
CE QUI SE PASSA
LE 28 AOÛT, JOUR DE MONSIEUR SAINT-AUGUSTIN,
DANS LE COUVENT DE SAINTE-CLAIRE.
Ce jour de Monsieur St-Augustin, le lieutenant
avec dix-huit de ces plus fermes
hérétiques, tous gens d'apparence,
revinrent au couvent, menant avec eux la femme de
Levet, l'apothicaire, qui se mêlait de
prêcher. « Dame Claude, lui dirent-ils,
faites votre devoir; » et aussitôt elle
se mit à prêcher, ne sachant que
vilipender la vierge Marie, les saints et toute
dévotion, et tenir propos que je tais par
honnêteté. Et disait que les
apôtres avaient été tous
mariés au collège de Jésus,
même St-Paul. Et tournait la sainte
Écriture tout à rebours, changeant le
miel en venin, tant que les soeurs ne le purent
endurer, et crièrent toutes, qu'on fit taire
cette babillarde, qu'elles avaient horreur de
l'ouïr.
Or çà, dit alors
le lieutenant, vous méprisez la Parole de
Dieu; mais nous vous prendrons une à une et
nous saurons ce que vous avez dans le coeur. »
Et toutes suivant cette intention furent
appelées et examinées l'une
après l'autre. Le procès de l'examen
serait trop long à décrire, et ne
serait qu'horreur et qu'empêchement au
lecteur. Qu'il lui suffise de savoir que toutes
furent d'une même volonté, d'une
même réponse et d'un consentement,
comme s'il fût parti tout d'un coeur et tout
d'une voix. ils se retirèrent grandement
émerveillés de les voir ainsi toutes
d'une même parole. Et cette journée
tout entière fut employée
ainsi.
LA DOULOUREUSE DÉPARTIE DES
SOEURS DE SAINTE-CLAIRE.
Le dimanche, assez matin, revint
le lieutenant avec grande compagnie. Dans le nombre
était Jean Balard et Et. Pécolat, qui
étaient les amis des soeurs. Inspirée
de notre Seigneur, la mère vicaire se tourne
vers eux : « Messieurs, vous êtes nos
pères et nos amis, je crois que vous nous
conseillerez pour le mieux. Je suis d'avis que nous
demandions congé à Messieurs les
syndics et que sortions de la ville. Certes,
dirent-ils, vous êtes bien inspirée,
et combien que votre départie nous sera trop
amère, encore plus grief nous serait-il,
s'ils vous faisaient violence. - Sus donc, au nom
de Dieu, dit la mère vicaire, faites venir
Messieurs et leur dites notre vouloir. » Alors
les appelèrent et leur dirent : « Voici
ces pauvres dames, qui pour vrai ne sauraient nous
donner argent; mais sont contentes de vous laisser
tout ce qu'elles possèdent et que leur
permettiez de sortir. » Et toutes les soeurs
dirent d'une voix ; « Nous ne désirons
que d'être hors d'ici, pour servir Dieu en
paix, et vous supplions de nous mettre hors la
ville en sûreté. »
«Or donc, belles dames, dit le
syndic, avisez le jour que voulez partir et dites
comment vous pensez le faire. Certes, dit la
mère vicaire, nous vous supplions que ce
soit demain, à la pointe du jour; et vous
plaise nous octroyer nos cottes et manteaux, pour
nous garder du froid, et à chacune un
couvre-chef pour nous reblanchir. - Nous le
voulons, dit le syndic, et nous vous conduirons
jusqu'au pont d'Arve, hors nos franchises.
