avoir reçu le Saint-Esprit, descendu sur eux tous à la Pentecôte, Pierre fut complètement transformé, il a pu proclamer avec hardiesse son Seigneur crucifié devant la multitude, des Juifs de toutes nations. Arrêté ainsi que Jean par la cohorte du temple, les sacrificateurs et les Sadducéens, sommés de renoncer à ce témoignage sous peine ides pires sanctions, Pierre leur répond sans hésiter : « Jugez s'il est juste devant Dieu, de vous obéir plutôt qu'à Dieu ; car nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu. » (Act. 4. 19.) Tous s'étonnèrent de sa hardiesse en présence des autorités suprêmes et de leurs menaces. Comment s'était produite cette métamorphose ? Par la plénitude du Saint-Esprit !

3 - L'apathie fait place à la vigilance

Dans une heure inoubliable avec leur Seigneur sur la Montagne, ils avaient vu sa transfiguration glorieuse tandis qu'Il s'entretenait avec Son Père face à face, et que Ses vêtements devinrent blancs comme neige. Dans une pareille réunion de prière, n'auraient-ils pas dû éclater en louanges et recevoir une grande bénédiction ? Au lieu de cela, le croiriez-vous ? ils se sont tout simplement endormis !

Au Jardin, de Gethsémané, ces mêmes trois accompagnaient le Seigneur Jésus qui leur recommanda instamment de veiller et de prier, tandis que Lui-même, étant en agonie, priait « à grands cris et avec larmes. », tandis qu'une sueur de sang découlait de Son front sacré. (Luc 22, 44.) En de telles circonstances, n'eussent-ils pas dû se réveiller et prier avec intensité, eux aussi ? Et bien non ! Là encore nous les trouvons vaincus par le sommeil !
C'est un fait indéniable que « nous ne savons pas ce qu'il nous faut demander comme il convient mais l'Esprit lui-même intercède pour nous par des soupirs inexprimables » (Rom. 8. 26.)

Un soir, à la fin de la réunion de prières, je trouvai une soeur toujours agenouillée devant sa chaise. Pensant qu'elle avait un fardeau particulier sur le coeur, je m'approchai d'elle pour lui offrir de prier avec elle. Mais se relevant alors et se frottant les yeux, elle répondit, toute ahurie : « Oh ! ils sont tous partis ? Je vais m'en aller aussi ! » Je compris alors qu'elle s'était profondément endormie !

Les disciples étaient comme cette pauvre femme accablée de sommeil jusqu'au jour où, remplis du Saint-Esprit, leur vie de prière se trouva toute transformée. Ils savaient prier maintenant, tant dans les réunions qu'en particulier, tous les moments de la journée leur étaient propices pour la prière et leur exhortation constante à leurs frères était « Priez sans cesse ! », car c'était aussi leur propre expérience et leur propre but dans la vie spirituelle. En réponse à leurs prières la terre a tremblé, les portes des prisons se sont ouvertes, les chaînes ont été brisées, les captifs libérés. Sous la persécution, ils priaient. Après avoir été battus de verges, ils pouvaient dire : « Nous continuerons à persévérer dans la prière et dans le ministère de la Parole. » La prière tenait la toute première place dans leur vie.

4 - L'amour de soi fit place à la fidélité jusqu'à la mort

Tandis que le Seigneur traversait le lac avec ses disciples, l'orage éclata, les vagues déferlaient dans la barque, et les disciples épouvantés s'écrièrent : « Maître, Maître, nous périssons ! » (Luc 8. 24). Quand Il fut arrêté par Ses ennemis, à la vue des armes qu'ils brandissaient, tous l'abandonnèrent et s'enfuirent. Par crainte des hommes, Pierre alla jusqu'à le renier, et même après Sa résurrection, ils avaient soin de bien fermer les portes de la chambre haute où ils étaient réunis « par crainte des Juifs ». Ils tenaient bien à leur vie et avaient peur de mourir.

