Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



ARGUMENS ET RÉFLEXIONS SUR LES LIVRES ET LES CHAPITRES DU NOUVEAU TESTAMENT

ÉVANGILE
SELON SAINT LUC.

CHAPITRE XVIII.-

Notre Seigneur

propose la parabole du juge inique,
celle du pharisien et du péager,
et il impose les mains à de petits enfans qu'on lui présenta.

I. 1-18; Il. 9-14; III. 15-17.

RÉFLEXIONS.
SAINT Luc nous dit, dès l'entrée de ce chapitre, que le but de la parabole du juge inique est de nous apprendre qu'il faut toujours prier et ne se relâcher jamais. C'est ce que Jésus-Christ nous enseigne, en disant que si les hommes, même les méchans, tel que serait un juge injuste, se laissent enfin gagner par des prières et des sollicitations réitérées, Dieu, qui est la justice et la bonté même, exaucera beaucoup plus les prières qu'on lui adresse avec ferveur et avec persévérance.
Jésus-Christ a voulu nous apprendre plus particulièrement par là, que Dieu entend les cris et les prières de ses élus, et qu'il exercera une sévère vengeance sur ceux qui les oppriment injustement.

Par la parabole du pharisien et du péager, Jésus-Christ voulait faire entendre que ceux qui avaient une opinion avantageuse d'eux-mêmes, comme les pharisiens, et qui méprisaient les autres, étaient très-odieux au Seigneur, à cause de leur hypocrisie et de leur orgueil, et que ceux que l'on regardait comme les plus grands pécheurs devenaient l'objet de sa grâce, lorsqu'ils étaient pénétrés d'une profonde humilité et d'une sincère repentance, comme le péager tenait loin et n'osait pas même lever les yeux au ciel, mais qui se frappait la poitrine et disait: 0 Dieu! sois apaisé envers moi qui suis pécheur. Outre cela, l'exemple de ce pharisien, qui se glorifiait de n'être ni ravisseur, ni injuste, ni adultère, de jeûner deux fois la semaine et de donner la dîme de tout ce qu'il possédait, mais qui ne fut pas justifié devant Dieu, montre que les grands crimes ne sont pas les seuls obstacles au salut.
On peut être exempt des péchés crians et avoir même les apparences de la piété, et être cependant rejeté de Dieu, si le coeur est possédé par la bonne opinion de soi-même, par l'orgueil, par l'avarice, ou par d'autres passions cachées.

Il y a enfin trois réflexions à faire, sur ce que Jésus-Christ imposa les mains aux enfans qu'on lui présenta, et qu'il pria pour eux. La première, que l'âge des petits enfans n'empêche pas que Notre Seigneur ne les aime et ne les bénisse. La seconde, qu'en les consacrant à Dieu, par la prière et par la cérémonie du baptême, on se conforme à ce que Jésus-Christ fit dans cette occasion. La troisième, que le royaume de Dieu n'est destiné qu'à ceux qui sont des enfans, en innocence, en douceur et en simplicité et qui reçoivent l'Évangile dans ces dispositions.

CHAPITRE XVIII. 18-43.-

Notre Seigneur

répond à un homme riche qui lui demandait ce qu'il fallait faire pour être sauvé, et il prend occasion de là de dire que les richesses empêcheraient le salut de plusieurs personnes et de faire de glorieuses promesses à ceux qui abandonneraient leurs biens pour l'amour de lui.
2. Il prédit ses souffrances.
3. Il rend la vue à un aveugle près de Jérico.

I. 18-30; II. 31-34; III. 35-43.

RÉFLEXIONS.
CE qu'il faut recueillir de l'entretien que Notre Seigneur eut avec cet homme riche qui s'adressa à lui, c'est

1. que l'on ne peut obtenir la vie éternelle qu'en gardant les commandemens de Dieu;
2. qu'il y a des temps où l'on doit quitter tout ce que l'on possède et s'exposer à la pauvreté et à la persécution.
3. La surprise et la tristesse dont ce jeune homme fut saisi après avoir entendu Jésus-Christ, vérifie ce que le Seigneur dit dans cette occasion: c'est que les biens du monde sont souvent un grand obstacle au salut, parce que ceux qui les possèdent y ont ordinairement le coeur attaché.
4. Il paraît de là que si nous ne sommes pas appelés, comme les apôtres, à tout quitter pour suivre Jésus-Christ, nous devons éviter l'attachement aux biens périssables de cette vie, et les employer pour assister les misérables, et que ceux qui le feront, auront part, en cette vie et en l'autre, aux récompenses que Jésus-Christ promet à ceux qui, pour l'amour de lui, auront renoncé à l'amour des biens de la terre.

