Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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ARGUMENS ET RÉFLEXIONS SUR LES LIVRES ET LES CHAPITRES DU NOUVEAU TESTAMENT

ÉVANGILE
SELON SAINT LUC.

Cet Évangile a été écrit, environ vingt ans après l'Ascension de Jésus-Christ, par saint Luc, qui fut disciple et compagnon de saint Paul, et qui le suivit dans ses voyages.

CHAPITRE PREMIER. 1-38.-

Un ange

annonce à Zacharie la naissance de Jean-Baptiste,
et six mois après, le même ange annonce à la Sainte Vierge celle de Notre Seigneur.

I. 1-25; Il. 26-38.

RÉFLEXIONS.

CE qu'il y a à considérer sur la première partie de cette lecture regarde la naissance de Jean-Baptiste et son ministère.

Sur la naissance, il est à remarquer qu'elle eut quelque chose d'extraordinaire et de surnaturel. Il naquit d'un père avancé en âge et d'une mère âgée et stérile; Dieu fit annoncer cette naissance par un ange, et Zacharie qui ne pouvait la croire en fut assuré par un miracle que Dieu fit en le rendant muet.
Tout cela tendait à faire voir que Jean-Baptiste serait un homme extraordinaire et envoyé de Dieu; cette naissance était aussi une image et un prélude dé celle de Jésus-Christ, qui devait être encore plus miraculeuse, puisqu'il devait naître d'une vierge.

Pour ce qui est du ministère de Jean-Baptiste, il faut bien considérer ce que l'ange dit à Zacharie pour l'instruire de ce que son fils devait être un jour. Il lui annonça que ce fils serait rempli du Saint-Esprit, qu'il irait devant le Seigneur, que, comme un autre Elie, il ramènerait les hommes à Dieu et à la vie des justes par l'austérité de sa vie, par son autorité, par son grand zèle, et par la force de ses exhortations, et qu'il les préparerait ainsi à recevoir le Messie dont il serait le précurseur. Recueillons de là cette instruction importante que le dessein de Dieu, en envoyant Jean-Baptiste et ensuite Jésus-Christ, a été de convertir les hommes, de les retirer de leurs péchés, et d'en faire un peuple saint et adonné aux bonnes oeuvres.

Dans ce que l'ange dit à la bienheureuse Vierge, lorsqu'il lui annonça qu'elle serait la mère de Jésus-Christ, nous avons principalement à remarquer ces deux choses.
L'une, que le corps de Notre Seigneur fut formé de la substance de la Vierge par la vertu du Saint-Esprit, et l'autre, que ce Jésus, qui devait naître de Marie, serait le Fils de Dieu; qu'on le verrait élevé à une très-grande gloire, et qu'il régnerait éternellement.

Ces paroles de l'ange nous enseignent donc que la naissance de Jésus-Christ a été miraculeuse et toute sainte, qu'il a véritablement pris notre nature, qu'il a été un homme semblable à nous, mais parfaitement saint et séparé des pécheurs.

Il est à remarquer enfin que la sainte Vierge eut d'abord de la peine à croire ce que l'ange vint lui annoncer, mais qu'après l'avoir entendu, elle ne douta pas que ce que Dieu lui avait fait dire n'arrivât. C'était là une preuve de sa foi et de sa piété, et c'est ainsi que nous devons ajouter foi aux promesses que Dieu nous fait dans sa parole, étant pleinement persuadés qu'il ne manquera jamais de puissance et de moyens pour les accomplir, quelque difficulté que nous voyions dans leur exécution.

CHAPITRE I. 39-80.-

Saint Luc rapporte:

1. La visite que la Sainte Vierge rendit à Elisabeth, et le cantique qu'elle prononça dans cette occasion;
2. la naissance de Jean-Baptiste, et le cantique de Zacharie, son père.

