Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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ARGUMENS ET RÉFLEXIONS SUR LES LIVRES ET LES CHAPITRES DU NOUVEAU TESTAMENT

PREMIÈRE ÉPÎTRE DE SAINT PAUL AUX CORINTHIENS.

CHAPITRE XI.

Ce chapitre, dans lequel saint Paul reprend les Corinthiens des désordres qui se commettaient dans leurs assemblées religieuses, a deux parties.

Dans la première, il prescrit la manière dont les hommes et les femmes devaient assister dans l'église, sur quoi il avait été sans doute consulté par les Corinthiens. Il ordonne que les hommes aient la tête découverte lorsqu'ils parlaient des choses divines, mais il veut que les femmes se couvrent la tête ; et ce qu'il dit à cet égard est fondé sur ce que la bienséance voulait que les femmes ne parussent pas en public sans être voilées ; ce qui était aussi, de ce temps-là, l'usage des Juifs et de plusieurs autres peuples.
Dans la seconde partie, il censure les Corinthiens de l'irrévérence et de la confusion avec laquelle ils célébraient la sainte Cène, et pour les engager à corriger ces abus, il rapporte l'institution de ce sacrement ; il marque l'usage qu'on en doit faire, et il dit aux Corinthiens que c'était pour les punir de la manière dont ils y participaient, que plusieurs d'entr'eux étaient affligés par les maladies, et que même quelques-uns étaient morts.

I. 1-16 ; II. 17-34.

RÉFLEXIONS.
LES avertissemens que saint Paul donnait aux Corinthiens sur ce qui se passait dans leurs assemblées nous apprennent que l'ordre, la gravité et la bienséance, doivent être observées dans les assemblées de l'Eglise, et qu'en particulier les femmes doivent y paraître avec respect et d'une manière qui marque la soumission, l'humilité, et la modestie qui conviennent à leur sexe.
Nous devons faire, après cela, les réflexions les plus sérieuses sur ce que saint Paul dit ici de la sainte Cène et de son usage. Il parait de ce chapitre,

1
. que ce saint sacrement est une institution Solennelle de notre bienheureux Rédempteur, et que du temps de saint Paul il était célébré dans les Églises chrétiennes ;

2
. que le but pour lequel Jésus-Christ l'a établi a été que l'on annonçât la mémoire de sa mort jusqu'à ce qu'il revienne au dernier jour ;

3
. que l'on doit participer à l'Eucharistie avec une grande révérence, s'éprouver soi-même avant que de s'y présenter, et se mettre dans un état où l'on puisse être approuvé de Dieu et des hommes ; et que ceux qui ne le font pas et qui y participent indignement, se rendent coupables d'un mépris très-criminel contre Jésus-Christ lui-même, et mangent et boivent leur condamnation.

Enfin
il est à remarquer que Dieu punissait, du temps des apôtres, l'abus de la sainte Cène par des maladies et par la mort. Par où il a fait connaître bien clairement que ce sacrement est une cérémonie toute sainte, et qu'il ne laissera pas impunie l'irrévérence de ceux qui le profanent par un usage téméraire et hypocrite,

CHAPITRE XII.

La vue de saint Paul, dans ce chapitre, est d'instruire les Corinthiens sur les dons du Saint-Esprit et sur l'usage qu'il en faut faire, et d'empêcher qu'il n'y eût des divisions dans l'Eglise à ce sujet. Dans ce dessein il fait deux choses.

1. Il leur fait remarquer que depuis qu'ils avaient renoncé à l'idolâtrie, Dieu avait répandu sur eux les dons du Saint-Esprit ; que Dieu accordait aux ministres de l'Eglise et même à plusieurs Fidèles de ce temps-là, divers dons extraordinaires, comme le don d'instruire, celui de guérir les maladies, celui de parler et d'interpréter diverses langues, celui de la prophétie, et d'autres semblables ; il remarque que tous ces dons venaient d'une même source, mais qu'ils étaient différens, en sorte que tous ceux qui avaient reçu l'Esprit de Dieu ne possédaient pas les mêmes dons, ni dans la même mesure.
2. Il montre que ces dons procédant tous du même Esprit, et que les Fidèles ne composant tous ensemble qu'un seul corps, ils devaient employer les divers dons de Dieu à l'utilité des autres et à l'édification de l'Eglise. C'est ce qu'il éclaircit par la comparaison du corps humain, en remarquant que quoique tous les membres n'aient pas les mêmes fonctions ni la même dignité, ils ne laissent pas d'être tous nécessaires et de contribuer au bien du corps. Par là saint Paul veut faire voir aux Corinthiens qu'il ne fallait pas que ces dons du saint-Esprit, qui leur avaient été accordés pour leur utilité commune et pour les unir les uns avec les autres, servissent à les diviser.

