À l'Image de Christ
X
Christ philanthrope.
Matthieu
IV, 23-24;
VIII, 16-17;
IX, 35-36;
X, 18;
XI, 4, 5;
XIV,
13,14,36;
XV, 30-32;
XIX, 21;
XXI, 14;
XXV, 34-40;
XXVI, 8-11.
Marc
VI, 54-56;
X, 21.
Luc
X, 12-17.
Jean
XIII, 29.
|
I
Le titre de philanthrope, appliqué
à Christ, semble renfermer un sens lin peu
trop laïque pour être parfaitement
juste.
Quelques mots ont une
destinée malheureuse: l'usage courant les a
vulgarisés et déviés de leur
sens primitif. Le mot « charité »,
par exemple, qui, à l'origine, signifiait
« amour », aurait dû devenir le
terme correspondant à la plus haute forme de
l'amour, celle qu'alimente l'union avec Christ.
Ainsi l'entend l'apôtre, dans le XIIIe
chapitre de la première épître
aux Corinthiens et une pareille autorité
aurait dû
déterminer l'usage
chrétien. Mais cette fortune lui fut
refusée et charité est aujourd'hui
synonyme d'aumône.
De même, l'usage a
rabaissé le mot de philanthropie, en le
limitant au bien matériel fait aux hommes,
par opposition à leur bien spirituel; cette
restriction n'existait pas autrefois et c'est dans
le sens général d'amour des hommes
que l'Écriture l'applique à Dieu
lui-même : la traduction littérale
d'un passage bien connu de l'épître
à Tite se rend ainsi: « Mais lorsque la
bonté et la philanthropie de notre Dieu
sauveur fut révélée... »
(Tite III, 4.)
Ici, le mot de philanthropie
implique, non les bienfaits matériels, mais
la miséricorde de Dieu pour les âmes,
qui se manifesta par le baptême de la
régénération et le don du
Saint-Esprit.
C'est ainsi que se déploya la
philanthropie de Christ: son oeuvre et ses
souffrances eurent pour but principal le salut des
hommes, tandis que sa préoccupation, si
réelle pourtant, de leurs douleurs physiques
et de leurs besoins matériels resta
secondaire.
Il est difficile de comprendre
pourquoi le bien, accompli pour
l'amour des âmes, ne serait pas honoré
de ce terme de philanthropie. Au point de vue
chrétien, il est inspiré par une
bonté supérieure et ne peut
négliger, dans son action, les questions
matérielles. Dans les missions
intérieures et étrangères, la
connaissance de l'Évangile qui sauve les
âmes renferme, comme une conséquence
inévitable, la lutte contre l'injustice, la
pauvreté et l'ignorance.
Si l'amélioration des
misères matérielles, à
l'exclusion de tout but spirituel, confère
seule le droit au titre de philanthrope, il doit
évidemment être refusé à
Jésus. Il éprouva toujours la plus
grande sympathie pour les souffrances physiques de
l'homme, mais il les subordonna à celles de
l'âme. Son amour s'étendait à
l'homme tout entier, corps et âme ; il aimait
en lui l'oeuvre de Dieu, l'image de Dieu et l'objet
de l'amour de Dieu.
La philanthropie dans son sens le
plus élevé doit voir Dieu ou, selon
l'expression plus générale des
chrétiens, Christ dans l'homme : - «
Tout ce que vous avez fait au moindre de ces
petits, c'est à moi que vous l'avez fait.
» Ce sont les paroles de
Christ lui-même. Le plus humble des
pécheurs est un être que Dieu aime,
pour lequel Christ mourut et qui peut devenir un
héritier de sa gloire. C'est de ces sources
profondes de conviction que s'alimente une saine et
haute philanthropie.
