Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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ARGUMENS ET RÉFLEXIONS SUR LES LIVRES ET LES CHAPITRES DU NOUVEAU TESTAMENT

LES ACTES DES SAINTS APÔTRES.

Saint Luc raconte dans ce livre comment la religion chrétienne s'établit, après l'ascension de Jésus-Christ, premièrement à Jérusalem et ensuite en divers autres lieux, par le moyen des apôtres, et principalement par le ministère de saint Pierre et de saint Paul. Cette histoire comprend le temps qui s'est écoulé depuis l'ascension de Jésus-Christ jusqu'au premier emprisonnement de saint Paul à Rome, ce qui fait l'espace d'environ vingt-huit ans.

CHAPITRE PREMIER.-

Dans le premier chapitre, saint Luc rapporte deux choses:

1. l'ascension de Notre Seigneur;
2. l'établissement de saint Matthias dans la charge d'apôtre.

I. 1-11; II 12-26.

RÉFLEXIONS.
LA première partie de ce chapitre nous apprend que Notre Seigneur étant ressuscité, demeura pendant quarante jours sur la terre, pour persuader d'autant mieux les apôtres de la vérité de sa résurrection, et pour leur donner les instructions qui leur étaient nécessaires.
Au bout de ces quarante jours, il fut élevé au ciel en leur présence, parce qu'ils devaient tous être témoins de cet événement, et des anges leur apparurent alors, qui les assurèrent que Jésus était monté au ciel et qu'il en reviendrait au dernier jour.
Nous avons en cela des preuves très-convaincantes de l'ascension de Jésus-Christ et de la certitude de son dernier retour, ces vérités étant attestées par le témoignage des apôtres, par celui des anges, aussi bien que par les effets merveilleux qui suivirent l'élévation de Jésus-Christ dans la gloire céleste. Notre Seigneur étant ainsi monté au ciel, tous les hommes doivent reconnaître qu'il a une souveraine puissance sur toutes choses, et que son règne est spirituel et céleste. Cela doit aussi nous engager à avoir sans cesse nos pensées et nos désirs élevés vers ce séjour glorieux, où Notre Seigneur est à la droite de Dieu, son père, et où il nous prépare des demeures éternelles, et à vivre dans une pratique continuelle de la piété en attendant son retour.

Dans la seconde partie
de ce chapitre, il y a deux choses principales à remarquer. L'une, que les assemblées religieuses sont autorisées par l'exemple des apôtres et des premiers disciples de Jésus-Christ, lesquels, après que Notre Seigneur fut monté au ciel, étaient ordinairement assemblés pour vaquer à la prière et à l'oraison.
L'autre, que comme Jésus avait choisi douze apôtres, l'un des premiers soins de saint Pierre et de ses collègues fut d'établir un apôtre en la place de Judas; que pour cet effet ils présentèrent deux hommes qui avaient été les témoins de la vie et de la résurrection de Jésus-Christ, mais qu'ils jetèrent le sort sur eux, et qu'ils prièrent le Seigneur de montrer lequel des deux il avait élu, parce que les apôtres devaient être choisis immédiatement par Jésus-Christ lui-même.

CHAPITRE Il.-

Saint Luc rapporte quatre choses dans ce chapitre:

1. comment les apôtres reçurent le Saint-Esprit le jour de la pentecôte;
2. le discours que saint Pierre fit aux Juifs ce jour-là;
3. l'effet de ce discours, qui fut la conversion de trois mille personnes;
4. l'état où était alors l'Eglise de Jérusalem.

I. 1-13; II. 14-36; III. 37-41; IV. 42-47.

RÉFLEXIONS.
IL faut remarquer, en premier lieu,
sur ce chapitre, que Jésus-Christ en faisant descendre le Saint-Esprit sur les apôtres, accomplit les promesses qu'il leur avait faites de leur envoyer cet Esprit après son départ, et qu'il leur donna en cela des preuves certaines et indubitables de son élévation au ciel.
Il leur communiqua le don de parler toutes sortes de langues, pour leur montrer qu'ils devaient annoncer l'Évangile à tous les peuples du monde, et pour les mettre en état de le faire. Et cette merveille arriva, dans un jour solennel, et en présence d'une grande multitude de personnes qui étaient venues à Jérusalem de divers pays étrangers, afin que le bruit de cet événement miraculeux se répandit de tous côtés, et que cela servît à faire recevoir la prédication des apôtres.