I. 1-12 ; II. 13-31.

RÉFLEXIONS.
POUR profiter de cette lecture, il faut remarquer,

1
. que les dons miraculeux qu'il y avait autrefois dans l'Eglise étaient une preuve incontestable de la divinité de la religion chrétienne, et un moyen très-efficace dont Dieu se servit, dans les commencemens du christianisme, pour affermir les chrétiens dans la foi, et surtout pour y amener les Juifs et les payens.
Au reste, quoique ces dons extraordinaires ne se voient pas aujourd'hui, il parait, de ce chapitre, que Dieu les accordait aux chrétiens du temps des apôtres, puisque saint Paul parle de ces dons-là comme d'une chose qui était alors connue de tout le monde, et qui était même fort commune dans l'Eglise.

2
. Nous devons appliquer aux dons ordinaires de l'Esprit de Dieu ce que saint Paul dit des dons miraculeux, et apprendre d'ici que tous les dons et toutes les grâce spirituelles viennent du Saint-Esprit, que Dieu les accorde aux hommes dans un degré différent, tant pour leur propre salut que pour le bien de leurs frères, et que comme nous ne composons tous ensemble qu'un même corps, nous devons aussi rapporter tous les dons que nous avons reçus au même but, qui est l'utilité et l'édification de l'Eglise, et vivre entre nous dans une parfaite union, nous contentant, chacun de nous, de la mesure de la grâce qu'il a plu à Dieu de nous départir, et la possédant avec humilité.

Enfin
saint Paul marque qu'il y a des dons, plus. excellens et plus salutaires que les dons miraculeux, savoir, ceux de la vraie foi et de la charité, dont il sera parlé dans le chapitre suivant. Ainsi ce sont principalement ces dons-là que nous devons rechercher avec toute l'ardeur dont nous sommes capables.

CHAPITRE XIII.

Saint Paul,

après avoir parlé des dons miraculeux, enseigne que ces dons, quelque excellens qu'ils soient, ne servent de rien sans la charité.
Ensuite il décrit la nature et les caractères de cette vertu ; il montre qu'elle bannit les divisions, la jalousie, l'orgueil, l'irritation, les soupçons ; et il dit cela parce que ces défauts-là régnaient parmi les Corinthiens.
Enfin il prouve que la charité est la principale des vertus, par cette considération que les dons miraculeux ne devaient pas toujours durer dans l'Eglise, au lieu que la charité y doit régner à jamais, et qu'elle aura même lieu dans le ciel.

I. 1-3 ; Il. 4-7 ; III. 8-13.

RÉFLEXIONS.
CE chapitre, qui traite de la charité, doit être sans cesse médité par les chrétiens. Saint Paul y marque l'excellence et la nature de cette vertu. Il en montre l'excellence par ces deux considérations.

L'une
, que si on n'a pas la charité, c'est-à-dire, si l'on n'aime pas véritablement son prochain et si l'on n'est pas animé d'un esprit de paix, d'union et de douceur, tous les autres dons, même les plus excellens, tel qu'était le don des langues et celui de faire des miracles, sont inutiles, et qu'on n'est rien devant Dieu.

L'autre
, que les dons miraculeux devaient cesser, au lieu que la charité est une vertu qui subsistera toujours et qui fera notre bonheur et notre perfection dans le ciel, comme elle le fait sur la terre.

Après cela
, l'apôtre nous apprend, dans ce chapitre, qu'elle est la nature de la charité. Il dit que les personnes en qui cette vertu se trouve ne sont ni envieuses, ni hautaines, ni soupçonneuses, ni intéressées, ni aigres, ni querelleuses, mais qu'elles sont patientes, douces, paisibles, qu'elles jugent charitablement du prochain, qu'elles l'ont du bien et qu'elles supportent tout. Cette description que saint Paul fait des caractères de la charité et des divers effets qu'elle produit, marque, d'une manière bien claire, qu'elle comprend toutes les autres vertus, et qu'ainsi le vrai moyen de s'acquitter de tous les devoirs du Christianisme est de s'attacher à la charité.

CHAPITRE XIV.

Saint Paul continue à parler des dons miraculeux, et en particulier du don de parler diverses langues, et il dit qu'entre tous les dons spirituels que Dieu accordait à certaines personnes en particulier, celui de la prophétie, c'est-à-dire le don d'enseigner, d'expliquer l'Écriture et d'exhorter, était le plus utile pour l'édification de l'Eglise.

