Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



ARGUMENS ET RÉFLEXIONS SUR LES LIVRES ET LES CHAPITRES DU NOUVEAU TESTAMENT

PREMIÈRE ÉPÎTRE CATHOLIQUE DE SAINT JEAN.

 Saint Jean a pour but de garantir les chrétiens de la séduction de certains hérétiques qui niaient que Jésus-Christ fût venu en chair et qu'il fût le Fils de Dieu, et qui vivaient dans la licence. L'apôtre établit, dans cette Épître, contre ces gens-là, la vérité de l'Évangile et la nécessité de croire en Jésus-Christ, de lui obéir et surtout de vivre dans la charité.

CHAPITRE PREMIER.

Saint Jean voulant montrer que la doctrine que lui et les autres apôtres annonçaient était la seule véritable,

dit que ni lui ni ses collègues n'avaient rien enseigné touchant le Fils de Dieu que ce qu'ils avaient eux-mêmes vu et entendu, avant vécu avec Jésus-Christ ; ce que les faux docteurs ne pouvaient pas dire.
Il montre après cela, contre ces mêmes hérétiques, que le but et la substance de la doctrine qu'il annonçait était que, comme Dieu est la lumière et la sainteté même, personne n'a communion avec lui et avec Jésus-Christ, son Fils, que ceux qui marchent dans la sainteté, qui confessent leurs péchés et qui les abandonnent.

I. 1-4 ; II. 5-10.

RÉFLEXIONS.
LA première instruction que ce chapitre nous donne regarde la vérité de l'Évangile, laquelle paraît par la certitude du témoignage des apôtres, qui n'ont annoncé que ce qu'ils ont vu, ce qu'ils ont entendu et ce qu'ils ont touché de leurs mains.

2
. Nous voyons ici que le but de la religion chrétienne est de rendre les hommes semblables à Dieu par la sainteté. Saint Jean établit, dès l'entrée de son Épître, cette vérité, en disant que ceux qui se vantent d'être dans la communion de Dieu et de Jésus-Christ, et qui demeurent dans le péché, sont des menteurs et qu'ils n'agissent pas avec sincérité, et que nul n'est participant du salut que celui qui, joint à la pureté de la foi la sainteté de la vie.

3
. Il enseigne

que comme tous les hommes étaient pécheurs et que Dieu avait envoyé son Fils pour les sauver, il n'y avait point d'autre moyen d'avoir part aux effets de la miséricorde de Dieu et à l'efficace du sang de Jésus-Christ que de confesser sincèrement ses péchés et d'y renoncer.

CHAPITRE II.

L'apôtre confirme, dans ce chapitre, ce qu'il avait dit dans le précédent, que pour avoir communion avec Dieu il finit croire en Jésus-Christ et vivre saintement. Dans ce dessein il montre,

1. que Jésus-Christ a expié les pêchés de tout le monde, mais qu'il n'y a cependant que ceux qui gardent ses commandemens et qui vivent comme il a vécu qui aient part à cette expiation ;
2. que le principal commandement de Notre Seigneur est que nous nous aimions les uns les autres, et que ceux qui n'aiment pas leur prochain sont dans les ténèbres et dans la mort.
3. Il adresse ses exhortations aux chrétiens de tous les âges, et il recommande en particulier aux jeunes gens de ne pas aimer le monde, parce que l'amour du monde était un obstacle à l'amour de Dieu et de Jésus-Christ.
4. Il avertit les fidèles de ne pas se laisser séduire par de faux docteurs et les antéchrists qui niaient que Jésus fût le Christ et le Fils de Dieu, et de retenir constamment la pure doctrine et la vérité qui leur avaient été enseignées dès le commencement,

I. 1-6 ; II. 7-11 ; III. 12-17 ; IV. 18-29.

RÉFLEXIONS.
SAINT Jean nous apprend ici,

1
. que Notre Seigneur a fait l'expiation des péchés de tous les hommes, et qu'il intercède auprès de Dieu pour nous. C'est-là une doctrine pleine de consolation pour les pécheurs ; mais il faut se souvenir que l'apôtre restreint le fruit de la mort et de l'intercession de Jésus-Christ à ceux qui croient en lui, qui l'aiment et qui gardent ses commandemens, et qu'il exclut de ce bénéfice, comme des hypocrites et des menteurs, ceux qui ne lui obéissent pas.

2
. Nous apprenons ici que le principal devoir des chrétiens est d'imiter leur Sauveur et de vivre comme il a vécu.

3
. Qu'entre les commandemens de Jésus-Christ celui qui tient le premier rang et auquel tous les autres se rapportent, c'est l'amour du prochain ; que ceux en qui cet amour se trouve sont dans la lumière et qu'ils ne sauraient broncher ; mais que ceux qui n'aiment pas leurs frères sont dans les ténèbres et dans un état de condamnation.