Il est à remarquer ensuite, qu'à mesure que le temps de la mort de Jésus-Christ approchait, il en parlait plus clairement aux apôtres, afin qu'elle les surprît moins; mais que les apôtres, nonobstant ce que leur maître leur avait dit en diverses occasions, ne pouvaient comprendre qu'il dût mourir; ce qui venait de leurs préjugés et de l'opinion où ils étaient que, Jésus étant le Messie, il régnerait dans le monde avec gloire.

Il faut enfin observer, sur la guérison de l'aveugle dont il est ici parlé, que Jésus-Christ, en guérissant cet homme qui lui donnait la qualité de Fils de David, qui signifiait la même chose que celle de Messie parmi les Juifs, faisait voir qu'il était véritablement le Messie. Au reste, notre Seigneur faisait de nouveaux miracles sur la fin de sa vie, et en approchant de Jérusalem, afin de donner à ses disciples et au peuple de nouvelles preuves de sa mission divine, et de diminuer le scandale que sa croix et sa mort devaient bientôt leur causer.

CHAPITRE XIX. 1-28.-

Saint Luc rapporte ici :

1. l'histoire de la conversion de Zachée;
2. la parabole des marcs.

I. 1-10; II. 11-28.

RÉFLEXIONS.
IL y a trois réflexions principales à faire sur l'histoire de Zachée.

La première, que Notre Seigneur était venu pour appeler les pécheurs à la repentance, et que les personnes que les Juifs regardaient comme très-corrompues, et avec lesquelles ils ne voulaient avoir aucun commerce, tels qu'étaient les péagers, seraient reçues dans l'alliance divine.

La seconde
, que Jésus-Christ se communique à ceux qui le cherchent, et que, lorsqu'il se présente à nous et qu'il nous appelle, il faut obéir avec promptitude et avec joie à notre vocation, comme Zachée le fit.

La troisième
, que ceux qui ont du bien mal acquis doivent le restituer et s'en défaire, et que les riches sont particulièrement obligés d'exercer abondamment la charité envers les pauvres.

Pour ce qui est de la parabole de cet homme qui, allant partir pour un pays éloigné, donna des mares, c'est-à-dire diverses sommes d'argent à ses serviteurs, Notre Seigneur la proposa, comme saint Luc le dit,

1. pour désabuser ceux qui croyaient qu'il serait reconnu comme roi, et que son règne allait être manifesté dans le monde avec éclat;
2. pour leur faire comprendre qu'il serait au contraire rejeté, mais que ceux qui l'auraient servi fidèlement seraient élevés à une grande gloire, pendant que ceux qui ne se soumettraient pas à lui sentiraient les effets de sa puissance et souffriraient la peine de leur rébellion, ce qui marquait la ruine prochaine des Juifs.

L'usage que nous devons faire de cette parabole est d'y remarquer,

1. que Dieu nous accorde ses lumières et sa grâce, afin que nous les fassions valoir, chacun selon notre état et notre portée, pour sa gloire et pour le salut des autres hommes;
2. que les uns font un bon usage de cette grâce, et que les autres la rendent inutile par leur négligence;
3. que lorsque Notre Seigneur viendra pour juger les hommes, il donnera de glorieuses récompenses à ceux qui auront employé ses dons d'une manière conforme à ses intentions, mais qu'il punira avec sévérité et avec justice l'infidélité et l'ingratitude de ceux qui en auront abusé.

CHAPITRE XIX. 29-48.-

Jésus

fait son entrée royale à Jérusalem,
il répand des larmes sur la ruine de cette ville,
et il chasse du temple ceux qui le profanaient.
I. 29-40; II. 41-44; III. 45-48.

