Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



CHRIST EN CHINE
LA VIE ET LE MESSAGE d'ANDRÉ GIH DE CHANGHAÏ


DEUXIÈME PARTIE

CHAPITRE IV
REVÊTUS DE PUISSANCE PAR LE SAINT-ESPRIT

« Mais vous recevrez de la puissance, le Saint-Esprit venant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée... » (Act. 1. 8.) Pour bien nous rendre compte du sens de ces paroles, il appartient de considérer l'arrière-plan, les circonstances dans lesquelles le Seigneur Jésus les a prononcées. Après la Crucifixion bien sombre était l'horizon pour les disciples. Ils se sentaient seuls, orphelins au milieu d'un monde hostile, environnés de la haine et du mépris de leurs adversaires. Mais voici que soudain, traversant d'épaisses couches de nuages, le Soleil levant de la Résurrection se lève sur leur âme en deuil ! Joie intense, irrésistible !
On pouvait s'attendre dès lors à ce qu'ils se missent à l'oeuvre sans plus tarder, ayant retrouvé tout leur courage, tout leur enthousiasme pour le Maître ressuscité. N'allaient-ils pas former un cercle d'évangélistes puissants, riches de toutes leurs expériences passées, eux qui avaient marché avec Lui pendant trois ans et demi, vu Ses miracles, appris de Lui le secret de la cure d'âme effective comme de la prédication aux multitudes assoiffées ? N'avaient-ils pas été les témoins de Sa mort et de Sa résurrection ? Qui pouvait être mieux qualifié qu'eux pour devenir des revivalistes de renom ?

Mais non, le Seigneur ne pouvait faire aucun cas de toutes ces capacités naturelles, Il ne voulait pas avoir des prédicateurs répétant ce qu'ils ont appris des autres, mais des témoins vivants, remplis de la puissance du Saint-Esprit. C'est pourquoi Il leur donna cet ordre étrange :

« Demeurez à Jérusalem... vous recevrez de la puissance quand le Saint-Esprit sera venu sur vous, et vous serez mes témoins. » Le prophète Zacharie ne l'a-t-il pas aussi déclaré formellement à l'avance : « Ni par force, ni par puissance, mais par MON ESPRIT, dit l'Éternel ? » (Zac. 4. 6.)

C'est aussi mon expérience personnelle. Avant d'avoir été scellé de l'Esprit, je ne savais sur quel sujet prêcher, et quand je le faisais, c'était vide et sans efficacité. Si nous voulons avoir un témoignage puissant pour le Seigneur, il nous faut la puissance du Saint-Esprit.

La nécessité d'une puissance victorieuse
1. Les disciples avaient besoin d'un Consolateur. Tant que le Seigneur Jésus était avec eux, c'est à Lui qu'ils avaient à faire pour être repris, corrigés, encouragés. C'est Lui qui faisait face aux difficultés de la vie pour eux. Mais maintenant qu'Il était retourné au Ciel, c'était à eux désormais qu'il incomberait de se diriger, de prendre les responsabilités. Ne serait-ce pas bien difficile pour ce faible petit groupe d'hommes ? C'est pourquoi Jésus leur dit : « Je prierai le Père et Il vous donnera un autre Consolateur. » (Jean 14. 16.) Celui qui devait demeurer avec eux pour toujours et remplacer le Maître absent.

2. Ils avaient besoin d'être enseignés. Quand ils ne comprenaient pas les paroles du Seigneur Jésus, c'était à Lui qu'ils s'adressaient pour en avoir l'explication et Il les instruisait, selon qu'ils étaient à même de recevoir. Après Sa résurrection, il nous est dit qu'Il leur ouvrit l'intelligence pour comprendre tout ce qui le concernait dans la Parole de Dieu. Mais maintenant qu'Il allait les quitter, c'en était fini de ces précieuses heures d'étude biblique aux pieds du Maître. C'est pourquoi, avant Sa crucifixion, Jésus leur annonça la venue de « l'Esprit de Vérité... Il vous conduira, dit-Il, dans toute la vérité ». (Jean 16. 13.)
Oh ! si chacun de nous, nous possédions cet Esprit de Vérité demeurant dans nos coeurs, afin que la Parole de Dieu devienne vraiment « une lampe à nos pieds et une lumière sur notre sentier » pour nous conduire dans le chemin de la justice !

3. Ils avaient aussi besoin d'un Chef pour les diriger, pour remplacer Celui qui jusqu'alors les avait conduits, protégés contre les assauts de l'adversaire, remporté pour eux toutes les victoires.
Maintenant ils auraient à faire face à l'opposition grandissante de l'Empire Romain, bien décidé à annihiler si possible les petits groupes de croyants qui se formaient ici et là. Sans la puissance du Saint-Esprit, comment affronter les assauts de la persécution ?
Il y avait aussi l'influence puissante du monde intellectuel qui, à cette époque, était représenté par les Grecs. Pour eux l'Évangile du Christ crucifié était une folie et le petit groupe de pêcheurs galiléens, quantité méprisable. Seule la puissance du Saint-Esprit pouvait leur donner l'autorité nécessaire pour triompher de ces influences hostiles.

Et que dire du monde religieux ? Ces scribes, tous des théologiens de marque, ces sacrificateurs, qui auraient dû coopérer avec l'oeuvre de Dieu, Celui dont ils possédaient, eux aussi, la Parole, devinrent au contraire ses pires ennemis. Et quoi de plus douloureux que la persécution qui sévit au sein même de la maison de Dieu ! C'est pourquoi les disciples avaient un besoin impérieux d'être revêtus de la puissance du Saint-Esprit, pour faire face à ces circonstances adverses, pour triompher de Satan et du monde, et pour prêcher le message qui leur avait été confié, non dans leurs propres forces, mais dans celle du Dieu vivant.

