Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LA PALESTINE AU TEMPS DE JÉSUS-CHRIST


CHAPITRE VI
LA POPULATION
(Suite)

 

Les Pharisiens témoignaient de deux manières leur aversion du paganisme. Ils évitaient avec soin d'adopter les moeurs païennes, surtout les usages religieux des « Gentils » et ils se gardaient de tout contact avec les païens eux-mêmes. Jamais ils ne se servaient d'objets leur ayant appartenu. Ils auraient contracté ce qu'ils appelaient une « souillure ». On comprend le scandale affreux donné par saint Paul aux judaeo-chrétiens quand ils apprirent qu'il avait des rapports avec les païens et les amenait à l'Évangile (33).

La Ville Sainte, en particulier, devait rester pure de toute image, statue, représentation quelconque de l'empereur ou d'un dieu. Hérode le Grand ayant voulu placer des trophées dans le théâtre qu'il avait fait construire, les Pharisiens S'y étaient opposés (34). Lorsqu'il fit mettre un aigle sur la porte du Temple, il provoqua une émeute (35) et Pilate ne fût pas plus heureux lorsqu'il fit entrer les enseignes romaines dans la ville, (36). Pendant la guerre on n'eut rien de plus pressé que de détruire le palais d'Antipas, à Tibériade, parce qu'il renfermait (les statues (37). Les Talmuds défendent de se servir du bois provenant d'une forêt païenne, du feu allumé avec ce bois, du pain cuit avec ce feu..., etc., etc. (38). « Il n'est pas permis à un Juif d'avoir le moindre rapport avec un étranger ou d'aller chez lui (39) ». Cette règle, ainsi formulée par les « Actes des Apôtres, » ne souffrait aucune exception. Les païens étaient tous « impurs (40) ». Cet éloignement prit peu à peu les proportions d'une formidable haine, et nous trouvons dans Maïmonide des paroles véritablement atroces sur les Gentils : « L'Israélite qui tue un étranger, dit-il, n'est pas mis à mort par le Sanhédrin, parce que le Gentil n'est pas le prochain » et, « si l'un d'eux tombe dans la mer, que le Juif ne l'eu retire pas, car il est écrit: « Tu ne te lèveras pas dans le sang de ton prochain, » mais celui-là n'est pas mon prochain (41). »
Ces paroles jettent une sinistre lumière sur le sens véritable de ce mot de Jésus : « Qu'il soit pour toi comme un païen (42). » Les Scribes enseignaient que la poussière de la terre païenne était une souillure (43) ; de là cette expression : « Secouez la poussière de vos pieds (44). » Cependant l'esprit mercantile de la nation juive ne trouvait pas toujours son compte à cette séparation absolue et cette haine de tous les instants. Aussi quelques rabbins en avaient-ils adouci l'expression au profit du commerce. « Il est permis, disaient-ils, d'acheter de la viande, du lait, de l'huile, du pain préparés par des païens, mais non d'en faire usage (45). Si, après les avoir achetés, on ne pouvait en faire usage soi-même, il ne restait plus qu'à les revendre et évidemment cette restriction fut imaginée dans un but mercantile. Du reste, on ne pouvait s'asseoir à une table païenne ; la seule vue du monde païen était pour les Juifs un objet de dégoût. Les trois reproches les plus sanglants qu'ils faisaient aux païens était de manger de la viande de porc, de ne pas observer le sabbat, et de représenter la Divinité (46).