2
. Le but du discours que saint Pierre fit aux Juifs était de leur apprendre que ce qui venait d'arriver avait été prédit par le prophète Joël, que ce Jésus qu'ils avaient crucifié était ressuscité, que Dieu l'avait élevé au ciel, que c'était lui qui venait de répandre sur les apôtres le don de parler diverses langues, et que tous les hommes devaient le regarder comme le Messie et comme leur Seigneur et leur Roi. C'est aussi là la substance de l'Évangile et ce qu'il faut croire touchant Jésus-Christ.

3
. La conversion de ces trois mille Juifs, qui reçurent le baptême en ce jour-là, fut une preuve admirable de l'efficace de la prédication de saint Pierre, et leur exemple nous montre qu'une vive componction de coeur et une humble docilité, qui dispose le pécheur à suivre tout ce qu'il plaira à Dieu de lui prescrire, est le caractère des vrais pénitens et le sûr moyen de s'amender et d'entrer dans les voies du salut.

Enfin
on doit faire l'attention la plus sérieuse a ce que saint Luc rapporte dans ce chapitre de la piété de ces premiers chrétiens, de leur assiduité à la prière, à la célébration de l'Eucharistie et aux autres exercices religieux, de l'union admirable qu'il y avait entr'eux, de leur charité, et en général de l'innocence et de la simplicité de leurs moeurs.
À tous ces égards, ces anciens Fidèles qui composaient l'Eglise de Jérusalem doivent servir de modèle à toutes les Églises, et apprendre aux chrétiens de tous les temps à être zélés et assidus à la prière et à toutes les parties du service divin, à vivre dans la paix et dans la concorde, à pratiquer les oeuvres de charité, et à se rendre agréables à Dieu et aux hommes, par des moeurs pures et par la sainteté de leur conduite.

CHAPITRE III.-

Ce chapitre contient:

1. le récit d'un miracle que saint Pierre fit en guérissant un homme perclus de ses membres;
2. ce que cet apôtre dit aux Juifs pour leur apprendre que ce miracle avait été fait au nom de Jésus-Christ.

I. 1-11; II. 12-26.

RÉFLEXIONS.
L'HISTOIRE de la guérison de cet homme qui était perclus montre qu'aussitôt après l'ascension de Notre Seigneur, les apôtres firent voir aux yeux de tous les Juifs, par des miracles éclatans, que Jésus-Christ était élevé au ciel, et qu'il leur avait donné le pouvoir de faire des miracles semblables aux siens. Ce fut par ce moyen que l'Évangile continua à faire de grands progrès dans la ville de Jérusalem, tout le peuple ayant été rempli d'admiration à la vue de cette guérison miraculeuse.

2
. On doit remarquer, après cela, dans le discours de saint Pierre, le zèle et la hardiesse avec laquelle cet apôtre reprocha aux Juifs le crime qu'ils avaient commis en crucifiant Jésus-Christ , et leur déclara ouvertement que ce Jésus était le Messie dont tous les prophètes avaient prédit la venue. C'est ainsi qu'il faut toujours confesser le nom de Notre Seigneur et rendre un témoignage authentique à la vérité.

3
. On voit ici que, bien que les Juifs eussent crucifié le Fils de Dieu, saint Pierre ne laisse pas de les exhorter à la repentance, et qu'il leur promet que leurs péchés seraient effacés, pourvu qu'ils se convertissent et qu'ils ne s'obstinassent pas dans leur incrédulité. D'où nous devons recueillir que le retour à la grâce de Dieu est ouvert à tous ceux qui se repentent et qui s'amendent, quelque coupables qu'ils soient.