Pensées erronées au sujet de la puissance
De nos jours, on s'imagine aisément que le monde peut être gagné à Christ par une sorte d'évangile social qui tend à combler le fossé entre les croyants et les incrédules. Il suffit, pense-t-on, de vaincre les préjugés des gens en leur tendant la main, en s'associant à leur manière de vivre, pour qu'ils acceptent le salut. Mais cela n'est pas la méthode du Saint-Esprit ; et la Parole de Dieu nous présente les premiers disciples, non comme les amis du monde mais comme un peuple séparé de ce présent siècle mauvais. L'argent, lui aussi, est un facteur considéré comme de tout premier plan dans les oeuvres de ce monde. Mais ce n'est pas sur l'or périssable que s'établit le Royaume de Dieu. L'Eglise de Christ n'est pas une organisation qui puisse acheter les coeurs des hommes avec de l'argent. C'est sur le fondement inébranlable de la Rédemption en Jésus-Christ qu'elle est établie et elle s'édifie de jour en jour par le ministère du Saint-Esprit. Les premiers disciples étaient parmi les pauvres de ce monde, n'ayant ni argent ni or, mais nous savons que par eux l'Eglise, fondée à la Pentecôte, demeure à travers le cours des siècles.

Et puis, il y a la connaissance. Pour beaucoup, la possession de toutes les sciences humaines est une condition indispensable au succès de l'Évangile. Comment répondre aux objections de l'incrédule, dira-t-on, à moins que d'être versé dans le domaine de l'astronomie, de la géographie, et dans toutes les branches de la science humaine ? Sans faire le panégyrique de l'ignorantisme, certes, et tout en approuvant l'éducation, d'une manière générale, pour le serviteur de Dieu, nous savons pourtant qu'elle ne contribue en rien à son développement spirituel. Les disciples étaient assoiffés de connaissance quand ils interrogeaient le Seigneur sur les événements à venir, mais Il leur répondit : « Ce n'est pas à vous de savoir... mais vous recevrez de la puissance, le Saint-Esprit. »

D'autres considèrent que la puissance politique joue un grand rôle dans l'oeuvre de Dieu. Pour gagner la Chine (ou la France) à Christ, il s'agit d'avoir « du piston », d'être appuyé par les hautes personnalités gouvernementales. Si parfois quelque ministre ou quelque grand général peut être inscrit sur le registre de l'église, on ne se tient pas de joie, pensant que le succès de l'Évangile est maintenant assuré. Mais, tout en ayant à coeur, cela va sans dire, le salut des grands de ce monde comme des plus petits humains, ne pensons pas que ce soit par leur influence que Dieu va opérer le salut du pays. Non, mes amis, l'oeuvre de l'Eglise est une affaire d'ordre spirituel, et ne peut s'accomplir dans la dépendance des puissances temporelles. « Ni par force, ni par puissance, mais PAR MON ESPRIT, dit l'Éternel » reste le principe immuable de la Parole de Dieu, et je puis dire que c'est aussi mon expérience personnelle.

La Puissance du Saint-Esprit
Nous venons de voir que bien des éléments entrent en jeu qui, bien que considérés comme telle, ne sont pas la puissance divine. Mais qu'est-ce donc en fin de compte, que cette Puissance du Saint-Esprit ? L'expérience des disciples après la Pentecôte nous en donnera l'explication.

1. Puissance dans la prédication.
Bien que dépourvus de toute éloquence naturelle, ignorant l'emploi des phrases redondantes et des discours de la sagesse humaine, leur parole atteignait droit au coeur de leurs auditeurs. Ils en étaient transpercés, comme par une flèche divine et, ne pouvant plus l'endurer, ils s'écrièrent enfin : « Que ferons-nous, frères ? » Mais aujourd'hui, il y a de nombreux évangélistes capables de tenir un auditoire suspendu à leurs lèvres, tant leur parole est captivante, leurs explications pleines de sagesse et d'humour, mais les coeurs ne sont pas touchés, les consciences ne sont pas atteintes, cela ne va pas• plus loin que le cerveau de leurs auditeurs. Ce n'est pas de ces prédicateurs à la mode que le Seigneur Jésus voulait former ; c'est pourquoi Il enjoignit à Ses disciples d'attendre d'abord d'être revêtus de la puissance d'En Haut.

2. Puissance pour amener les âmes à la repentance.
Avant la Pentecôte, les disciples étaient capables d'amener les âmes à la repentance ; mais une fois remplis du Saint-Esprit, leur prédication amena au salut trois mille âmes d'un seul coup ! De nos jours bien des pasteurs n'attirent pas une seule âme à Christ en trois mille jours de service, hélas ! À la grande réunion annuelle, ils peuvent bien se vanter d'avoir baptisé, confirmé, inscrit comme membres de l'église, tel ou tel nombre de personnes, mais qui dira s'ils ont été vraiment sauvés, vraiment nés de nouveau ? Dans le livre des Actes, il est question de trois mille, puis de cinq mille, puis de multitudes d'hommes et de femmes qui étaient, jour après jour, « ajoutés à Jésus-Christ », de sorte que le nombre des disciples allait en croissant sans cesse. Oui, nous le voyons bien, ce n'est que par la puissance du Saint-Esprit, et par aucun autre moyen, que les âmes peuvent être gagnées à Jésus-Christ.

3. Puissance en vue de la sanctification des croyants.
Le nombre des membres de l'Eglise s'accroissant de jour en jour, il était inévitable que certains éléments impurs ne s'y glissent aussi. D'où la nécessité impérieuse du discernement spirituel, donné par le Saint-Esprit aux Apôtres pour pouvoir « séparer ce qui est pur de ce qui est impur ». Ils purent ainsi dénoncer et livrer au jugement divin les « Ananias et Sapphira » et enjoindre aux croyants une sainte conduite au milieu du monde. Par la puissance de l'Esprit ils étaient à même de résoudre tous les problèmes de la vie intérieure dans l'Assemblée et de nombreux miracles s'opéraient par leurs mains.