»
En ces fâcheux discours se
passa cette soirée. Chacune fit son fardeau
en grand labeur, et après minuit elles
s'assemblèrent toutes à l'infirmerie
vers la mère abbesse, qui les bénit
avec larmes : « Mes enfans, leur dit-elle,
soyez de ferme courage, et obéissez à
la mère vicaire, que j'ai priée de
prendre la conduite. » Lors la mère
vicaire les rangea et leur dit: « Tenez-vous
deux à deux par la main fermement, tant pris
l'une de l'autre que nul ne vous puisse
séparer, et tenez bon silence, sans parler
pour chose qu'on die. » Elles se promirent la
foi l'une à l'autre, que l'une
n'épargnerait sa vie pour secourir ses
soeurs. Une pauvre débile de cerveau,
nommée soeur Jaquemine, étant encore
dans son lit fut mandée quérir,
laquelle nullement ne voulait sortir,
jusqu'à ce qu'on lui dit que la mère
abbesse était déjà partie.
Alors elle se prit à pleurer si fort que
nulle ne la pouvait apaiser, ce qui était
grand'pitié.
Un peu après, des amis des
soeurs vinrent bien effrayés, disant :
« Hâtez-vous, car les jeunes gens de la
ville ont juré qu'ils ne laisseraient point
sortir au moins six des plus jeunes. C'est pourquoi
ne contredisez à ce que Messieurs vous
demanderont ; et vous gardez de dire que nous vous
avons parlé. » Ils se retirèrent
et bientôt vinrent Messieurs. « Nous
vous prions, leur dit la mère vicaire, qu'il
vous plaise donner ordre pour nous mettre dehors de
bon matin, avant la presse des gens. Et quant
à nos biens, Monsieur le lieutenant en
prendra la charge, s'il lui plaît; » ce
qu'il reçut fort volontiers. Et cependant
que le notaire écrivait, les soeurs se
retirèrent près du cloître,
disant le De Profondis, prenant le dernier
congé des saintes mères
trépassées, et les priant à
grands sanglots d'implorer la grâce de Dieu
pour les pauvres soeurs. Les entendant prendre ce
piteux congé, ces gens reculèrent
jusqu'à ce qu'elles eussent fait leur
dévotion et leur émouvait tellement
le coeur qu'ils ne pouvaient s'empêcher d'en
pleurer.
Et encore que cela se lit le plus
secrètement qu'il était possible,
néanmoins le bruit fut aussitôt
répandu par toute la ville, et s'assembla
tant de monde par les rues et devant le couvent
qu'ils se pressaient l'un l'autre.
En ce moment la porte s'ouvrit et
plusieurs des soeurs pensèrent se
pâmer de peur, mais la mère vicaire,
relevant leur courage, leur dit : « Sus, mes
soeurs, faites le signe de la croix et tenez
loyauté, ayant notre Seigneur en vos coeurs.
» - Puis prenant soeur Catherine qui
était la plus malade, elles sortirent les
premières de grand courage. Puis la
mère abbesse, bien débile
d'ancienneté avec une forte soeur qui la
soutenait. Puis soeur Jeanne avec la mère
portière. Soeur Colette fut donnée
à soeur Françoise, la plus forte de
la compagnie. Et conséquemment se tenaient
deux à deux par la main, toutes la face bien
voilée, religieusement en silence, ce qui
fut cause d'un grand bien. Car, chose admirable et
digne de grande mémoire, furent tellement
oins de pitié ces méchantes gens,
qu'ils ne désiraient plus la perdition des
soeurs, ains furent leurs conducteurs parmi les
autres hérétiques.
