Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



ARGUMENS ET RÉFLEXIONS SUR LES LIVRES ET LES CHAPITRES DU NOUVEAU TESTAMENT

ÉVANGILE
SELON SAINT MATTHIEU.

CHAPITRE XVI.-

Ce chapitre a quatre parties.

1. Jésus-Christ refuse de faire un prodige que les pharisiens lui demandaient, et il leur reproche leur aveuglement.
2. Il avertit ses disciples de se garder du levain des pharisiens et des sadducéens.
3. Ayant demandé aux apôtres quelle opinion ils avaient de lui, saint Pierre reconnaît qu'il était le Christ, le Fils du Dieu vivant, et Notre-Seigneur lui fait des promesses très-avantageuses.
4. Il prédit sa mort, il exhorte ses disciples à se préparer eux-mêmes aux souffrances ; et pour les y engager, il leur montre de quelle importance est le salut et la perte de l'âme. il prédit aussi que quelques-uns de ses disciples ne mourraient point que son règne n'eût été établi et qu'il ne fût venu pour détruire les Juifs; ce qui a été accompli en ceux des disciples de Jésus-Christ qui vécurent jusqu'à ce temps-là, et particulièrement en saint Jean.

I. 1-4; II. 5-12; III. 13-20; IV. 21-28.

RÉFLEXIONS.
La première
réflexion qu'on doit faire ici, concerne l'aveuglement des pharisiens qui, bien que Jésus-Christ eût fait tant de miracles et qu'ils dussent voir par là que les temps de la venue du Messie étaient arrivés, voulaient qu'il leur fit voir quelque signe, ce qu'il refusa très-justement de faire. Après que Dieu a donné des preuves suffisantes de la vérité de l'Évangile, si les hommes ne s'y rendent pas, ils ne doivent pas s'attendre que Dieu fasse des miracles continuels, pour vaincre leur incrédulité.

2.
Le sens de l'avertissement que, Jésus-Christ donna aux apôtres, en leur disant de se garder du levain des pharisiens et des sadducéens, était qu'ils devaient s'éloigner de la doctrine des pharisiens qui s'attachaient aux dehors de la religion et aux traditions, et de sadducéens qui niaient la résurrection et l'immortalité de l'âme. Cet avertissement nous montre que l'on doit éviter avec un grand soin, dans la religion, la superstition et l'hypocrisie, aussi bien que les sentimens impies et libertins.

3.
Il paraît de ce chapitre, que l'on avait une haute opinion de Jésus-Christ parmi les Juifs, et surtout que les apôtres avaient été pleinement persuadés qu'il était le Christ, le Fils du Dieu vivant. C'est aussi là la grande et la principale vérité, que les chrétiens doivent croire et confesser devant tout le monde.

4.
La promesse que Jésus-Christ fit à saint Pierre, en lui disant: Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église et je te donnerai les clefs du royaume des cieux Act. Il et X, signifie que saint Pierre serait l'un des principaux ministres dont il se servirait pour établir son Église, et que ce serait lui qui jetterait les fondemens de l'Église chrétienne, en annonçant le premier l'Évangile tant aux Juifs qu'aux payens.

5.
Jésus-Christ prédit sa mort, et il censura fortement saint Pierre qui, étant rempli des préjugés des Juifs, ne pouvait croire que le Messie dût mourir. Notre-Seigneur parla de la sorte, et il s'exprima en des termes forts, non qu'il n'aimât saint Pierre, mais pour lui faire mieux sentir, et à tous ses disciples, qu'il était nécessaire qu'il souffrit la mort, et qu'il y était résolu. Enfin, les derniers versets de ce chapitre contiennent des instructions très-remarquables, et particulièrement ces trois.

1.
que la première chose que Jésus-Christ exige de ses disciples, c'est qu'ils renoncent à eux-mêmes et qu'ils se disposent aux souffrances, et que jamais le désir de conserver notre vie ne doit nous empêcher de suivre Jésus-Christ et de lui obéir;

2.
que le salut et la perte de l'âme sont ce qu'il y a de plus important, et qu'il ne servirait de rien de gagner le monde entier si l'on perdait son âme;

3.
que le Fils de Dieu viendra du ciel avec gloire, pour rendre à tous les hommes selon leurs oeuvres.