4. L'apôtre nous enseigne que la doctrine de l'Évangile engage les chrétiens de tous les âges et de tous les états à s'affermir de plus en plus dans l'amour de Dieu et de Jésus-Christ ; que les vieillards ont dans leur âge avancé des motifs à s'acquitter de ce devoir, et que c'est à quoi les jeunes gens doivent employer la force et la vigueur de la jeunesse. Il exhorte en particulier ceux qui sont jeunes à ne pas aimer le monde, leur représentant que l'amour des plaisirs et de la gloire ne peut en aucune façon subsister avec l'amour de Dieu, et que le monde passe et sa convoitise ; mais que celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. C'est à quoi les jeunes gens doivent faire une attention particulière, afin d'éviter les tentations auxquelles leur âge les expose.

5
. Les avertissemens que saint Jean donne dans ce chapitre au sujet des faux docteurs qui ne reconnaissaient pas Jésus pour le Fils de Dieu et pour le Messie, nous apprennent qu'on ne doit jamais écouter ceux qui enseignent des doctrines contraires à l'Évangile, que la foi en Jésus-Christ est d'une absolue nécessité pour le salut, et que l'on n'est pas en danger de tomber dans l'erreur dès qu'un a fonction du Saint-Esprit et que l'on suit invariablement la doctrine qui a été enseignée dès le commencement par Jésus-Christ et par les apôtres, et qui est contenue dans l'Évangile.

Mais saint Jean nous avertit en même temps que la foi en Jésus-Christ nous appelle à vivre saintement et justement, en sorte que, quand il paraîtra, nous ayons une pleine confiance et que nous ne soyons pas confus de sa présence à sa venue.

CHAPITRE III.

Dans ce chapitre saint Jean parle,

en premier lieu, de l'amour que Dieu nous a témoigné en nous adoptant pour ses enfans et de la gloire qui nous est réservée.
Il dit en second lien que l'espérance de cette gloire nous oblige à une vie pure et que le but de la venue de Jésus-Christ a été de retirer les hommes du péché et de les rendre justes et saints.
3. Il parle en particulier de l'amour du prochain; il montre combien cette vertu est nécessaire, qu'elle en est la nature, quels en sont les effets, et il dit que le plus sûr moyen d'obtenir la paix de la conscience et d'être remplis d'assurance devant Dieu est de nous aimer sincèrement les tins les autres.

I. 1-2 ; Il. 3-10 ; III. 11-24.

RÉFLEXIONS.
CE chapitre, qui est l'un des plus instructifs du Nouveau Testament, nous engage,

1
. à célébrer la charité infinie de Dieu, notre père, qui a bien voulu nous adopter pour ses enfans, et à bien considérer les avantages de notre adoption et la gloire dont les enfans de Dieu seront couronnés à la venue de Notre Seigneur Jésus-Christ.

2
. L'apôtre nous enseigne que ceux qui ont de si glorieuses espérances se purifient eux-mêmes ; il ajoute que le dessein pour lequel Jésus-Christ est venu au monde a été d'abolir le péché ; que celui qui est un enfant de Dieu ne pèche point, c'est-à-dire qu'il ne vit pas dans l'habitude du péché et qu'il ne s'y adonne pas ; mais que celui qui pèche est un enfant du diable et que c'est là la marque à laquelle on discerne les enfans de Dieu d'avec les enfans du démon. C'est ce que saint Jean déclare de la manière la plus formelle et la plus expresse, avertissant très-sérieusement qu'on ne doit point s'abuser là-dessus.

3
. Entre les devoirs du Christianisme, saint Jean insiste particulièrement sur la charité, disant que l'amour du prochain est le vrai caractère des chrétiens ; mais que ceux en qui cet amour ne se trouve pas et qui ont de la haine pour leurs frères, sont des meurtriers semblables à Caïn et qu'ils demeurent dans la condamnation et dans la mort.

4
. Saint Jean nous instruit sur la nature et sur les effets de la vraie charité ; il nous avertit qu'elle ne doit pas seulement consister en paroles, mais qu'il faut qu'elle soit sincère et cordiale ; qu'elle paraisse par les effets et qu'elle nous porte à assister nos frères, et même, si cela était nécessaire, à donner notre vie pour eux et pour le salut, comme Jésus-Christ a donné la sienne pour nous.

Enfin
l'apôtre nous apprend que ce sera en s'acquittant de ces devoirs que chacun de nous pourra reconnaître qu'il est dans la vérité et dans l'amour de Dieu, et que c'est aussi là le moyen d'avoir la paix de la conscience et une ferme assurance d'obtenir de lui tout ce que nous lui demanderons.

CHAPITRE IV.

Saint Jean avertit les chrétiens de ne pas croire à toutes sortes de doctrines ; mais de les examiner pour savoir si elles venaient de Dieu ou non, et il leur donne deux règles pour le reconnaître.

L'une, que ceux qui ne confessaient pas que Jésus-Christ fût venu en chair et fût le Messie devaient être rejetés comme des gens qui sont animés de l'esprit du monde et de l'erreur et non de l'Esprit de vérité.
L'autre, que la religion consiste dans la charité ; ce que l'apôtre fait voir en représentant la grandeur de l'amour que Dieu nous a témoigné en nous donnant son Fils, d'où il conclut que ceux qui ne sont pas animés d'un esprit de charité n'aiment pas Dieu et ne lui appartiennent point, et que par conséquent ils ne doivent point être écoutés.

