ARGUMENS ET
RÉFLEXIONS SUR LES LIVRES ET LES CHAPITRES
DU NOUVEAU TESTAMENT
ÉPÎTRE DE SAINT PAUL AUX
ROMAINS.
CHAPITRE
XI.-
Saint Paul, après avoir
parlé de la réjection des Juifs,
- demande si Dieu avait rejeté
entièrement ce peuple qu'il avait choisi
? il répond à cela deux choses.
L'une, que tous les Juifs n'étaient pas
rejetés, et que comme du temps d'Elie il
y avait encore un grand nombre d'adorateurs du
vrai Dieu dans le royaume d'Israël il y
avait aussi plusieurs juifs qui avaient cru en
Jésus-Christ et qui croiraient encore;
mais que le reste de cette nation était
demeurée dans
l'incrédulité, selon les oracles
des prophètes.
- L'autre chose que saint Paul répond,
c'est que les Juifs n'étaient pas
rejetés pour toujours, qu'ils ne
l'étaient que pour un temps, et que leur
chute avait donné occasion à la
vocation des payens; mais qu'un jour ils
rentreraient dans l'alliance de Dieu.
- Ensuite l'apôtre exhorte les gentils
à profiter de la bonté de Dieu
envers les Juifs, de peur que, s'ils
s'élevaient par orgueil et s'ils
devenaient incrédules, ils ne fussent
aussi retranchés. C'est dans cette vue
qu'il se sert de la comparaison d'un olivier
sauvage, qui aurait été
enté sur un olivier franc, voulant
marquer par cet olivier sauvage les gentils, et
par l'olivier franc les Juifs.
- Enfin il prédit ouvertement la
conversion des Juifs; il la prouve par les
prophètes, et il conclut cette
matière en adorant la sagesse et la
miséricorde de Dieu qui paraissent dans
la conduite qu'il a tenue envers les payens et
envers les Juifs, et dans ce qui doit encore
arriver aux uns et aux autres avant la fin du
monde.
I. 1-10;, Il. 11-16; III. 17-24; IV. 25-36.
RÉFLEXIONS.
Là réflexion
générale qu'il faut faire sur tout ce
chapitre, c'est que Dieu n'avait pas rejeté
entièrement les Juifs, puisque plusieurs
d'entr'eux avaient cru à l'Évangile,
et que le temps doit venir auquel cette nation se
convertira toute entière. Cela prouve la
vérité des promesses de Dieu et
confirme bien fortement la vérité de
la religion et de la divinité de
l'Écriture sainte. À cette
considération générale il faut
ajouter ces quatre réflexions
particulières. La première, que comme
du temps des apôtres et du temps
d'Élie il y avait eu des Fidèles
parmi les Juifs et les Israélites, Dieu a
aussi toujours des élus, même au
milieu de la plus grande corruption.
2. Saint Paul marque l'usage que
nous devons faire de la doctrine qu'il a
enseignée dans cette Épître,
touchant la réjection des Juifs et la
vocation des gentils; c'est qu'elle doit nous
donner de la crainte, nous inspirer des sentimens
d'humilité et de reconnaissance, à
nous qui descendons des payens, et nous engager
à profiter de la bonté de Dieu, et
à persévérer dans la foi, de
peur qu'il ne nous arrive de perdre le droit que
nous avons à sa grâce et au salut.
3. Ce chapitre contient une
prédiction très-remarquable, qui nous
apprend qu'un jour la nation des Juifs embrassera
l'Évangile et que tous les autres peuples
entreront dans l'Eglise. La divinité de
l'Écriture, et l'accomplissement des autres
prédictions des prophètes, doivent
nous persuader de la certitude de ce grand et
heureux événement.
