Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



ARGUMENS ET RÉFLEXIONS SUR LES LIVRES ET LES CHAPITRES DU NOUVEAU TESTAMENT

DEUXIÈME ÉPÎTRE CATHOLIQUE DE SAINT PIERRE.

Il paraît de cette Épître même que saint Pierre l'écrivit peu de temps avant sa mort, c'est-à-dire environ l'an 66 de Jésus-Christ, pour confirmer les fidèles dans la foi, dans la pureté de la doctrine et dans la pratique des bonnes oeuvres, et pour les munir contre les pièges de plusieurs faux docteurs qui joignaient à la profession du Christianisme une vie charnelle, et contre la séduction des profanes, qui révoquaient en doute la seconde venue de Jésus-Christ. Cette Épître, de même que la précédente, porte des caractères sensibles de divinité et elle a beaucoup de force et de majesté.

CHAPITRE PREMIER.

Saint Pierre montre

que Dieu nous ayant donné tout ce qui est nécessaire pour vivre dans la piété, nous devons joindre à notre foi la pratique des vertus et que c'est-là le seul moyen d'entrer dans le royaume de Dieu.
Il représente ensuite aux fidèles qu'il les exhortait ainsi, parce qu'il devait bientôt mourir.
Enfin il prouve la vérité de l'Évangile par la transfiguration de Jésus-Christ et par les prophéties du Vieux Testament.

I. 1-11 ; II. 12-15 ; III. 16-21.

RÉFLEXIONS.
L'ENTRÉE de cette Épître nous enseigne que Dieu, par un effet de sa bonté et de sa puissance, et par les magnifiques promesses qu'il nous fait dans l'Évangile, nous a fourni tout ce qui est nécessaire pour produire en nous la vie spirituelle et la piété, et pour nous rendre participans de la nature divine. Saint Pierre ne pouvait marquer plus nettement que le but pour lequel Dieu nous accorde sa grâce est de nous faire vivre dans la sainteté, qu'avec le secours de cette grâce nous pouvons nous retirer de la corruption du monde et même parvenir à une grande perfection, qu'il ne nous manque aucun secours pour cela, et que si nous ne le faisons pas, nous sommes inexcusables.

2
. Saint Pierre marque plus particulièrement quel est notre devoir à cet égard, en nous exhortant à joindre à notre foi la prudence, la tempérance, la patience, la piété, l'amour fraternel et la charité, et à travailler à rendre ferme par ce moyen notre vocation et notre élection ; et il montre l'absolue nécessité de tous ces devoirs, en disant que ce n'est qu'en les pratiquant que nous pouvons nous assurer l'entrée dans le royaume de Dieu ; mais que ceux qui les négligent sont des aveugles qui périront dans leurs péchés. Il suit de là que toute foi que la piété n'accompagne pas est fausse, que la vraie piété comprend l'étude et la pratique de toutes les vertus chrétiennes, et qu'elles sont toutes liées entr'elles et inséparables.

3
. Le soin que saint Pierre avait d'avertir les chrétiens avant sa mort, fait voir que ceux qui peuvent être utiles à leur prochain doivent y travailler pendant qu'ils sont en ce monde, et redoubler leur zèle lorsque leur fin approche ; c'est à quoi les pasteurs doivent surtout consacrer toute leur vie.

4
. Nous voyons ici que saint Pierre prouve la vérité et la divinité de la doctrine chrétienne par le témoignage que lui et ses collègues avaient rendu, de ce qui était arrivé à Notre Seigneur lorsqu'il fut transfiguré, et par les prophéties du Vieux Testament. Cela nous, oblige à faire une attention sérieuse sur ces preuves, à lire et à méditer avec soin l'Évangile et les écrits des apôtres et des prophètes. À l'égard des prophéties en particulier, il faut considérer que, comme saint Pierre le dit, elles avaient autrefois de l'obscurité, mais qu'elles sont maintenant fort claires, et dés-là très-propres à sonder et à assurer notre foi et à nous affermir dans l'obéissance à la doctrine et aux commandemens de Jésus-Christ, notre Sauveur.

CHAPITRE II

L'apôtre

prédit qu'il s'élèverait de faux docteurs qui introduiraient des sectes et des doctrines pernicieuses, et il montre par la punition des mauvais anges, par le déluge et par la destruction de Sodome et de Gomorrhe, que ces séducteurs et ceux qui les suivraient ne demeureraient pas impunis.
2. Il décrit ensuite ces faux docteurs, en disant que c'était des gens sensuels et qui parlaient mal des puissances, impurs, adonnés à l'avarice, pleins d'orgueil, vains et artificieux dans leurs paroles, séduisant les simples par de fausses promesses de liberté, et il montre qu'ils entraînaient dans les derniers malheurs ceux qui les écoutaient et qui, après avoir connu la vérité, se laissaient gagner par leurs discours.

I. 1-9 ; II. 10-21.

RÉFLEXIONS.
CE que nous devons apprendre d'ici, c'est :

1
. Qu'il y a eu de tout temps et qu'il y aura toujours de faux docteurs qui tâcheront d'introduire des doctrines dangereuses et de former des sectes dans l'Eglise. Il importait que cette prédiction fût souvent réitérée par les apôtres, afin que dans les siècles suivans les fidèles ne fussent pas surpris quand ces séducteurs paraîtraient, et qu'ils travaillassent à se garantir de leurs pièges.