RÉFLEXIONS.
Il faut considérer sur cette lecture, que la Sainte Vierge ayant été avertie pas l'ange Gabriel qu'Elisabeth, sa cousine, était aussi enceinte par un miracle, elle alla incontinent la voir, et qu'elle fut de plus en plus confirmée, par ce moyen, dans la croyance où elle était que le Messie naîtrait d'elle, selon que Dieu le lui avait fait dire. Mais ce qui doit principalement être remarqué, c'est le cantique que Marie prononça alors. On voit dans ce cantique la reconnaissance et la joie dont elle était transportée, dans le sentiment de la grâce que Dieu lui avait faite de la choisir pour être la mère du Messie; on y découvre sa profonde humilité, et en même temps sa foi, et la ferme persuasion qu'elle avait, que Dieu allait racheter son peuple et accomplir les promesses qu'il avait faites d'envoyer le Rédempteur. Ceci nous engage à honorer la mémoire de la Sainte Vierge, et à célébrer son bonheur, selon qu'elle le dit elle-même; à imiter sa piété, sa foi et ses autres vertus; à nous abaisser, comme elle, devant Dieu, dans le sentiment de ses grâces et de notre indignité; et surtout à louer Dieu de ce qu'il a envoyé au monde Jésus-Christ son Fils notre Sauveur, selon les promesses qu'il en avait faites autrefois par les prophètes.

Pour ce qui est de la naissance de Jean-Baptiste, elle fut accompagnée de diverses circonstances très-remarquables. Zacharie son père recouvra alors la parole par un miracle, et le bruit de cette naissance se répandit de tous côtés, en sorte que chacun attendait avec impatience ce que serait un jour cet enfant.

Tous ces événemens furent dispensés par la providence, afin de préparer les Juifs à regarder Jean-Baptiste comme un homme envoyé de Dieu, à recevoir sa prédication, et à croire au témoignage qu'il devait rendre à Jésus-Christ. Enfin, dans le cantique que Zacharie prononça par l'inspiration du Saint-Esprit, on doit remarquer ces trois choses :

1. Sa joie, sa reconnaissance, et les actions de grâces qu'il rendit à Dieu de ce que le temps était venu auquel il délivrerait son peuple.
2.
Zacharie fait voir ici une foi admirable. Quoique le Messie ne fût pas encore né, il est pourtant fermement persuadé qu'il allait être manifesté, et que le fils qui venait de lui naître serait son précurseur.
Enfin
Zacharie marque, dans ce cantique, le but de la venue de Jésus-Christ, par ces mots: Après avoir été délivrés de nos ennemis, nous servirons Dieu sans crainte, dans la sainteté et dans la justice, tous les jours de notre vie.

Nous devons, comme Zacharie, et même beaucoup plus que lui, bénir Dieu de ce qu'il nous a sauvés par Jésus-Christ, et célébrer sa miséricorde, aussi bien que sa fidélité et la vérité de ses promesses. Et puisque Notre Seigneur est venu pour nous consacrer au service de Dieu, il est de notre devoir de répondre au dessein de sa venue, en servant Dieu fidèlement, et en vivant dans la sainteté et dans la justice, pendant tout le temps de notre vie.

CHAPITRE Il. 1-20.-

C'est ici l'histoire de la naissance de Jésus-Christ.

RÉFLEXIONS
.
LA première
considération qu'il faut faire sur l'histoire de la naissance de Notre Seigneur, c'est que le Messie devant naître à Bethléhem, suivant les prophéties, la Providence y conduisit la Sainte Vierge, de la Galilée où elle demeurait, dans le temps qu'elle était prête à accoucher; et cela par le moyen d'un édit de l'empereur Auguste, qui avait ordonné qu'on fit un dénombrement de tous ses sujets, et que chacun se rendit pour cet effet dans la ville d'où il était originaire.

La seconde
réflexion est, que Notre Seigneur naquit dans la bassesse et dans un état de pauvreté, étant né dans une hôtellerie, et ayant été couché dans une crèche. Dieu voulait faire connaître par là, à l'avance, que Jésus-Christ ne vivrait et ne régnerait pas dans la gloire et dans la pompe; que son règne serait tout spirituel, et que l'humilité et la pauvreté seraient son caractère.