On peut même voir que Dieu
veut rappeler un jour la nation des Juifs et qu'il
la réserve pour cela, puisque cette nation
subsiste toujours, quoiqu'elle soit
dispersée par tout le monde depuis tant de
siècles. Ainsi nous devons attendre avec foi
et avec joie l'accomplissement de cette
prédiction, prier pour la venue du
règne de Dieu et pour la conversion des
Juifs, et avoir cependant pour ce peuple, que Dieu
aime encore, une tendre compassion et une, vraie
charité.
Enfin, quand nous considérons
cette conduite de Dieu tant envers les payens
qu'envers les Juifs, et comment il se propose de
les réunir tous un jour dans son
Église, cela doit nous inciter à
adorer les voies du Seigneur, à
célébrer sa miséricorde et sa
sagesse, et à dire avec saint Paul : 0
Profondeur des richesses de la sagesse et de la
connaissance de Dieu ! Que ses jugemens sont
impénétrables et ses voies
incompréhensibles! Toutes choses sont de
lui, par lui et pour lui; à lui soit la
gloire éternellement, Amen
CHAPITRE
XII.-
Après que saint Paul a
montré que les gentils avaient
été appelés au Salut par un
effet de la grande miséricorde de Dieu, il
parle, dans le reste de cette Épître,
des devoirs de la vie chrétienne, et
particulièrement de la charité et de
la paix. Dans ce chapitre il fait trois choses:
- 1. Il exhorte les Fidèles à se
consacrer au service de Dieu et à
renoncer au monde.
- 2. Il recommande aux chrétiens, et
surtout à ceux qui avaient quelque charge
et quelque vocation dans l'Eglise, ou des dons
qui les distinguaient des autres, d'exercer ces
vocations et d'employer ces dons pour
l'édification
publique.
- 3. Il les exhorte surtout à la
charité, et il marque les principaux
devoirs de cette vertu, tant par rapport
à la conduite que les chrétiens
devaient tenir entr'eux, que par rapport
à la manière dont ils devaient en
user envers ceux qui les persécutaient et
qui ne les aimaient pas.
I. 1-2; II. 3-8; Ill. 9-21.
RÉFLEXIONS.
CE chapitre et les suivans où
saint Paul, après avoir traité de la
justification et de la vocation des gentils, parle
des devoirs de la morale chrétienne, nous
apprend en général que le but de
l'Évangile est la pratique de la
sainteté et des bonnes oeuvres, et que c'est
surtout l'effet que doit produire la doctrine de
notre rédemption et la considération
de la grande miséricorde que Dieu nous a
témoignée en son Fils.
Ce chapitre nous donne outre cela
ces trois leçons.
La première, que la vraie
piété et le vrai service que Dieu
demande de nous consiste à nous consacrer
tout entiers à lui, à renoncer au
monde, à ne point nous conformer aux
mondains dans leur manière de vivre, et
à être renouvelés dans notre
esprit, par une entière conformité
à la volonté de Dieu.
La seconde, qu'étant tous
membres du corps de Christ, qui est l'Église
chrétienne, chacun de nous doit rapporter
les dons qu'il a reçus à
l'utilité de ses pères; c'est ce que
doivent faire surtout ceux qui sont appelés
à quelque emploi dans l'Eglise, en s'en
acquittant avec zèle et avec
intégrité.
La troisième, que la
charité est le plus important de nos devoirs
et qu'elle les renferme tous. L'apôtre
spécifie ici les principaux devoirs auxquels
la charité engage les chrétiens.
C'est, premièrement, de
s'aimer sincèrement les uns les autres, de
se rendre mutuellement toutes sortes de bons
offices, de prendre part aux biens et aux maux qui
arrivent à leurs frères, de consoler
et d'assister ceux qui sont dans la souffrance, et
de vivre entr'eux dans un esprit de paix, d'union
et d'humilité.