Ainsi s'avancèrent entre les
ennemis de Dieu. Les syndics veillaient
subtilement, afin qu'aucun dommage ne nous
fût fait. Et puis au devant et à
côté marchaient bien 300 archers en
armes, que bien nous fut. Car lorsque les enfans de
la ville apprirent la sortie des soeurs, ils
s'assemblèrent environ 500 et
s'allèrent mettre en la rue de St-Antoine,
par où elles devaient passer. Et l'un d'eux
s'approchait déjà d'une d'elles quand
la mère vicaire s'écria : « Ah,
Monsieur le syndic, faites reculer ces
garçons arrière du chemin. »
À cette parole, le syndic d'une voix
furieuse et horrible jura, disant : « S'il y a
quelqu'un qui remue, il aura à l'heure
même la tête tranchée sans
pardon. » Et grinçant les dents, ils se
reculèrent et regardèrent de loin les
soeurs, qui continuaient de cheminer toutes
tremblantes de peur, il n'en faut pas douter, vers
le pont d'Arve, ou finissent les franchises de la
ville. Les uns par moquerie criaient : «
Où est cette grande noblesse pour les
recevoir? » D'autres feignaient de pleurer,
disant : « Hélas, Genève, qui te
gardera ? Tu perds ta lumière. » Mais
les bons pleuraient amèrement et jetaient de
grands sanglots. Même le syndic, quand ce
vint à la départie, fut ému de
telle pitié qu'il soupirait tout haut et
larmoyait en prenant congé des soeurs :
« Or à Dieu, belles dames, certes votre
départie me déplaît. » Et
quand toutes furent sur le pont, il frappa des
mains, disant : « Tout est conclu, il n'y a
plus de remède; il n'en faut plus parler.
»
Et les soeurs étant sur ce
pont toutes seules ne savaient de quel
côté tirer, car nul de la ville
n'osait passer outre, parce que c'était sur
les terres de Monseigneur de Savoie. Pourtant par
pitié ils permirent à quelques-uns de
la ville de les mener hors du pont. Et voici
delà le pont, il y avait un hôte,
grand homme de bien, qui vint au-devant d'elles et
les fit entrer en sa maison, leur disant qu'elles
se reposassent, en attendant que leur Seigneur leur
envoyât du secours. Mais hélas, leurs
ennemis étaient si près qu'elles le
remercièrent humblement, ne se tenant encore
en sûreté, et le prièrent de
les mettre au chemin de St-Julien. Mais le bon
homme ne les voulut laisser aller qu'il n'eût
donné à chacune une miche de pain
blanc et du bon fromage, et un bon verre de vin, du
meilleur qu'il avait, disant : « Mangez et
demandez si désirez autre chose, car il ne
vous sera refusé; jamais je ne fis
aumône de si bon coeur et vous dis que j'ai
senti une grande consolation de votre venue. »
Ce qui fut grand réconfort aux pauvres
soeurs. C'est là au vrai la manière
de leur pitoyable sortie de leur couvent, qui a eu
lieu ce lundi, jour de St-Félix, 29e
d'août 1535, à 5 heures du
matin.
Nous avons laissé le
récit à l'heure de notre
départ de Genève et de notre
réception en l'hôtellerie du pont
d'Arve, Notre pauvre frère convers chercha
tant qu'il trouva un chariot pour mettre les
anciennes et malades. Lors la mère vicaire
leur dit : « Puisque Dieu nous a donné
aide, hâtons-nous, car il ne serait pas
sûr ni honnête de séjourner
à la taverne, encore que l'hôte soit
homme de bien et nous ait fait grande
miséricorde, ce que ne devons pas oublier.
Elles se mirent donc en route, les jeunes soeurs
les premières et les pauvres malades sur le
chariot. C'était chose piteuse de voir cette
sainte compagnie en tel état, tant
affligée de douleur et de travail que
plusieurs se pâmaient par le chemin.
Le temps était pluvieux, le
chemin mauvais, et n'en pouvaient sortir. Il y
avait de pauvres anciennes qui avaient
demeuré presque toute leur vie en la
religion, sans avoir jamais rien vu du monde. Elles
s'évanouissaient à tout coup et ne
pouvaient supporter la force de l'air. Quand elles
voyaient quelque bétail aux champs, comme
des vaches, elles croyaient que ce fussent des
ours, et quand des brebis laineuses que
c'étaient des loups ravissans. Combien que
la mère vicaire leur eût fait à
toutes de bons souliers, la plupart n'y savaient
cheminer; mais les portaient attachés
à leur ceinture. Et en tel état elles
cheminèrent jusqu'à la nuit, depuis 3
heures du matin qu'elles sortirent de Genève
jusques à St-Jullien, qui n'est qu'à
une lieue.
