Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



DES RAYONS ET DES OMBRES

CHAPITRE XII
L'épreuve de la foi

- La scarlatine, que voulez-vous dire ? fit Nelly, regardant avec stupéfaction la bonne qui enlevait les vêtements du bébé avec une hâte inusitée.
- Ce que je veux dire n'est pas difficile à comprendre, répondit la bonne d'une voix irritée. Vous devriez être mieux apprise que d'aller dans ces sales chaumières infectées par la fièvre, pour apporter ensuite la maladie à votre petit frère.
- Oh ! Marie, qu'ai-je fait ? s'écria Nelly épouvantée. Où est maman ? Il faut que j'aille lui parler.
- N'allez pas encore ennuyer votre pauvre maman, Nelly ; cela ne fera aucun bien. Elle a eu assez de chagrins comme cela sans que vous lui en fassiez encore davantage.

Mais Nelly était déjà loin.
- Maman, s'écria-t-elle, en se précipitant dans la chambre où Mme Merton était assise, paisiblement occupée à un ouvrage de couture, je suis entrée dans une chaumière où il y a la scarlatine et la bonne dit que je l'ai peut-être apportée au bébé.

Et la pauvre fillette se jeta aux genoux de sa mère en sanglotant.
- Ma chère enfant, dit Mme Merton tranquillement, bien qu'elle eût pâli en entendant le terrible mot « scarlatine », essaie de me dire ce qui s'est passé.
- J'étais tout près de la chaumière, maman, quand j'ai entendu quelqu'un qui demandait de l'eau. Naturellement, je suis entrée pour voir de quoi il s'agissait et j'ai trouvé une pauvre fille horriblement malade et je lui ai donné à boire. Je ne pouvais pas faire autrement et ensuite je lui ai parlé un peu de Jésus. Dis, maman, ai-je eu tort ? Je crois vraiment qu'il ne faut plus que j'essaie de faire quelque chose pour le Seigneur, cela va toujours de travers.

Sa mère posa sa main sur la tête inclinée de la fillette et dit doucement :
- Ne te désole pas, ma chérie, je crois que, dans ces circonstances, tu as fait ce que tu devais faire ; je suis si reconnaissante que ma fillette ait pu parler du Seigneur Jésus à cette pauvre malade.
- Mais, maman, si bébé prend la fièvre ! Je suis arrivée tout droit auprès de lui, en sortant de cette maison et je l'ai pris dans mes bras. Moi, je l'ai déjà eue, donc je ne risque rien, mais lui ?
- Il va bien sans dire, Nelly, que si j'avais su que tu avais l'intention d'aller dans une maison où régnait la maladie, je ne te l'aurais pas permis, mais tu as agi dans l'ignorance et nous devons laisser le reste au Seigneur. Je voudrais que tu connaisses la paix parfaite que l'on éprouve quand on peut dire en réalité : « Mes temps sont en ta main ». Aucun mal ne peut nous toucher sans sa volonté. Apprenons à prendre directement de la main de notre Père les joies et les épreuves de la vie ; les rayons et les ombres viennent de Lui et Il peut nous réjouir même au milieu des larmes.
- Maman, tu sais toujours me consoler, fit Nelly, je demande à Dieu tous les jours de me rendre confiante et bonne comme tu l'es.
- Demande-lui plutôt de te rendre plus semblable au Seigneur Jésus, Nelly. Il est notre exemple en toutes choses.

Mme Merton commençait à espérer que toute cette affaire n'était qu'une fausse alerte et Nelly n'y pensait presque plus lorsqu'une nuit elle fut réveillée par des sons inusités. Des pas précipités troublaient le silence et les gémissements de Bébé se mêlaient aux voix de maman et de Marie qui parlaient tout bas, mais combien anxieusement. Nelly retint son souffle et écouta. Le petit frère était malade, elle en était certaine. Serait-ce la terrible fièvre ? Hélas, ce n'était que trop vrai. Le rayon de soleil de la maison était très malade. Pour comble de malheur, M. Merton se trouvait en voyage.

Alors commença une période d'anxiété. La foi de la mère était durement éprouvée. De jour en jour l'état de l'enfant empirait. La maison était silencieuse ; la tristesse assombrissait tous les visages.


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