Si les Juifs détestaient ainsi les païens, il faut dire que les païens leur rendaient haine pour haine, mépris pour mépris. Quand ils étaient d'abord entrés en rapport avec eux, ceux-ci ne leur avaient inspiré que de la curiosité et une curiosité assez bienveillante. Ils avaient rendu hommage à la beauté du Temple. Ptolémée lui avait fait des dons (47), Auguste lui avait donné des vases à vin (48). Sous son règne et sous celui de Tibère, les Juifs n'étaient nullement détestés. Les Hérodes, par exemple, étaient Juifs et cependant fort bien vus à Rome. Acmé, la confidente de l'impératrice Livie, était Juive. Horace avait un Juif parmi ses amis. Mais quand on les connut mieux on les trouva ridicules et enfin quand ils se soulevèrent, quand ils tinrent quatre ans en échec la formidable puissance militaire dont disposaient les empereurs, ils n'inspirèrent plus que de l'aversion. Déjà Cicéron avait écrit : « Ces nations de la Syrie et de la Judée sont nées pour la servitude (49) ». Sénèque se moque, des pratiques du sabbat (50) ; il dit quelque part : « Cette misérable et criminelle nation s'est insinuée dans le monde entier et y à répandu ses usages (51). » Tacite les regarde comme « la lie de l'esclavage (52) » et déclare qu'ils se sont rendus célèbres par leur « haine du genre humain. » Un Dieu dont la nation était vaincue et qui résistait encore, cela semblait aux Romains le comble du ridicule. Il fallait être puissant pour être Dieu et puisque la cause de Jéhovah était perdue, il était blasphématoire et absurde de croire encore en Jéhovah. Constantin se fera chrétien, trois siècles plus tard, parce que les dieux païens ne sont plus de force à lutter contre le Dieu des chrétiens. Celui-ci a prouvé sa puissance par ses victoires et ceux-là leur faiblesse par leurs défaites.

Il faut bien se rendre compte de l'abîme qui séparait le Juif dit Romain, pour comprendre et admirer le miracle accompli par les premières prédications chrétiennes. Dans toutes les Églises nouvelles, des tables saintes sont dressées et à ces tables le Juif est à côté du Grec et du Romain, l'esclave à côté de l'homme libre, le pauvre à côté du riche, tous sur le même rang, sans distinction, sans privilèges, mangeant du même pain, buvant à la même coupe. Telles ont été l'égalité et la fraternité chrétiennes, paraissant tout à coup dans ce monde plein de divisions, de colères et de haines qui s'appelait le monde romain du premier siècle.

Il est remarquable que chez certains Pharisiens l'esprit de prosélytisme l'emportait souvent sur l'obligation de ne pas frayer avec les païens. Ceux de l'école de Hillel considéraient le prosélytisme comme un devoir. Les païens étaient perdus à jamais s'ils n'apprenaient pas à connaître le vrai Dieu et ils devaient consacrer leur temps et leur vie à arracher le plus d'âmes possible à la perdition. Ils allaient parfois jusqu'à imposer la conversion quand ils étaient les plus forts (53). « Ils parcourent la terre et les mers », dit Jésus-Christ, « pour faire un prosélyte (54). » Aussi obtenaient-ils passablement de conversions, surtout parmi les femmes. « A Damas », dit Josèphe (55), « presque toutes les femmes avaient embrassé le Judaïsme. »

L'obligation de se faire circoncire devait souvent empêcher les hommes de se convertir. Et puis, ce prosélytisme, si ardent qu'il fût, n'était jamais que l'oeuvre individuelle de quelques exaltés. Schammaï et son école y restèrent très opposés (56), car ils exigeaient l'observation de toute la Loi et ne montraient pas la tolérance nécessaire pour obtenir des adhésions. Plus tard, les docteurs talmudistes virent de fort mauvais oeil les prosélytes. Ils les appelaient : « la gale d'Israël. » C'est eux qui avaient « empêché la venue du Messie (57). » Ajoutons que le prosélytisme était rarement désintéressé. On soutirait de l'argent aux nouveaux convertis, sous prétexte d'impôts religieux ou pour tout autre motif. Cette propagande était faite surtout par les Juifs disséminés. Ils se considéraient comme des missionnaires de l'idée juive, comme plus tard les apôtres seront missionnaires de l'idée chrétienne. On comprend, du reste, que bien des esprits inclinassent vers le Judaïsme. Cette religion prêchait l'unité de Dieu et la pureté de la vie ; elle proposait comme un idéal à poursuivre les plus hautes vertus sociales et morales. Les dames, les matrones, restées à l'abri de la corruption universelle, les jeunes filles, qui voulaient demeurer pures, se sentaient attirées par ce culte étrange qui ne prêchait ni la volupté ni la souillure. Il est certain qu'à un moment de l'histoire, les Juifs exercèrent une grande action religieuse dans le monde : « Nos lois », dit Philon, « attirent à elles tout le monde, les barbares, les étrangers, les Grecs, ceux qui habitent les continents et, ceux qui habitent les îles, en Orient, en Occident, en Europe (58). » Il va sans dire qu'il y avait plusieurs degrés de prosélytes. Nous en connaissons deux :

