Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



ARGUMENS ET RÉFLEXIONS SUR LES LIVRES ET LES CHAPITRES DU NOUVEAU TESTAMENT

ÉVANGILE
SELON SAINT JEAN.

CHAPITRE XVI. -

Jésus-Christ

continue à avertir les apôtres qu'ils devaient se préparer à être persécutés, et même à souffrir la mort.
2. Pour les consoler de la tristesse que son départ leur causait, il leur promet le Saint-Esprit, et il leur dit que cet Esprit Saint condamnerait le monde incrédule et les mettrait en état de connaître plus parfaitement les vérités qui leur avaient été enseignées, et de les annoncer aux hommes.
il ajoute à cela qu'il allait les quitter pour un peu de temps, mais qu'il reviendrait bientôt à eux, lorsqu'il serait ressuscité; qu'alors ils seraient comblés de joie, qu'il leur accorderait de nouvelles grâces, et qu'il leur ferait obtenir les dons les pins précieux.
Ce discours de Jésus-Christ consola les apôtres et servit à l'affermissement de leur foi.

I. 1-4; Il. 5-15; III. 16-28; IV. 29-33.

RÉFLEXIONS.
ON doit considérer sur ce chapitre,

premièrement
que comme les apôtres devaient être exposés à de grandes persécutions, les vrais Fidèles doivent s'attendre à ressentir les effets de la haine de ceux qui ne connaissent et qui n'aiment pas Jésus-Christ;

2
. qu'il a été nécessaire pour notre bien que Jésus-Christ quittât le monde, afin qu'il entrât dans sa gloire, qu'il envoyât le Saint-Esprit et qu'il établît son règne.

3
. Ce que Notre Seigneur disait, que le Saint-Esprit convaincrait le monde de péché, de justice et de jugement, signifie que la prédication des apôtres convaincrait les Juifs d'une incrédulité volontaire, et les rendrait inexcusables; qu'elle montrerait que Jésus était le Fils de Dieu, et qu'elle détruirait le règne du diable. Tout cela arriva en effet après l'ascension de Notre Seigneur, et fit voir à toute la terre que sa doctrine venait de Dieu.

4
. Les excellentes promesses que Jésus-Christ faisait aux apôtres, de les remplir abondamment des dons du Saint-Esprit et de ses lumières, furent aussi accomplies dans ce temps-là, et l'on en vit les effets par les fruits merveilleux de leur prédication.

5
. Les apôtres ne comprirent pas ce que Jésus-Christ voulait marquer, lorsqu'il leur disait que bientôt ils ne le verraient plus, mais que dans peu ils le reverraient, qu'il s'en irait à son Père, et qu'alors ils seraient pleinement consolés. Mais ces paroles, de même que les précédentes, furent parfaitement éclaircies, par sa résurrection, par son ascension et par les suites glorieuses qu'elle eut.
Ces promesses, qui affermirent la foi des apôtres, doivent aussi fortifier la nôtre et nous faire penser que, quoique Jésus-Christ soit maintenant absent de nous, ce n'est pas pour toujours; que si nous persévérons dans son amour, il nous fera obtenir de Dieu les grâces les plus salutaires, et que, comme il revint à ses apôtres après sa résurrection, il reviendra aussi à nous lors de son second et dernier avènement, pour nous introduire dans la gloire de son royaume.

CHAPITRE XVII. -

C'est ici la prière que Jésus-Christ présenta à Dieu, son père, avant que de souffrir la mort, et elle a trois parties.

1. Jésus-Christ prie pour soi-même, et il demande d'être reçu dans la gloire céleste, afin que Dieu en fût glorifié.
2. Il prie pour les apôtres qu'il allait quitter, et il demande à son père de les protéger et de les sanctifier, afin qu'ils pussent persévérer dans la foi et prêcher l'Évangile par tout le monde sans crainte des persécutions.
3. Il prie pour tous ceux qui croiraient en lui et qui recevraient la prédication des apôtres, et il souhaite que les apôtres et tous les Fidèles soient toujours unis avec lui et entr'eux, par la foi et par la charité, et qu'ils soient un jour reçus dans la gloire où il était sur le point d'entrer, pour être éternellement avec lui.