II
Il serait injuste de dire que la philanthropie
active soit toujours l'apanage de ceux qui
professent la sainteté. Jésus
lui-même nous donne un avertissement
significatif du contraire dans la parabole du bon
Samaritain. Le prêtre et le lévite
passèrent à côté du
malheureux voyageur sans le secourir, tandis que la
bonté du coeur se rencontra chez un homme
vulgaire, un simple laïque.
L'histoire ne nous fournit que trop
d'exemples qui confirment cette parabole. Combien
de fois des incroyants ont-ils redressé des
torts, des mains profanes ont-elles secouru
l'indigence, tandis que ceux que leur vocation
appelait à ce service sont restés
impassibles et négligents?
Parfois même, l'amour de Dieu
semble éteindre chez quelques
chrétiens toute sympathie pour les hommes.
Mais un des grands services que Jésus rendit
au monde, fut de mettre en harmonie la religion et
la morale. Il ne permit pas qu'un zèle peu
éclairé s'autorisât du nom de
Dieu pour mépriser l'humanité; il
enseigna que celui-là seul aime Dieu qui
aime aussi ses frères.
À notre époque, ces
idées qu'il associa se retrouvent
séparées. La philanthropie
athée est une innovation moderne; beaucoup
d'hommes qui ne croient ni en Dieu, ni en Christ,
ni à la vie éternelle, font d'une vie
de sacrifice à autrui le summum de la
morale. Ils confessent que Christ apporta au monde
cet idéal, mais affirment que le moment est
venu de secouer son autorité et d'aimer
l'homme pour lui-même. Ils prétendent
trouver en la créature,
dégagée de toute association divine,
un objet suffisant au sacrifice d'une vie
entière; la brièveté
même de son existence leur est un motif
pressant d'activité, puisque c'est ici-bas
ou jamais qu'elle doit être secourue.
Si ces mobiles sont assez puissants
pour entraîner leurs adhérents
à une lutte constante et personnelle avec
les problèmes de la misère et du
crime, tout chrétien doit implorer pour eux
l'aide de Dieu. Ce champ d'expériences est
si vaste et si effrayant qu'il faut se garder d'en
éloigner aucune bonne volonté,
d'où qu'elle vienne. Nous pouvons même
reconnaître de vrais disciples dans le nombre
de ceux qui ne se réclament pas du nom de
Christ; mais, là où existe une
opposition radicale, notre simple raison ou les
faits acquis jusqu'à présent, nous
laissent un peu sceptiques quant au résultat
du travail. Le coeur naturel renferme sans doute un
amour de l'homme pour l'homme qui, bien
dirigé, accomplira ici et là des
miracles; la bonté de ceux qui ne professent
aucune religion extérieure couvre parfois
les chrétiens de confusion; mais d'un autre
côté, la force naturelle que doit
combattre la philanthropie est d'une grande
puissance. C'est l'égoïsme, cet
instinct universel qui pousse l'individu à
chercher son propre intérêt aux
dépens des autres, qui fait dominer le fort
sur le faible et la masse sur la
minorité. Cette force
existe dans tout coeur humain; elle
pénètre les communautés aussi
bien que les individus, elle est incorporée
dans les coutumes et les lois; elle fait
naître à chaque époque de
nouvelles formes du mal et l'on pourrait dire
qu'elle règne sur le mal. Il faut, pour la
dominer dans nos coeurs, un changement profond que
Dieu seul peut produire en nous communiquant sa
propre nature, qui est l'amour.
Dans l'enseignement du Christ, la
destinée immortelle de l'homme,
l'étincelle divine que peut allumer en lui
le rapprochement avec Dieu, revêtent
l'être le plus misérable d'une telle
noblesse, que la charité s'impose avec une
autorité absolue à la conscience du
croyant.
Mais, s'il est
dépouillé de la grandeur et du
mystère dont l'entourait le christianisme,
de sa confiance dans l'amour céleste, de la
valeur infinie que donnait à son âme
l'assurance d'un développement
éternel, que restera-t-il à l'homme
qui puisse inspirer a ses semblables le respect,
cette base essentielle de toute oeuvre
philanthropique ?
