Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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ARGUMENS ET RÉFLEXIONS SUR LES LIVRES ET LES CHAPITRES DU NOUVEAU TESTAMENT

ÉPÎTRE DE SAINT PAUL AUX COLOSSIENS.

 

C'est encore ici une Épître que saint Paul écrivit lorsqu'il était prisonnier à Rome la première fois, l'an 61 de Notre Seigneur. Le but de cette Épître est d'exhorter les Colossiens
(Chap. I. et Il.) à ne pas se laisser séduire par ceux qui voulaient joindre les cérémonies de la loi, les opinions des philosophes payens et diverses pratiques superstitieuses, à la foi en Jésus-Christ ; c'est le sujet des deux premiers chapitres.
Dans les deux derniers (III. et IV.) il prescrit les principaux devoirs de la piété et de la sainteté.

CHAPITRE PREMIER.

Le premier chapitre a trois parties.

1. Saint Paul loue Dieu de ce que la doctrine de l'Évangile ayant été annoncée aux Colossiens par le ministère d'Epaphras, elle avait produit de grands fruits parmi eux et il prie le Seigneur de les remplir de plus en plus de la connaissance de sa volonté et de toutes sortes de dons spirituels.
Ensuite saint Paul représente que Jésus-Christ est l'unique source du salut, que c'est lui qui a créé les anges et toutes les autres créatures, et que c'est par lui que les hommes et les payens en particulier ont été parfaitement réconciliés avec Dieu. Saint Paul disait cela aux Colossiens pour leur montrer que la doctrine de Jésus-Christ suffisait pour conduire les hommes à la perfection et au salut, sans qu'il fut nécessaire de s'arrêter aux cérémonies de la loi de Moïse ou à d'autres doctrines.
Enfin il leur dit que les souffrances qu'il endurait ne devaient pas les ébranler dans la profession de l'Évangile, et il marque le but de sa prédication, qui était d'amener les gentils et tous les hommes au salut.

I. 1-14 ; II. 15-23 ; III. 24-29.

RÉFLEXIONS.
LES bénédictions et les louanges par où saint Paul commence cette Épître, nous apprennent que Dieu nous a accordé la plus grande de toutes les grâces, lorsqu'il nous a fait annoncer son Évangile, et que nous devons l'en remercier continuellement ; mais cette grâce ne peut nous devenir salutaire à moins que, comme saint Paul y exhortait les Colossiens, nous ne nous conduisions d'une manière digne du Seigneur, faisant ce qui lui est agréable, et fructifiant en toutes sortes de bonnes oeuvres.

2. Les prières que saint Paul joint à ses actions de grâce nous montrent que ce n'est pas assez d'avoir reçu quelque degré de foi et de sainteté ; mais qu'il faut tendre à la perfection et demander à Dieu qu'il nous remplisse toujours davantage de sa connaissance et des dons de son Esprit.
Ces prières de l'apôtre nous enseignent encore que le but pour lequel Dieu nous accorde cette connaissance et ces dons, c'est de nous former à la sainteté et de nous conduire à la perfection et à la gloire par un accroissement continuel de ses grâces.

La seconde partie
de ce chapitre nous apprend que Jésus-Christ est le créateur et le maître de toute chose, que c'est en lui que se trouvent les connaissances les plus parfaites et les plus salutaires, et que c'est par son moyen qu'il a plu à Dieu de réconcilier tous les hommes. Ce que nous devons recueillir de là, c'est qu'il ne faut chercher le salut qu'en Jésus-Christ seul, par une persévérance constante dans la foi et dans l'obéissance à l'Évangile, et qu'aucune tentation, quelle qu'elle soit, ne doit être capable de nous en détourner.

CHAPITRE II

Saint Paul témoigne aux Colossiens

que la crainte où il était qu'ils ne se laissassent détourner de la pureté de la foi par ceux qui voulaient introduire dans la religion les subtilités de la philosophie et les traditions des Juifs, l'obligeait à leur adresser ses exhortations.
Pour cet effet, il continue à leur représenter qu'on trouvait en Jésus-Christ tout ce qui était nécessaire pour justifier et pour sanctifier les hommes, et qu'ainsi ils ne devaient point s'arrêter à la philosophie non plus qu'aux cérémonies judaïques, vu qu'elles étaient inutiles et que Jésus-Christ les avait abolies par sa mort.
Il conclut de là que les chrétiens ne sont plus obligés à l'observation de ces cérémonies et qu'ils ne devaient pas écouter ceux qui voulaient les astreindre à la distinction des viandes et des jours, au service des anges, et à diverses pratiques inutiles et superstitieuses.

I. 1-8 ; Il. 9-15 ; III. 16-23.

RÉFLEXIONS.
LE grand zèle que saint Paul fait paraître, dans ce chapitre, pour les Colossiens, et l'appréhension qu'il avait que les faux docteurs ne les séduisissent, fait voir qu'il est du devoir des conducteurs de l'Eglise et de tous les fidèles de se garantir avec un grand soin de l'erreur et de la séduction, et de prendre garde qu'on ne les détourne de la pureté de la foi par des subtilités ou par des doctrines intentées par les hommes.

2
. Nous voyons ici que le vrai moyen de n'être jamais séduit est de s'arrêter à Jésus-Christ seul et à son Évangile, et de le regarder comme celui qui a expié parfaitement nos péchés, qui est l'unique source de la lumière et de la sainteté, et qui conduit infailliblement au salut tous ceux qui croient en lui.