CHAPITRE XVII.-

Ce chapitre contient,

1. l'histoire de la transfiguration de Jésus-Christ.
2. L'entretien qu'il eut avec les apôtres sur la venue d'Elie que les Juifs attendaient.
3. La guérison d'un démoniaque que les apôtres n'avaient pu délivrer.
4. Un miracle que Jésus fit pour payer le tribut que les Juifs donnaient pour l'entretien du temple et du service divin.

I. 1-9. II. 10-13; III. 14-23; IV. 24-27.

RÉFLEXIONS.
NOTRE-SEIGNEUR voulut être transfiguré peu avant sa mort, en présence de trois de ses disciples, afin de fortifier leur foi et de les affermir contre le scandale que sa mort aurait pu leur donner. L'apparition de Moïse et d'Elie, qui furent vus alors, marquait que Jésus-Christ était celui dont les prophètes avaient prédit la venue, et qu'il était plus grand que les plus excellens prophètes, Cela prouve aussi que ces saints hommes n'étaient pas anéantis, et qu'ainsi il y a pour les gens de bien une autre vie après celle-ci. La voix que Dieu fit entendre du ciel dans cette occasion, nous apprend que Jésus est le Fils de Dieu, que c'est lui seul que nous devons écouter et à qui nous devons une parfaite obéissance.

2.
Ce que Jésus-Christ dit à ses disciples, que Jean-Baptiste était cet Elie dont les prophètes avaient parlé, doit nous convaincre de la dignité de la personne de Jean-Baptiste et de l'autorité de son ministère. Dans l'histoire du lunatique, que les apôtres n'avaient pu guérir, on voit que Notre-Seigneur était revêtu d'un pouvoir auquel rien ne pouvait résister, et qu'il était en même temps plein de compassion envers les misérables. On y remarque d'un autre côté que le défaut de foi dans les apôtres fut cause qu'ils ne purent faire ce miracle, et qu'au contraire le père du lunatique obtint par sa foi la guérison de son fils. La foi est d'une grande efficace; elle n'est pas moins nécessaire pour le salut qu'elle l'était autrefois pour faire ou pour obtenir des miracles; ainsi nous devons travailler à nous y affermir.

La tristesse que les apôtres firent paraître, lorsque Jésus-Christ prédit sa mort, est une autre preuve de l'imperfection de leur foi; mais les chrétiens, qui savent que Jésus-Christ est mort afin de nous procurer le salut, doivent regarder cette mort comme le fondement de leur bonheur et de leur espérance. Enfin la manière miraculeuse dont Jésus-Christ paya le tribut est un effet remarquable de sa puissance. Il fit voir dans cette rencontre qu'il ne méprisait pas ce qui regardait la religion ; et c'est là un exemple qui nous apprend à nous soumettre à l'ordre public, et à donner sans répugnance et avec plaisir quelque portion de nos biens, quand il s'agit du service de Dieu et des oeuvres de piété.

CHAPITRE XVIII.-

Les apôtres

demandent à Notre-Seigneur lequel d'entr'eux serait le plus grand dans le royaume des cieux. Ils lui firent cette question, parce qu'ils croyaient avec les Juifs que le Messie établirait son règne sur la terre et qu'il y aurait des dignités dans son royaume, Notre-Seigneur, pour les désabuser de cette opinion, met un petit enfant au milieu d'eux; il les exhorte à devenir semblables aux petits enfans; il les avertit de ne point mépriser ceux qui croyaient en lui quoi qu'ils fussent petits selon le monde. Il leur représente que c'est un grand péché que de scandaliser aucun des fidèles, et qu'il appelle même les plus grands pécheurs à la repentance et au salut. Tout ce discours de Jésus-Christ tendait à retirer les apôtres de l'opinion où ils étaient sur le règne du Messie et à leur inspirer des sentimens de charité et d'humilité.
Dans la seconde partie de ce chapitre, Jésus-Christ enseigne à ses disciples comment ils devaient se conduire envers leurs frères qui les auraient offensés, et ce que l'Église doit faire à l'égard de ceux qui ne veulent pas profiter de ses avertissemens. Après cela il montre, par une parabole, que nous devons nous pardonner les uns aux autres.