4. Puissance dans la prière et dans la louange.
Avant la Pentecôte, tien faibles et inefficaces étaient les prières des disciples. Alors que leur Maître (selon le ch. 5 des Hébreux) dans le Jardin de Gethsémané, offrait à Dieu des prières et des supplications, avec de grands cris et avec larmes, les trois plus intimes du groupe apostolique dormaient profondément ! Mais après avoir reçu l'Esprit Saint, ils connurent la prière fervente qui est d'une grande efficacité, celle qui fait trembler l'enfer et ouvre les portes des prisons.
Et leurs coeurs étaient toujours débordants de louange, a rendant grâces à Dieu pour toutes choses », offrant toujours à Dieu le fruit des lèvres qui confessent Son Nom. Combien l'Eglise de nos jours est en déficit, quant à cette grâce de la louange ! C'est quand Paul et Silas louaient Dieu et chantaient des cantiques du fond de leur prison que les liens tombèrent et que tous les prisonniers furent libérés, amenant ainsi le geôlier lui-même à la repentance et à la foi.

5. Victoire par la puissance de l'Esprit.
Après la Pentecôte, les disciples ont pu vivre des vies victorieuses, triomphant de toutes les oppressions, de tous les antagonismes, de tous les périls, tant parmi les faux frères que parmi les saints. Ils pouvaient être passés au fil de l'épée ou brûlés vifs, ils confesseraient jusqu'au bout le glorieux message de l'Évangile, sans jamais être détournés du but, soit par, la séduction des honneurs de ce monde, soit par sa haine la plus cruelle. Ce Pierre, qui autrefois n'avait osé confesser Son Maître devant une petite servante, était maintenant plein de hardiesse et de courage, et son témoignage était celui de tous ses compagnons : « Dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés. » (Rom. 8. 37.) Alléluia !

Frères et soeurs bien-aimés, Dieu, veuille que nous soyons tous remplis du Saint-Esprit pour vivre cette merveilleuse vie, combattre ce bon combat de la foi, confessant en tout temps le beau Nom de Jésus, afin de recevoir bientôt le bel héritage qui nous est réservé dans les Cieux ! Amen !



CHAPITRE V
LES CONDITIONS DE LA PLÉNITUDE DU SAINT-ESPRIT

 Je suis persuadé que beaucoup de nos lecteurs, étant parvenus jusqu'ici, voudraient exprimer le désir ardent de leur coeur et dire au Seigneur : « Oui, je veux être rempli du Saint-Esprit, mais comment puis-je y parvenir ? » À cette question si importante, la Bible nous répond clairement en nous montrant trois conditions à remplir :

I. L'Obéissance. « Nous sommes témoins de ces choses, de même que le Saint-Esprit, que Dieu a donné à ceux qui lui OBÉISSENT. » (Act. 5. 32.)

II. La Prière. « Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-Il le Saint-Esprit à ceux qui le lui DEMANDENT. » (Luc 11. 13.)

III. La Foi. « Afin que la bénédiction d'Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus-Christ, et que nous reçussions par la FOI l'Esprit qui avait été promis. (Gal. 3: 14.)

1. L'Obéissance
Si nous voulons recevoir la plénitude de l'Esprit, il est indispensable que nous apprenions l'obéissance. Si les disciples n'avaient pas obéi au Seigneur en demeurant à Jérusalem jusqu'à la venue du Saint-Esprit, où serait aujourd'hui l'Eglise universelle ? Oui, il nous faut avant tout OBÉIR, au Seigneur Jésus. S'Il nous révèle quelque péché, quelque interdit caché, n'hésitons pas à le confesser, à nous en humilier.

Un Chinois de ma connaissance avait autrefois volé un arbre à un voisin. Ensuite il se convertit et reçut le pardon de ses péchés, mais jamais il n'avait confessé cet interdit particulier. Quand par la suite il comprit son besoin de recevoir la plénitude du Saint-Esprit, il eut beau prier et supplier, son coeur resta vide et sec, jusqu'à ce qu'enfin la question de l'arbre dérobé, qui toujours se dressait devant ses yeux à l'heure de la prière, fut mise à jour, et le prix réglé à son voisin. Alors notre homme revint à la réunion, le coeur libéré et reçut bientôt la plénitude de l'Esprit et de la joie divine. Ainsi il nous faut être bien au clair quant à la question du péché, de peur que la moindre faute non confessée ne constitue un interdit qui fasse obstacle à la grâce divine dans nos coeurs. « Aujourd'hui, si vous entendez Sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs. » (Héb. 3. 15.)

L'obéissance implique la consécration, l'abandon total de tout notre être au Seigneur pour Lui laisser désormais tout le contrôle, toute la direction de notre vie. Faire tout ce qu'Il me commande de faire, savoir m'arrêter dès qu'Il donne le signal de l'arrêt. Que nous puissions tous ainsi obéir au Seigneur afin d'être remplis du Saint-Esprit, car la promesse divine est pour tous ceux qui LUI OBÉISSENT, ne l'oublions jamais.

Parmi les cinq cents disciples qui furent témoins de l'Ascension du Seigneur au Mont des Oliviers, seuls les cent vingt qui, dans l'obéissance à Son ordre impératif, surent attendre le grand jour de la Pentecôte, reçurent le merveilleux Don divin, alors que des trois cent quatre-vingts, dispersés dans toute la région, on n'entendit plus jamais parler. Ils ne purent être remplis du Saint-Esprit car, je le répète, c'est seulement à ceux QUI LUI OBÉISSENT, que Dieu peut accorder la plénitude du Saint-Esprit.