I. 1-6 ; II. 7-21.

RÉFLEXIONS.
LES chrétiens doivent apprendre d'ici,

1
. à ne pas recevoir toutes sortes de doctrines, puisqu'il y a toujours eu plusieurs imposteurs dans le monde ; mais à examiner les doctrines pour savoir si elles viennent de Dieu ou non. C'est-là le droit de tous les fidèles et c'est aussi leur devoir.

2
. Que c'est une vérité fondamentale dans la religion de croire que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'il s'est fait homme pour nous sauver ;

3
. que la charité est l'abrégé et l'essence de la religion et la principale marque du Christianisme. C'est ce que saint Jean répète plusieurs fois, et ce qu'il fonde sur ce que Dieu n'est qu'amour et sur la grande charité qu'il a fait paraître envers les hommes, en envoyant son Fils pour leur donner la vie. Tout cela doit nous convaincre que l'amour du prochain est un devoir tout-à-fait nécessaire et que ceux qui en sont destitués ne connaissent point Dieu comme il faut le connaître et ne lui appartiennent en aucune façon C'est la déclaration que saint Jean fait à diverses fois, et c'est ce que marquent surtout ces paroles : Celui qui dit qu'il aime Dieu et hait son frère est menteur. Cela nous montre aussi que pour produire en nous-mêmes cet amour du prochain il faut méditer sur la nature et sur les perfections de Dieu, qui est la charité même, et sur l'amour qu'il nous a marqué, en donnant son Fils pour faire la propitiation de nos péchés. Puisque Dieu nous a ainsi aimés le premier, nous devons l'aimer ardemment et nous aimer les uns les autres ; et ce sera en nous affermissant de plus en plus dans cet amour de Dieu et du prochain que nous porterons l'image de notre Père céleste, que nous jouirons d'une grande paix et que nous pourrons avoir de l'assurance au jour du jugement et à la venue de Notre Seigneur Jésus-Christ.

CHAPITRE V.

Saint Jean continue à montrer

que l'on reconnaît les vrais enfans, de Dieu à la pureté de la foi, à l'obéissance qu'ils rendent à ses commandemens et à la charité.
Il enseigne que la vérité de l'Évangile a été confirmée du ciel par le témoignage du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et sur la terre, par l'esprit, par l'eau et par le sang. D'où il conclut que la doctrine de l'Évangile et les promesses de la vie éternelle, qui nous y sont faites en Jésus-Christ, doivent être reçues avec mie pleine certitude de foi.
3. Saint Jean dit que ceux qui avaient cette foi étaient assurés d'obtenir de Dieu tout ce qu'ils lui demanderaient selon sa volonté, et même la guérison et la vie de leurs frères, à moins que ceux pour qui l'on prierait n'eussent commis de certains péchés que Dieu voulait punir par la mort temporelle.
4. Il finit cette Épître en exhortant les fidèles à se conserver purs, à demeurer ferme dans la foi, à fuir l'idolâtrie et tout ce qui aurait pu les y entraîner

I. 1-5 ; II. 6-13 ; III. 14-1 ;- IV. 18-21.

RÉFLEXIONS.
CE chapitre, de même que les précédens, nous apprend,

1
. qu'il n'y a de vrais enfans de Dieu que ceux qui croient en son Fils, qui aiment sincèrement leur prochain et qui gardent ses commandemens ;

2
. que l'observation des commandemens de Dieu n'est point une chose difficile ni pénible, et qu'au contraire, par le moyen de l'amour de Dieu et de la foi, on peut aisément vaincre le monde et les tentations ;

3
. que puisque la divinité de l'Évangile a été confirmée d'une manière si authentique dans le ciel et sur la terre, nous n'aurons aucune excuse si nous ne recevons pas cette doctrine comme céleste et divine et si nous n'en observons pas les devoirs ;

4
. que ceux qui font la volonté de Dieu sont assurés d'être exaucés de lui, et que leurs prières ont beaucoup d'efficace, à moins qu'ils ne lui demandassent certaines grâces temporelles qu'il ne trouverait pas à propos de leur accorder. C'est-là un avantage très-précieux et qui doit nous inciter fortement à l'obéissance et à l'amour de Dieu.

5
. Saint Jean nous a appris que ceux qui sont enfans de Dieu ne pèchent point, c'est-à-dire qu'ils ne pèchent pas comme les méchans et que le péché ne règne point en eux ; il ajoute que le malin n'a point de pouvoir sur eux et que, sachant qu'ils sont de Dieu et que le reste du monde est engagé sous la puissance du malin et dans la corruption, ils se conservent purs eux-mêmes. C'est-là le devoir et le caractère des chrétiens et de tous les vrais enfans de Dieu, et c'est aussi le seul moyen d'avoir une communion salutaire avec Dieu, notre père, et son Fils Jésus-Christ, qui est le vrai Dieu et la vie éternelle, et auquel la gloire doit être rendue éternellement. Amen.



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