2
. Ce chapitre nous fait voir que Dieu a donné de tout temps des marques de sa justice, et principalement dans la punition des anges rebelles, dans le déluge et dans la destruction de Sodome et des villes voisines. Ces exemples nous apprennent, comme saint Pierre le dit, que Dieu sait délivrer ceux qui l'honorent, mais qu'il réserve les méchans pour les punir au jour du jugement, et qu'en particulier ceux qui vivent dans les souillures de la chair et dans l'impureté recevront la punition qu'ils méritent ; c'est ce que prouve surtout la destruction du premier monde et l'embrasement de Sodome et de Gomorrhe.

3
. Il faut faire une attention particulière aux caractères par lesquels l'apôtre dépeint ces faux docteurs. Il les représente comme des gens orgueilleux, ennemis des puissances et qui étaient dans des sentimens et dans des principes d'indépendance, et tendant à la sédition ; il ajoute qu'ils étaient avares, artificieux, inconstans, vains dans leurs discours, et surtout portés à la sensualité et aux voluptés. Cela nous montre qu'il faut éviter tous ceux en qui ces caractères se trouvent comme des gens dangereux, et qu'on doit avoir en horreur toutes les doctrines qui tendent à ces vices-là et qui flattent le dérèglement des moeurs. Par là on voit aussi très-clairement que ce qui engage ordinairement les hommes dans l'erreur, c'est la corruption du coeur et les passions.

4
. Ceux à qui Dieu a donné sa connaissance et sa grâce doivent profiter de ce qui est dit dans ce chapitre, que quand après avoir reçu ces avantages on se laisse vaincre par les souillures de ce monde, on rend sa dernière condition pire que la première, et qu'il vaudrait mieux n'avoir jamais connu la voie de la justice que de s'en détourner après l'avoir connue. C'est là un avertissement tout-à-fait nécessaire qui doit porter, même les gens de bien, à une crainte accompagnée de vigilance et de précaution et à faire de continuels efforts pour se soutenir et pour s'avancer dans le chemin de la piété.

CHAPITRE III.

L'apôtre

prédit qu'il y aurait dans l'Eglise des profanes qui douteraient de la seconde venue de Jésus-Christ, et il les réfute en disant que comme le monde fut autrefois détruit par les eaux du déluge, il le serait un jour par le feu, et que si la venue de Jésus-Christ tardait, c'était parce que Dieu voulait donner aux hommes le temps de se repentir.
2. Il fait voir que la croyance et l'attente de cette fin de toutes choses et l'espérance d'être reçus dans le monde à venir, nous obligent à une étude constate de la sainteté et de la perfection.

I. 1-10 ; II. 11-18.

RÉFLEXIONS.
CE chapitre traite, premièrement, de la dernière venue de Jésus-Christ et de la fin du monde, et en second lieu de l'effet que cette doctrine doit produire. Sur le premier de ces articles nous avons à considérer ces quatre choses :

1
. que puis qu'il a été prédit qu'il y aurait aux derniers jours des profanes et des moqueurs qui nieraient les vérités les plus certaines et les plus importantes de la religion, nous ne devons pas nous étonner s'il y en a de nos jours parmi les chrétiens, et qu'on doit fuir ces gens-là et les regarder comme les pires et les plus dangereux de tous les hommes ;

2
. que c'est une chose très-certaine que le monde doit finir et que Jésus-Christ viendra au dernier jour pour juger les hommes. C'est de quoi nous avons une preuve incontestable dans le déluge, qui est un fait dont on ne saurait douter et qui est universellement reconnu ;

3
. que si Dieu diffère la punition des pécheurs et le jugement, c'est par un effet de sa bonté envers les hommes et pour leur donner le temps de s'amender. Ce doit être là pour nous un motif pressant à profiter du support et de la patience du Seigneur,

4
. Saint Pierre nous apprend que comme le monde fut détruit autrefois par l'eau, il sera consumé au dernier jour par le feu ; et la description que saint Pierre fait ici de cet embrasement du monde nous montre quelle sera la majesté et la terreur de la dernière apparition du Fils de Dieu. Pour ce qui est de l'effet que cette doctrine doit produire, saint Pierre nous a appris que puisque nous savons que ce monde doit être détruit et qu'après cela il y aura de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habite, nous ne saurions nous appliquer avec trop d'ardeur à une conduite sainte et à faire des oeuvres de piété, afin que ce jour-là ne nous surprenne point et que le Seigneur nous trouve sans tache et irrépréhensibles.
Cette conséquence que saint Pierre tire de ce que le monde doit ainsi prendre fin, doit nous faire reconnaître que pour être animés à une vie pure et chrétienne rien n'est plus utile que de penser continuellement à la fin de toutes choses et au jugement universel. N'oublions jamais ces instructions, et puisque nous en sommes avertis, prenons garde de nous laisser entraîner par la séduction des profanes ; mais croissons dans la grâce et dans la connaissance de Notre Seigneur et de notre Sauveur Jésus-Christ, auquel soit la gloire dès maintenant jusque dans l'éternité. Amen.



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