Il confirme cela en remarquant qu'il était inutile et même absurde de parler des langues étrangères, si l'on n'était pas entendu de ceux en présence de qui on parlait.
Il ordonne ensuite que ceux qui parlaient ces langues, ou qui avaient quelque révélation, le fissent avec ordre, et l'un après l'autre, et qu'il y eût toujours quelqu'un pour interpréter ce qu'ils disaient.
Il prescrit de plus que les femmes gardent le silence dans l'église, et que tout s'y fasse avec bienséance et avec ordre.

I. 1-25 ; Il. 26-40.

RÉFLEXIONS.
QUOIQUE le don de parler divers langages ait cessé dans l'Eglise et qu'il n'y ait pas aujourd'hui des révélations comme il y en avait du temps des apôtres, nous pouvons recueillir de ce chapitre des instructions importantes.

1
. Que ces dons extraordinaires étaient, comme saint Paul le dit ici, une forte preuve de la vérité de l'Évangile.

2
. Que quelque excellent que fut le don des langues, il n'était pas salutaire, à moins qu'on ne le rapportât à l'instruction et à l'édification de toute l'Eglise, qui est le grand but que l'on doit toujours se proposer dans la religion.

3
. Surtout saint Paul nous apprend ici qu'il est de la dernière importance et d'une absolue nécessite de donner au peuple une connaissance claire des vérités que Dieu nous a révélées, et d'expliquer pour cet effet l'Écriture Sainte familièrement et intelligiblement ; qu'ainsi la lecture de l'Écriture, les exhortations, les prières, les psaumes, la célébration du service divin, et généralement tout ce qui se dit dans l'Eglise, doit se faire dans un langage que le commun peuple entende, et d'une manière claire, simple, et accommodée à la portée de tout le monde.

Enfin
il faut faire une grande attention à ce que saint Paul établit dans tout ce chapitre et en particulier sur la fin, en disant que Dieu n'est pas un Dieu de confusion et de désordre, mais qu'il est un Dieu d'ordre et de paix et que toutes choses doivent se faire dans l'Eglise avec bienséance, avec ordre et avec gravité. Il parait de là que ce qui concerne l'extérieur de la religion et du service divin n'est pas une chose indifférente, et que l'intention de Dieu est que l'ordre la bienséance et l'uniformité soient observées dans toutes les Églises chrétiennes.

CHAPITRE XV. 1-34.

Saint Paul

prouve, dans ce chapitre, la résurrection des morts contre certaines personnes qui la niaient. Pour cet effet, il établit, premièrement, que Notre Seigneur Jésus-Christ est ressuscité ; ce qu'il prouve par le témoignage des apôtres et de plusieurs autres personnes.
Ensuite il conclut de là que les morts ressusciteront ; ce qu'il éclaircit et confirme par quelques autres raisons.

I. 1-11 ; II. 12-34.

RÉFLEXIONS.
CE chapitre est un excellent Traité, où la doctrine de la résurrection est clairement expliquée. Saint Paul y enseigne,

1. que toute la religion chrétienne est fondée sur la résurrection de Jésus-Christ, et que cette résurrection est un fait certain et indubitable, qui a été attesté par les apôtres dont le témoignage ne peut être révoqué, en doute.
2. Il montre que les morts ressusciteront infailliblement, et les preuves qu'il en allègue sont les suivantes :
que si les morts ne ressuscitaient pas, Jésus-Christ ne serait pas ressuscité, et que notre foi serait vaine ;
que les Fidèles qui sont morts au Seigneur seraient péris pour toujours ;
que les chrétiens seraient les plus misérables de tous les hommes, puisqu'ils étaient sujets à la persécution et que le mal qu'Adam nous a fait en nous assujettissant à la mort ne serait pas réparé.

Il dit encore que si Jésus-Christ ne détruisait pas en nous ressuscitant, la mort, qui est le dernier de nos ennemis, il ne régnerait pas pleinement sur toutes choses, et qu'enfin, s'il n'y avait point de résurrection, ce serait une grande folie aux chrétiens de s'exposer volontairement à tous les maux qu'ils souffraient. Toutes ces considérations font voir qu'il est très-certain que les morts ressusciteront au dernier jour,

Nous devons rendre grâces à Dieu de ce que l'espérance de notre résurrection est établie sur des fondemens aussi solides, et travailler au reste à nous affermir toujours davantage dans cette espérance, en prenant garde, comme saint Paul nous y exhorte, que les discours et les exemples des impies et des profanes n'ébranlent notre foi, en nous étudiant à vivre saintement, et en nous éloignant du péché.

