Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



CEUX QUE TU CACHES

Le Cantique des Cantiques

SECTION II : Cantique des Cantiques: II: 8 à III: 11

CHAPITRE VI
(Suite)  
La Récompense

« À peine les avais-je dépassés que je trouvai celui que mon coeur aime. je l'ai saisi, sans vouloir le laisser-aller. » (Ch. IlI: 4).

Il n'y a souvent qu'un pas à franchir entre l'âme en détresse et la délivrance! Lorsque toutes choses autour d'elle semblent lui manquer, elle se jette sur Dieu dans son immense faiblesse. Une soif spirituelle intense, une grande détresse, suffisent pour affranchir l'âme, renverser les barrières, et lui faire trouver la liberté. Car, aussi longtemps que nous conservons la muraille, que nous couvrons nos échecs, cachons nos sentiments les plus intimes, et vivons en secret, malgré ce que Dieu démolit, nous pouvons rester dans les limites rigides de notre étroitesse propre.

Dans le Cantique, c'est l'ardent désir de revoir le Bien-Aimé qui attire l'âme hors d'elle-même, qui l'enlève à ses expériences passées et à tous les moyens terrestres de bénédiction.

Avoir « dépassé » tout cela, c'est se débarrasser de toute idée préconçue sur le mode d'action divine; c'est se dégager de tous les plans, tous les programmes; c'est abandonner toute idée personnelle concernant le temps, l'endroit, l'instrument, c'est demeurer en repos et laisser au Seigneur le soin de frayer le chemin de la bénédiction. Sortir de soi-même, c'est être à ce point brisé qu'on s'oublie totalement: soi, ses intérêts, sa réputation. Se lever et le chercher, c'est répandre son coeur aux pieds du Bien-Aimé, cette fournaise d'ardent désir qu'a allumé le Saint-Esprit; c'est être vide de soi pour que Dieu puisse se communiquer.

Enfin, « l'avoir trouvé », implique que notre ardente recherche a donné place à un paisible repos. L'âme se repose sur la Parole du Seigneur: « Tu es dans les fentes du Rocher. » Elle ne regarde plus, aux expériences anciennes, en arrière; elle regarde en avant, vers le Vivant.

Dans un transport d'allégresse, l'âme déclare qu'elle l'a trouvé, et elle ajoute - « je l'ai saisi, je ne veux plus le laisser aller. » Sa Présence manifestée lui est si précieuse qu'elle veut s'attacher à lui; elle est disposée à veiller dans la crainte qu'elle a de le perdre de nouveau.

0 âme! ce n'est pas à toi de le retenir. Dans le domaine des choses divines, VOULOIR GARDER, C'EST PERDRE. Il demeurera si tu veux te confier en lui et apprendre à le laisser aller selon qu'il voudra. Tu n'as pas à veiller, ni à te reposer dans ce qu'Il t'accorde de sa Présence, mais à te confier en lui et à te reposer sur sa Parole seule. Bien plus, il ne voilera plus sa Présence quand tu t'oublieras complètement toi-même, quand tu abandonneras tout à fait ta vie pour ne plus vivre que de la sienne, comme lui-même le fait pour vivre de la vie du Père.


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CHAPITRE VIII
La Puissance de sa Résurrection

« Ayant été ensevelis avec lui..., vous êtes aussi ressuscités avec lui par la foi en la puissance de Dieu qui l'a ressuscité d'entre les morts... » (Col. II: 12).

« Je vous en conjure, ô filles de Jérusalem.... ne réveillez pas l'amour avant qu'elle le veuille. »
(Ch. III : 5).

LE Seigneur défend de nouveau aux filles de Jérusalem de troubler d'aucune manière l'âme qui s'est donnée si complètement à lui. Il sait la grande détresse où l'a jetée son éloignement apparent, les amers reproches qu'elle s'est faits au sujet de ses moindres infidélités et de sa préoccupation d'elle-même.

