Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



ARGUMENS ET RÉFLEXIONS SUR LES LIVRES ET LES CHAPITRES DU NOUVEAU TESTAMENT

PREMIÈRE ÉPÎTRE DE SAINT PAUL AUX THESSALONICIENS.

Cette Épître, qui est la plus ancienne des Épîtres de saint Paul, a été écrite l'an 5 1 de Jésus-Christ. Dans les trois premiers chapitres cet apôtre témoigne combien il avait été réjoui d'apprendre le bon état des Thessaloniciens et leur fermeté dans les persécutions, et il leur parle aussi de ce qui lui était arrivé et des sentimens qu'il avait cas et qu'il avait encore pour eux. Dans les deux derniers il leur adresse des exhortations à la piété et à la sainteté.

CHAPITRE PREMIER.

Saint Paul loue Dieu,

premièrement, de ce que les Thessaloniciens avaient reçu avec foi et avec zèle l'Évangile qu'il leur avait annoncé,
et en second lieu de ce que leur Église servait de modèle à toutes les Églises de la Macédoine et de l'Achaïe.
 
I. 1-6; II. 2-10.

RÉFLEXIONS.
CE qu'il faut remarquer en général sur cette Épître, c'est qu'il n'y a point d'Eglise à laquelle saint Paul rende un témoignage aussi avantageux et à laquelle il donne de si grandes louanges celle de Thessalonique.

On voit, dès l'entrée de cette Épître, que cet apôtre était comblé de joie et qu'il rendait à Dieu les plus ardentes actions de grâces en pensant à l'heureux état des Thessaloniciens, et en se souvenant de la manière dont ils avaient reçu sa prédication, de leur foi, de leur charité et de leur patience.

Cela fait voir que ce qui rend les Églises recommandables et ce qui fait aussi la joie et la plus grande consolation des fidèles serviteurs de Dieu, c'est lorsque l'Évangile y fructifie et qu'on y voit fleurir la foi et toutes sortes de vertus. L'Eglise de Thessalonique, qui servait autrefois de modèle à cet égard aux autres Églises, doit être encore proposée en exemple à toutes les Église chrétiennes. Nous devons aussi nous appliquer ce que saint Paul disait aux Thessaloniciens de leur conversion à la religion chrétienne, puisqu'aussi bien qu'eux nous avons été tirés autrefois, par la miséricorde de Dieu, des ténèbres du paganisme et du service des idoles, pour servir le Dieu vivant et véritable, et pour attendre des cieux son Fils Jésus qu'il a ressuscité des morts et qui nous délivre de la colère à venir.

CHAPITRE Il.

Saint Paul fait trois choses dans ce chapitre :

1. Il fait souvenir les Thessaloniciens qu'il leur avait annoncé l'Évangile avec sincérité et sans aucune vue d'intérêt ; que, pour ne leur être point à charge, il avait gagné sa vie par son travail, et qu'il les avait exhortés continuellement à vivre d'une manière digne de Dieu, qui les appelait à sa gloire.
2. Il bénit Dieu de ce que son ministère avait été efficace parmi eux et de ce qu'ils avaient souffert constamment les persécutions que les Juifs suscitaient alors en tous lieux contre les chrétiens (Act. XVII. 5. ), et il remarque que ces Juifs, dont il avait lui-même éprouvé la haine pendant le séjour qu'il avait fait à Thessalonique, étaient les plus ardens ennemis de l'Évangile.
3. Il marque le désir qu'il avait de revoir les Thessaloniciens et la grande affection qu'il leur portait.

1. 1-12. Il. 13-16. Ill. 17-20-

RÉFLEXIONS.
LES ministres de l'Évangile doivent apprendre de saint Paul à s'acquitter de leur emploi avec intégrité, à annoncer la parole de Dieu purement, sans aucun motif d'avarice ou de vaine gloire, à faire paraître en toutes choses un entier désintéressement et une parfaite douceur, à se conduire saintement et sans reproche, et à exhorter continuellement les chrétiens à une vie qui soit digne de Dieu qui les appelle à son royaume et à sa gloire.

2
. L'on voit, dans ce chapitre, que le devoir de ceux à qui la parole de Dieu est annoncée dans sa pureté est de la recevoir de la manière dont les Thessaloniciens la reçurent, non comme une parole d'homme, mais comme la parole de Dieu, et de ne point se rebuter pour les persécutions et pour les contradictions auxquelles ils pourraient être exposés ; mais de les souffrir avec la même constance que saint Paul et les Thessaloniciens souffraient celles que les Juifs et les payens leur suscitaient.

