LE
RÉVEIL QU'IL NOUS FAUT
Sous-titre
CHAPITRE VI
OBSTACLES AU RÉVEIL
Il n'y a qu'un seul obstacle qui puisse boucher
les canaux et étouffer la puissance de Dieu,
c'est le PECHE. Le péché, c'est la
suprême barrière, capable d'entraver
l'action de l'Esprit et d'arrêter la marche
du Réveil. « Si je considère
l'iniquité dans mon coeur, dit le Psalmiste,
l'Eternel ne m'écoutera pas . »
(Psaume 66/18) Et, dans
Esaïe 59/1-2, nous avons encore
cette déclaration solennelle : «
Non, la main de l'Eternel n'est pas trop courte
pour sauver, ni son oreille trop dure pour
entendre. Mais ce sont VOS CRIMES qui mettent une
séparation entre vous et votre Dieu ; ce
sont VOS PECHES qui vous cachent sa face et
l'empêchent de vous écouter.
» C'est donc bien le péché qui
constitue le suprême obstacle, et il faut
qu'il soit ôté du chemin. Il n'y a pas
d'autre solution et aucun compromis n'est possible
dans ce domaine. Dieu ne saurait déployer Sa
puissance tant qu'il existe parmi Son peuple
quelque iniquité non
dévoilée.
Dans Osée
10/12, nous lisons ces paroles :
« Semez selon la justice, moissonnez selon
la miséricorde, défrichez-vous un
champ nouveau ! Il est temps de chercher l'Eternel,
jusqu'à ce qu'il vienne, et répande
pour vous la justice ! » Et dans
2 Chroniques 7/ 14, la promesse de
bénédiction est assurée,
fondée toutefois sur des conditions
inaltérables : « Si mon peuple sur
qui est invoqué mon nom s'humilie, prie, et
cherche ma face, et s'il se détourne de ses
mauvaises voies, ALORS, dit l'Eternel, je
l'exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son
péché, et je guérirai son
pays. » Il est donc clair que seul un
coeur brisé par la repentance, une
confession totale, et la réparation des
torts peut satisfaire Dieu. Oui, je le
répète, frères et soeurs, LE
PECHE DOIT ETRE TOTALEMENT ABANDONNE.
Il ne s'agit pas seulement d'une
certaine tristesse résultant des
conséquences du péché ou de
son châtiment, mais d'une tristesse due
à la peine que fait à Dieu notre
péché. Le mauvais riche n'a pas une
parole de regret pour les péchés
qu'il a commis; mais David, bien que coupable de
meurtre et d'adultère, voit son
péché comme une atteinte à la
gloire de Dieu.
(Luc 16/ 29-30 et
Psaume 51/ 4) Le remords n'est pas
la tristesse selon Dieu, qui mène à
la repentance. Judas malgré ses terribles
remords ne s'est jamais repenti de son crime. Dieu
seul peut donner un coeur contrit et brisé,
produire en nous cette sainte tristesse qui
entraîne la confession et l'abandon du
péché. Ce la seul peut Le satisfaire.
Les sacrifices qui sont agréables à
Dieu, c'est un esprit brisé : « 0
Dieu ! Tu ne dédaignes pas un coeur
brisé et contrit. »
(Psaume 51/19) « Celui qui
cache ses transgressions ne prospère point,
mais celui qui les avoue et les délaisse
obtient miséricorde. »
(Proverbes 28/13) « Reconnais
seulement ton iniquité, reconnais que tu as
été infidèle à
l'Eternel, ton Dieu. »
(Jérémie 3/13)
Considérons ici trois sortes de
confessions :
1. La confession secrète.
Là où le péché a
été commis contre Dieu seul, il n'est
besoin de le confesser à personne d'autre
qu'à Lui.
(1 Jean 1/9 ;
Psaume 32/5)
2.La confession personnelle. S'il y a eu
une faute commise contre le prochain, elle doit
être confessée non seulement à
Dieu, mais encore à la personne
lésée ; et on ne peut obtenir la paix
que quand le pardon a été
demandé et obtenu.