3.
Ce fut pour les mêmes raisons que cette naissance fut premièrement annoncée à des bergers, qui étaient des gens simples et d'une condition obscure, et non à des personnes riches et distinguées dans le monde. En tout cela les chrétiens ont de grandes leçons d'humilité. Il faut cependant remarquer que la naissance de Jésus fut rendue illustre, par l'apparition des anges et par le cantique qu'ils firent entendre dans les airs.

Enfin
Dieu voulut que les bergers allassent à Bethléhem, pour voir l'enfant Jésus, et pour informer la sainte Vierge de tout ce qu'ils avaient vu et entendu de merveilleux, et qu'ensuite ils le publiassent partout, afin que cela servît à exciter l'attente des Juifs, et à les disposer à recevoir Jésus-Christ.
Toutes ces circonstances de la nativité de Notre Seigneur doivent fortifier notre foi et nous remplir de consolation et de joie. Nous devons surtout joindre nos louanges à celles des bergers et des saints anges, et bénir Dieu avec eux de ce que le Sauveur nous est né, et de ce que par ce moyen la paix a été donnée à la terre, et que la bonne volonté de Dieu envers les hommes a été si clairement manifestée.

CHAPITRE II. 21-53.-

Saint Luc rapporte

la circoncision de Jésus-Christ,
sa présentation au temple, et les actions de grâces que Siméon et Anne la prophétesse rendirent alors à Dieu.
Il récite ensuite comment Jésus-Christ, âgé de douze ans, fut trouvé dans le temple au milieu des docteurs.

I. 21-40; II. 41-52.

RÉFLEXIONS.
IL faut remarquer en premier lieu
ce qui est dit ici de la circoncision de Jésus-Christ, de sa présentation au temple, de la purification de la Vierge, et de l'offrande qu'elle fit selon la coutume. Dieu voulut que toutes ces choses fussent observées après que Notre Seigneur fut né, parce qu'elles étaient prescrites par la loi, et afin qu'il n'y eût rien en lui, d'où les Juifs pussent prendre avec raison occasion de le rejeter.

2.
La grande joie que Siméon et Anne la prophétesse témoignèrent alors, et les louanges qu'ils rendirent publiquement à Dieu, sont une preuve de leur foi à de leur zèle. Surtout, cela marque que la naissance de Jésus-Christ est l'événement le plus heureux et le plus salutaire qui soit jamais arrivé, et qu'ainsi elle doit faire à jamais la matière de notre joie et de nos actions de grâces, d'autant plus que ce que Siméon avait dit dans son cantique a été accompli, et que nous sommes de ceux dont le Messie devait être le salut et la lumière.

3.
Ce que Siméon dit à la Sainte Vierge de la gloire de son Fils, aussi bien que des contradictions et des souffrances auxquelles il serait exposé, tendait à lui faire connaître que le règne de Jésus ne serait par un règne temporel, et à le voir rejeté par les Juifs et nus à mort.
Pour nous nous devons apprendre de là que Jésus-Christ devait être reçu par les uns et rejeté par les autres, et que si sa venue est salutaire à ceux qui le reçoivent avec foi , elle est une occasion de scandale et de ruine pour les incrédules.

4.
Ce qui arriva à Jésus-Christ, à l'âge de douze ans, lorsqu'il fut trouvé au temple au milieu des docteurs, est la seule circonstance qui soit venue à notre connaissance de l'histoire de sa vie, depuis sa naissance et son retour d'Égypte, jusqu'au commencement de son ministère. Cette particularité a été conservée, parce qu'elle montre qu'on voyait en lui, dès sa première jeunesse, des lumières, une sagesse et un zèle extraordinaire, qui faisaient voir qu'il serait un jour revêtu de l'esprit de Dieu, dans une mesure riche et abondante. Et par là Dieu voulait commencer à le faire connaître aux Juifs, et les disposer à profiter de son ministère, lorsqu'il l'exercerait au milieu d'eux.

CHAPITRE III.-

Ce chapitre comprend trois choses:

la prédication de Jean-Baptiste,
le baptême de Jésus-Christ
et sa généalogie.