Enfin
saint Pierre nous apprend que Jésus est ce grand prophète, dont Moïse avait parlé, et duquel Dieu a dit qu'on doit l'écouter en tout ce qu'il dira, et que ceux qui refuseront de l'écouter seront retranchés de son peuple. C'est cela même que saint Pierre marque dans le dernier verset de ce chapitre en disant que Dieu a envoyé son Fils, Jésus, pour nous en nous retirant chacun de nous de nos péchés. Le but de renvoi du Fils de Dieu a donc été de retirer les hommes de leurs vices; et ce n'est que par là qu'ils peuvent avoir part à la bénédiction que ce grand Sauveur a apportée au monde.

CHAPITRE IV.-

Saint Luc rapporte:

1. l'emprisonnement de saint Pierre et de saint Jean;
2. leur comparution devant le conseil des Juifs, et ce qui s'y passa;
3. une prière qu'ils firent à Dieu, après qu'on leur eût défendu avec de sévères menaces de ne plus parler au nom de Jésus-Christ;
4. l'état de l'Eglise de Jérusalem, et surtout l'admirable charité qui y régnait.

I. 1-4; II. 5-22; III. 23-31; IV. 32-37.

RÉFLEXIONS.
ON voit premièrement
, dans ce chapitre, l'accomplissement de ce que Jésus-Christ avait prédit aux apôtres, savoir qu'ils seraient mis en prison et menés devant les magistrats à cause de lui; mais on y remarque aussi que les rigueurs qu'on exerçait contr'eux n'ébranlaient point leur constance, et que le nombre des chrétiens croissait chaque jour, nonobstant les oppositions des Juifs.

2
. Les apôtres paraissant devant le Conseil, y parlèrent avec une sainte hardiesse et avec tant de force que leurs ennemis en étaient étonnés et qu'ils n'avaient rien à leur opposer. C'était là un effet de la vertu divine dont les apôtres étaient revêtus, et des promesses que Jésus-Christ leur avait faites de les fortifier et de leur donner une sagesse à laquelle personne ne pourrait résister.

3
. Saint Pierre et saint Jean firent encore paraître leur zèle, lorsque le magistrat leur ayant défendu de ne plus annoncer l'Évangile, ils répondirent qu'il n'était pas juste d'obéir aux hommes plutôt qu'à Dieu. Cette généreuse résolution des apôtres montre qu'il n'y a rien au monde qui doive nous empêcher d'obéir à Dieu, et qu'en particulier les ministres du Seigneur qui, par des égards mondains ou par la crainte des hommes, n'osent pas dire et faire tout ce que Dieu leur commande, sont des lâches et des prévaricateurs.

4
. On voit, dans l'ardente prière que les apôtres présentèrent à Dieu pour implorer son secours, le courage et la confiance dont ils étaient animés ; et les marques que Dieu leur donna de sa présence et de sa faveur, en faisant trembler le lieu où ils étaient assemblés, les assurèrent que Dieu agréait et exauçait leur prière, et qu'il les couvrirait de sa protection.
On a toujours un secours puissant et une ressource sûre dans la prière, lorsqu'on craint Dieu et qu'on n'a en vue que sa gloire; Dieu ne manque jamais d'exaucer ceux qui l'invoquent ainsi; et quand on défend sa cause, on doit se mettre peu en peine des vains efforts des hommes.

5
. Ce qui est dit, sur la fin de ce chapitre, de l'union qu'il y avait entre les Fidèles de Jérusalem et de l'usage qu'ils faisaient de leurs biens, fait voir que l'esprit du christianisme est un esprit de paix et de concorde, que les vrais chrétiens ne sont qu'un coeur et qu'une âme, et qu'ils exercent avec plaisir et libéralement la charité envers les nécessiteux.

CHAPITRE V.-

Saint Luc

fait l'histoire du péché d'Ananias et de Saphira, et de la punition que Dieu en fit.
2. Il parle ensuite des miracles des apôtres et des progrès merveilleux que l'Évangile faisait à Jérusalem.
3. Les apôtres sont mis en prison une seconde fois; mais Dieu les en délivre par un ange, et ils continuent à annoncer l'Évangile.
4. Ils paraissent encore devant le Conseil, qui les condamne à être fouettés, et qui leur défend de ne plus parler de Jésus-Christ et de sa doctrine.