I. 1-14; Il. 15-35.

RÉFLEXIONS.
JÉSUS-CHRIST nous enseigne dans la première partie de ce chapitre,

1.
que pour entrer dans le royaume des cieux, il faut être extrêmement humbles et avoir aussi peu d'attachement que les petits enfans pour la gloire et pour les honneurs du monde;

2.
que l'on doit faire un très-grand cas de ses vrais disciples, quand même ils seraient peu considérables dans le monde; que les gens de bien sont chers à Dieu, qu'il faut les honorer et les consoler, que Dieu les fait garder par ses anges, et qu'il punira sévèrement ceux qui les auront méprises, affligés ou scandalisés. Ces considérations doivent aussi encourager les fidèles et les remplir d'une grande confiance.

3.
Jésus-Christ nous enseigne que les scandales sont un grand mal, qu'il n'est pas possible qu'il n'en arrive, que cependant Dieu n'en est point la cause, qu'ils n'arrivent que par la faute des hommes, et que ceux qui en sont les auteurs porteront la peine de leur péché. Il s'ensuit de là, que nous devons éviter soigneusement le péché et le scandale, et que nous pouvons le faire en pratiquant les conseils que Jésus-Christ nous donne, et en évitant tout ce qui pourrait être pour nous ou pour les autres une occasion de chute.

Enfin ce que Notre-Seigneur dit ici, qu'il y a même de la joie au ciel pour un seul pécheur qui s'amende, fait voir qu'il ne nous est pas permis de mépriser personne, que nous devons au contraire procurer l'édification et le salut de tous les hommes, et en particulier la conversion des pécheurs, autant que nous le pouvons.

Dans la deuxième partie de ce chapitre
, Jésus-Christ établit l'autorité et la discipline de l'Église, et la nécessité des avertissemens tant particuliers que publics; il montre que tous les membres de l'Église doivent se soumettre à l'ordre qui y est établi, et que ceux qui refusent d'écouter l'Église doivent être réputés comme des payens et des péagers, c'est-à-dire qu'on ne peut plus les regarder comme membres de l'Église, et qu'il faut les retrancher de sa communion; et il déclare au reste que Dieu ratifie et confirme dans le ciel ce que l'Église fait conformément à ses intentions.

2. La promesse que Notre-Seigneur fait d'exaucer ceux qui s'assembleraient en son nom et d'être présent au milieu d'eux, nous enseigne que les prières qui se font dans un esprit d'union et de charité sont très-agréables à Dieu, de même que les assemblées que l'on forme pour le servir et pour l'invoquer.

Enfin Jésus-Christ nous instruit sur la nature et sur la nécessité du pardon des offenses. Il en explique la nature, en disant que l'on doit pardonner jusqu'à septante fois sept fois; ce qui marque que ce pardon doit être général et sans bornes, et qu'il faut pardonner à toutes sortes de personnes et toutes sortes d'offenses, même celles qui seraient continuées et réitérées; et cela en tout temps, sans jamais se rebuter. Il fait voir la nécessité de ce pardon par la parabole du serviteur à qui son maître avait quitté une dette fort considérable et qui ne voulut pas en quitter une très-petite à l'un de ses compagnons en service. Cette parabole nous met devant les yeux:

1.
L'infinie bonté de Dieu qui veut bien nous pardonner, à nous qui sommes ses créatures et ses serviteurs, quoique nos péchés soient grands et en grand nombre;

2.
le crime et l'ingratitude de ceux qui refusent de pardonner aux hommes qui sont leurs égaux et dont les offenses sont très-légères en comparaison des péchés commis contre Dieu ;

3.
la terrible et juste punition de tous ceux qui ne pardonneront pas de bon coeur et à tout le monde, les offenses qu'ils pourraient avoir reçues.