I. 1-20; II. 21-22; III. 23-38.

RÉFLEXIONS.
SAINT Luc nous apprend ici premièrement, qu'avant que Notre Seigneur parût, Jean-Baptiste fut envoyé, selon que les prophètes l'avaient prédit, pour préparer les Juifs à la recevoir. C'est ce qu'il fit, en prêchant la repentance, en exhortant le peuple à croire en celui qui viendrait après lui, en baptisant ceux qui recevaient sa doctrine, en dénonçant aux Juifs incrédules et impénitens, que, quoi qu'ils fussent les enfans d'Abraham, ils n'éviteraient pas la colère à venir, et que des pierres même Dieu susciterait d'autres enfans à Abraham ; ce qui signifiait que les payens seraient appelés à leur place.
Tout cela tendait à faire comprendre aux Juifs que le règne du Messie allait être manifesté; mais que ce serait un règne tout spirituel et du ciel, et non un règne de la terre, comme ils l'avaient cru, et que personne n'aurait part aux avantages de ce règne que ceux qui s'adonneraient à la sainteté et à la vertu.
Ces instructions nous regardent aussi bien que les Juifs; elles font voir que sans l'amendement on ne saurait être disciple de Jésus-Christ, et qu'il ne reçoit dans son Église et dans son royaume que ceux qui font des fruits dignes de repentance.

Jean-Baptiste déclare outre cela qu'il ne sert de rien d'appartenir à l'alliance de Dieu et de marquer même au-dehors quelque zèle; mais qu'il faut montrer par les effets et par les oeuvres la sincérité de sa foi, et que les impénitens, non plus que les hypocrites, n'échapperont pas à la vengeance divine. L'exemple de ceux qui allaient écouter Jean-Baptiste et qui lui demandaient ses conseils, nous instruit aussi de notre devoir. Le caractère des vrais pénitens est de confesser franchement leurs péchés, de rechercher les instructions dont ils ont besoin, et de les suivre avec docilité.

Outre cela, les divers conseils que Jean-Baptiste donnait au peuple, aux péagers et aux soldats, nous montrent que chacun de nous doit s'acquitter fidèlement des devoirs de sa vocation, et éviter les péchés et les tentations dans lesquelles elle peut nous engager; et qu'en particulier il faut exercer la charité, et renoncer à l'avarice, à l'injustice, à la violence, et à la tromperie.
Ce qu'il faut considérer sur ce baptême de Jésus-Christ, c'est que Dieu voulut qu'il fût baptisé par Jean-Baptiste, et que dans cette occasion le Saint-Esprit descendit sur lui, et qu'on entendit une voix du ciel, afin que Jean-Baptiste lui-même, les Juifs et tous les hommes, regardassent Notre Seigneur comme le Fils de Dieu, et celui auquel il faut obéir.

Pour ce qui est de la généalogie de Jésus-Christ, que saint Luc rapporte, il faut savoir qu'elle est différente de celle de saint Matthieu; parce que saint Matthieu rapporte la généalogie de Joseph, l'époux de la Sainte Vierge, par Salomon fils du roi David; au lieu que saint Luc fait celle de la Vierge, par Nathan aussi fils de David. Jésus passait pour fils de Joseph, et il était tel selon la loi; mais il descendait d'Héli, et il était son fils, c'est-à-dire son petit-fils par Marie sa mère, qui était fille d'Héli. Mais ces deux généalogies s'accordent, en ce qu'elles font descendre notre Seigneur du roi David et du patriarche Abraham, ce qui est un des caractères auquel on devait reconnaître le Messie.

CHAPITRE IV.-

Saint Luc fait ici l'histoire du jeûne et de la tentation de Notre Seigneur, et il rapporte de quelle manière il commença à exercer son ministère dans la Galilée.

RÉFLEXIONS.
LE jeûne de Jésus-Christ fut pour lui une préparation à l'exercice de son ministère, en quoi il ressembla à Moïse, qui avait aussi jeûné quarante jours, lorsque Dieu lui donna ses lois sur le Mont de Sinaï. Si Jésus-Christ a voulu jeûner, lui qui n'avait pas besoin de le faire pour se mortifier, nous ne devons pas négliger une pratique aussi utile que celle-là, nous à qui l'abstinence et la mortification sont si nécessaires.