I. 1-11; II. 12-16; III. 17-25; IV. 26-42.

RÉFLEXIONS.
Il y a trois réflexions à faire sur l'histoire d'Ananias.

La première, que Dieu frappa de mort cet homme et sa femme pour avoir menti à saint Pierre, afin de donner de la crainte à tous les membres de l'Eglise, de soutenir l'autorité des apôtres dans les commencemens de la prédication de l'Évangile, et de faire voir la divinité de la doctrine qu'ils annonçaient.
La seconde, que Dieu connaît les coeurs et les choses cachées; que quand même on pourrait tromper les hommes, on ne saurait le tromper; et que ceux qu'il mentent aux hommes, et en particulier à leurs conducteurs spirituels, dans des occasions où l'on est obligé de dire la vérité, mentent à Dieu et s'exposent à sa vengeance.
La troisième, que c'est un très-grand péché d'user de mensonge et de tromperie, dans l'exercice de la charité. On est libre de donner ou de ne donner pas; mais quand on a consacré une chose à Dieu et à des usages de charité, il n'est pas permis de la reprendre, ni même d'en retenir la moindre partie.

Ce que saint Luc
dit des miracles surprenans que les apôtres faisaient, de l'accroissement merveilleux de l'Eglise de Jérusalem, aussi bien que de l'amour et du respect que tout le monde avait pour les chrétiens, est tout-à-fait remarquable. C'étaient là des preuves authentiques de la divinité de la doctrine chrétienne et de son efficace. Et puisque ces progrès de l'Évangile étaient le fruit, non-seulement des miracles des apôtres, mais aussi de l'union qui régnait parmi les Fidèles et de l'innocence de leurs moeurs, on voit par là combien la bonne vie des chrétiens contribue à rendre la religion de Jésus-Christ honorable, et à l'établir dans le monde. Les apôtres furent emprisonnés pour la seconde fois en ce temps-là, mais Dieu leur fit ouvrir miraculeusement les portes de la prison par un ange.
Cette nouvelle marque de la protection de Dieu devait les remplir d'assurance et faire voir à leurs ennemis que c'était en vain qu'ils s'opposaient à la prédication de l'Évangile.

Après
que les apôtres furent sortis de la prison, ils allèrent enseigner dans le temple, nonobstant les défenses qui leur avaient été faites; et étant appelés pour cela devant le Conseil, ils y parlèrent avec beaucoup de sagesse et de fermeté, en déclarant qu'il fallait plutôt obéir à Dieu qu'aux hommes.
Ce courage et ce zèle des saints apôtres nous apprennent qu'il faut toujours suivre les mouvemens de sa conscience, sans s'effrayer des menaces des hommes, et que les ordres ou les défenses des magistrats ne doivent jamais nous arrêter, quand il s'agit d'obéir à Dieu et de faire ce qu'il nous commande.

il faut remarquer
ensuite que le Conseil, étant irrité contre les apôtres, voulut les faire mourir; mais que Dieu se servit des sages avis de Gamaliel, pour les garantir du danger qui les menaçait.
La manière dont ce sénateur parla dans le Conseil doit nous faire reconnaître que les avis modérés et pieux doivent être suivis; qu'il ne faut jamais rien faire par passion et par un zèle inconsidéré, surtout en matière de religion; que les entreprises dont Dieu n'est pas l'auteur se dissipent tôt ou tard d'elles-mêmes; mais que celles qui viennent de lui s'accomplissent infailliblement, malgré l'opposition des hommes, et que ceux qui s'y opposent font la guerre à Dieu.

Enfin
l'on voit ici que les apôtres, ayant été condamnés à être fouettés, se réjouirent d'avoir eu l'honneur de souffrir cet opprobre pour Jésus-Christ, et qu'ils continuèrent à prêcher l'Évangile. C'est ainsi qu'il faut souffrir constamment, et même avec joie, les maux auxquels on pourrait être exposé en faisant son devoir, et s'en acquitter toujours avec persévérance.


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