Quand ils surent leur
arrivée, le hérault de Monseigneur le
Duc et le châtelain son frère firent
promptement assembler le clergé et la
paroisse, et tous vinrent avec la croix en grand
dévotion au devant des soeurs. Ils les
haranguèrent pour leur paroisse, puis les
soutenant par le bras, ils les conduisirent en
leurs maisons, les priant d'y reposer cette nuit
pour l'amour de Monseigneur.
Le lendemain elles se remirent en
route et cheminèrent jusques au
château dit sieur baron de Viry. La
mère vicaire le salua la première,
disant : « Mon cousin, je me suis
avisée de vous présenter ces pauvres
désolées, pour avoir repos et
sûreté. » Alors le bon baron lui
donna les clefs du château, en lui disant:
« Madame ma cousine, vous êtes de
céans avant moi, je vous laisse le
château et tout mon bien. » Or il y
avait au château trente-six belles chambres
à faire feu, et garnies de beaux lits bien
encourtinés, de beau satin blanc et rouge et
de bonnes couvertures. Les soeurs s'y
réconfortèrent tant qu'il leur fut
possible, moyennant la grâce de notre
Seigneur et le bon plaisir de Monsieur le baron.
Pourtant elles vivaient toujours en crainte, bien
que le château fût muni de bonne
artillerie.
Le samedi, le baron fit
préparer ses plus beaux chevaux, et
vêtit ses plus beaux habillemens pour
accompagner les soeurs. Avant de partir tous
entrèrent bien en ordre dans la chapelle.
Là le bon sieur ouvrit un coffre où
se trouvait une pièce de chair du
précieux corps de St-Romain, qui
était fraîche et odoriférante.
Le bon père Garin la fit baiser à
toutes les soeurs et puis en fit la
bénédiction sur toute la compagnie.
Et moi qui écris ceci j'étais
détenue d'une mauvaise fièvre et par
les mérites de St-Romain je fus
guérie et laissai le bâton sur lequel
je me soutenais dans la chapelle, en mémoire
de ma guérison. Alors nous sortîmes
montées dans des chariots, en belle
ordonnance, escortées par des seigneurs bien
montés. Nous allâmes ce jour
jusqu'à l'abbaye de Bonlieu. Le lendemain,
dimanche, nous repartîmes, après avoir
entendu la messe, pour Annecy, et nous eûmes
bien tant de fortunes que nous y arrivâmes
bien tard. Par tous les villages ou nous recevait
en procession, cloches sonnantes, et tous les
chemins étaient pleins de monde qui courait
pour nous voir. Le soleil était
couché que nous étions encore
à Balme, à une lieue
d'Annecy.
Arrivées à Cran, la
rivière se trouva grande et menait si grand
bruit que jamais cheval ni boeuf ne voulut passer
sur le pont. Il fallut nous passer l'une
après l'autre, puis à force d'hommes
il fallut passer les chariots par dessus le pont,
ce qui fut cause que nous y demeurâmes
jusques à la nuit. Messieurs d'Annecy
envoyèrent des luminaires et des gens pour
nous hâter, disant que la ville nous avait
attendues tout le jour. Le chemin était
couvert de gens portant torches et falots ; toutes
les cloches sonnaient mélodieusement et
toute la ville était illuminée. Ce
fut de cette manière que nous
arrivâmes chez Monsieur le Président.
Le lendemain, Monsieur de Luxembourg prit la
mère abbesse par dessous le bras toute la
première, Monsieur le Président la
mère vicaire et toutes ils nous
introduisirent dans le couvent. L'excellent prince
y lit jouer les orgues pour nous donner joie et
liesse. Il nous fit acheter 15 florins de beau fil
d'Épinal blanc et de bonnes aiguilles pour
nous faire passer le temps, et nous fit tant de
cordialités qu'il serait impossible de les
écrire. Pour nous, nous n'eûmes rien
de plus pressé que d'aller nous prosterner
au milieu du choeur, où d'une voix belle et
haute, nous chantâmes le Salve Regina,
rendant grâces à Dieu, qui nous avait
conduites au lieu de sûreté.