Après la Pentecôte, nous retrouvons Pierre emprisonné, gardé par des soldats, pieds et mains liés, attendant son exécution. Déjà Jacques venait d'être mis à mort et sa chance de salut était plus que précaire. Cependant au lieu d'être dans l'angoisse, de prier en pleurant sur son propre sort, nous le voyons tranquillement endormi. La présence en lui du Saint-Esprit l'avait affranchi de la crainte de la mort. Comme l'Apôtre Paul, il n'avait qu'un seul objet en vue et pouvait dire, lui aussi : « Je ne fais aucun cas de ma vie, ... pourvu que j'accomplisse ma course avec joie et le ministère que j'ai reçu du Seigneur Jésus. » (Act. 20. 24.) Ni la vie ni la mort ne comptaient plus pour lui ; ainsi quelles que soient les circonstances il pouvait demeurer calme et paisible en son Dieu.
N'étaient-ils pas tous ainsi, ces saints remplis de l'Esprit, prêts à tous les sacrifices, fidèles jusqu'à la mort ? Oh ! que Dieu veuille revêtir du Saint-Esprit notre église d'aujourd'hui afin qu'elle soit rendue capable de servir son Seigneur sans défaillance jusqu'à la fin !

5 - La haine est remplacée par l'amour

Quand Jésus se rendait à Jérusalem avec Ses disciples, II passa un jour par la Samarie, et les Samaritains d'un certain village refusèrent de le recevoir, à la grande indignation des disciples. « Ces gens sont abominables, s'écrièrent-ils : ne pas nous recevoir, NOUS, des Évangélistes, des bienfaiteurs ! c'est inconcevable ! » Et Jacques et Jean demandèrent au Seigneur : « Veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume, comme le fit aussi Elle ? »

De tels sentiments de vengeance disparurent complètement sous la purifiante action de l'Esprit à la Pentecôte, et le Saint-Esprit répandit dans leur coeur le pur amour divin. Ce même Apôtre Jean fut alors rempli d'amour, de sorte que cela devint le thème principal de toutes ses lettres : « Nous l'aimons... aimons-nous les uns les autres... que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère... celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu... »

Bien aimés Frères et Soeurs, si nous manquons de cet amour divin, recherchons ardemment la plénitude du Saint-Esprit ; comme le firent ces premiers disciples. C'est Lui seul qui peut remplacer la haine par l'amour « Car l'amour de Dieu est, répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit » (Rom. 5. 5).

6 - L'amertume de la Croix changée en joie

Avant d'avoir reçu le Saint-Esprit, les disciples avaient la terreur de la croix ; ils considéraient cet appel à porter sa croix comme un écrasant fardeau, une peine insupportable dont ils cherchaient par tous les moyens à se débarrasser. Ils n'étaient pas encore prêts à souffrir pour l'Évangile. Quand ils voyaient le Seigneur accomplir des miracles, multiplier les pains pour la foule affamée, ils voulaient bien Le suivre et faire comme Lui. Mais dès qu'Il leur dit : « Les renards ont des tanières, les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l'Homme n'a pas où reposer sa tête », ils cherchaient de bonnes excuses pour cesser de le suivre. L'un de ceux-là lui dit alors : « Seigneur, permets-moi d'aller d'abord ensevelir mon père. » (Matt. 8. 19-21.)

Quand la Croix se dressa sur Son chemin, les douze eux-mêmes le laissèrent et s'enfuirent. Et ne sommes-nous pas aussi comme eux ? Par nature nous avons en horreur la Croix et cherchons à nous en esquiver si nous le pouvons. Et si elle se trouve en travers de notre route, sans que nous puissions la contourner, c'est une cause de tristesse et souvent de murmures.

Quand les Apôtres, persécutés à cause de leur témoignage, furent jugés devant le sanhédrin hostile, accablés de menaces et de coups, c'était bien pour eux une lourde croix à porter. Qui eut cru qu'au lieu de gémir et de se plaindre, ils « se retirèrent de devant le Sanhédrin, joyeux d'avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus. » (Act. 5. 40-41.)
Avec la plénitude de l'Esprit, porter la Croix devient un sujet de joie.

Dans la Croix, dans la Croix
Soit à jamais ma gloire
Jusqu'au Jour de Victoire
Où je verrai mon Roi.

Par la Pentecôte la vie des disciples subit une transformation radicale. Leur coeur ayant été purifié, la sainteté de vie en découla tout naturellement ; c'est pourquoi ils purent être sans cesse remplis du Saint-Esprit et posséder la puissance d'En Haut. C'est là l'ordre divin qui demeure immuable : premièrement la purification, puis la plénitude de l'Esprit qui seule communique la puissance divine.