2. La Prière
À combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui DEMANDENT. » Ici il importe de comprendre que si nous recherchons cette Plénitude bénie, c'est la Personne du Saint-Esprit qui doit être notre objet suprême. Prenez garde, frères ! C'est LUI-MÊME qu'il vous faut rechercher et non pas Ses dons. Il y a beaucoup de personnes qui cherchent à parler en langues ou à voir des visions ; mais cela n'est pas du tout conforme aux Écritures. C'est le Donateur qu'il nous faut chercher, et II nous communiquera alors Ses dons comme Il le jugera bon. Ce que le Père nous a promis, c'est le Saint-Esprit Lui-même. Sachons donc frapper humblement à Sa porte dans la prière, en Lui demandant de nous remplir du Saint-Esprit. C'est ce qu'ont fait les cent vingt quand, pendant dix jours consécutifs, ils se tinrent ensemble dans la chambre haute pour prier et attendre d'un même accord la promesse du Père. Et ils reçurent ce qu'ils avaient demandé, selon ce qu'il est écrit : « Quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et à celui qui frappe il sera ouvert. »

Ce n'était pas dans une unité de façade que ces hommes étaient assemblés pour la prière, mais véritablement « d'un même accord », étant d'une même pensée, d'un même coeur, sans aucune divergence d'opinions ou d'intérêts personnels. Leurs pensées étant toutes captives du Seigneur, LUI l'objet suprême de leurs coeurs, il ne pouvait exister entre eux aucune différence quelconque. Le désir suprême de leur Maître était devenu leur unique désir, leur seul préoccupation : recevoir le don divin du Saint-Esprit promis.

Tandis que la vision de leur Seigneur ressuscité et glorifié, montant vers le Ciel dans une nuée étincelante, était toujours vivante devant leurs yeux, le son de Sa voix tant aimée résonnait encore à leurs oreilles : « Demeurez à Jérusalem.... Vous recevrez de la puissance, le Saint-Esprit... » C'est ce qui leur donna l'assurance nécessaire pour ces longues journées de prière persévérante et dans l'importunité, bien déterminés à recevoir à tout prix. D'un seul coeur et d'une seule voix, criant à leur Dieu leur intense désir, comment pouvaient-ils ne pas être exaucés ?

De même aujourd'hui, quand un groupe de croyants s'unissent d'un coeur pur pour crier à Dieu avec persévérance, ils reçoivent la plénitude de l'Esprit, cela ne fait aucun doute. Il en est de même pour le chrétien isolé qui recherche ardemment la plénitude divine, s'il prie d'un coeur droit et d'un esprit intègre.

Oui, chers amis lecteurs, il importe ici de réitérer, même si cela doit vous surprendre quelque peu, le fait que nos prières doivent être en parfaite harmonie avec les pensées intimes de nos coeurs. Pourquoi la prière en public n'est-elle le plus souvent qu'une série de pieuses fadaises, du « patois de Canaan » sans efficacité et sans puissance ? Parce que les coeurs sont partagés, le désordre règne dans le domaine de l'entendement, la volonté non livrée ; de là le vide et la nullité de nos prières, qui ne sont autre chose qu'un éloquent monologue, rien de plus ! Ceux qui prient pour recevoir le Saint-Esprit doivent réaliser entre le coeur, les pensées et les paroles des lèvres une unité parfaite, alors seulement leur prière sera exaucée.

Et, je le répète, c'est LE SAINT-ESPRIT LUI-MÊME qu'il nous faut demander, plutôt que Ses dons. Une fois qu'Il est venu faire Sa demeure en nous, Il saura nous dispenser chacun de Ses dons comme Il le jugera bon, selon nos besoins. L'Apôtre Paul nous exhorte bien, au dernier verset de 1 Cor. 12, à « rechercher les dons les meilleurs », mais c'est pour nous indiquer immédiatement - après en quoi consiste le don suprême, celui de l'AMOUR. Dans ce beau chapitre 13, il nous en donne toute la définition détaillée et nous montre en quoi il dépasse même le don de prophétie et les oeuvres de foi les plus belles. Oui, l'Amour est le don par-dessus tous les dons, c'est celui que tous les croyants sans exception ont à rechercher avant tout.

Les dons de l'Esprit sont au nombre de neuf, et il ne nous est pas dit de les demander ; mais la Parole de Dieu nous dit : « Le seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun en particulier comme il lui plaît. » (1 Cor. 12. 11.) Nous n'avons qu'à demander de recevoir l'Esprit dans Sa plénitude, et Il nous dispensera les dons selon Sa propre connaissance de nos besoins, au moment opportun.

Quand le Seigneur Jésus envoya Ses disciples, deux à deux, pour prêcher, chasser les démons et guérir les malades parmi Son peuple, ils ne lui avaient jamais demandé ces dons miraculeux ; mais le Seigneur les leur donna selon Son bon plaisir au moment du besoin.
Il est certain qu'après la Pentecôte, une fois qu'ils furent remplis du Saint-Esprit, les apôtres purent guérir un grand nombre de malades et d'infirmes mais ils ne se confiaient pas pour cela dans leur merveilleux don de guérison, ils accomplissaient ces miracles tout simplement par la foi au NOM de JÉSUS. « Par la foi en Son Nom, dirent-ils, Son Nom a raffermi cet homme que vous voyez et que vous connaissez... » (Act. 3. 16.) Ce n'était donc pas sur le don qu'ils s'appuyaient, mais sur le Seigneur Lui-même, et leur prière, au retour de cette confrontation devant le Sanhédrin fut celle-ci : « Et maintenant, Seigneur, regarde à leurs menaces, et donne à tes esclaves d'annoncer Ta Parole avec toute hardiesse, en étendant Ta main pour guérir et pour qu'il se fasse des miracles et des prodiges par le Nom de Ton saint Serviteur Jésus. » (Act. 4. 29-30.) Ce n'était pas les serviteurs qui guérissaient mais le Seigneur. Je crois, certes, à la réalité de tous les dons promis dans la Parole de Dieu ; mais j'affirme que chacun d'eux est dispensé par le Saint-Esprit selon Sa propre et souveraine volonté.