3
. Il importe de remarquer que quand saint Paul dit que Jésus-Christ a effacé par sa mort l'obligation qui était contre nous, et qui consistait dans les ordonnances, l'ayant entièrement abolie, cela ne regarde que les cérémonies que Dieu avait autrefois prescrites aux Juifs ; mais qu'il ne nous a pas affranchis de l'obligation de garder les commandemens de Dieu ; qu'au contraire, il est mort pour nous mettre en état de les mieux observer et pour nous communiquer sa grâce d'une manière beaucoup plus parfaite que les cérémonies de la loi ne le pouvaient faire. Enfin il faut remarquer, dans ce chapitre, qu'il est très-dangereux d'introduire dans la religion des cultes volontaires et inventés par les hommes, et des pratiques vaines et superstitieuses, qui auraient même quelqu'apparence de dévotion ; mais qu'il faut toujours se tenir à l'Évangile et s'attacher à la vraie et à la solide piété qui y est prescrite, et qui consiste dans une foi pure et dans le renoncement au monde et aux désirs de la chair.

CHAPITRE III.

Saint Paul montre aux Colossiens

que la foi en Jésus-Christ ressuscité engage les chrétiens à rechercher les choses du ciel et à renoncer aux péchés dans lesquels les payens vivaient, et particulièrement à l'impureté. I
Il les exhorte après cela à la bonté, à l'humilité, au pardon mutuel, à la charité, à la paix, et à glorifier Dieu par leurs discours, par leurs louanges et par toute leur conduite.
Il marque enfin les devoirs des femmes et des maris, ceux des enfans et des pères, et ceux des serviteurs et des maîtres.

I. 1-11 ; II. 12-17 ; III. 18-26.

RÉFLEXIONS.
SAINT Paul marque en premier lieu, dans ce chapitre, que ceux qui croient véritablement que Jésus-Christ est ressuscité et qu'il est assis à la droite de Dieu n'attachent pas leurs coeurs et leurs affections aux choses de la terre ; mais qu'ils les tournent du côté du ciel et de la vie qui nous y est réservée en Jésus-Christ.

2
. L'apôtre nous apprend qu'entre les péchés auxquels le Christianisme nous oblige de renoncer, l'un de ceux que nous devons surtout éviter et qui attire particulièrement la colère de Dieu, c'est l'impureté et toutes sortes de souillures, soit dans les actions soit dans les désirs.

Ensuite
saint Paul défend aussi la colère, la médisance, les discours déshonnêtes, le mensonge, et généralement tous les vices du vieil homme, c'est-à-dire de la nature corrompue.
Il marque après cela les vertus et les principaux devoirs de la vie chrétienne, qui sont d'être pleins de miséricorde, de bonté, d'humilité, de douceur ; de nous pardonner mutuellement, d'avoir dans notre coeur une grande charité, de nous édifier les uns les autres par de bons discours, de rendre de continuelles actions de grâces à Dieu, notre père, et de faire en sorte que toutes nos paroles et toutes nos actions tendent à sa gloire.

Enfin
, à ces devoirs généraux saint Paul joint des devoirs particuliers, recommandant aux femmes la soumission envers leurs maris, et aux maris l'amour pour leurs femmes aux enfans d'obéir à leurs pères, et aux pères de traiter leurs enfans avec douceur ; aux serviteurs d'obéir à leurs maîtres par un principe de conscience et de leur être fidèles, et aux maîtres d'être justes et équitables envers leurs serviteurs. La répétition que saint Paul fait ici de ces devoirs particuliers qu'il avait déjà proposés dans l'Épître aux Éphésiens, montre qu'ils sont d'une très-grande importance.
Ainsi nous devons les observer inviolablement, de même que tous les autres préceptes que le chapitre contient et qui sont si justes et si dignes de la religion que nous professons, nous acquittant de toutes les obligations qui nous sont imposées, soit par notre vocation générale de chrétiens, soit par l'état et par la vocation particulière où Dieu nous a mis.

CHAPITRE IV.

L'apôtre exhorte les Colossiens

à persévérer dans la prière, à se conduire sagement, et à parler avec prudence et avec douceur dans toutes sortes d'occasions.
Il leur recommande Tychique et Onésime qu'il leur envoyait, et il finit son Épître par des salutations et par quelques avertissemens.

I. 1-6 ; II. 7-18.

RÉFLEXIONS.
LE premier devoir que saint Paul recommande ici, c'est de prier continuellement, de persévérer dans ce saint exercice aussi bien que dans les actions de grâces, et particulièrement de faire des prières pour les ministres de Jésus-Christ, afin qu'ils annoncent l'Évangile de la manière dont il doit être annoncé.

Le second
devoir est d'observer une grande prudence et de se conduire suivant que le temps et les occasions le demandent, surtout quand nous avons à faire à des personnes qui ont de l'éloignement pour la vérité ou pour la piété ; de parler toujours avec sagesse, avec douceur, et d'une manière propre à édifier ceux qui nous entendent ; et d'éviter tout ce qui pourrait nous exposer à quelque danger sans nécessité, ou donner du scandale à qui que ce soit.

3
. Saint Paul fait ici mention de Tychique, d'Onésime, de Marc, de Jésus, d'Epaphras et de Luc, qui tous étaient d'excellens serviteurs de Dieu ; il loue leur grand zèle et il les recommande aux Colossiens de la manière la plus affectueuse.
On doit reconnaître par là que de bons et de dignes ministres sont un rare présent du ciel ; qu'on leur doit un très-grand amour, et que les Églises sont obligées de les recevoir avec toute sorte de respect et d'affection, comme eux, de leur côté, doivent de plus en plus exciter leur zèle et prendre garde à l'administration qu'ils ont reçue du Seigneur, afin de là bien remplir.



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