Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



DES RAYONS ET DES OMBRES

CHAPITRE X
L'armure complète de Dieu

« Certainement je ne suis pas une enfant de Dieu. Jamais je n'ai été convertie. Je me suis trompée moi-même et j'ai trompé les autres ! » Les paroles s'échappaient comme un long gémissement des lèvres de la petite fille. Elle avait pleuré jusqu'à ce qu'elle n'eût plus de larmes, puis elle s'était mise à penser à sa désobéissance, réalisant bien que si Dieu n'y avait pas mis la main, son petit frère se serait noyé. « Oh combien le Seigneur a été bon pour nous » se dit-elle. Mais en même temps elle se souvint avec un terrible serrement de coeur de sa froideur vis-à-vis du Seigneur Jésus ; elle se rappela qu'elle avait murmuré contre Lui, qu'elle avait négligé sa Bible, qu'elle avait souvent oublié de prier. Alors ses sanglots reprirent de plus belle. « Sûrement je ne suis pas une chrétienne. Si j'avais vraiment aimé le Sauveur, jamais je n'aurais pu agir comme je l'ai fait. »

Et la pauvre petite Nelly se trouva ballottée sur le sombre océan du doute. Bien des chrétiens, beaucoup plus âgés que notre petite amie, ont senti les vagues glacées de ce terrible océan s'abattre sur leur âme ; ils ont dû lutter longtemps parfois avant de reprendre pied sur le roc inébranlable de la foi. Mais Nelly avait été bien enseignée ; elle connaissait la Parole de Dieu, aussi pour elle l'heure sombre ne fut pas de longue durée. « Celui qui croit en Moi a la vie éternelle. » Ces paroles bénies, claires et distinctes comme si la voix de Jésus lui-même les lui adressait, résonnèrent à ses oreilles ou plutôt dans son coeur. Nelly se cramponna à cette assurance comme le naufragé se cramponne à la bouée de sauvetage. Elle répéta bien des fois ces paroles bénies comme pour s'en emparer. « Je crois en toi, Seigneur Jésus, murmura-t-elle, ton petit agneau a erré loin de toi, mais je suis ton agneau quand même. Ne permets pas que Satan me tente de nouveau. » Agenouillée auprès de son lit, la petite fille priait ainsi et le Seigneur qui l'entendait lui envoya une de ses précieuses promesses : « Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et pour nous purifier de toute iniquité. » Ce fut ainsi que la petite Nelly retrouva la paix.

Au bout d'un temps qui lui parut bien long, Nelly s'aventura jusqu'à la chambre de sa mère ; elle ne savait pas quelle réception l'attendait, mais elle avait la gorge serrée et soupirait après le pardon. Mme Merton, qui n'était pas encore remise de sa terrible émotion, était couchée sur son canapé. En entendant le bruit de la porte, elle ouvrit les yeux et aperçut la figure pâle et désolée de sa petite fille. Le coeur de la mère n'y put résister. Devinant ce que son enfant avait souffert, elle n'en demanda pas plus long. Sans un mot, elle ouvrit ses bras tout grands et Nelly versa ses dernières larmes sur l'épaule maternelle.

Après un moment, Nelly put raconter à sa mère ce qu'elle venait de dire au Seigneur : sa froideur croissante, son indifférence, son égoïsme. Elle confessa aussi l'angoisse par laquelle elle venait de passer lorsqu'elle avait cru qu'elle n'avait jamais été convertie.
- Oh ! Nelly, fit la maman, tu n'avais pas revêtu ta cuirasse, puisque les dards enflammés de Satan ont pu ainsi pénétrer dans ton âme et te causer une pareille souffrance.
- Ma cuirasse, maman ! fit l'enfant, que veux-tu dire ?
- Je vais te l'expliquer. T'imagines-tu, pour un instant, que Christ exige que toi, son petit soldat, tu ailles au combat sans armes ? Donne-moi ma Bible et je te montrerai quelle belle armure a été préparée pour toi.

Alors Mme Merton chercha Éphésiens 6 et, commençant au verset 13, elle lut à Nelly la description de l'armure complète de Dieu.
- Oh ! maman, que c'est beau, s'écria l'enfant, après avoir relu le passage pour elle-même.
- En effet, ma chérie ; tu vois que la première partie de l'armure est la ceinture, cette merveilleuse ceinture de la vérité. Si nous la revêtons, quelle fermeté sera la nôtre. Puis vient la cuirasse de la justice ; tu ne peux la porter que si tu marches dans la sainteté devant Dieu. Je crois que ma petite fille n'a pas marché ainsi dernièrement, n'est-il pas vrai ?
- Non, maman, dit Nelly, très humblement.
- Et c'est ainsi que Satan a pu trouver une entrée facile dans ton âme pour ses dards enflammés. Comment as-tu repoussé ce terrible ennemi, Nelly ?
- Je me suis mise à répéter tous les versets que je connaissais et qui me disaient que j'étais sauvée par la foi dans le Seigneur Jésus.
- Tu vois donc, ma chérie, que tu as fait usage d'une de tes armes, l'épée de l'Esprit qui est la Parole de Dieu. Tu as aussi pris le bouclier de la foi, puisque ton coeur se reposait sur ses précieuses promesses. C'est ainsi que dans ta faiblesse tu as remporté la victoire.

Nelly demeura silencieuse. Tout ce que sa mère lui disait lui semblait presque trop grand et trop merveilleux pour elle, une petite fille. Enfin elle demanda :
- Comment pouvons-nous avoir nos pieds chaussés de la préparation de l'Évangile de paix ?
- Cela signifie que nous devons toujours être prêts à dire à ceux qui nous entourent l'histoire de l'amour du Sauveur - « Combien sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes choses. » Dieu veuille que ma petite fille le comprenne.


Table des matières

Page précédente:
Page suivante:
 

- haut de page -