Si l'on me permet une illustration un peu personnelle, je vous dirai que, quant à moi, je n'ai pas reçu le don spécial de guérison ; cependant, étant pleinement abandonné à Dieu pour Son service, Il peut me confier ce don au moment du besoin. Nous avions une soeur nommée Tchang qui était torturée par une étrange maladie à laquelle les docteurs ne comprenaient rien, et sa vie était en danger. J'allai la voir et prier pour elle dans le Nom du Seigneur Jésus. Dans Sa bonté, Dieu la guérit, et dès le lendemain matin, elle put reprendre son travail. De même à Peïping, à l'Église Chrétienne chinoise, on me demanda de prier pour une Mme Kouan. Sa fille m'écrivit quelque temps après qu'elle avait été en excellente santé depuis ce jour. Je crois que le Seigneur a exaucé la prière en guérissant Son enfant.

Bien-aimés frères et soeurs, si depuis longtemps vous avez supplié le Seigneur de vous accorder un don de l'Esprit et que vos prières soient restées sans réponse ; si vous êtes en proie au découragement, faute de réaliser en vous l'évidence du don de l'Esprit, je vous en supplie, changez complètement votre attitude et la teneur de vos requêtes. Dites plutôt : « Seigneur, remplis-moi de Ton Saint-Esprit ! » Cherchez-le, Lui, le Saint-Esprit en personne, et les dons vous seront accordés selon Sa propre volonté, au moment du besoin. L'évidence suit toujours l'existence, de la foi.
Il en est de même en ce qui concerne le don des langues que certains estiment indispensable en tant que preuve d'avoir reçu la plénitude de l'Esprit. Ils vont même jusqu'à affirmer qu'un homme qui n'a pas parlé en langues ne peut avoir été baptisé du Saint-Esprit. Mais ceci est absolument arbitraire.

Nous n'avons dans les Écritures aucune déclaration formelle que le don de l'Esprit doive être nécessairement suivi du parler en langues.
Ceux donc gui recherchent ardemment la plénitude du Saint-Esprit ne doivent pas se laisser accabler par cette lacune apparente. Il est écrit, sans nul doute, que le parler en langues - « nouvelles langues, Marc 16. 17 ; autres langues, Act. 2. 4 ; diverses sortes de langues, Act. 10. 46 ; I Cor. 12. 10 « en langue » (au sing.), I Cor. 14. 2 - est un don du Saint-Esprit donné aux croyants, et cela dans des buts variés suivant le cas ; mais il n'est impliqué nulle part qu'il soit l'évidence sine qua non de la plénitude du Saint-Esprit.

Parmi les neuf dons du Saint-Esprit, celui des langues est placé au dernier rang dans I Cor. 12. 8-10, étant suivi de celui de l'interprétation. Dans les versets 28 à 30, il en est question de nouveau, en relation avec les divers ministères dans l'Eglise, et toujours en dernier lieu. Cela implique bien que ce don n'est nullement indispensable sinon la Parole de Dieu nous le ferait comprendre et ne le placerait pas, comme elle le fait, au second plan.

Au chapitre 14, l'Apôtre a bien soin de nous faire apprécier les valeurs relatives de la prédication et du parler en langue, affirmant qu'il préférait prononcer cinq paroles intelligibles à ses frères que dix mille paroles en langue inconnue. Il conseille, en outre, qu'aux réunions publiques, s'il n'y a pas d'interprète qualifié, celui qui a reçu le don s'abstienne de le mettre en évidence. De toute manière, il tend à restreindre son exercice en limitant à deux ou trois seulement, ceux des frères qui parlent en langue.
D'autre part, il appartient de ne pas confondre le miracle qui se produisit à la Pentecôte quand, sous l'inspiration du Saint-Esprit, les Apôtres s'exprimèrent spontanément dans les langues variées des multitudes rassemblées à Jérusalem afin de leur annoncer « les choses magnifiques de Dieu » (selon Act. 2. 11) avec le don de la « glossolalie » (ou parler en langue) qui est l'un des dons de l'Esprit aux croyants.

Certains pensent que le don de l'Esprit ayant été accordé aux gentils comme aux Juifs (selon Act. 15. 8), si nous ne parlons pas en langue, comme l'ont fait les Apôtres, avons-nous reçu l'Esprit comme eux ? Mais ce n'est pas là la question primordiale. L'Apôtre Pierre met l'accent sur le fait que « Dieu n'a fait aucune distinction entre nous et eux (ceux de la maison de Corneille), ayant purifié leurs coeurs par la foi ». (Act. 15. 9.) Ce qui indique qu'un homme a reçu le don de l'Esprit, c'est que son coeur a été purifié de la même manière.

L'exemple de l'Apôtre Paul est particulièrement concluant.
Au chapitre 9 des Actes, il nous est rapporté que « Ananias... lui imposant les mains, il dit : Saul, frère, le Seigneur, Jésus qui t'est apparu dans le chemin par où tu venais, m'a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli de l'Esprit Saint ». En ce temps-là, les disciples remplis du Saint-Esprit pouvaient faire qu'Il soit reçu par d'autres en leur imposant les mains et par la prière, comme le firent Pierre et Jean à ceux de Samarie, et plus tard Paul aux disciples d'Éphèse. C'est ainsi qu'en premier lieu Paul lui-même reçut le Saint-Esprit par l'imposition des mains et par la prière d'Ananias. Mais il n'est pas mentionné qu'il eût parlé en langue à cette occasion ; il nous est dit seulement que des écailles tombèrent de ses yeux et qu'il recouvra la vue, et qu'après avoir pris de la nourriture, ses forces lui revinrent. Il se mit dès lors à prêcher Christ, le Fils de Dieu, sa puissance spirituelle allant en augmentant, selon la promesse du Seigneur :
« Vous recevrez de la puissance, le Saint-Esprit venant sur vous... » Bien que Paul pût dire plus tard : « Je parle en langues plus que vous tous », il s'agissait là d'un don de l'Esprit et non pas d'un signe qui fût l'évidence en soi d'avoir reçu le Saint-Esprit.