I.1-5; Il. 6-19; III. 20-26.

RÉFLEXIONS.
IL y a deux considérations à faire sur la première partie de cette prière, que le Sauveur du monde fit avant que d'être crucifié.

Il nous y apprend
que la religion chrétienne consiste à connaître le seul vrai Dieu et Jésus-Christ qu'il a envoyé, et que c'est là le seul moyen d'obtenir la vie éternelle; par où nous voyons que la foi en Dieu et en Jésus-Christ est d'une absolue nécessité pour parvenir au salut. On voit de plus ici le grand zèle de Notre Seigneur pour la gloire de Dieu, et la glorieuse récompense qu'il attendait après ses souffrances. À l'exemple de Notre Sauveur, nous devons être animés du même zèle, et glorifier Dieu sur la terre autant que nous en sommes capables, afin qu'il nous reçoive dans la gloire qu'il a préparée à ses élus avant la création du monde.

2
. On découvre dans cette prière le grand amour que Notre Seigneur portait à ses disciples, et avec combien d'ardeur et de tendresse il les recommandait à la protection de Dieu, son père, avant que de les quitter. L'évènement fit voir que les prières de Notre Seigneur furent exaucées, puisqu'à la réserve de Judas, dont Jésus-Christ avait prévu l'infidélité les apôtres persévérèrent tous dans la vérité qu'ils avaient embrassée, et qu'ils s'employèrent avec un zèle et un succès admirable à la conversion des hommes.

3
. Ce que nous devons surtout remarquer ici, et qui nous regarde principalement, c'est que Notre Seigneur priait non-seulement pour les apôtres, mais aussi pour tous ceux qui croiraient en lui et qui recevraient leur prédication.
L'on voit en cela combien les vrais Fidèles sont chers à Jésus-Christ, le soin qu'il prend d'eux, et le désir qu'il a de les rendre participans de la gloire où il est présentement; ce qui doit remplir tous ceux qui aiment véritablement le Seigneur Jésus d'une ferme confiance et d'une joie indicible. Mais il faut bien remarquer que Jésus-Christ ne priait ainsi que pour les vrais Fidèles, et qu'il a déclaré qu'il ne priait point pour les gens du monde et pour les incrédules !

Si donc nous voulons être du nombre de ceux pour lesquels Jésus-Christ a fait cette prière et pour qui il intercède dans le ciel, il faut se séparer du monde et être unis à Notre Seigneur par une vraie foi, et avec nos prochains par une sincère charité, et persévérer ainsi dans la communion de Dieu, notre père, et de Jésus-Christ, notre Sauveur, jusqu'à la fin de notre vie.

CHAPITRE XVIII. -

Jésus-Christ

est pris dans le jardin;
il est ensuite conduit devant le conseil des Juifs,
et après cela devant Pilate, qui refusa d'abord de le condamner.
On voit enfin dans ce chapitre le reniement de saint Pierre.

I. 1-11; II. 12-14. et 19-24; III. 28-40; IV. 15-18. 25-27.

RÉFLEXIONS.
IL y a quatre choses principales à considérer dans ce chapitre :

la première
, que Jésus-Christ renversa par terre, d'une seule parole qu'il prononça, ceux qui venaient pour le prendre. Saint Jean remarque que Notre Seigneur donna cette marque de sa puissance, pour mettre en sûreté ses apôtres qui étaient avec lui, et pour obliger ceux qui venaient le saisir à les laisser aller sans leur faire aucun mal. Il fit aussi voir par là qu'il aurait pu, s'il l'eût voulu, éviter la mort.