RÉFLEXIONS.
JÉSUS-CHRIST voulut faire son entrée à Jérusalem le dimanche avant sa mort, pour montrer qu'il était ce Roi dont les prophètes avaient parlé; mais il la fit d'une manière fort simple, monté sur un ânon, afin qu'il parût que son règne n'était pas de ce monde. Ce qui arriva alors dût faire d'autant plus d'impression sur les apôtres, que Jésus-Christ leur ayant dit où ils trouveraient cet ânon, ils virent en cela une preuve de la connaissance qu'il avait de toutes choses.
Nous devons faire une grande attention à cet événement, où l'on voit si sensiblement la gloire de Jésus-Christ et en même temps sa parfaite douceur. Et comme ceux qui accompagnaient alors Notre Seigneur louaient Dieu hautement pour tous les miracles qu'ils avaient vu faire à Jésus, nous devons aussi nous réjouir et bénir Dieu, en considérant tout ce que notre Sauveur a fait pour racheter les hommes et pour établir son règne dans le monde.

Il faut remarquer ensuite que, lorsque Notre Seigneur s'en allait ainsi à Jérusalem, il déplora avec larmes la désolation de cette ville et les malheurs qui allaient tomber sur les Juifs, parce qu'ils avaient méconnu et négligé le temps auquel Dieu les avait visités en sa grâce. C'est là une preuve bien claire de la bonté de Dieu, dont le Seigneur était animé même envers ceux qui l'avaient rejeté et qui devaient le crucifier cette semaine-là.
Cela nous montre aussi que les hommes ne périssent que parce qu'ils ne profitent pas du temps auquel Dieu les visite et leur offre sa grâce; ainsi nous devons reconnaître les choses qui concernent notre paix, avant qu'elles nous soient ôtées de devant les yeux.

Enfin Jésus-Christ, en chassant du temple ceux qui y vendaient et qui y trafiquaient, fit paraître son autorité, divine aussi bien que son grand zèle.
Il y a deux réflexions à faire sur cette action de Notre Seigneur.

L'une, que c'est offenser Dieu grièvement et s'exposer à sa colère, que d'assister avec irrévérence dans les lieux où il est adoré et invoqué, et de ne lui rendre qu'un culte faux et hypocrite; ce qui lui est infiniment plus odieux que l'abus qui s'était introduit parmi les Juifs de vendre et d'acheter, dans l'enceinte du temple, les choses qui étaient nécessaires pour les sacrifices.

L'autre réflexion est, qu'à l'imitation de Jésus-Christ, il faut s'opposer à l'irréligion, à l'impiété, et soutenir toujours avec zèle les intérêts de la gloire de Dieu.

CHAPITRE XX. 1-18.-

Jésus-Christ

répond aux principaux des Juifs qui lui demandaient d'où il tenait son autorité,
et il leur propose la parabole des vignerons.

I. 1-8; Il. 9-18.

RÉFLEXIONS.
IL faut remarquer que, lorsque les pharisiens demandèrent à Jésus d'où il avait reçu son autorité, le Seigneur, voyant que ce n'était pas dans une intention sincère de s'instruire qu'ils lui demandaient cela, mais uniquement pour le surprendre, ne trouva pas à propos de répondre à cette question.
Cependant, pour leur faire voir que leur ignorance était affectée et malicieuse, et qu'il leur était facile de reconnaître que son autorité venait de Dieu, il leur demanda si le baptême de Jean-Baptiste était du ciel ou des hommes, à quoi ils ne répondirent rien, n'osant pas dire leur pensée. Ce silence des pharisiens manifestait leur hypocrisie et leur malice, et prouvait qu'ils n'auraient point été persuadés, quoi que Jésus-Christ eût pu leur dire.
Dieu ne refuse jamais de se faire connaître à ceux qui ont un coeur sincère et qui aiment la vérité; mais pour ce qui est de ceux qui ne cherchent que des prétextes pour la rejeter, il les abandonne à leurs ténèbres et à leur malice, surtout quand il leur a donné des moyens suffisans pour connaître la vérité, et qu'ils ne s'y rendent pas.