Et que dire des croyants de la Samarie ? Quand Philippe leur annonça l'Évangile, des multitudes furent attirées au Seigneur. Il ne leur avait prêché que le message de la repentance, sans leur parler de la nécessité pour tout membre de l'Eglise de recevoir le don du Saint-Esprit. Les Apôtres à Jérusalem, ayant eu vent de la chose, leur envoyèrent Pierre et Jean pour se rendre compte de la situation. Ils eurent bientôt découvert qu'aucun des néophytes n'avait reçu le Saint-Esprit. Leur imposant les mains, ils prièrent donc pour eux, et ils reçurent le Saint-Esprit. (Act. 8. 17.) Ici encore il n'est fait aucune mention du parler en langues. Il est donc évident que dans bien des cas, l'Écriture présente le don du Saint-Esprit indépendamment du don des langues. Affirmer le contraire ne ferait que soulever des difficultés et des contradictions dans l'interprétation de la Parole de Dieu.

Bien plus, le Seigneur Jésus Lui-même n'a jamais parlé en langues ! L'Évangile nous dit tout simplement : « Jésus ayant été baptisé, remonta aussitôt de l'eau ; et voici les cieux lui furent ouverts et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. » (Matt. 3. 16.) Mais II ne nous est pas dit qu'Il eût parlé en langues. Comment oserions-nous donc affirmer que c'est là l'unique évidence du revêtement de puissance divine ?
De même dans les temps modernes, bien des hommes de Dieu ont été suscités et revêtus de la puissance du Saint-Esprit, et leur ministère a bouleversé le monde, attiraient à Christ des milliers d'âmes, sans pourtant qu'ils aient reçu le don de parler en langues.

Nous conclurons en disant que ce don tant discuté étant, sans nul doute, un don de l'Esprit, il ne nous appartient pas de le supprimer ni de le méconnaître. Si c'est le Seigneur qui le donne parfois à Ses enfants, c'est pour qu'il serve à leur propre édification (selon I Cor. 14. 39). Mais n'oublions pas que, s'il existe un don authentique, il y a aussi, hélas, bien des contrefaçons d'origine satanique qu'il convient de discerner et de mettre de côté. Sachons recevoir dans notre coeur tout ce qui nous vient du Seigneur et nous séparer résolument de tout ce qui n'est pas de Lui.

Ici je voudrais ouvrir une parenthèse pour parler un instant des visions, des voix, des rêves, etc., lesquels peuvent provenir de trois sources bien distinctes, et ne sauraient impunément être acceptés comme étant incontestablement d'origine divine.

1° De Dieu : « II arrivera aux derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront et vos jeunes hommes verront des visions et vos vieillards songeront en songes. » (Act. 2. 17.)

2° De l'homme lui-même : « Ainsi, dit l'Éternel des Armées : N'écoutez pas les paroles des prophètes qui vous prophétisent : ils vous entraînent à des choses vaines, ils disent la vision de leur coeur, non celle qui sort de la bouche de l'Éternel. » (Jér. 23. 16.)

3° Du Diable : « S'il s'élève au milieu de toi un prophète, ou un songeur de songes, et qu'il te donne un signe ou un miracle... disant, Allons après d'autres dieux... servons-les... il sera mis à mort, car il a parlé de révolte contre l'Éternel, votre Dieu... » (lire Deut. 13. 1 à 5.)
C'est pourquoi l'Apôtre Jean nous dit : « Bien-aimés, ne croyez pas tout esprit, mais éprouvez les esprits, s'ils sont de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont sortis dans le monde. » (I Jean 4. 1-2.) Un moyen bien simple d'éprouver les esprits est le suivant :

1° Est-ce qu'ils glorifient Jésus ? Tout ce qui provient de Dieu tend à rendre témoignage au Seigneur Jésus, c'est pour le glorifier, LUI, que le Saint-Esprit a été donné. (Jean 16. 14.)

a) Les esprits séducteurs provoquent les hommes à se détourner de Dieu. (Deut. 13. 2.)
b) Ils ne confessent pas Jésus venu en chair. (I Jean 4. 3.)
c) Ils s'opposent toujours à Dieu. (Act. 13.8-10. Eph. 2. 2.)

2° Est-ce qu'ils parlent d'après la Parole de Dieu ? Bien que le diable puisse fort bien, en certaines occasions, citer les textes de la Bible dont il tord le sens véritable, pour séduire si possible même les élus, il suffit d'une étude approfondie des Écritures pour exposer la fausseté de ses arguments.
Par exemple, la citation qu'il fit au Seigneur Jésus, lors de la tentation de se jeter en bas du temple : « Il donnera des ordres à Ses anges à ton sujet, et ils te porteront sur leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre », est bien tirée du Ps. 91, et semble à première vue tout à fait exacte. Cependant, si nous prenons la peine d'examiner de près le texte original, nous verrons qu'une clause importante en a été sciemment écartée : « de te garder en toutes tes voies » (non pas dans une voie qui serait une anomalie). Ainsi il est aisé, en comparant les Écritures, de réduire à néant les artifices du malin.

3° Sont-ils un moyen d'édification, aidant à l'accomplissement de la volonté de Dieu ? « Profitable pour édifier... » « En Lui il n'y a aucune iniquité... » Ce sont là dès déclarations qu'on rencontre fréquemment dans les Écritures, selon les paroles de l'Apôtre Paul : « Jésus-Christ, qui s'est donné lui-même pour nous afin qu'il nous rachetât de toute iniquité et qu'il purifiât pour lui-même un peuple acquis pour les bonnes oeuvres. » (Tite 2. 14.) Une vision, une voix venant de Dieu auront pour effet de nous soulever, de nous vivifier spirituellement.

4° Nous apportent-ils un son étranger, contre nature. La voix du diable est une voix étrange, surnaturelle, alors que celle du Bon Berger est familière aux oreilles de Ses brebis, selon le beau verset de Jean 10. 4 : « Il va devant elles, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. » La voix du Seigneur Jésus est simple, naturelle, et rencontre un écho dans le coeur des Siens. Mais celle de l'adversaire, c'est celle de l'étranger dont il est dit : « elles ne connaissent pas la voix des étrangers », et elle ne peut rencontrer aucune sympathie, aucun écho dans le coeur de l'enfant de Dieu.