7- Les Prédicateurs stériles deviennent de puissants témoins

Déjà les disciples avaient été envoyés pour prêcher le Royaume de Dieu et chasser les démons au nom du Seigneur. Ils revinrent un jour remplis de joie en annonçant que les démons mêmes leur étaient soumis. Mais cette puissance était limitée et intermittente. Ils pouvaient prêcher avec force en certaines occasions et en d'autres se sentir tout à fait inadéquats. C'est toujours là l'expérience de ceux qui n'ont pas été remplis du Saint-Esprit ; leur état spirituel est sujet à des fluctuations et leur puissance est instable.

Ami lecteur, est-ce là peut-être aussi ton expérience aujourd'hui ? C'est l'état spirituel qui dépeint Israël au désert. Ils avaient parfois des victoires, telles la conquête du roi des Amoréens et d'Og, roi de Basan ; mais ces victoires n'étaient pas constantes, et la défaite était plus souvent leur douloureuse expérience. Ils murmuraient sans cesse, jetant le blâme sur Moïse ou sur Aaron, battant en retraite au lieu d'avancer. Quand, à Kadès Barnéa, ils envoyèrent des espions pour examiner la terre promise, leur rapport sur les géants de Canaan suffit à semer l'épouvante et à déterminer le retour vers l'Égypte.

Les disciples, eux aussi, avaient eu leur expérience du désert, ils avaient connu l'impuissance et la défaite, quand Pierre l'intrépide avait capitulé devant une simple servante. Écoutez aussi le témoignage de ce père affligé, souffrant de voir son enfant sous la puissance des démons
« Je l'ai amené à tes disciples, et ils n'ont pas pu le guérir ! » (Matt. 17. 15-16.)
Mais comme tout fut différent une fois qu'ils furent remplis du Saint-Esprit ! Après la Pentecôte, c'est avec puissance qu'ils rendirent témoignage, de telle sorte que trois mille âmes tout d'abord, puis cinq mille, puis encore d'innombrables multitudes furent amenées à la repentance.

Écoutez encore le témoignage que leur rend le Saint-Esprit Lui-même dans la Parole : « Les Apôtres rendaient avec une grande puissance le témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus ; et une grande grâce était sur eux tous. » (Act. 4. 33.) Non seulement les Apôtres, mais encore les diacres eux-mêmes étaient des prédicateurs remplis de la puissance divine, comme il est écrit d'Étienne « Étienne, plein de grâce et de puissance, faisait des prodiges et de grands miracles parmi le peuple. » (Act. 6. 8.)

Un évangéliste qui a été rempli du Saint-Esprit est un homme puissant. Il en est de même de toute église possédant cette plénitude divine. Oh ! que le Seigneur veuille revêtir de la puissance du Saint-Esprit toutes nos églises, afin que ces églises froides, mortes et impuissantes puissent devenir de véritables témoins du Seigneur, des lumières ardentes qui conduisent les hommes à Christ et qui servent à la gloire de Dieu !

8 - De la vie charnelle à la vie spirituelle

Dans la sombre nuit où, animés par le diable, les ennemis du Seigneur armés de bâtons et d'épées vinrent pour se saisir de lui, Pierre était là, avec son Maître. Il venait de lui prêter son serment de fidélité jusqu'à la mort. Maintenant le moment était venu de prouver son amour en le défendant avec courage. Pierre, les sourcils froncés, le regard enflammé de colère, tire son épée et d'un seul coup il emporte l'oreille de Malchus. Tout à fait héroïque, n'est-ce pas ? Un secours puissant à l'heure du danger ! Mais c'est là la méthode du monde qui laisse bien loin dans les nuages l'enseignement du Seigneur : « Aimez vos ennemis, priez pour ceux qui vous persécutent. » Voilà ce qu'est la marche selon la chair.

En 1927, lors de la révolution communiste en Chine, les églises eurent beaucoup à souffrir des cruelles persécutions. C'est dans le Fou-Sien et en Hou-Nan qu'il se fit le plus de mal. L'église de Fou-Sien qui était déjà fondée de longue date, était très prospère et comptait des membres nombreux. Quand la persécution battait son plein, un certain dimanche à l'heure du culte, quelques agitateurs arrivèrent avec des soldats pour faire du tumulte et arrêter le service. Mais les membres de l'église étant supérieurs en nombre, ils eurent bientôt fait de les encercler, de leur arracher leurs fusils et de les battre à plates coutures, les laissant sur la place à demi-morts !