(Matthieu 5/23-24)
3. La confession publique. Si le
péché a été commis
contre l'église, l'assemblée ou
l'organisation à laquelle on appartient, la
confession doit être publique, comme le fut
la transgression.
Aussi longtemps que
l'iniquité parmi le peuple de Dieu n'est pas
confessée, l'Esprit de Dieu ne peut produire
de réveil.
Les hommes doivent se mettre en
règle les uns avec les autres, s'ils veulent
être en règle avec Dieu.
Un soir, après avoir entendu
un message particulièrement solennel, un
jeune homme s'avança vers l'estrade et fit
à la congrégation une saisissante
confession, avouant qu'il avait dilapidé les
fonds de deux importantes organisations dont il
était le trésorier. Alors seulement,
il put se rendre dans la sacristie avec d'autres
pénitents pour se mettre en règle
avec Dieu.
Il est fréquent de voir des
personnes tomber à genoux et invoquer le
Seigneur, apparemment dans une grande angoisse,
sans pourtant recevoir d'exaucement. De même,
certains groupes de chrétiens peuvent se
réunir dans la prière et y passer
même des nuits entières sans voir le
Réveil tant désiré. A qui la
faute ? La Parole de Dieu nous fournit la
réponse : « Mais ce sont VOS CRIMES
qui mettent une séparation entre vous et
votre Dieu ; ce sont VOS PECHES qui vous cachent sa
face et l'empêchent de vous écouter.
»
(Esaïe 59/2) C'est pourquoi,
frères et soeurs, commençons par
démasquer notre propre péché,
par redresser nos sentiers tortueux, retirons en
les pierres qui les encombrent, et nous pourrons
alors demander avec foi les pluies de
bénédiction promises et nous attendre
à les recevoir.
Prenons la peine d'examiner nos
péchés un par un. Ayons le courage de
nous poser les questions suivantes. Et, si nous
sommes coupables sur l'un ou l'autre de ces points,
Dieu nous le révélera.
1. Avons nous vraiment PARDONNE à
tout le monde ? Ou bien reste-t-il encore dans les
replis secrets de notre coeur quelque malice,
quelque dépit, quelque secrète
inimitié contre quelqu'un ? Avons-nous la
triste habitude de cultiver nos griefs et
méconnaissons-nous le devoir de
réconciliation ?
2. Nous mettons-nous facilement EN
COLERE ? Y a-t-il dans nos coeurs de l'irritation
incontrôlée ? L'emportement nous
tient-il parfois sous sa puissance ?
3. Avons-nous des sentiments de
JALOUSIE ? Sommes-nous envieux ou mécontents
si quelqu'un nous est préféré
? Sommes-nous jaloux de ceux qui s'expriment mieux
que nous dans le ministère de la parole ou
dans la prière ?
4. Sommes-nous IMPATIENTS et IRRITES
? Est-ce que les petits ennuis de la vie nous
vexent et troublent notre paix ? Ou bien avons-nous
l'âme en repos, dans un tel calme, une telle
douceur que rien ne peut la troubler ?
5. Sommes-nous facilement OFFENSES
si l' on ne fait pas attention à nous ? Si
on manque d'égard envers nous, cela nous
fâche t-il ? Quelle est notre réaction
quand d'autres sont élevés sur un
piédestal, alors que nous sommes mis de
côté et méprisés
?
6. Y a t il encore de L'ORGUEIL dans
nos coeurs ? Sommes-nous gonflés de
vantardise ? Avons-nous une haute idée de
nos qualités, de notre position sociale,
etc. ?
7. Avons-nous jamais
été MALHONNETES ? Nos affaires
commerciales supportent-elles le grand jour,
sont-elles parfaitement honnêtes ? Avons-nous
des poids et des mesures absolument justes
?