Preuves essentielles de la Vie de l'Esprit :
En fin de compte, quelles sont les caractéristiques évidentes de ceux qui ont été remplis du Saint-Esprit ? Les circonstances de leur vie, leurs conditions, leurs expériences, peuvent varier à l'infini, mais ces trois faits demeurent les mêmes dans tous les cas, comme nous avons cherché à le démontrer au cours de cet ouvrage :

a) PURIFICATION : Le coeur purifié jusque dans ses profondeurs, délivré de la souillure du péché pour vivre désormais en sainteté de vie. (Act. 15. 8-9.)
b) PLÉNITUDE : Un vase vide et nettoyé peut être rempli par Dieu de la puissance du Saint-Esprit. (Act. 2. 4.)
c) PUISSANCE : Un témoignage vivant, efficace parmi les hommes pour les amener à la repentance et à la foi en Jésus. (Act. 1. 8.)

Ces trois évidences sont aussi immuables que la Parole de Dieu elle-même ! Que ce soit dans les temps anciens ou modernes, en Chine ou en Europe, les croyants qui ont reçu le don du Saint-Esprit ont tous passé par cette expérience-là et c'est la seule qui compte. Que ce soit Moïse, Elie, Pierre ou Paul, ou bien encore John Wesley, Hudson Taylor, et tous les hommes de Dieu de tous les siècles, voilà la pierre de touche quant à la réalité de leur ministère ! Les autres choses, langues, voix, visions, manifestations sensibles, peuvent varier selon les individus, les tempéraments, etc., mais ces trois preuves demeurent indéniables au cours de tous les temps. Le Seigneur Jésus Lui-même ne fait pas exception. Ainsi donc, sachons laisser de côté les différences de moindre valeur et nous attacher à ce qui est essentiel.
Ce qui compte c'est que, par la plénitude du Saint-Esprit, nos vies soient rendues effectives dans l'oeuvre du Seigneur. Toute expérience qui ne tend pas à notre sanctification doit être résolument rejetée, nous souvenant que « la sagesse d'En Haut est premièrement PURE ». (Jac. 3. 17.)

Ici je voudrais encore faire observer qu'après la visitation initiale du Saint-Esprit, on peut être de nouveau rempli de l'Esprit. Avant la Pentecôte, les disciples n'avaient jamais été remplis du Saint-Esprit ; mais par la suite, ayant reçu le Baptême de la Pentecôte qui fit d'eux un seul Corps, ils furent maintes fois remplis de l'Esprit.

3. La Foi
Il est déplorable de constater combien de croyants refusent de recevoir le Saint-Esprit simplement par la foi. Ils cultivent toujours cette idée qu'ils doivent expérimenter une joie spéciale. une brûlante émotion. Faute de cela, ils ne peuvent admettre le fait d'avoir été remplis de l'Esprit. Ne savez-vous pas que la Bible nous enseigne à recevoir la plénitude du Saint-Esprit par la foi ? II ne peut être question de recevoir l'Esprit sur la base de nos sensations.
Tandis que de nombreux croyants languissent de recevoir la plénitude du Saint-Esprit, ils refusent de croire que le Seigneur a exaucé leur prière, qu'Il est tout prêt à leur accorder cette bénédiction. Leur incrédulité étant l'obstacle qui les empêche de s'approprier la puissance divine, le diable les attaque sur ce point faible de leur nature. C'est pour cette raison que tant d'enfants de Dieu se tiennent toujours sur l'autre bord du Jourdain, contemplant de loin la Terre promise !

a) Le grand obstacle : l'Incrédulité.

C'est pour n'avoir pas cru que les Israélites ne purent entrer dans le Pays de Canaan, cette Terre promise dès leur sortie d'Égypte, où coulait le lait et miel. Ils avaient pourtant déjà expérimenté la fidélité de l'Éternel en Égypte, quand frappant les Égyptiens de toutes Ses plaies, Il les avait contraints de chasser le peuple de leurs frontières. Après avoir traversé la Mer Rouge, marché longtemps dans le désert, parcouru monts et vallées, ils arrivèrent enfin au bord du Jourdain, et envoyèrent dans le pays des espions pour l'explorer. Ceux-ci leur ayant rapporté les fruits succulents de Canaan, confirmant la déclaration du Seigneur quant à la richesse du pays « où coulent le lait et le miel », ne devaient-ils pas se hâter de traverser pour entrer en possession de leur héritage ? Mais à cause de leur méchant coeur d'incrédulité, ils retournèrent en arrière et après quarante années de souffrances, finirent par périr dans le désert. Quelle lamentable fin ! Le chap. 3 de l'Épître aux Hébreux nous en donne le rapport en ces termes : « Contre lesquels fut-il indigné pendant quarante ans ? N'est-ce pas contre ceux qui ont péché et dont les corps sont tombés dans le désert ? Et auxquels jura-t-il qu'ils n'entreraient pas dans Son repos, sinon à ceux qui ont désobéi ? Et nous voyons qu'ils n'y purent entrer à cause de l'incrédulité. »

De nos jours encore, il y a un grand nombre de croyants qui ont atteint les bords du Jourdain, qui on vu de loin la beauté de la Terre promise, ont goûté les fruits merveilleux d'Eshcol ; ils comprennent bien qu'il leur faudrait passer le Jourdain, mais ils en sont empêchés par leur incrédulité et jusqu'à ce jour ils continuent à errer misérablement dans le désert !
Enfants de Dieu, vous qui étiez autrefois sous la puissance du Prince de ce monde, jusqu'à ce que Dieu vous eût sauvés par Sa main forte et conduits à travers la Mer Rouge - expérience de la régénération - est-il possible qu'Il ne soit aussi capable de vous faire traverser ce Jourdain ? Lui qui vous a tant aimés et qui vous a sauvés, pourquoi refuserait-Il de vous donner aussi cette, expérience bénie ? Pourquoi douter de la fidélité de Dieu ? Pourquoi ne pas vous confier dans Ses tendres compassions ? Est-ce possible que vous ne puissiez croire à l'amour de votre Dieu, à Son désir de vous remplir de Son Saint-Esprit ? CROIRE !... CROIRE ! voilà le mot d'ordre ! « C'est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous le recevez, et il vous sera fait. » (Marc 11. 24.)

b) La Foi et les Sentiments.