CHAPITRE XIX.-

Les pharisiens

demandent à Notre-Seigneur s'il était permis aux maris de répudier leurs femmes, comme cela se faisait parmi les Juifs. Il leur répond que ces divorces étaient contraires à la première institution du mariage et qu'il ne devaient plus avoir lieu.
2. Jésus-Christ bénit des petits enfans qu'on lui présente.
3. Un jeune homme riche lui demande ce qu'il fallait faire pour être sauvé, et Notre-Seigneur, voulant l'éprouver et voir s'il serait disposé à le suivre, lui dit de vendre tous ses biens. Cette réponse ayant rebuté ce jeune homme, Jésus-Christ déclara que l'attachement aux richesses empêcherait le salut de bien des gens; et il promet aux apôtres, qui avaient tout quitté pour le suivre, de les faire asseoir sur douze trônes, pour juger les douze tribus d'Israël ; ce qui signifie qu'ils seraient élevés à une grande gloire lorsque son règne s'établirait, et qu'ils tiendraient un rang très-considérable dans l'Église. il promet aussi de récompenser ceux qui auraient tout abandonné pour l'Évangile.

I. 1-12; Il. 13-15; III. 16-30.

RÉFLEXIONS
CE que Jésus-Christ dit ici au sujet des divorces qui étaient en usage parmi les Juifs, nous enseigne en général que bien des choses qui avaient été tolérées jusqu'alors, à cause de l'état de ce peuple et de leur humeur grossière et charnelle, ne doivent plus l'être parmi les chrétiens, parce qu'ils sont plus éclairés et que Dieu les appelle à une plus grande sainteté.

2.
Nous apprenons ici que par l'institution divine, les lois du mariage unissent inséparablement et lient également l'homme et la femme, que ces lois doivent être gardées inviolablement, et qu'il n'y a que l'adultère qui puisse autoriser le divorce et donner la liberté de se remarier. Jésus-Christ dit de plus, que l'Évangile appelle les hommes à une grande chasteté, et que même il y aurait des chrétiens qui renonceraient absolument au mariage, pour mieux servir Dieu et pour travailler, avec plus de liberté à l'avancement de l'Évangile.

3.
La bénédiction que Notre-Seigneur donna aux petits enfans qui lui furent présentés, nous fait voir que les enfans lui sont chers et qu'il est disposé à les recevoir et à les bénir; d'où l'on doit conclure que c'est une chose tout-à-fait conforme à ses intentions de les lui consacrer par la prière et par le baptême. Il a aussi voulu nous apprendre par là que, pour entrer dans le royaume de Dieu, nous devons ressembler aux petits enfans, en simplicité, en douceur et en innocence.

4.
L'entretien que Notre-Seigneur eut avec ce jeune homme riche dont il est parlé dans ce chapitre, nous apprend que, pour entrer dans la vie éternelle, il faut garder les commandemens de Dieu, et être outre cela disposé à quitter tout ce que l'on possède en ce monde, lorsqu'on ne pourrait conserver ses biens sans manquer à ce qu'on doit à Jésus-Christ. La tristesse que ce jeune homme fit paraître à l'ouïe de ce que le Seigneur lui dit, marque que les richesses attachent ordinairement le coeur au monde; c'est pourquoi Jésus-Christ déclara qu'il était bien difficile que les riches voulussent se résoudre à renoncer à leurs biens pour entrer dans l'Église.
Cependant il dit que ce renoncement aux biens du monde n'est point une chose impossible, mais qu'il est au contraire possible, et même facile et agréable, avec les lumières de la foi et le secours de l'Esprit de Dieu. Si tous les chrétiens ne sont pas appelés à abandonner leurs biens, comme les apôtres le furent autrefois, ils doivent prendre garde que ces biens ne soient un obstacle à leur salut, éviter d'y mettre leur coeur, les posséder sans en abuser, et s'en servir à des usages de piété et de charité. C'est le moyen de se procurer un trésor dans le ciel et d'avoir part aux bénédictions par lesquelles Jésus-Christ promet de récompenser, en ce monde et en l'autre, ceux qui auront accompli tous ces devoirs.