CHAPITRE XV. 35-58.

Saint Paul, après avoir prouvé la résurrection,

fait voir que quoique nos corps soient détruits par la mort, ils doivent être un jour rétablis en vie ; mais il remarque qu'alors ils ne seront plus corruptibles, faibles et mortels comme ils le sont maintenant, mais qu'ils seront incorruptibles, immortels et glorieux. C'est ce qu'il explique par la comparaison du grain que l'on sème et par quelques autres images.
Il parle après cela du changement qui se fera en ceux qui seront en vie au jour de la résurrection,
et il conclut en marquant les sentimens de joie et de piété que la croyance de cette doctrine doit inspirer aux chrétiens.

I. 35-50 ; Il. 51-53 ; III. 54-58.

RÉFLEXIONS.
LE but de ce que saint Paul nous enseigne ici est de nous apprendre que quoique la mort détruise nos corps et les réduise en poudre, ils ne laisseront pas de ressusciter par un effet de la toute-puissance de Notre Seigneur, et que ces corps ressuscités seront incorruptibles et glorieux, en sorte que les fidèles seront alors semblables à Jésus-Christ.

L'apôtre nous apprend outre cela, que ceux qui vivront à la fin du monde seront changés subitement, et qu'ainsi tous les fidèles deviendront immortels.

L'attente de cette grande gloire, à laquelle nous sommes destinés, doit nous remplir d'espérance et de joie, dissiper pleinement les frayeurs de la mort, et nous faire dire avec saint Paul : Où est, ô mort ! ton aiguillon ; où est, Ô sépulcre ! ta victoire ; Grâces à Dieu qui nous a donné la victoire par Notre Seigneur Jésus-Christ ! Mais l'espérance de cette résurrection de nos corps nous oblige aussi à les conserver dans une grande pureté, et à pratiquer constamment tous les devoirs du Christianisme, comme l'apôtre nous y exhorte par ces paroles, qui marquent l'usage auquel nous devons rapporter cette doctrine : Soyez toujours fermes, inébranlables, abondant toujours dans l'oeuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain auprès du Seigneur.

CHAPITRE XVI.

L'apôtre

exhorte les Corinthiens à contribuer pour une collecte que l'on faisait en faveur des Églises de la Judée.
2. Il leur promet de les aller voir dans peu de temps.
3. Il leur recommande Timothée et quelques autres personnes.
4. il finit par des salutations et par des voeux, et en déclarant que ceux qui n'aimaient pas sincèrement Jésus-Christ étaient sous le jugement de Dieu, et que l'on ne devait point les regarder comme membres de l'Eglise.

I. 1-4 ; II. 5-9 ; III. 10-18 ; IV. 19-24.

RÉFLEXIONS.

CE qu'il faut remarquer dans la première partie de ce chapitre, ce sont les exhortations que saint Paul adresse aux Corinthiens pour les engager à assister les Églises de la Judée en faveur desquelles on faisait une collecte, et l'ordre qu'il leur donne de mettre quelque chose à part pour cela tous les premiers jours de la semaine. On voit par là,

1
. que chacun doit exercer la charité, selon son pouvoir, dans les occasions qui s'en présentent ;

et en second lieu
, que le premier jour de la semaine, savoir le dimanche, était consacré de ce temps-là aux oeuvres de piété et de charité. La manière dont saint Paul recommande Timothée et quelques autres serviteurs de Dieu zélés et pieux, nous apprend que les chrétiens doivent avoir en révérence les vrais ministres de Jésus-Christ qui se sont dévoués à son service, et se soumettre à eux.

3
. Les salutations qu'on lit sur la fin de cette Épître, marquent qu'il y doit avoir entr'elles Églises et les chrétiens de tous les lieux une communion très-étroite, qui les porte à s'aimer affectueusement les uns les autres, et que le devoir des ministres du Seigneur est de prier sans cesse pour tous les fidèles, leur souhaitant l'augmentation de la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Enfin
l'anathème que saint Paul prononce contre tous ceux qui n'aimaient pas sincèrement le Seigneur, mérite toute notre attention.
L'apôtre leur dénonce la malédiction divine, et il ne veut pas qu'on les regarde comme chrétiens. Cela marque clairement que l'Eglise ne doit pas souffrir dans sa communion les profanes et les scandaleux, et que tous ceux qui n'ont pas un vrai amour pour notre Sauveur et qui violent ouvertement ses saints commandemens, ne lui appartiennent en aucune manière, et qu'ils sont sous la malédiction de Dieu.


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