La deuxième
réflexion regarde la conduite de saint Pierre, qui mit l'épée à la main pour défendre son maître, et qui peu après le renia. Voilà qui marque que cet apôtre avait du zèle, mais que ce zèle n'était ni assez éclairé ni assez affermi. D'où il faut tirer ces deux instructions : l'une, que si Notre Seigneur blâma ce que saint Pierre fit dans une occasion qui paraissait si légitime s'agissant de s'opposer à ceux qui vouaient ôter injustement la vie à son maître, toutes les actions de violence et de vengeance sont défendues, qu'il n'y a rien qui puisse les autoriser, et que la patience et la douceur sont le caractère des disciples de Jésus-Christ.
L'autre instruction est que ceux qui ont du zèle et de bonnes intentions sont capables de faire de très-grandes chutes, lorsqu'ils présument d'eux-mêmes et qu'ils n'ont pas recours à la vigilance et à la prière, pour se garantir des tentations. C'est ce qu'il faut aussi observer sur le reniement de saint Pierre.

3
. Dans la manière dont on procéda contre Notre Seigneur, lorsqu'il parut devant le conseil des Juifs, on voit bien clairement que Jésus-Christ était innocent, et que les Juifs ne cherchaient que des prétextes pour le condamner. Mais on y remarque aussi que Notre Seigneur voulut bien se soumettre à leur jugement, quoiqu'injuste, qu'il souffrit tous les outrages qu'on lui fit, et qu'il marqua dans cette occasion une patience et une douceur admirables. C'est là un grand exemple de patience et de résignation pour tous les chrétiens.

4
. Il faut remarquer enfin que, lorsque Jésus-Christ fut présenté à Pilate, ce gouverneur ne voulut pas d'abord le condamner, et qu'ayant demandé à Notre Seigneur s'il était le roi des Juifs, Jésus répondit qu'il était roi, mais que son règne n'était point de ce monde. Ces circonstances servent à faire voir l'innocence de Jésus-Christ. Outre cela, cet aveu qu'il fit en présence de Pilate nous apprend qu'il faut toujours faire une franche confession de la vérité, quand même nous devrions nous attirer par là la haine du monde, imitant en cela le Seigneur Jésus-Christ, lequel, comme saint Paul le remarque (I. Tim. VI. 13.), fit cette belle confession devant Pilate, et dit qu'il était venu au monde pour rendre témoignage à la vérité, quoique cet aveu dût être la cause de sa condamnation et de sa mort.

CHAPITRE XIX. 1-16. -

Pilate

condamne Jésus-Christ à être fouetté, et il le fait traiter avec indignité et avec mépris par les soldats, croyant apaiser par là les sacrificateurs et les principaux des Juifs.
Il leur déclare qu'il le trouvait innocent, et il tâche de lui sauver la vie; mais les Juifs continuant à demander sa mort, il consent enfin qu'il soit crucifié.

RÉFLEXIONS.
DANS l'histoire de la condamnation de Jésus-Christ, nous devons considérer la conduite de Pilate, celle des Juifs, et celle de Notre Seigneur.

On voit
dans la conduite de Pilate le caractère d'un juge inique. Quoiqu'il crût Jésus innocent, il le fit fouetter et traiter avec indignité. Il pensait contenter les Juifs par là et les engager à consentir que Jésus ne fût pas crucifié. Mais les Juifs voyant la mollesse de Pilate et les égards qu'il avait pour eux, le pressèrent davantage; et ce fut ainsi que ce gouverneur, après avoir déjà commis une injustice en condamnant Jésus à la peine du fouet, s'engagea à en commettre une autre encore plus criante en le condamnant à la mort.
Les égards que l'on a pour les méchans les rendent plus entreprenans et plus hardis; quand on a une fois commencé à faire le mal, on va toujours plus loin; un péché conduit à un autre péché encore plus grand, et l'on en vient enfin aux derniers degrés du crime. Tout cela nous montre combien il y a de danger d'agir contre les lumières et la conviction de sa conscience, d'avoir des complaisances dans des choses mauvaises, et de chercher des ménagemens et des accommodemens, lorsqu'il s'agit de faire son devoir et de s'opposer au mal.

2
. La conduite des Juifs, qui ne purent être apaisés, ni par les remontrances de Pilate, ni parce que Jésus avait souffert, et qui continuèrent à demander qu'il fût crucifié, prouve leur fureur et leur injustice, et fait voir que, quand les hommes se laissent aller à leurs passions et qu'ils ont une fois pris un parti, quelque méchant qu'il soit, ils n'écoutent plus rien, et qu'ils s'y affermissent de plus en plus, jusqu'à ce qu'ils soient venus à bout de leurs desseins.