Après cela, la charité
règle notre conduite à l'égard
de ceux qui ne nous aiment pas ou qui nous font du
mal. Elle nous oblige à les aimer, à
les bénir, à tâcher d'avoir la
paix avec eux, à nous abstenir de la
vengeance, et à rendre le bien pour le mal
qu'on nous fait. Ce sont là les devoirs les
plus essentiels de la religion que nous professons,
et nous ne sommes chrétiens qu'autant que
nous nous attachons à les pratiquer.
CHAPITRE
XIII.-
Saint Paul parle dans ce
chapitre,
- 1. du devoir envers les puissances
supérieures;
- 2. de l'amour du prochain, qui est
l'abrégé de la loi de Dieu.
- 3. Il montre que les chrétiens
doivent vivre dans une grande sainteté,
et surtout dans la sobriété et
dans la chasteté, puisque Dieu les a
tirés des ténèbres de
l'ignorance et qu'il les a
éclairés de la lumière de
l'Évangile
I. 1 -7; II. 8-9-10; Ill. 11-14 -
RÉFLEXIONS.
LES trois parties de ce chapitre
nous donnent ces trois instructions.
La première, que les rois,
les princes et les magistrats, sont établis
de la part de Dieu, que c'est Dieu qui leur a
donné l'autorité de gouverner les
peuples et de punir ceux qui troublent la
société, et qu'ainsi chacun est
obligé en conscience de se soumettre aux
puissances, de leur être fidèle, et de
leur rendre tout ce qui leur est dû.
La seconde instruction est que
l'amour du prochain est l'abrégé de
toute la loi; ce qui nous apprend que la
charité tient un rang
très-considérable entre les devoirs
du christianisme, et que le vrai moyen d'accomplir
ce que la loi nous commande, c'est de revêtir
un esprit de paix, de douceur et de support, et
d'aimer sincèrement notre prochain.
3. Saint Paul nous enseigne ici que,
puisque les ténèbres de l'ignorance
dans laquelle les hommes vivaient autrefois sont
passées et que la lumière de
l'Évangile nous éclaire, nous devons
nous éloigner de la sensualité, de la
dissolution, de l'impureté et de tous les
désirs de la chair, et vivre dans la
tempérance et dans une grande
chasteté, conformant ainsi notre vie
à celle de Notre Seigneur et à ses
divins préceptes. Pour nous animer à
l'observation de ces saintes maximes, nous devons
nous représenter l'heureux état
où Dieu nous a mis, et penser que le temps
d'obtenir le salut approche, afin que notre
principale étude soit de travailler à
en être rendus participans par la
miséricorde de Notre Seigneur
Jésus-Christ.
CHAPITRE
XIV.-
Pour entendre ce chapitre, il
faut savoir qu'il y avait du temps de saint Paul
des chrétiens qui, ayant été
juifs et n'étant pas assez instruits, se
faisaient un scrupule de manger de certaines
viandes et observaient la distinction de certains
jours à la manière des Juifs.
- Saint Paul montre comment on devait se
conduire envers ces gens-là, qui
étaient faibles dans la foi. Il dit qu'il
fallait les supporter et éviter d'entrer
en contestation avec eux, puisque ceux qui
étaient dans des sentimens
différens sur ces points-là
suivaient chacun les mouvemens de leur
conscience, et que pour le reste ils croyaient
en Jésus-Christ et avaient part à
sa grâce.
- Pour confirmer cette doctrine, il
représente que les chrétiens ne
vivant tous que pour le Seigneur, qui seul a une
entière autorité sur eux, ils
devaient rapporter toutes les actions de leur
vie à l'édification et à la
gloire de Dieu, et qu'il n'appartient à
personne de condamner les autres, mais que
chacun rendra compte pour soi-même au
Seigneur.