Quand la persécution s'est présentée à eux, ces « chrétiens » y ont fait face par leurs propres forces, à l'exemple de Pierre dans le Jardin. Le résultat de leur soi-disant victoire, c'est que les agresseurs, rendus furieux par leurs blessures, allèrent chercher du renfort, et bientôt ce fut le sauve qui peut général et la chapelle fut fermée pour un temps prolongé. Voilà ce qui arrive quand une église rencontre la persécution sans posséder les armes de l'Esprit.

Voici encore un autre cas, Mr Ouang, natif du Chantoung, était un fort gaillard, au caractère emporté et cruel, menant une vie de désordre et de dissipation. N'étant pas bien vu dans son propre village, il s'en alla et se joignit à une bande de vauriens de son espèce. Il s'adonna bientôt à la maraude, au cambriolage, arrêtant les voyageurs sur les routes pour leur extorquer une rançon. Pendant bien des années il mena cette existence, pire que celle du fils prodigue. Quel espoir pouvait-il y avoir pour un homme pareil ? Et pourtant, par la grâce inexprimable du Dieu pour qui toutes choses sont possibles, ce misérable bandit fut amené à manifester Sa gloire.

Un jour que Ouang errait seul dans un village, à la recherche de son butin, il se trouva soudain en présence d'une foule rassemblée sur l'aire, écoutant un homme qui était là debout au centre et qui leur parlait. Le prédicateur était un tout jeune homme, au visage noble, au regard ardent, inspirant la confiance par son expression bienveillante. Ouang s'approcha donc et se mit è écouter, lui aussi.
« Il quitta son foyer, prit de mauvaises habitudes, il gaspilla tout son argent, sans jamais penser à sa famille, et mena une vie de misère et de souffrance. Mais l'amour de son père n'avait jamais changé. Il espérait toujours son retour étant prêt à le traiter encore comme son fils bien-aimé. Il revint enfin à la maison, connut la joie du pardon et de l'accueil paternel, et put jouir enfin de l'amour de son père comme jamais auparavant. Voilà, mes amis, comment Dieu traite un pécheur qui se repent. Venez donc à Lui, croyez au Seigneur Jésus-Christ et vous serez sauvés. »
Après avoir ainsi raconté très simplement l'histoire du fils prodigue, le prédicateur plaida avec instance pour que chacun se repente et vienne au Sauveur.

Dès l'ouïe des premières paroles : « Il quitta la maison, prit de mauvaises habitudes, etc... », il fut tout saisi. Comment pouvait-il se faire que cet inconnu parlât ainsi de lui ? Il se mit à écouter avec la plus grande attention, et chaque phrase lui alla tout droit au coeur. Plusieurs furent touchés parmi la foule, et Ouang était du nombre. C'est en pleurant qu'il répondit à l'appel, exprimant son désir de se repentir et de croire. Il s'agenouilla sur place et confessa ses péchés avec larmes. Par l'action puissante du Saint-Esprit, cet homme trouva bientôt la paix et l'assurance du pardon divin. Ce fut comme si un immense fardeau tombait de ses épaules et il connut alors la joie du salut. Abandonnant le jour même sa vie de brigandage, il reprit comme le prodigue, le chemin de sa maison. Tombant à genoux aux pieds de sa femme, il implora son pardon. Il écrivit ensuite à ses vieux parents, leur confessant son manque d'amour filial. Ce fut pour toute sa famille une stupéfaction lorsqu'il leur raconta en détail son expérience, et ils furent obligés d'admettre que c'était bien sa foi au Seigneur Jésus qui l'avait rendu si humble.

Au début, ils hésitèrent à lui faire confiance, croyant à quelque subterfuge de sa part ; mais après l'avoir longtemps observé, ils se rendirent à l'évidence d'un changement radical dans sa conduite.
Il assistait régulièrement au culte de la chapelle voisine et se plaisait à l'étude de la Parole divine. Quand ses parents virent que le Seigneur pouvait sauver même un homme de cette trempe, eux aussi se convertirent. Ouang rendait souvent son témoignage dans les réunions et servait le Seigneur avec zèle. Et pourtant, il faut le dire, Ouang n'avait pas encore été rempli du Saint-Esprit.