CHAPITRE XX.-

Jésus-Christ

1. propose la parabole des ouvriers qui, étant allés travailler à la vigne à diverses heures du jour, reçurent tous le même salaire.
2. Il prédit sa mort et sa résurrection.
3. Il répond à la mère de saint Jacques et de saint Jean, qui lé priait que ses fils puissent tenir le premier rang dans son royaume.
4. Il rend la vue à deux aveugles.

I. 1-16; Il. 17-19; III. 20-28; IV. 29-34.

RÉFLEXIONS.
LE but de Jésus-Christ, dans la parabole des ouvriers, était d'apprendre à ses disciples que les glorieuses promesses qu'il venait de faire à ceux qui quitteraient tout pour l'Évangile ne regardaient pas ses disciples seuls, mais que ceux qui seraient appelés après eux, même d'entre les payens, auraient part aux mêmes récompenses que ceux qui auraient été appelés les premiers; et que bien loin d'en avoir jalousie, ils doivent s'en réjouir. Il ne faut pas au reste abuser de cette parabole, ni en conclure qu'il soit assez tôt de se convertir à la fin de sa vie. Il faut considérer sur cela que tous ces ouvriers qui allèrent à la vigne à diverses heures du jour y allèrent dès que le maître de la vigne les y envoya; que ceux qui n'y allèrent qu'à la fin du jour n'y étaient pas allés plus tôt parce que le maître de la vigne ne les y avait pas envoyés, et que ce fut à cause de cela qu'ils reçurent le même salaire que les autres.
De là il paraît que ceux qui obéissent à leur vocation, en quelque temps que Dieu les appelle, obtiendront le salut. Mais cela ne regarde en aucune façon ceux qui, étant appelés depuis Iong-temps et même dès le commencement de leur vie, refusent de suivre leur vocation; au contraire cette parabole prouve qu'ils n'ont point d'excuse, et que nous sommes indispensablement obligés de travailler chacun de nous, avec fidélité et avec persévérance, et aussitôt que Dieu nous y appelle, à faire sa volonté.

2.
Il faut remarquer dans ce chapitre que Notre-Seigneur voulut avertir ses disciples de sa mort qui devait arriver dans peu, afin qu'ils n'en fussent pas surpris.

3.
L'on doit considérer ce qu'il répondit à la mère de saint Jacques et de saint Jean. Cette femme croyant avec les Juifs que le Messie régnerait sur la terre comme les rois du monde, espérait que ses deux fils tiendraient le premier rang dans son royaume, parce qu'ils étaient les parens de Notre-Seigneur et qu'il les avait même distingués des autres apôtres en diverses occasions. Jésus-Christ condamna cette demande, qui marquait que cette femme ne connaissait pas la nature de son règne, et qui était d'ailleurs capable de causer de la jalousie et de la division entre les apôtres. Il leur dit qu'au lieu de penser à tenir un rang distingué comme les grands du monde, ils devaient plutôt s'humilier et s'abaisser, et même se préparer à boire la même coupe que lui et à être baptisés de son baptême, c'est-à-dire à souffrir comme lui. Et pour leur inspirer ces sentimens, il leur allègue son exemple, disant qu'il était venu au monde pour y paraître comme un serviteur et y souffrir la mort.
Ceci nous avertit d'ôter de notre coeur l'ambition et l'orgueil, de ne point chercher à nous élever les uns au-dessus des autres, mais de vivre dans l'humilité et de porter notre croix, suivant en cela l'exemple que le Fils de Dieu nous a laissé. On voit sur la fin de ce chapitre, que Jésus-Christ donna en ce temps-là des marques de sa puissance, aussi bien que de la compassion dont il était animé envers les affligés, en rendant la vue à deux aveugles.


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