Par la similitude des vignerons, Notre Seigneur voulait marquer en termes figurés,

1. que les principaux des Juifs le feraient crucifier, comme leurs pères avaient autrefois fait mourir les prophètes;
2. que nonobstant cela il deviendrait le chef et le roi de l'Eglise, et qu'il serait revêtu d'un pouvoir souverain;
3. que les Juifs seraient dans peu accablés des jugemens de Dieu et privés de son alliance;
4. que l'Évangile serait annoncé aux païens avec un succès admirable, et qu'ils jouiraient de tous les privilèges de l'alliance divine.

Cette parabole, qui était prophétique, fut parfaitement éclaircie par la gloire à laquelle Jésus-Christ fut élevé après sa résurrection et son ascension, par la destruction de Jérusalem, par la dispersion des Juifs et par la vocation des gentils.
Cependant ce qui arriva aux Juifs doit nous servir d'exemple, et nous convaincre pleinement que les chrétiens qui méprisent la grâce de Dieu et qui désobéissent à l'Évangile ne sauraient demeurer impunis, puisqu'ils ne rejettent pas moins Jésus-Christ que les Juifs le rejetèrent autrefois.

CHAPITRE XX. 19-47.-

La seconde partie de ce chapitre renferme quatre chefs :

1. La réponse de Jésus-Christ à la demande qu'on lui fit s'il était permis de payer le tribut à l'empereur.
2. La réponse à une autre question que les sadducéens lui proposèrent sur la résurrection.
3. La question qu'il fit aux pharisiens sur ce que le Messie était appelé Fils de David.
4. Un avertissement à se donner garde des pharisiens et des docteurs de la loi.
I. 19-26; Il. 27-40; III; 41-44. IV; 45-47.

RÉFLEXIONS.
LE but des pharisiens
, lorsqu'ils demandèrent à Notre Seigneur s'il était permis de payer le tribut à l'empereur, était de le surprendre. Ils cherchaient un prétexte de l'accuser, ou d'être ennemi de l'empereur s'il disait qu'il ne fallait pas payer le tribut, ou de n'aimer pas sa nation s'il disait qu'il fallait le payer. Mais Jésus, par un effet de sa profonde sagesse, découvrit et évita ce piège en leur disant de rendre à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu.
Apprenons de là que Jésus-Christ veut qu'on reconnaisse l'autorité des princes et qu'on leur rende exactement l'obéissance et la fidélité qu'on leur doit, et en même temps que l'on s'acquitte religieusement des devoirs auxquels on est obligé envers Dieu.
On remarque la même sagesse de Jésus-Christ dans la manière dont il répondit aux sadducéens qui croyaient l'embarrasser, en lui proposant une question sur la résurrection. Il leur dit que cette question était vaine, puisqu'après la résurrection, les bienheureux seront immortels et semblables aux anges, et que le mariage n'aura plus lieu dans la vie à venir.

Après cela
il leur prouve que les morts doivent ressusciter, en leur disant que Dieu s'était déclaré le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, après leur mort; d'où il suit que Dieu ne pouvant pas être le Dieu des morts, ces saints patriarches, de même que tous ceux qui sont imitateurs de leur foi, subsistent à leur mort, et que Dieu les ressuscitera. Ce discours de Notre Seigneur doit nous persuader pleinement que les morts ressusciteront, et nous porter au reste à vivre d'une manière pure et sainte, afin que nous soyons de ceux qui, comme Jésus-Christ le dit, seront jugés dignes d'avoir part au siècle à venir et à la résurrection des justes.

3.
La demande que Jésus-Christ fit au docteur de la loi, comment le Messie pouvait être le fils et le Seigneur de David, tendait à leur faire voir que la dignité de la personne du Messie était beaucoup plus grande qu'ils ne le croyaient, et que quoiqu'ils pensassent être les plus éclairés dans l'intelligence des anciens oracles, leur ignorance était très-grande sur ce point, de même que sur plusieurs autres.
Au reste, il ne leur expliqua pas cette question, parce que cela aurait été inutile et qu'ils n'avaient point de docilité. C'est ainsi que le Seigneur abandonne à leur ignorance ceux qui ne veulent pas en sortir.