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LE CHANT DU
SOLDAT BERNOIS AU RETOUR DE LA BATAILLE DE NYON
(GINGINS).
« Berne, réjouis-toi, car Dieu
vient de se montrer pour le salut de tes
enfans ; Dieu vient de se montrer
fidèle ; Berne, rends-lui tes actions
de grâces.
On nous a haïs parce que nous
réservons la gloire à ton nom
seul ; mais tu t'es chargé de nous
venger ; tu as saisi l'épée, tu
l'as mise aux mains des fils de la vieille ourse,
et quand ils ont combattu, tu les a couverts d'un
bouclier. »
- « 0 Bern du magst wohl froehlich
syn
- In dynem Vaterlande,
- Den Gott bat wenig moetzli din
- Gros gnad than hat Bistande.
etc. »
Ce chant se trouve dans le recueil de Werner
Steiner. - Nous le croyons de Nicolas Manuel.
Quelques strophes qui reproduisent les
détails de la bataille ont été
retranchées dans notre
traduction.
Ils ont marché sans autre but
que celui de délivrer Genève
pressée elle était par les serviteurs
de la messe. La famine ne les a point
arrêtés, les obstacles n'ont pas
étonné leur courage ; la vue de
l'ennemi, bien qu'inattendue, n'a point
troublé leurs cœurs.
Ils étaient sept contre un.
Un petit nombre d'entre nous avait des armes.
« N'importe, nous sommes-nous dit, Dieu
sera notre hallebarde ; » et chacun
de nous de s'élancer à travers la
haie et de courir au combat.
Pas un de tes fils, ô ma
vieille ourse, qui n'ait fait bien son devoir. Que
si tu en doutais, interroge l'ennemi.
« Jamais, te dira-t-il, nous ne
vîmes semblable
mêlée. »
Nous sentions que Dieu combattait
pour nous, qu'il déployait sa grâce
envers les siens, et qu'il versait la confusion sur
la troupe vaine et parée des fils de
Bélial.
Il fallait voir les oursins leur
apprendre à danser, et montrer
particulièrement leur courtoisie envers les
prêtres. C'était à grands coups
de hallebarde qu'ils leur donnaient
l'absolution.
Dure était la
pénitence ; mais la vaillante
bête, tout amie qu'elle est de la justice,
sait s'irriter et mordre lorsqu'on s'obstine
à lui tirer le poil ; elle s'emporte et
dès lors malheur aux bonnets ronds et a
leurs serviteurs.
À nous, à nous la
victoire. En avant, marchons sur Genève,
courons secourir l'affligée, consoler nos
frères délaissés et sauver
ceux dont tout le crime est d'être les enfans
de l'Évangile.
Nous disions ainsi
lorsqu'arrivèrent les envoyés de
Berne. « L'ourse, dirent-ils, ne recourt
à la guerre que quand les voies de douceur
sont épuisées. Nous venons de
recevoir des promesses de paix. Reposez-vous sur
nous du soin de terminer l'affaire.
Achevez-la,
répondîmes-nous, nous ne voulons,
sinon que Genève soit
délivrée. Assurez sa paix, Faites que
la Parole de Dieu puisse lui être librement
prêchée ; sauvez la brebis du
Seigneur, et nous reprendrons joyeux le chemin de
nos foyers.
Ainsi chante le soldat bernois et
ses compagnons d'armes prêtent l'oreille
à sa naïve chanson. Ils la redisent
tous ensemble, pour s'encourager à marcher
dans les sentiers du Seigneur, à louer son
grand nom et à se souvenir de lui avec
actions de grâces.


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