On l'a dit avec raison, les péchés sont quelque chose de relatif. Plus l'âme a été favorisée, plus grands les dons qu'elle a reçus, plus étroite son union avec le Seigneur, plus grande aussi lui semble sa culpabilité pour la moindre infidélité, même pour des choses qui, à d'autres, semblent insignifiantes, indifférentes. L'acte qui, chez l'indifférent, semble insignifiant, paraît un crime pour le serviteur fidèle (1).

D'autres peuvent se contenter d'être gardés de tout péché visible, grossier, mais l'âme qui recherche une communion ininterrompue avec Dieu, ne peut excuser la moindre désobéissance ou la moindre ignorance de ce qu'il veut.

Le Seigneur est miséricordieux et il sait tout cela. Aussi, il lui accorde un temps de repos; car, dit-il, « l'esprit tomberait en défaillance devant ma Face » (Esaïe LVII: 16).

Il sait aussi que l'âme a besoin d'être puissamment fortifiée par l'Esprit avant de pouvoir aller au delà. Que personne ne trouble son repos, car il va la mener au désert. « Là, je parlerai à son coeur. » Par la vallée de l'affliction, elle est entrée dans une union plus étroite avec le Bien-Aimé. « je serai ton fiancé... par la fidélité, et tu reconnaîtras l'Éternel (2). » Là, elle apprendra à le nommer Ishi au lieu de Baal (Maître), et elle chantera comme au temps de sa jeunesse (Osée II, 17, 18, 19, 20, 21).

Oh ! que les enfants de Dieu permettent au Seigneur de prendre soin lui-même des siens! Lui qui les a rachetés à un si grand prix s'occupe de chacun avec amour, le guidant en tenant compte de son caractère particulier. Ils sont en sûreté entre les mains percées. Lui ne saurait se tromper, ni se décourager, « Il ne brise pas le roseau froissé, il n'éteint pas le lumignon qui brûle encore » (Esaïe XLII: 3) ..., jusqu'à ce qu'il ait changé le jugement en victoire.

Transfiguration de l'âme rachetée

« Qui est celle qui monte du désert, comme des colonnes de fumée, parfumée de myrrhe et d'encens? » (Ch. III. 6).

À l'issue de la période de repos commandé par le Bien, Aimé, les filles de Jérusalem voient la fiancée remonter du désert et elles glorifient Dieu à son sujet. Elles l'avaient vue désespérée, errant dans la nuit, brisée de douleur. Aussi, quand elles l'aperçoivent à nouveau, leur premier mouvement est celui de l'étonnement: « Qui est-ce? Mais c'est elle! Elle est transfigurée et les jours de son deuil ont pris fin. » Elle est comme enveloppée de la gloire du Seigneur: « par des colonnes de fumée ». Expression employée par Joël lorsqu'il annonce que Dieu enverra son Esprit avec puissance sur ses serviteurs et ses servantes aux jours de la Pentecôte (Joël II: 28, 29, 30).
Devant Israël, Dieu manifeste sa présence dans « la colonne de nuée » (Exode XIII : 22).

Sous l'image employée, nous voyons que la Bien-Aimée remonte du désert dans la puissance du Saint-Esprit. Le mur qui empêchait que les autres vissent que le Seigneur demeurait en elle a été manifestement détruit.

Il vaut la peine d'aller au désert pour de tels résultats; il vaut la peine de souffrir de l'abandon apparent du Bien-Aimé pour revenir ensuite parfumé de myrrhe; le parfum de ceux qui vivent avec le Seigneur, duquel il est écrit: « Il a plu à l'Éternel de le frapper, il l'a mis dans la souffrance. » (Esaïe LIII : 10). L'âme a été fondue au creuset de l'affliction; elle n'est plus inflexible, incapable de se plier, mais compréhensive et brisée par son amour; elle sait se plier et céder à la volonté du Bien-Aimé, à ce point qu'elle est aussi parfumée d'encens: une résine liquide distillée.

Maintenant, la puissance de l'amour de Dieu (3) peut se manifester par elle, et d'autres seront amenés et brisés, aux pieds du Seigneur, par son moyen.

L'Âme victorieuse

« Voici la litière de Salomon entourée de soixante vaillants hommes..., tous sont armés de l'épée et sont exercés au combat. Chacun porte l'épée... en vue des alarmes nocturnes. » (Ch. IlI: 7-8).