2.
Il faut savoir que, quand il est dit que le diable tenta Jésus-Christ, cela signifie qu'il voulut éprouver si Jésus était le Fils de Dieu; et Dieu permit que Notre Seigneur fut ainsi tenté, avant que de commencer à prêcher l'Évangile et à faire des miracles; afin que le diable étant convaincu que Jésus était véritablement le Fils de Dieu, il reconnût sa puissance, et que les démons obéissent aux ordres de Notre Seigneur, lorsque dans la suite il les chasserait de ceux qui en étaient possédés.

Le but de cette tentation était donc de montrer que Jésus-Christ était le Fils de Dieu, et qu'il venait au monde pour détruire le règne du diable. À cette considération générale il faut en ajouter deux particulières.

L'une, que nous devons résister aux tentations, et surtout ne nous laisser jamais tenter par la défiance du secours de Dieu, ou par une présomption téméraire, ou par l'amour de la gloire et des biens du monde.

L'autre considération regarde le moyen de résister aux tentations. La retraite de Jésus-Christ dans le désert, son jeune, et la manière dont il repoussa les assauts du démon, nous enseignent, que la retraite, le jeûne, la prière, et la parole de Dieu, sont les moyens les plus efficaces, pour vaincre les tentations et pour rendre inutiles tous les efforts des ennemis de notre salut.

CHAPITRE IV. 16-44.-

Notre Seigneur se trouvant à Nazareth un jour de sabbat dans la synagogue,

il y lut un oracle d'Esaïe, qui marquait que Dieu enverrait le Messie, et qu'il le remplirait de son esprit, pour annoncer aux hommes les bonnes nouvelles du salut; et il montre que cet oracle était accompli en sa personne.
Il reprocha ensuite aux habitans de cette ville-là leur incrédulité, ce qui les irrita tellement, qu'ils voulurent le précipiter du haut d'une montagne; mais il échappa à leur fureur.
Il se rendit de là à Capernaüm, où il guérit un homme possédé du démon, la belle-mère de saint Pierre et plusieurs autres malades.
Il parcourut ensuite la Galilée en faisant des miracles et en prêchant l'Évangile.

I. 16-30; Il. 31-44.

RÉFLEXIONS.
Voici quel était le sens et le but du discours que Jésus-Christ fit dans la synagogue de Nazareth.

C'était premièrement de montrer que, puisqu'il était revêtu des dons du Saint-Esprit, et qu'il annonçait aux hommes l'heureuse nouvelle du salut, l'oracle d'Esaïe qui est rapporté dans ce chapitre trouvait son accomplissement en lui.

2.
Il voulait faire comprendre aux habitans de cette ville, parmi lesquels il avait été élevé, que leur incrédulité était cause qu'il ne faisait pas parmi eux les mêmes miracles qu'il avait faits ailleurs; tout de même qu'autrefois les prophètes Élie et Élisée avaient fait des miracles en faveur des étrangers plutôt qu'en faveur de ceux de leur nation.

Par là nous pouvons voir que ceux qui ont le plus d'occasions et de moyens de connaître la vérité, sont souvent ceux qui en profitent le moins. Mais cela montre aussi que Dieu prive de sa grâce et de sa présence salutaire ceux qui s'en rendent indignes.

La résolution que les habitans de Nazareth prirent de précipiter Jésus-Christ, est une nouvelle preuve de cette incrédulité qu'il leur avait reprochée, et de leur ingratitude. C'est ainsi que les pécheurs s'irritent contre ceux qui leur disent la vérité et qui leur reprochent leurs vices. Cependant Jésus-Christ donna une marque de sa puissance infinie, en échappant à la fureur de ces malheureux, qui voulaient lui ôter la vie.

Enfin les divers miracles, dont nous avons le récit sur la fin de ce chapitre, et par lesquels Notre Seigneur commença à se faire connaître dans la Galilée, et le soin qu'il eut de parcourir les villes de ces pays-là en annonçant l'Évangile, sont des preuves sensibles de son grand zèle, de sa puissance sans bornes, de la charité dont il était animé envers les hommes, et de la divinité de sa doctrine.


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