Il y a des gens qui ont pleinement rempli les conditions pour être remplis du Saint-Esprit, ils le désirent ardemment et ils ont prié depuis bien longtemps pour cela ; mais ils ne l'ont pas reçu, parce qu'ils dépendent de leurs sentiments et non de la foi pour Le recevoir. Si vous leur posez la question : « Croyez-vous que Dieu ait exaucé votre prière et qu'Il vous ait rempli du Saint-Esprit ? Avez-vous reçu par la foi cette plénitude de l'Esprit ? » Ils vous répondront : « Je ne l'ai pas encore senti ! » Cela ne veut pas dire que lorsque nous recevons une telle bénédiction nous ne puissions avoir de saintes émotions, inconnues jusqu'alors ; mais le point crucial, c'est que la FOI en est la condition primordiale. Si les sentiments existent, fort bien, mais s'ils sont absents, peu importe, c'est la foi qui compte, car, je le répète, c'est PAR LA FOI qu'on reçoit la Plénitude du Saint-Esprit.

Dieu peut venir à nous avec l'éclat du tonnerre et les éclairs qui font trembler le Mont Sinaï, ou bien encore avec le son doux et subtil, comme la tendre colombe ou comme le vent impétueux ; Il peut venir avec un bruit tumultueux, comme à la Pentecôte, ou dans le profond silence, comme à Samarie. Il nous faut donc faire table rase de toutes nos idées préconçues, laissant à Dieu toute souveraineté quant à la manifestation de l'Esprit, de la façon qu'Il lui plaira de l'accorder. En fin de compte, c'est la foi seule qui est le terrain solide, les sentiments ne sont que sable mouvant.

Après avoir perdu son fils Joseph, Jacob mena deuil pendant de longs jours. Quand ses frères vinrent annoncer à leur vieux père qu'il vivait encore et qu'il était le gouverneur de toute l'Égypte, comme son coeur aurait dû tressaillir d'allégresse à l'ouïe d'une nouvelle aussi merveilleuse ! Mais son coeur reste froid, nous est-il dit, car il ne les crut point ! (Gen. 45. 26.) C'est son incrédulité qui, tout d'abord, l'empêcha de recevoir d'emblée cette bonne nouvelle.
De même, puisqu'il est écrit que nous devons « recevoir la promesse de l'Esprit par la foi », il nous appartient de la réclamer ainsi, nous appuyant sur Lui par la foi, et non pas sur nos sentiments. « Car nous aussi, nous avons été évangélisés de même que ceux-là, mais la parole qu'ils entendirent ne leur servit de rien, n'étant pas mêlée avec de la foi dans ceux qui l'entendent. » (Héb. 4. 2.)

Si nous affirmons que l'expérience ne dépend pas des sentiments mais de la foi, que dire alors des fruits de l'Esprit, l'amour, la joie, la paix, etc. Peut-on avoir la joie, par exemple, sans qu'elle s'exprime dans des sentiments ? Oui, certes, bien que la joie se sente, évidemment, mais n'oublions pas qu'elle est un fruit de l'Esprit. Or, pour avoir le fruit, il convient d'abord de planter l'arbre de l'Esprit. Plantez l'arbre qui est la foi, et vous ne manquerez pas de récolter aussi le fruit. Recevez par la foi la promesse de l'Esprit, et le fruit de l'Esprit sera manifesté en son temps.

c) Le Saint-Esprit est un Don.

Bien-aimés frères et soeurs, oh ! pourquoi ne pas croire aujourd'hui ? Le Saint-Esprit est le Don promis par Dieu, tout comme celui de la Vie éternelle. De même que vous avez reçu le salut par la foi, vous pouvez recevoir aujourd'hui le Don du Saint-Esprit par la foi.

La femme Samaritaine, allant au puits de Jacob pour tirer de l'eau, rencontra le Seigneur, de la Vie qui lui promit cette eau vive dont il est dit : « Si quelqu'un boit de l'eau que moi je lui donnerai, il n'aura plus jamais soif. » Et la femme, dans sa soif ardente, lui répondit : « Seigneur, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond ; d'où as-tu donc cette eau vive ? » (Jean 4. 11.) Et comme elle nous nous posons la question : « Où trouverons-nous donc de l'eau vive qui seule satisfait ? » Et le Seigneur répond : « L'eau que je lui donnerai sera en lui une fontaine d'eau jaillissant en vie éternelle. » (Jean 4. 14.)
Nous demandons : « D'où viendra-t-elle ? »
Jésus répond : « C'est MOI qui la donne »

« Jésus se tint là et cria (l'avez-vous entendu ?) disant : Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive. Celui qui croit en moi (pas seulement les gens extraordinaires, mais les simples croyants comme vous et moi) selon ce qu'a dit l'Écriture, des fleuves d'eau vive couleront de son sein. Or il disait cela de l'Esprit qu'allaient recevoir ceux qui croyaient en lui. » (Jean 7. 37-39) Cette portion des Écritures ne nous dit-elle pas avec la plus grande clarté que si seulement les croyants veulent CROIRE, ils recevront le Saint-Esprit ? Frères et soeurs, voulez-vous CROIRE aujourd'hui ? Êtes-vous des croyants « qui croient » ou bien des croyants « incrédules » ? Que votre prière en ce jour puisse être celle du Dr Simpson :

0 Dieu ! je crois à Ta promesse,
Je reçois l'Esprit aujourd'hui !
Mon coeur déborde d'allégresse :
Il est à moi, je suis à LUI !

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