3
. Saint Paul se plaint que les Juifs, en particulier, étaient les ennemis déclarés de l'Évangile, qu'ils en empêchaient de tout leur pouvoir les progrès parmi les payens, et que par ce moyen ils comblaient la mesure de leurs péchés et attiraient de plus en plus sur eux la colère de Dieu.
Nous avons lieu de déplorer l'endurcissement des Juifs, qui sont encore aujourd'hui engagés dans la même incrédulité et sur qui la colère de Dieu repose, et de prier pour leur conversion. Au reste il paraît d'ici que c'est de tout temps qu'il y a eu des personnes qui se sont opposées à l'établissement du règne de Jésus-Christ, ainsi il ne faut pas s'étonner s'il s'en trouve parmi les chrétiens.

On voit enfin
, dans ce chapitre les marques les plus particulières et les plus touchantes de l'estime que saint Paul faisait des Thessaloniciens et de l'amour qu'il leur portait. Les pasteurs qui sont animés de l'esprit de ce saint apôtre ont pour leurs troupeaux l'affection la plus tendre. Il n'y a point de satisfaction comparable à celle qu'ils ressentent, lorsqu'ils voient du fruit de leur ministère ; et comme les fidèles font toute leur espérance et toute leur joie en ce monde, ils seront aussi leur couronne de gloire à la venue de Notre Seigneur Jésus-Christ.

CHAPITRE IlI

L'apôtre parle d'abord, dans ce chapitre,

du soin qu'il avait eu d'envoyer Timothée d'Athènes à Thessalonique pour s'informer de l'état des Thessaloniciens et pour les fortifier (Rom. XVI. 21. Phil. Il. 19) ;
et en second lien de la grande consolation qu'il avait reçue par les bonnes nouvelles que Timothée lui avait apportées à son retour, en l'informant du souvenir qu'ils conservaient de lui et de leur persévérance dans la foi, à l'occasion de quoi il fait des voeux très-ardens en leur faveur.

I. 1-5 ; II. 6-13.

RÉFLEXIONS.
CE qu'il y a principalement à remarquer ici, c'est que saint Paul, pressé par l'amour qu'il portait aux Thessaloniciens, n'eut aucun repos jusqu'à ce qu'il leur eût envoyé Timothée pour savoir de leurs nouvelles et pour les affermir dans la foi. On voit dans cette conduite de saint Paul ce que la sollicitude pastorale inspire aux vrais pasteurs. L'amour qu'ils ont pour le Seigneur Jésus et pour ses brebis, fait qu'ils sont continuellement occupés des besoins de leurs troupeaux et qu'ils pourvoient à leur édification par tous les moyens possibles.

2
. On remarque dans la manière dont saint Paul parle de la consolation extraordinaire qu'il avait ressentie en apprenant par Timothée la persévérance et le bon état de Thessaloniciens, et dans les actions de grâces qu'il rend Dieu à ce sujet, les expressions les plus vives et les plus convaincantes de satisfaction, de tendresse et d'estime. Cet apôtre leur témoigne qu'il ne pouvait assez bénir le Seigneur à cause de toute la joie dont il était comblé devant Dieu en pensant à eux.
Rien ne touche plus vivement les fidèles serviteurs de Jésus-Christ et ne leur donne plus de contentement que lorsqu'ils voient la foi et la piété de ceux sur qui Dieu les a établis ; et c'est toujours là le principal sujet de leurs actions de grâces aussi bien que de leurs prières.

Tous les chrétiens doivent avoir les mêmes sentimens et travailler pour le même but avec tout le zèle dont ils sont capables, tant pour la consolation de leurs conducteurs que pour l'avancement de la gloire de Dieu et pour leur propre salut. C'est ce qui est exprime dans ce voeu de saint Paul : Le Seigneur vous fasse croître et abonder dans la charité, les uns envers les autres, pour affermir vos coeurs et pour vous rendre irrépréhensibles dans la sainteté devant notre Dieu et père, lorsque Notre Seigneur Jésus-Christ viendra avec tous les saints. Amen !

CHAPITRE IV.

Il y a deux choses à remarquer dans ce chapitre :

1. Des exhortations à une vie sainte et surtout à la chasteté et à la charité.
2. Saint Paul montre que les chrétiens ne doivent pas s'affliger excessivement pour les morts, et dans cette vue il parle de ce qui arrivera tant aux morts qu'à ceux qui seront en vie au dernier jour, et comment les uns et les autres seront élevés dans le ciel.

I. 1-12 ; II. 13-18.

RÉFLEXIONS.
SAINT Paul nous enseigne, dans ce chapitre,

1
. que le principal devoir des chrétiens est de se conduire d'une manière qui soit agréable à Dieu, de garder les commandemens qui leur ont été donnés de la part du Seigneur Jésus, et d'abonder de plus en plus dans la piété.