Avant sa conversion, tout le monde en avait peur à cause de sa violence. Maintenant qu'il était changé, on prenait avantage de lui pour abuser de sa bonté. Pendant une réunion où il venait de rendre son témoignage, un homme se mit à l'insulter, criant d'un ton railleur : « Un brigand qui se met à prêcher ? En voilà une belle blague ! Vous ne savez pas que ce type-là c'est un voleur, et vous venez écouter ses discours ? Ha, ha ! » Et il termina son invective par un grossier éclat de rire, auquel se joignirent quelques-uns des auditeurs. Mais Ouang conserva son sang-froid et demeura impassible. Alors, voyant qu'il ne parvenait pas à le mettre en colère, l'homme reprit de plus belle : « Ce bandit croit en Jésus et devient son disciple... Alors ce fameux Jésus doit être un... »

Ouang n'attendit pas la fin de la phrase. Bondissant sur son interlocuteur avec une férocité inattendue, il lui administra un tel coup de dent à l'oreille droite que le morceau lui en resta dans la bouche, tandis que le sang de sa victime giclait sur le sol. Après l'avoir rejeté, Ouang lui dit d'un ton sévère : « Que tu m'insultes moi, ça m'est égal, mais que tu te permettes d'injurier mon Jésus, c'est une autre affaire ! » Il se sentait parfaitement dans son droit en agissant ainsi et ajouta : « Jésus ne t'a jamais fait de mal, Lui, pourquoi l'insultes-tu ? »
L'assaillant ainsi remis en place s'en alla tout confus en ruminant ses griefs, tandis que notre Ouang se sentait le plus vaillant des héros, le plus noble défenseur de la foi chrétienne ! De retour chez lui, il raconta en détail à sa famille toute l'aventure, puis se rendit chez son pasteur pour lui faire part aussi de ses hauts faits :

« Monsieur le Pasteur, dit-il, j'ai bien travaillé pour le Seigneur aujourd'hui ! - Ah ! vraiment, et qu'as-tu donc fait, mon ami ? - Et il sortit toute l'histoire de l'oreille tranchée dans les termes les plus pathétiques, s'attendant à recevoir toute la louange qui lui était due. Mais il fut fort surpris de constater que son fidèle conducteur prit une expression triste et sévère en l'écoutant, et une fois le récit terminé, il n'hésita pas à taxer son acte d'héroïsme de « zèle charnel, non selon l'Esprit » !

Il se mit alors en devoir de lui expliquer la vérité divine en ce qui concerne le Saint-Esprit, et la différence entre l'attitude de Pierre avant et après la Pentecôte, Lui aussi n'avait-il pas agi selon la chair en tranchant l'oreille du serviteur pour défendre son Maître ? Mais quel changement radical, une fois qu'il fut rempli du Saint-Esprit ?
Et l'ami Ouang confessa humblement son péché devant le Seigneur en Le suppliant de lui accorder cette plénitude du Saint-Esprit dont il sentait maintenant le besoin. Puis, recevant par la foi la bénédiction promise, il prit sans tarder le chemin de l'obéissance, se rendit chez sa victime, lui demanda humblement pardon à plusieurs reprises et offrit de prendre à sa charge tous les frais médicaux qu'entraînerait sa blessure. Après cette expérience humiliante, un changement plus profond encore s'opéra dans le coeur de Ouang qui devint alors un chrétien débordant d'amour et connut la joie sans mélange qui résulte de la plénitude du Saint-Esprit, l'expérience bénie de l'entrée en Canaan, le pays de la Promesse. Que Dieu en soit loué !

C'est ainsi que les Apôtres, une fois remplis du Saint-Esprit, ont pu faire face à la persécution, non plus le couteau à la main, mais dans l'amour, le coeur purifié de tout sentiment de haine ou de vengeance. Voyez Actes 4. 23 à 31. Ils se mirent tous à genoux pour prier ! Voilà la vie sur le plan spirituel le plus élevé, selon l'ordre du Seigneur Jésus : « Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. » Dans une telle prière, ils puisèrent et le courage et l'amour nécessaires pour continuer à prêcher l'Évangile pour le salut de leurs frères. C'est là le niveau de vie spirituelle où seul le Saint-Esprit peut nous maintenir.

