Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



DES RAYONS ET DES OMBRES

CHAPITRE VI
L'hospitalité

Quel contraste entre le cottage humide et sombre et la salle à manger confortable et bien éclairée de Mme Richard. La table, avec sa nappe blanche et ses couverts brillants, témoignait de l'hospitalité de la maîtresse de céans. Des gâteaux, du beurre frais, du miel, de la crème promettaient aux voyageurs fatigués un repas aussi substantiel que délicieux. Les domestiques eux-mêmes semblaient avoir à coeur de seconder leur maîtresse dans son oeuvre d'amour. Ils entouraient les étrangers de leurs soins et de leur prévenance. Mme Richard semblait dans son élément quand elle était entourée d'enfants. Elle sut bien vite mettre à l'aise tout ce petit monde et Nelly se trouva immédiatement subjuguée par son charme et sa gaîté. Assise à table à côté de la maîtresse de maison, elle suivait d'un regard si admiratif ses moindres gestes qu'elle en oubliait presque de manger.
Le délicieux repas touchait à sa fin. Mimi et Lili s'endormaient sur leurs chaises.
- Si vous le permettez, dit Mme Merton, je vais conduire mes petites filles fatiguées dans leur lit.
- Vous n'en ferez rien, répondit Mme Richard en souriant, vous devez vous reposer, et c'est moi qui m'occuperai des enfants. Allons, petites, je suis votre maman, ce soir venez avec moi.

Prenant par la main les jumelles tout ensommeillées, elle quitta la chambre, suivie de Nelly. Celle-ci revint en courant embrasser sa mère.
- Bonne nuit, maman ! repose-toi. Ne trouves-tu pas que Mme Richard est très, très gentille ? J'aimerais lui ressembler quand je serai grande.
- Oui, ma chérie, elle est une vraie enfant de Dieu. Oh ! !Nelly, combien le Seigneur a été bon d'envoyer une telle amie à notre secours !

C'était une bien jolie chambre que celle dans laquelle Mme Richard conduisit les deux petites filles. On voyait qu'elle avait été installée pour des enfants. Deux ou trois petits lits invitaient au sommeil. Mimi, à laquelle rien n'échappait, eut vite fait de découvrir, dans un angle de la pièce, une merveilleuse maison de poupées. Elle sembla réfléchir pendant un instant, puis, levant ses yeux vers Mme Richard, elle demanda :
- Dis, tu as des petits enfants à toi ?

Une ombre passa sur le visage souriant de la dame, mais elle répondit doucement :
- Non, ma chérie, mais j'aime tous les enfants et je garde cette chambre pour mes petits amis quand ils viennent me voir.
- Ah ! se contenta de répondre Mimi un peu perplexe, mais elle semblait déçue.

Bientôt les petites filles furent prêtes pour aller dormir.
- Nous allons parler à Jésus, maintenant, dit Mimi et, prenant sa soeur par la main, elles s'agenouillèrent ensemble et dirent la simple prière que leur mère leur avait enseignée. En ceci comme en toute autre chose, elles agissaient de concert, car Mimi prononçait quelques paroles, puis Lili renchérissait et ainsi leurs deux prières n'en faisaient qu'une. Les fillettes faisaient un ravissant tableau, agenouillées la main dans la main dans leur robe de nuit, leurs boucles blondes éparses sur leurs épaules, leurs yeux hermétiquement clos.

Quand elles eurent achevé leurs requêtes habituelles, il y eut un silence, puis Mimi ajouta timidement : « S'il te plaît, cher Sauveur, bénis beaucoup la gentille dame qui a été si bonne pour maman et ses petits enfants. Amen », et Lili répéta comme un écho fidèle : « Amen ». Ce devoir accompli, les fillettes, heureuses et satisfaites, grimpèrent dans le petit lit qu'elles partageaient naturellement et, en moins de temps qu'il n'en faut pour le raconter, elles s'endormaient dans les bras l'une de l'autre.


Table des matières

Page précédente:
 

- haut de page -