D'après le raisonnement des
agnostiques, la
brièveté de
l'existence donne au malheureux un droit
incontestable à une prompte assistance, mais
qui sait si dans une société
incrédule, l'argument ne pourrait être
retourné et les coeurs égoïstes
se rassurer par la pensée que des
souffrances sitôt finies importent
peu?
La philanthropie athée prit
naissance dans la génération qui
précéda la révolution
française. Les prophètes du temps
prédisaient une ère de
fraternité et de paix dans laquelle tout
égoïsme, toute cruauté, toute
injustice disparaîtraient. Quand leur
enseignement eut fait son oeuvre, le fruit en fut
la révolution elle-même, dont les abus
donnèrent à notre race humaine un
aperçu inoubliable des profondeurs mauvaises
qu'elle recèle. Rousseau lui-même, le
plus éloquent et à certains
égards le plus noble apôtre de la
nouvelle foi, lui qui prêcha la
fraternité universelle, envoya ses enfants
l'un après l'autre à l'hospice des
enfants trouvés, pour éviter le souci
et les frais de leur éducation.
La révolution accomplit une
oeuvre destructive à l'heure voulue, mais
elle fut une preuve vivante que l'amour
nécessaire à une oeuvre de
reconstruction doit être
puisé à une source
surhumaine.
Nous vivons aujourd'hui dans une
société éclairée d'une
lueur crépusculaire de sentiment
chrétien qui fait naître, même
chez les esprits détachés de toute
forme religieuse, de belles manifestations. Mais
tout observateur du coeur humain peut se demander
d'où viendra plus tard la lumière,
capable de refouler la force impétueuse des
sombres passions de l'égoïsme. Le
christianisme fait encore son oeuvre dans le coeur
de beaucoup de ceux qui l'ont abandonné, il
nous reste à voir quelle sera son existence
quand cette source aura été tarie. Un
morceau de glace demeure suspendu au bord d'un
étang après que l'eau à la
surface de laquelle il a été
formé s'est retirée, mais il y reste
peu de temps et ne supporte aucun poids
lourd.
Les faits que combat la
philanthropie sont pénibles à
envisager et la tentation de s'en détourner
et de jouir du monde est bien forte. Il y a
quelques années, s'éleva des
quartiers misérables de Londres un cri
d'angoisse tel qu'il attira l'attention du monde
entier; le coeur du West End
s'en émut et les fils et les filles du monde
élégant quittèrent leurs
frivoles réunions pour visiter les
malheureux de l'East End. Mais déjà
ce mouvement s'est ralenti, dit-on, et la
tâche de soulager la misère est
abandonnée en grande partie, aux disciples
de Christ qui l'avaient entreprise auparavant. Il
est probable qu'une sérieuse enquête
trouverait chez nous, et peut-être ailleurs,
un bien petit nombre d'institutions
philanthropiques dont l'importance ne diminuerait
rapidement si elles étaient privées
du secours des chrétiens.
III
La philanthropie de Christ se manifesta sous
deux formes principales:
La première fut la
distribution des aumônes aux pauvres. Ce fut
si évidemment son habitude constante que, la
nuit de la trahison, quand Il dit à Judas :
« Fais au plus tôt ce que tu as à
faire, » les disciples crurent qu'il lui
ordonnait d'aller soulager quelque détresse
par un don d'argent. Nous ne savons pas très
bien d'où provenaient les
dons de la bourse commune. Il se peut que
Jésus y ait apporté au début
quelques épargnes personnelles faites
autrefois, en vue de son ministère futur.
Les douze et les disciples qui le suivaient y
auraient joint leurs contributions; mais rien ne
nous autorise à penser que cette bourse
fût toujours pleine, bien au contraire;
c'était l'aumône du pauvre donnant au
pauvre, habitude à laquelle Jésus fut
fidèle jusqu'à la fin.