« Qui est-ce ? », disaient les filles de Jérusalem en regardant vers le désert. Maintenant, elles ajoutent: « Voici la litière de Salomon! » C'est une procession triomphale qui monte du désert. Des hommes de guerre entourent la litière du Roi. Historiquement, on voit ici une allusion au Seigneur Jésus revenant de sa victoire sur Satan, après la tentation du désert.

Et l'âme unie au Vainqueur du Calvaire partage son triomphe, « sur les principautés et les puissances, car il les a publiquement exposées en spectacle en triomphant d'elles » sur la croix (Col. II: 14, 15).

Demeurant en Christ, elle sera portée en toute sécurité au-dessus de tous les précipices, au travers de tous les pièges du diable, car elle est environnée des anges de lumière, vaillants guerriers dans le combat contre les puissances des ténèbres (Apoc. XII: 7, 11). Ces puissances sont des « esprits mauvais » qui attaquent toujours dans les ténèbres et à l'improviste quand l'âme se trouve dans la « nuit » de l'épreuve.

L'Âme que Dieu possède

« Le roi Salomon (4) s'est fait un char de gala en bois du Liban. Il en a fait les piliers d'argent, la base d'or, le siège d'écarlate, l'intérieur a été revêtu d'amour par les filles de Jérusalem. » (Ch. III : 9, 10).

Les filles de Jérusalem ont vu la gloire d'En-Haut reposer sur l'âme, qui « est maintenant assise avec le Seigneur dans les lieux célestes ». C'est là l'oeuvre du Seigneur seul. Et maintenant, après avoir décrit la litière de Salomon, elles décrivent le char d'État qu'il a fait pour son usage particulier: image de l'âme que le Bien-Aimé a transformée pour y demeurer.

Le bois du Liban, c'est le symbole de son humanité, « la demeure terrestre » (II Cor. V : 1); les piliers d'argent sont le symbole de sa rédemption (rachetée par le précieux sang versé au Calvaire); l'or, c'est la vie divine, la vie du Seigneur demeurant en elle, le siège recouvert de pourpre est le trône royal. Le Roi se réjouit de rendre glorieux son marchepied, et son temple est comme pavé avec l'amour des filles de Jérusalem.

Le Christ couronné

« Sortez, filles de Sion, et regardez le roi Salomon couronné..., au jour de son mariage, et au jour de la joie de son coeur. » (Ch. IlI: 11).

« Les filles de Sion » sont conviées à contempler le Vainqueur du Calvaire, dont la tête royale vient de recevoir une nouvelle couronne. Celle qu'il a rachetée est comme une couronne d'ornement dans la main de l'Éternel, un diadème royal. » (Esaïe LXII: 3).

C'est peut-être au sujet des filles de Sion, dont il est ici question, qu'il est écrit dans l'épître aux Hébreux: « Vous êtes venues à la montagne de Sion, à la Cité du Dieu vivant » (Ch. XII : 22); âmes déjà unies au Seigneur glorifié, âmes victorieuses, sur lesquelles est gravé le nom de la nouvelle Jérusalem (Apoc. III: 12). Membres de l'Épouse, elles se réjouissent de voir l'esprit de l'Épouse en de nouvelles âmes, et manifestent leur joie du bonheur de l'Époux.


Table des matières

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(1) Andrew Jukes: « The Names of God ».
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(2) De qui est-il question ici? La chose n'apparaît pas clairement. Cependant, la bien-aimée vient de traverser moralement un désert, et ce passage semble s'appliquer à elle. En tout cas, elle est unie au Seigneur et ils sont un.
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(3) « The melting power of the love of God ». La puissance de fusion de l'amour de Dieu.
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(4) Souvent cette description est attribuée à Salomon lui-même. Cependant, les mots: Salomon s'est fait, suggèrent plutôt que l'âme, devenue une habitation de Dieu par l'Esprit, en est l'auteur. « Dans les versets 9 et 10, Jésus-Christ est dépeint comme demeurant dans les croyants, lesquels sont en même temps et son char et son corps. » (Fausset).

 

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