- 3. Il montre que ceux qui étaient
éclairés et instruits de la
liberté chrétienne ne devaient pas
abuser de cette liberté, ni scandaliser
les faibles qui faisaient scrupule de manger de
certaines viandes. Enfin il dit que l'esprit du
christianisme est un esprit de paix et de
support, que c'était un très-grand
péché que de condamner son
prochain, de le décourager et de lui
donner du scandale; et qu'au reste chacun devait
s'abstenir de ce qu'il croyait être
défendu, et même des choses sur
lesquelles il était en doute, puisque
tout ce qui se fait sans foi et sans
l'approbation de la conscience est un
péché.
I. 1-6; Il. 7-13; III.14-18; IV. 19-23.
RÉFLEXIONS.
LE précis de la doctrine que
saint Paul enseigne dans ce chapitre est que les
chrétiens sont obligés de se
supporter mutuellement, que ceux qui ont plus de
lumières que les autres doivent
ménager ceux qui sont faibles et moins
instruits, ne les point mépriser, et ne rien
faire qui puisse les affliger ou les scandaliser;
que même il faut s'abstenir des choses
indifférentes et permises, lorsqu'on
prévoit que quelqu'un pourrait en prendre
matière de scandale.
Ce sont là des maximes de
charité et de support dont on ne doit jamais
se départir; et c'est de l'observation de
ces maximes que dépend surtout l'avancement
de la gloire de Dieu, la paix de l'Eglise, et notre
salut mutuel. Nous recueillons encore d'ici
que les contestations et les
disputes nuisent extrêmement à
l'édification de l'Eglise, et qu'ainsi on
les doit éviter autant qu'il est possible.
Il faut outre cela faire une attention
particulière à ce que saint Paul
établit dans tout ce chapitre, et
principalement sur la fin, savoir, que chacun doit
avoir de grands égards pour sa conscience,
et que tout ce qui ne se fait pas avec foi est un
péché.
Cela nous apprend que ceux qui
agissent contre leur conscience, ou même qui
font une chose sans être assurés
qu'elle est permise, se rendent
très-coupables devant Dieu, quand même
cette chose-là serait innocente. Ainsi, pour
plaire au Seigneur et pour avoir la conscience
tranquille, nous devons travailler,
premièrement, à la bien
éclairer et à nous bien instruire de
notre devoir, et après cela. agir
conformément à ce qu'elle nous
prescrit, et nous conduire avec tant de prudence
que nous ne troublions jamais la paix et que nous
ne donnions aucun scandale à personne.
CHAPITRE
XV.-
L'apôtre continue
- à exhorter les Romains à la
charité et au support envers ceux qui
sont faibles dans la foi, leur proposant pour
cet effet l'exemple de Jésus-Christ, et
il prie Dieu qu'il leur donne ces sentimens de
paix et de charité.
- Pour les leur inspirer, il leur
représente que Jésus-Christ avait
été envoyé pour
réunir les Juifs et les gentils dans son
Église, selon que cela avait
été prédit par lès
anciens oracles; par où il veut montrer
qu'il n'y devait avoir aucune division entr'eux.
Il parle, dans ces mêmes vues, de son
ministère et des fruits admirables de sa
prédication parmi les gentils et en
divers lieux du monde.
- Enfin il dit aux Romains qu'il était
dans le dessein d'aller les voir, après
qu'il aurait fait un voyage à
Jérusalem, au sujet d'une collecte qui se
faisait pour les chrétiens de ce
lieu-là ; il se recommande à leurs
prières, et il fait des voeux pour eux.
I. 1-7; Il. 8-13; III. 14-21; IV. 22-23.
RÉFLEXIONS.
NOUS apprenons d'ici, en premier
lieu, que ceux qui sont avancés dans la
connaissance et dans la piété doivent
se conduire avec beaucoup de condescendance et de
charité envers ceux qui le sont moins, et
imiter en cela la douceur et la grande bonté
de Notre Seigneur Jésus-Christ.