D'excellentes gens ont vu dans cette
forme de la charité de si grands dangers
qu'ils l'ont condamnée. L'exemple de
Jésus la soutient. Sans doute, elle requiert
de la prudence et de la réflexion: donner au
mendiant professionnel fera plus de mal que de
bien; mais Il y a des pauvres méritants; ils
sont connus de ceux qui travaillent au milieu d'eux
et les riches pourraient avec avantage charger ces
intermédiaires de leurs aumônes. Si
nous sommes désireux de visiter
nous-mêmes les demeures des pauvres, nous en
trouverons le chemin sans difficulté. Il est
vrai que pour la grande majorité des riches,
ce monde qui est à leur porte est un monde
inexploré; mais celui qui
y pénètre avec un coeur plein d'amour
y fera de rapides progrès. Il trouvera
là des hommes honnêtes, provisoirement
arrêtés par la maladie ou le
chômage et qu'un don fait à propos
aidera à traverser honorablement un mauvais
pas; des vieillards, qui ont virilement
lutté au temps de leur vigueur et sont
maintenant hors de combat; il considérera
comme un honneur de soutenir quelques-uns de ces
vaillants qui., dans une autre existence, seront
peut-être (qui le sait?) placés
au-dessus de lui.
La seconde forme par laquelle se
manifesta la charité de Christ fut la
guérison des malades. Cela nous paraît
facile, mais peut-être fallait-il
déployer plus d'effort que nous ne le
pensons, Dans une occasion particulière, une
femme malade ayant touché son vêtement
et obtenu la guérison sans s'adresser
à lui, il sentit, dit-il, qu'une vertu
était sortie de lui. D'autres indications
nous font comprendre que ces cures lui
coûtaient une dépense de sympathie
nerveuse et d'émotion qui donne un sens
douloureux aux paroles de Matthieu « Il a pris
sur lui nos douleurs et porté nos
infirmités. »
En tous cas, sa nature aimante se
plaisait à cette oeuvre qui lui était
naturelle; jamais il ne se sentait plus heureux
qu'entouré d'une foule de malades du corps
et de l'esprit qu'il traitait avec amour, rendant
la santé à celui-ci, adressant
à celui-là de fortes paroles et
laissant tomber sur tous des regards
illuminés de bonté. La joie rayonnait
au près et au loin quand le père
regagnait son logis pour en être, non plus le
fardeau, mais le soutien; le fils pour en
être l'orgueil ; la mère, pour
reprendre la place et le travail auxquels la
maladie l'avait arrachée. Le meilleur
secours est celui qui rend les pauvres et les
nécessiteux capables de s'aider
eux-mêmes et ce fut là le
résultat des miracles de
Jésus.
Si nous ne possédons pas de
puissance miraculeuse, nous en avons d'autres qui
peuvent accomplir des merveilles bien
supérieures à ce que les moyens
naturels lui eussent permis de son temps. Il n'est
pas de forme de la charité plus semblable
à celle du Christ que celle qui met à
la portée du pauvre et de l'ignorant les
plus grandes découvertes de la science
médicale; nos hôpitaux et nos
dispensaires sont la
continuation de son oeuvre; les
médecins missionnaires portent aux
païens le même message que celui dont
Jésus chargea les disciples; l'Église
commence à envoyer des infirmières
dans les missions étrangères ; dans
tous les pays, des docteurs donnent journellement
aux pauvres le meilleur de leurs efforts et ne
reçoivent pour cela que peu ou point
d'honoraires ; mais leur récompense est dans
la joie intérieure qu'ils éprouvent
à servir Christ en soulageant la
souffrance.