8. Et que dire du BAVARDAGE parmi
les saints ! Avons nous porté atteinte
à la réputation de nos frères
par nos médisances, par des histoires
répétées à la
légère ?
9. Nous livrons-nous à la
CRITIQUE ? Sommes-nous durs, sévères,
implacables à l'égard du prochain,
cherchant toujours à le trouver en faute
?
10.VOLONS-nous DIEU ? Ne lui
avons-nous pas souvent dérobé le
temps qui lui appartient et gardé l'argent
qui devait être consacré à Son
oeuvre ?
11. Sommes-nous encore MONDAINS ?
Sommes-nous attachés à la pompe et
aux vanités de la vie présente ?
12. N'avons-nous jamais VOLE, nous
emparant de choses qui ne nous appartiennent pas
?
13. Conservons-nous au fond du coeur
de L' AMERTUME à l'égard de notre
prochain ? Y a-t-il encore de la haine en nous
?
14. Notre vie est-elle
entachée de LEGERETE et de FRIVOLITE ? Notre
conduite est-elle inconvenante, de sorte que le
monde, nous jugeant par nos actes, peut no us
prendre pour l'un des siens ?
15. Avons-nous fait tort à
quel qu'un et négligé la RESTITUTION
nécessaire ? Ou bien avons nous
marché sur les traces de Zachée ?
(Luc 19/8) Avons-nous mis en
règle toutes les petites
infidélités que Dieu a mises en
lumière dans notre vie ?
16. Sommes-nous INQUIETS et
accablés par les SOUCIS ? Avons-nous
manqué de confiance en Dieu pour nos besoins
matériels et spirituels ? Sommes-nous sans
cesse tourmentés par la crainte du lendemain
?
17. Avons-nous des PENSEES IMPURES ?
Notre imagination garde t-elle, cachée, des
images souillées et coupables ?
18. Sommes-nous absolument VRAIS
dans tout es nos paroles, ou bien tombons-nous
parfois dans l'exagération, donnant ainsi
aux autres de fausses impressions ? Nous arrive
t-il même parfois de MENTIR ?
19. Sommes-nous coupables du
péché d'INCREDULITE ? Après
tout ce que Dieu a fait pour nous, refuserions-nous
encore de CROIRE en ses promesses contenues dans Sa
Parole ?
20. Avons-nous commis le
suprême péché de NEGLIGER LA
PRIERE ? Sommes-nous de vrais INTERCESSEURS ?
Combien de temps passons-nous chaque jour à
genoux, dans la prière ? Notre vie est-elle
si encombrée qu'il ne nous reste plus de
temps pour PRIER ?
21. Négligeons-nous la
méditation de la PAROLE DE DIEU ? Combien de
chapitres en lisons-nous chaque jour ? Sommes-nous
des lecteurs zélés des Saintes
Ecritures et en tirons nous toutes nos ressources
jour par jour ?
22. Avons-nous manqué au
devoir de CONFESSER CHRIST ouvertement ? Avons-nous
honte du NOM de Jésus ? Notre bouche
reste-t-elle fermée quand nous nous trouvons
en compagnie de gens du monde ? Lui rendons-nous
témoignage en toute occasion ?
23. Portons-nous vraiment le FARDEAU
du salut des âmes ? Y a-t-il dans notre coeur
de L'AMOUR pour les perdus ? Eprouvons-nous la
compassion de Christ à l'égard de
ceux qui périssent?
Ce sont là les
éléments, à la fois
négatifs et positifs, qui constituent une
entrave à l'action divine parmi le peuple de
Dieu. Soyons donc assez honnêtes pour les
nommer par leur nom véritable : LE PECHE,
car c'est ainsi que Dieu les considère.
Dès que nous aurons ad mis notre
culpabilité sur ces divers points,
confessé et abandonné notre
péché, nous pourrons nous attendre
à ce que Dieu exauce nos prières et
manifeste parmi nous Sa puissance. Pourquoi nous
faire des illusions sur nous-mêmes ? Nous
savons bien que nous ne pouvons pas tromper Dieu.