2
. Saint Paul donne ici, à son ordinaire, des avertissemens très-exprès et très-forts sur l'impureté, parce que ce vice était fort commun parmi les payens, surtout dans les grandes villes, telle qu'était Thessalonique. Il dit que la volonté de Dieu est que nous soyions saints, que nous fuyions l'impureté et les mauvaises convoitises, et que chacun de nous sache garder son corps dans la chasteté.
Il ajoute que personne ne doit violer les règles de la pureté, de la charité et de la justice, pour satisfaire les passions déréglées de la chair, et que Dieu, qui nous appelle non à la souillure mais à la sanctification, sera le juge et le vengeur de ces crimes infâmes.

3
. Saint Paul nous dit deux choses sur la charité, qui doivent être observées.
L'une, que les vrais chrétiens n'ont pas besoin qu'on les exhorte à ce devoir puisqu'ils sont enseignés de Dieu à s'aimer les uns les autres et à assister leurs frères.
L'autre, qu'afin qu'on puisse exercer la charité chacun doit se tenir dans sa vocation, travailler à ses propres affaires, et éviter l'oisiveté et la curiosité, qui est d'ailleurs un genre de vie opposé à la piété et au Christianisme.

Enfin
nous apprenons, de ce chapitre, qu'il ne faut pas s'affliger pour les morts comme faisaient les payens qui n'avaient point d'espérance, puisque nous savons que ceux qui sont morts au Seigneur ressusciteront pour être élevés au ciel sur les nuées au-devant de lui avec ceux qui seront alors en vie. Cette doctrine doit nous consoler de la mort des personnes que nous chérissons, lorsqu'elles sont du nombre des fidèles, nous affermir nous-mêmes contre la crainte de la mort, et nous inciter à vivre au Seigneur, afin que, mourant aussi en lui, nous ressuscitions un jour pour lui être réunis éternellement dans la gloire céleste.

CHAPITRE V.

Saint Paul ayant parlé sur la fin du chapitre précédent de la dernière venue de Jésus-Christ,

dit que le temps de cette venue était inconnu et incertain, et il exhorte les chrétiens à s'y préparer par la sobriété et par la vigilance.
2. Il prescrit aux Thessaloniciens divers devoirs de la piété.
3. Il conclut son Épître en priant Dieu pour leur sanctification et en se recommandant à leurs prières.

I. 1-10 ; Il. 11-22 ; III. 23-28.

RÉFLEXIONS.
CE chapitre nous enseigne,

1
. que le jour du Seigneur viendra d'une manière soudaine et surprendra les hommes lorsqu'ils s'y attendront le moins, que ce sera un jour d'effroi pour ceux qui marchent dans les ténèbres et qui s'adonnent aux oeuvres de la chair, mais que ce jour n'aura rien que de consolant pour les fidèles.
Ainsi le moyen de n'en être pas surpris c'est de s'y préparer par une vie sobre mortifiée par la foi, par la pratique de la charité, et par toutes sortes de bonnes oeuvres.
Après cela saint Paul nous prescrit ici plusieurs devoirs particuliers.
Le premier est de nous édifier et de nous exhorter les uns les autres par de bons discours.

2
. Il parle dans les termes les plus forts du respect et de l'amour qui sont dus aux pasteurs et aux conducteurs de l'Eglise à cause de l'oeuvre qu'ils font.

3
. Il nous ordonne de vivre en paix entre nous, de nous avertir, de nous consoler, et de nous supporter mutuellement, et d'être éloignés de la vengeance.
Il ajoute diverses sentences qui sont autant d'excellens préceptes, et par lesquelles il nous recommande d'être toujours dans la joie spirituelle, de prier sans cesse, de rendre grâces à Dieu en toutes choses, de ne pas éteindre les dons du Saint-Esprit ni dans les autres ni dans nous-mêmes, d'éprouver toutes choses et de retenir ce qui est bon, et de nous abstenir de toute apparence de mal.

Ce sont là tout autant de saintes maximes qu'il ne faut jamais perdre de vue et que nous devons nous efforcer de mettre en pratique, joignant toujours la prière à nos efforts, et demandant à Dieu, avec saint Paul, qu'il veuille lui-même nous sanctifier entièrement, en sorte que notre esprit, notre âme et notre corps, soient conservés irrépréhensibles pour la venue de Notre Seigneur Jésus-Christ. Amen !


Table des matières

Page précédente:
CHAPITRES (épître aux Colossiens): 1 - 2 - 3 - 4
 

- haut de page -