3
. Enfin la grande patience, la modération et la douceur avec laquelle Notre Seigneur se soumit à tout ce que Pilate et les Juifs firent d'injuste et de cruel contre lui, doivent faire bien de l'impression sur nous. C'est là une preuve de son grand amour, et un exemple qui a beaucoup de force pour nous rendre patiens, doux, modérés et soumis à la volonté de Dieu, dans tous les maux qui pourraient nous arriver, et même lorsque nous souffririons par un effet de la malice et de l'injustice des hommes.

CHAPITRE XIX. 17-42. -

Saint Jean fait ici le récit du crucifiement, de la mort et de la sépulture de Notre Seigneur.

RÉFLEXIONS.
L'HISTOIRE de la passion et de la mort de notre Sauveur doit être considérée et méditée dans ces trois vues principales:

1. comme un sacrifice qu'il a offert à Dieu pour expier nos péchés, pour nous délivrer de la mort, et pour nous acquérir le droit à la vie éternelle;
2. comme un engagement à aimer ce Rédempteur charitable qui nous a tant aimés, et à renoncer au péché qu'il s'est proposé de détruire par sa mort;
3. comme un exemple de patience et d'humiliation, que nous devons nous proposer sans cesse pour modèle.

Outre ces considérations générales, il faut faire ces quatre réflexions particulières sur les circonstances de cette histoire:

1. que l'écriteau, qui fut mis sur la croix de Jésus-Christ en trois langues, faisait connaître à tout le monde la cause de sa condamnation, et par ce moyen son innocence;
2. que les diverses circonstances de sa passion et de sa mort, comme le partage de ses habits, sa soif, ses os qui ne furent point brisés, son côté percé, avaient été marquées dans les oracles du Vieux Testament. Ainsi les Juifs devaient reconnaître par tout ce qui se passait alors, que Jésus était le Messie promis par les prophètes; et c'est de quoi nous devons être pleinement convaincus par cette admirable conformité qu'il y a entre les prédictions du Vieux Testament et ce qui est arrivé à Notre Seigneur.
3. Ce que Jésus-Christ dit de dessus la croix, pour recommander la Sainte Vierge à saint Jean, marque la tendresse et les soins de Notre Seigneur envers sa bienheureuse mère, et en même temps son amour pour cet apôtre.
4. On doit remarquer, dans le récit de la sépulture Jésus-Christ, le courage et la hardiesse de Joseph qui, dans le temps que Jésus vient d'être condamné et de mourir, se déclare hautement pour lui, de même que Nicodème qui avait autrefois été timide. Les circonstances de cette sépulture servent aussi à prouver la vérité de sa mort et de sa résurrection.

Enfin la pensée que Jésus-Christ a été enseveli doit nous apprendre à ne craindre ni le sépulcre ni la mort, puisque nous savons que, si nous mourons comme lui, nous ressusciterons aussi, comme il ressuscita le troisième jour après sa mort.

CHAPITRE XX. -

Jésus étant ressuscité,

se montre premièrement à Marie-Magdelaine,
ensuite aux apôtres en l'absence de Thomas,
et après cela à Thomas lui-même.

I.1-18; Il. 19-25; III. 26-31.

RÉFLEXIONS.
Nous apprenons, dans ce chapitre, que Jésus-Christ étant ressuscité se fit voir premièrement à Marie-Magdelaine et après cela à tous les apôtres.
Marie-Magdelaine fut d'abord informée de la résurrection de Notre Seigneur par l'apparition des anges, et elle eut la première la consolation de le voir ressuscité. Ce fut là une récompense de sa piété et de son attachement à Jésus-Christ; et c'est ainsi que Dieu a accoutumé de se communiquer à ceux qui l'aiment et qui le cherchent sincèrement.