2. Saint Paul a marqué le but
de cette Épître aux Romains, et de sa
doctrine, en disant que
Jésus-Christ est venu pour sauver
non-seulement les Juifs, mais aussi les gentils, et
pour accomplir, par ce moyen, les promesses que
Dieu avait faites aux anciens Pères par les
prophètes. C'est là une
vérité que nous devons
méditer, pour l'affermissement de notre foi
et pour nous exciter à la reconnaissance
envers Dieu.
3. Nous devons bien
considérer ce que saint Paul dit dans ce
chapitre de ses voyages, de ses travaux, du
succès merveilleux de son ministère,
et de tant d'Églises qu'il avait
fondées en divers pays du monde, aussi bien
que du dessein qu'il avait d'aller à Rome et
en d'autres lieux. Tout cela doit nous faire
reconnaître le grand zèle de cet
apôtre, sa parfaite charité, et
surtout la puissance de Dieu et la vertu toute
divine de l'Évangile, qui paraissent d'une
manière si sensible dans les miracles dont
la prédication de saint Paul était
accompagnée, et dans les fruits surprenans
qu'elle produisait.
C'est là aussi un exemple que
les ministres de Jésus-Christ doivent imiter
autant qu'ils en sont capables, en travaillant sans
relâche à l'établissement du
règne de Dieu. Enfin l'ardeur avec laquelle
saint Paul se recommande aux prières des
chrétiens de Rome, nous montre que les
ministres de Jésus-Christ ont un grand
besoin d'être assistés par les
prières de l'Eglise, et que l'un des
principaux devoirs des chrétiens est de
prier pour leurs conducteurs spirituels, comme
c'est aussi le devoir des pasteurs de faire des
prières continuelles pour leurs troupeaux.
CHAPITRE
XVI-
Ce chapitre contient,
- 1. les salutations que saint Paul fait
à divers chrétiens de Rome, tant
en son nom qu'au nom des ministres du Seigneur
et des fidèles qui étaient
à Corinthe avec lui;
- 2. des exhortations à se donner garde
de ceux qui causaient du trouble dans l'Eglise
et qui y enseignaient de fausses doctrines;
- 3. Les voeux et les prières que
l'apôtre fait en faveur des Romains.
I. 1-16. et 22-24; Il. 17-19; III. 20-27-
RÉFLEXIONS.
IL y a deux réflexions
à faire sur les salutations qui sont
contenues dans ce chapitre.
L'une, que l'Évangile avait
déjà fait alors des progrès
considérables à Rome, et qu'il y
avait dans cette ville-là un bon nombre de
personnes qui faisaient
profession de la religion
chrétienne.
L'autre réflexion regarde la
charité de saint Paul et l'amour qu'il
portait à toute l'Eglise de Rome, et
particulièrement aux fidèles qui sont
ici nommés. Tel est l'esprit dont les vrais
chrétiens sont animés. Ils s'aiment
cordialement, ils sont unis étroitement
entr'eux, et ils prient les uns pour les autres,
quand même ils seraient dans des lieux
différens et éloignés.
Mais ils chérissent
particulièrement les personnes qui se
distinguent par leur zèle et par leur
piété.
Saint Paul nous enseigne
après cela, dans ce chapitre, comment on
doit se conduire envers ceux qui enseignent des
erreurs, ou qui forment des partis et des sectes
dans l'Eglise. C'est qu'il faut se donner garde de
ces gens-là, les éviter, et se tenir
toujours attaché à la pure doctrine
de l'Évangile et aux fidèles docteurs
qui l'annoncent.
Enfin nous devons joindre nos
actions de grâces à celles que saint
Paul rend à Dieu, sur la fin de cette
Épître, et le bénir de ce qu'il
a manifesté par Jésus-Christ le
mystère de la vocation des gentils et de la
rédemption des hommes, qui avait
été caché dans les temps
précédens, et de ce qu'il a fait
prêcher soi, Évangile à toutes
les nations, afin qu'elles obéissent
à la foi. À ce grand Dieu, seul sage,
soit la gloire à jamais, par
Jésus-Christ! Amen.
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