4.
Enfin ce que Notre Seigneur dit contre les docteurs de la loi et les pharisiens, montre que l'avarice, l'orgueil et l'hypocrisie, sont des vices que le Seigneur déteste, et que nous devons nous donner garde de ceux en qui ils se rencontrent, et éviter nous-mêmes ces vices avec un grand soin.

CHAPITRE XXI.-

On voit dans ce chapitre:

1. le jugement que Jésus-Christ fit de l'offrande d'une pauvre veuve ;
2. ce qu'il dit à ses disciples touchant les signes de la ruine de Jérusalem et la fin du monde.
3. il représente combien cette ruine serait terrible.
Enfin il exhorte ses disciples à veiller, à prier, et à vivre dans la tempérance, afin de n'être pas surpris par sa venue.
I. 1-4; II. 5-19; Ill. 20-33; IV. 34-38.

RÉFLEXIONS.
CE que Jésus-Christ dit
à l'avantage de cette veuve qui mit deux petites pièces de monnaie dans un tronc, où les particuliers jetaient ce qu'ils voulaient donner pour l'usage du temple, nous apprend que tout ce que l'on consacre à des usages de piété ou de charité est agréable à Dieu, quand on le donne volontairement, et que les offrandes des pauvres, lorsqu'ils les font de bon coeur selon leur pouvoir, sont aussi bien reçues que celles des riches.

2.
Il faut savoir que ce que Notre Seigneur avait prédit, en parlant des signes qui précéderaient la destruction de Jérusalem et du temple, arriva de la manière et dans le temps qu'il l'avait marqué. On vit paraître des séducteurs qui prirent le titre de messie; la Judée fut désolée par la guerre, par la famine et par la peste; les Juifs excitèrent des persécutions contre les disciples de Notre Seigneur; les Romains vinrent assiéger Jérusalem, la prirent, et la détruisirent avec son temple. Les habitans de cette ville se virent réduits aux dernières extrémités; ils furent passés au fil de l'épée, et ils souffrirent toutes les horreurs de la guerre. Les restes de ce peuple furent dispersés par tout le monde ; ils le sont encore aujourd'hui, et Jérusalem ne s'est jamais relevée de cette désolation. Enfin toutes ces choses arrivèrent dans le temps que Jésus-Christ l'avait dit, savoir environ quarante ans après sa mort. Des prédictions aussi formelles que celles-là, et qui ont été si exactement vérifiées par l'événement, prouvent d'une manière invincible que Jésus-Christ était envoyé de Dieu, et que sa doctrine est véritable et divine.
Outre cela, cette destruction d'un peuple que Dieu avait tant aimé, et d'une ville qu'il avait choisie pour y établir son service, doit inspirer de la crainte à tout le monde; et comme l'on ne peut attribuer cette ruine qu'au péché que les Juifs commirent en rejetant et en crucifiant Notre Seigneur, cela montre bien clairement que Jésus est le Messie.
On peut aussi reconnaître par là à quoi doivent s'attendre les chrétiens qui le rejettent, par leur incrédulité et par leur désobéissance.

3.
Ce qu'on lit dans ce chapitre doit nous faire penser à la fin du monde et au jugement dernier, à l'effroi et au désespoir dont les méchans seront saisis, et à la joie dont les justes seront remplis en ce jour-là. Enfin Notre Seigneur nous enseigne que le moyen de n'être pas surpris par sa venue, c'est de vivre dans la tempérance, dans la vigilance, et de prier continuellement. C'est ce que Jésus-Christ nous recommande par ces paroles qui sont la conclusion de ce discours :
Prenez garde à vous-mêmes, que vos coeurs ne soient appesantis par la gourmandise, par les excès de vin et par les inquiétudes de cette vie, de peur que ce jour-là ne vous surprenne subitement. Veillez-donc et priez en tout temps, afin que vous soyiez trouvés dignes d'éviter toutes ces choses et de subsister devant le Fils de l'Homme.


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