Dans les affaires de l'État,
les premiers chrétiens n'avaient aucune
influence, tandis que chacun possède
aujourd'hui ce moyen d'action. Les chrétiens
commencent seulement à le comprendre et
quelques-uns osent à peine s'en servir,
comme si c'était une profanation. Mais ils
en viendront à l'estimer comme un des plus
puissants instruments que Dieu ait mis à
leur disposition pour faire le bien. Nous ne nous
contenterons pas éternellement d'une
philanthropie qui consiste à relever les
victimes tombées sous la roue de
l'oppression, nous arrêterons la roue
elle-même!
Nous ne donnons ici que des exemples
insuffisants des forces que la philanthropie
chrétienne pourra utiliser. Peu à peu
se réalise cette prophétie du Christ
: « En vérité, je vous dis que
celui qui croit en moi fera les oeuvres que je
fais; et il en fera de plus grandes que moi, parce
que je retourne à mon Père. »
IV
Il est certain que le Sauveur considéra
cette partie de son oeuvre comme un exemple
à suivre pour ses successeurs. Dans la
distribution des aumônes, il s'associa les
douze apôtres et chargea l'un d'eux de la
bourse. Au jeune homme qui désirait se
joindre à ses disciples, il dit: « Va,
vends ce que tu as et le donne aux pauvres, et tu
posséderas un trésor dans le ciel;
» ce n'est probablement pas la seule fois
qu'il imposa cette condition à ceux qui le
suivaient. De même, il associa les Douze
à son oeuvre de guérison : «
Allez, dit-il en les envoyant, guérissez les
malades, nettoyez les lépreux, ressuscitez
les morts et chassez les
dénions. Vous avez reçu gratuitement,
donnez aussi gratuitement. »
Mais la preuve la plus impressive de
sa volonté à cet égard est sa
description du Jugement dernier, dans lequel le Roi
dit à ceux qui sont à sa droite :
« Venez, vous les bénis de mon
Père, prenez possession du royaume qui vous
a été préparé
dès la fondation du monde; car j'ai eu faim,
et vous m'avez donné à manger; j'ai
eu soif, et vous m'avez donné à
boire; j'étais étranger et vous
m'avez recueilli; j'étais nu et vous m'avez
vêtu; j'étais malade et vous m'avez
visité; j'étais en prison et vous
m'êtes venu voir. » - Et à ceux
qui sont à sa gauche : « Retirez-vous
de moi, maudits, allez dans le feu éternel
qui i été préparé pour
le diable et pour ses anges; car j'ai eu faim, et
vous ne m'avez pas donné à manger;
j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné
à boire; j'étais étranger et
vous ne m'avez pas logé; j'étais nu,
et vous ne m'avez pas vêtu; j'étais
malade et en prison, et vous ne m'avez pas
visité. »
Y a-t-il beaucoup de
chrétiens qui songent que la valeur de leur
christianisme sera jugée
au dernier jour à cette
mesure-là? Les coutumes de la
chrétienté sont-elles d'accord avec
l'enseignement du Maître? Quelques-uns,
à la vérité, le suivent dans
cette voie de renoncement et la trouvent
semée de fleurs; car sur le sentier qui
conduit aux demeures des
déshérités, ils
découvrent les traces de ses pas et, au
contact des malades et des souffrants, leurs doigts
touchent les mains et le côté du
Christ : c'est ainsi qu'en perdant leur vie, ils la
retrouvent.
Mais est-ce bien là une
habitude générale chez les
chrétiens ? Connaissent-ils personnellement
les aveugles, les souffrants et les
abandonnés ? Un jour viendra où
plusieurs d'entre nous regretteront que chaque sou
donné aux pauvres n'ait pas
été un louis; où ceux qui ont
quêté pour les malheureux et que nous
avons souvent traités d'importuns, seront
considérés comme nos plus grands
bienfaiteurs, et où le souvenir d'une heure
passée dans la mansarde du pauvre nous
paraîtra plus précieuse que tous les
repas faits à la table du riche : « Ce
que vous avez fait au plus petit d'entre mes
frères, c'est à moi que vous l'avez
fait. »
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