9 - Les partisans les plus opposés deviennent frères

Quand Jacques et Jean, accompagnés de leur mère vinrent trouver Jésus pour lui demander d'être assis dans Son Royaume, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche, les autres disciples en furent violemment indignés. (Matt. 20. 24.)
Nous pouvons imaginer le conciliabule qui suivit, entre Pierre, André, Matthieu, etc., discutant entre eux sur les mesures énergiques qui s'imposaient s'ils voulaient sauvegarder leur propre position dans le Royaume à venir, chacun faisant profession de loyauté envers l'ensemble du troupeau, mais ne pensant au fond qu'à ses propres intérêts.
Mais quelle métamorphose une fois qu'ils furent tous remplis du Saint-Esprit ! Plus question à présent de sectes ni de partis opposés, mais une unité bénie, ayant toutes choses en commun, tandis qu'ils s'édifiaient mutuellement, rompant le pain chaque jour de maison en maison. En présence d'un tel amour fraternel, quoi d'étonnant à ce que des multitudes soient attirées vers le Seigneur ? (Act. 2. 44-47.)

Maintenant Pierre et Jean pouvaient travailler la main dans la main parce que le feu de l'Esprit avait consumé l'ancien « MOI », l'égoïsme du coeur naturel et l'avait remplacé par l'amour fraternel. C'est ensemble qu'ils se rendaient au temple à l'heure de la prière, ensemble qu'au Nom de Jésus ils guérirent le paralytique assis à la porte. Plus tard, quand ils furent arrêtés et questionnés par le Sanhédrin, c'est encore ensemble d'une même voix qu'ils rendirent témoignage à leur Maître, puis se retirèrent, heureux d'avoir souffert pour Son Nom, afin d'aller rejoindre leurs frères pour la prière dans une maison amie.

Quand un réveil éclata à Samarie, c'est encore Pierre et Jean qui furent délégués par l'église de Jérusalem, sachant qu'ils étaient capables de travailler ensemble dans une parfaite harmonie. C'est une chose admirable que cet esprit d'amour fraternel, et c'est bien l'accomplissement du désir suprême de notre Chef : « A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour entre vous. (Jean 13. 33.)

À l'heure actuelle, l'église est sans cesse déchirée par les sectes et les schismes de toutes, sortes, ce qui est pour ceux du dehors une occasion de scandale et jette le déshonneur sur le Nom du Seigneur. Oh ! que nous puissions enfin nous laisser purifier par l'Esprit Saint afin de servir notre Dieu dans l'unité, étant d'un même coeur et d'une même pensée en Christ ! n'ayant d'autre but que le Sien !

Il y en a tant, hélas ! dont l'esprit de controverse domine tout. Ils passent leur temps à discuter le pour et le contre de leurs différents credo, négligeant ainsi la chose essentielle qui est d'annoncer l'Évangile pour le salut des hommes. Que Dieu veuille accorder à notre église de Chine une nouvelle expérience de la Pentecôte, afin que laissant de côté les points de vue humains, les minimes divergences, pour rechercher l'unité vitale, nous puissions dire avec l'apôtre Paul : « Car je n'ai pas voulu savoir autre chose parmi vous, si ce n'est Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié ! » Seul cet Évangile de la. Croix est capable de sauver les pécheurs.

Une fois qu'on a été rempli du Saint-Esprit, on a tellement à coeur le salut des âmes, on a un si ardent désir de voir les hommes venir à Christ, qu'il ne reste plus de temps pour de pareilles discussions. Pendant que nous passons tout un mois à discuter nos diverses opinions religieuses, un MILLON DE CHINOIS passent dans l'Éternité sans avoir entendu l'Évangile ! Ils s'en vont de l'autre côté du Voile sans Dieu, sans Sauveur, sans espérance ! Au cours d'une journée de vaines séances de controverse, 33.000 âmes passent vers la mort éternelle ! Bien-aimés frères et soeurs, ces multitudes qui n'ont pas entendu la Bonne Nouvelle du salut ne peuvent attendre que nous ayons terminé nos controverses pour mourir. Il importe donc que, rejetant délibérément toutes nos folles discussions, nous nous levions pour demander au Seigneur de nous revêtir de la puissance du Saint-Esprit afin de pouvoir attirer à Lui ces multitudes qui périssent.

Ceux qui placent au premier rang de leurs préoccupations le salut des âmes ne peuvent prendre part à ces querelles sectaires. Seigneur, remplis-nous de Ton Esprit, afin qu'étant unis en Toi, nous puissions élever bien haut la Croix de Christ pour qu'Il attire tous les hommes à Lui ! Amen !


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