2. Il parait, par le récit de saint Jean, que les apôtres ne crurent pas d'abord la résurrection de Notre Seigneur, et qu'ils n'en furent pleinement persuadés qu'après qu'il leur en eut donné des preuves certaines et réitérées. C'est ce que l'on voit surtout par l'exemple de Thomas, qui ne voulut pas croire que Jésus fût ressuscité, à moins qu'il ne le vit et qu'il ne touchât ses mains et son côté, mais qui fut ensuite convaincu de cette vérité, qu'il avait d'abord refusé de croire, et qui reconnut Jésus-Christ comme son Seigneur et comme son Dieu.

Toutes ces différentes apparitions de notre Sauveur servent à prouver la vérité de sa résurrection, et à confirmer la sincérité du témoignage que les saints apôtres ont rendu sur ce sujet.

Jésus-Christ étant ainsi ressuscité, nous ne pouvons pas douter qu'il ne soit le Fils de Dieu et qu'il n'ait parfaitement expié nos péchés par sa mort; nous avons surtout dans cette résurrection une image et un gage certain de la nôtre, ce qui doit fortifier puissamment notre foi et nous remplir d'espérance et de joie. Il faut aussi que la foi en Jésus-Christ ressuscité nous purifie et nous sanctifie, et qu'à l'imitation de Marie et des apôtres qui eurent une si grande joie de le revoir et qui marquèrent tant de zèle et tant d'amour pour lui, nous l'adorions comme Notre Seigneur et notre Dieu, en sorte que, marquant par notre obéissance la sincérité tic notre foi, nous parvenions par ce moyen au bonheur qu'il promet à tous ceux qui auront véritablement cru en lui.

CHAPITRE XXI. -

Jésus se manifeste

aux apôtres près de la mer de Tibériade, et il leur donne des preuves de sa résurrection.
Il confirme saint Pierre dans l'apostolat, et il lui prédit ce qui devait lui arriver et à saint Jean; et c'est par là que finit l'Évangile.

I. 1-14; II. 15-25.

RÉFLEXIONS.
ON voit premièrement, dans ce chapitre, que Notre Seigneur voulut assurer les apôtres de sa résurrection, non-seulement en se montrant à eux et en mangeant en leur présence, mais en leur faisant voir des marques de sa puissance divine; cela doit nous persuader de plus en plus de cette grande vérité, de laquelle toute notre consolation dépend.

2. Jésus-Christ avant que de confirmer saint Pierre dans la charge d'apôtre, lui demanda par trois fois s'il l'aimait. Il exigea de lui ces trois déclarations, afin que cet apôtre sentit d'autant mieux le péché qu'il avait commis en le reniant par trois fois, et qu'il réparât le scandale qu'il avait donné par sa chute.
Cette conduite de Notre Seigneur montre qu'il ne nous reçoit en grâce que lorsque nous confessons nos péchés, que nous les réparons, et que nous rentrons dans notre devoir.
Mais ce qu'il demande de nous sur toutes choses, c'est que nous l'aimions de tout notre coeur; et l'on ne mérite pas d'être appelé son disciple, si l'où ne peut lui dire comme saint Pierre : Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t'aime.

3. Après que cet apôtre eut fait cette déclaration, Jésus-Christ le confirma dans l'apostolat; il lui dit de paître ses brebis, et il lui prédit même qu'il souffrirait le martyre; ce qui marquait que la fidélité de saint Pierre serait désormais à toute épreuve.
Dieu pardonne toujours à ceux qui se repentent véritablement, il leur accorde même de nouvelles grâces; mais le devoir de ceux à qui il a ainsi pardonné est de lui marquer leur fidélité pendant toute leur vie, par un zèle et par un attachement inviolable.

Enfin le Seigneur prédit que saint Jean demeurerait jusqu'au temps de sa venue; cela signifiait que cet apôtre vivrait jusqu'à ce qu'il eût vu la destruction de Jérusalem et la ruine des Juifs. Ce fut là un privilège que Jésus-Christ voulut accorder à ce disciple qu'il aimait.
Cette promesse fut accomplie : saint Jean parvint à une vieillesse fort avancée; il vécut long-temps après tous les autres apôtres, et environ trente, ans après la ruine de Jérusalem; et il vit avant sa mort l'accomplissement de tout qu'il avait entendu dire à Notre Seigneur touchant cette ruine et l'établissement de son règne.


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