Soyons donc décidés à
ôter du chemin les obstacles qui peuvent
entraver notre marche. « Si nous nous jugions
nous-mêmes nous ne serions pas jugés.
» Et n'oublions pas que « le jugement
doit commencer par la maison de Dieu »
(1 Corinthiens. 11/31 ;
1 Pierre. 4/17) Telle a
été l'histoire des réveils au
cours des siècles. Soir après soir,
le message a été donné sans
aucun résultat, jusqu'au moment où
quelque diacre ou ancien éclatait soudain en
une confession angoissée et allait de mander
pardon à un frère auquel il avait
fait du tort. Ou bien c'était une dame
influente de la paroisse qui, tout en larmes,
avouait qu'elle avait péché par sa
langue, en médisant, et se trouvait en froid
avec une autre soeur. Alors, une fois la confession
faite, accompagnée s'il convient de
restitution, une fois le dur terrain brisé
par la charrue de l'Esprit, le péché
reconnu et jugé, alors seulement l'Esprit de
Dieu put descendre sur l'assemblée et le
Réveil s'étendit à toute la
communauté. Le plus souvent, il n'y a qu'un
seul interdit, un seul obstacle à la
bénédiction, comme ce fut le cas
autrefois pour Acan . (Josué 6) Dieu met le
doigt sur le point névralgique, et ne le
retire pas avant que le mal ait été
jugé et abandonné. Ainsi donc,
frères et soeurs, sachons présenter
à notre Dieu la supplication de David :
« Sonde-moi, Ô Dieu, et regarde si je
suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la
voie de l'éternité ! »
(Psaume 139/23-24) L'obstacle du
péché ne sera pas plus tôt
enlevé que Dieu se manifestera dans la
puissance merveilleuse du Réveil.
Beaucoup de temples en ville,
Des prédicateurs
érudits,
Des choeurs, des orgues, des
cantiques,
Cela ne suffit-il donc pas ?
Des ouvriers remplis de zèle
Qui travaillent jour après
jour ;
Mais où donc se trouve, mon
frère,
Du Seigneur la Toute Puissance
?
Haute morale, éducation,
Tout ce qu'il y a de meilleur,
Des plans, de l'organisation,
Pas de repos dans leur labeur.
Tous les talents les plus brillants,
Les efforts les plus
généreux,
Mais ce qui te manque, mon
frère,
C'est l'Esprit Saint, l'Esprit de
Dieu!
Que de temps, d'argent
dépensés
A prêcher la sagesse humaine ;
Le fruit d'un tel enseignement,
C'est la disette pour l'Eglise.
Dieu hait la sagesse du monde,
Il ne veut pas de nos sourires ;
Mais ce qu'Il veut, frères et
soeurs,
C'est l'abandon de tout
péché !
C'est seulement le Saint-Esprit
Qui peut vivifier notre âme,
Car Dieu fait fi de tous nos cultes,
Il n'est pas notre serviteur.
Non, ce n'est pas l'art de ce monde,
Avec ses innovations,
Qui pourra donner au pécheur,
Le coeur brisé, la
repentance.
Nous pouvons avoir le succès,
L'art, la musique, la sagesse,
Tous les moyens d'action modernes,
Mais sans la vraie
bénédiction.
Dieu veut un vase vide et pur,
Des lèvres vraies, sous
l'Onction,
L'homme rempli du Saint-Esprit,
Pour annoncer Son plein
Salut.
Grand Dieu, oh! Viens,
réveille-nous !
Garde-nous fidèles chaque
jour,
Et que tous puissent
reconnaître
Dans notre vie le témoignage.
Non, Son bras n'est pas raccourci,
Notre Dieu veut encor bénir,
Si nous nous détournons du
mal
Et confessons notre
péché.
(Traduit littéralement
de Samuel STEVENSON.)
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