Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



DES RAYONS ET DES OMBRES

CHAPITRE VIII
La nouvelle demeure de Nelly

 Le cottage tout baigné de soleil, aux fenêtres largement ouvertes et aux pièces bien balayées ne ressemblait en rien à la triste demeure où Mme Merton et ses petits enfants étaient arrivés quelques jours auparavant. Ils commençaient à s'habituer à leur nouvelle habitation. Tout d'abord il leur avait paru impossible de vivre dans de si petites chambres et de renoncer à tant de choses jugées indispensables jusque-là, mais Mme Merton s'était mise à l'oeuvre avec courage et bientôt elle sut donner du charme à chaque pièce.
- Tu comprends, ma chérie, dit-elle à Nelly, tandis qu'elles arrangeaient le simple mobilier de leur minuscule salle à manger, nous devons chercher à rendre la maison aussi jolie que possible pour que ton papa soit content et qu'il ne s'aperçoive pas trop du changement de nos circonstances.

Les fenêtres encadrées de chèvrefeuille et de roses furent garnies de simples rideaux de mousseline ; de gracieuses fougères et des plantes vertes ornèrent le petit vestibule et Nelly aménagea ce qu'elle appelait le coin de maman où elle plaça un fauteuil de jonc et une table à ouvrage sur laquelle elle eut soin d'arranger un bouquet de fleurs des champs.
Lorsque le père arriva il vit sa femme toute souriante, installée devant une pile de bas à raccommoder ; la sentant heureuse il en oublia ses propres soucis. Il se retrouvait à la maison.

Et qu'en était-il de Nelly ? Essayait-elle de plaire au Seigneur Jésus dans sa vie nouvelle ? S'efforçait-elle à être patiente et courageuse, comme un vrai petit soldat de Christ ? Eh bien ! pendant quelque temps tout avait bien marché. La fillette s'était levée chaque matin de bonne heure pour aider à habiller et à coiffer ses petites soeurs ; elle s'était gentiment occupée du bébé et s'était toujours trouvée à portée lorsqu'il s'agissait de rendre un service à sa mère ou à la bonne. Au début, tout était nouveau et par conséquent intéressant: l'imprévu enchantait l'enfant.
Mais peu à peu elle s'était lassée. Tant de travail et si peu de temps pour jouer !

Nelly trouvait cela très dur, lorsque, jour après jour, il fallait recommencer la même série d'occupations. Ses leçons qu'elle devait étudier seule l'intéressaient infiniment moins que lorsqu'elle avait à ses côtés sa chère institutrice. Ah ! comme Mademoiselle avait su lui expliquer les longues pages d'histoire et de géographie sur lesquelles elle peinait maintenant dans ses moments de loisir, et quelles belles histoires elle lui racontait ! Mais à présent tout était aride et ennuyeux ; maman elle-même était si occupée pendant toute la journée que Nelly pouvait tout juste lui montrer ses devoirs sans autres commentaires et le soir, lorsqu'elle aurait pu avoir un petit moment de causerie tranquille, la fillette était si lasse qu'elle ne songeait qu'à dormir au plus vite. C'est que Bébé était un très gros garçon et Nelly avait souvent bien mal au dos quand elle avait dû le porter en revenant de la promenade.
« Quelquefois, pensait la petite fille, j'ai trop sommeil pour prier et, ce qui est étrange, c'est que même si je prie, je ne me sens pas heureuse comme autrefois. Alors le Seigneur Jésus était tout près de moi, mon coeur était tranquille, mais maintenant il est froid et dur, et quelquefois, quand je suis à genoux, mes pensées s'en vont loin, très loin et je ne sais pas ce que je dis. »

Tout d'abord cet état de choses la tourmenta beaucoup, mais peu à peu elle s'habitua à cette paresse spirituelle et devint vraiment indifférente. Maintenant sa mère était souvent attristée par la mauvaise humeur de sa fille et par son manque absolu d'empressement à rendre un service quand on le lui demandait.

Petits enfants qui aimez le Seigneur, ne permettez pas à vos coeurs de devenir froids et négligents vis-à-vis de votre Sauveur ; cela finira sûrement par une chute. Votre seule force se trouve dans la prière. Il n'est pas nécessaire de prier longuement, une simple pensée s'élevant vers le Seigneur Jésus, lui demandant force et secours, suffit pour vous empêcher de commettre une action mauvaise. Le Seigneur vous aime, ainsi adressez-vous à Lui tout simplement. Précisément parce qu'Il vous aime, Il permettra que vous passiez quelquefois par des moments difficiles pour vous faire comprendre que vous ne pouvez rien faire sans Lui. Il veut parfois que les petits agneaux qui l'ont oublié pour un temps apprennent combien il fait sombre et triste là où Il n'est pas ; alors ils sont forcés de crier au bon Berger, de l'appeler à leur secours. Et Lui est là tout prêt à leur répondre, à les prendre dans ses bras et à leur dire une fois de plus : Je t'aime ! ne veux-tu pas me suivre en restant tout près de Moi ?


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