1° les prosélytes « de la Porte », appelés aussi « les craignant Dieu », n'étaient assujettis qu'aux préceptes dits de Noé et non à ceux de Moïse (59). Ils avaient renoncé an culte des idoles sans être encore initiés à tout le Judaïsme. Les premiers païens convertis au christianisme furent aussi contraints d'observer ces préceptes (60).
2° Les prosélytes « de la Justice » étaient plus avancés. On les considérait comme faisant définitivement partie du peuple d'Israël. Mais tous les prosélytes, quel que fût leur degré d'affiliation, restaient toujours très inférieurs aux Juifs de naissance.

Il nous reste à parler des idiomes en usage en Palestine au premier siècle. Les Palestiniens, avons-nous dit, avaient forcément subi l'influence de l'hellénisme et plus ou moins adopté la langue grecque. On parlait aussi le latin dans la Terre Sainte. Cherchons à comprendre dans quelle mesure étaient répandues ces deux langues étrangères : le latin et le grec.

Lorsque Pilate fit crucifier Jésus, il fit placer au-dessus de sa tête l'inscription suivante : « Jésus de Nazareth, roi des Juifs, » et il ordonna de la répéter trois fois : en hébreu, en grec et en latin (61). Nous en concluons que ces trois langues étaient comprises alors et parlées en Palestine, et que ceux qui parlaient l'une des trois ne comprenaient pas toujours les deux autres. Le latin était la langue des Romains en garnison ou en séjour, celle des publicains, des soldats, des receveurs d'impôts. Elle était méprisée. Les Juifs ne la parlaient jamais et l'intelligence du latin, même au temps de la guerre juive, n'était rien moins que générale en Palestine (62). Le centurion et les quatre soldats chargés de l'exécution de Jésus furent seuls sans doute à comprendre la partie latine de l'inscription placée au-dessus de sa tête. Le latin était, avec le grec, dont nous parlerons tout à l'heure, la langue officielle, et les décrets romains destinés aux villes phéniciennes étaient toujours rédigés en grec et en latin (63).

Quant à l'hébreu, le peuple ne le parlait plus; la partie de l'inscription de Pilate dont il est dit qu'elle était en hébreu était certainement rédigée en chaldéen ou araméen, car l'ancienne langue hébraïque n'était plus connue que des Scribes et des Docteurs de la Loi. Elle s'appelait la langue sainte (leschôn haKodesch) ou la langue des savants (leschôn chakamim). On lisait la Loi en hébreu dans les synagogues, puis on la traduisait immédiatement de vive voix (64). Dans les écoles, les Rabbins enseignaient en hébreu (65) et, sous le portique, dans la première cour du Temple, ils discutaient encore dans cette langue. Il est probable que Jésus s'en servait dans ses conversations avec les Pharisiens, car ce n'est qu'au quatrième siècle que le chaldéen fut exclusivement employé dans les discussions religieuses. La Mischina a été écrite en hébreu; les deux Guemaras sont en chaldéen. Nous ne doutons pas que Jésus ne connût parfaitement le vieil hébreu; il étudiait certainement la sainte Écriture dans l'original, mais sa langue maternelle, celle qui lui était familière et dont il se servait tous les jours depuis son enfance, était le chaldéen. On l'appelle aussi langue aramaïqueou syriaque (66). Elle existait au temps de Jacob et, à cette époque reculée, était déjà distincte de l'hébreu (67). On la parlait dans tout le nord de la Syrie et en Mésopotamie. Son nom vient d'Aram, cinquième fils de Sem; les anciens Syriens descendaient de lui et se servaient de son nom pour désigner leur pays.

L'araméen a donc été connu de toute antiquité dans la partie de la Syrie qui est au nord de la Palestine. Lorsque les Hébreux furent emmenés en captivité, ce dialecte araméen, venant du Nord, fit invasion dans le pays dévasté. Les exilés, à leur retour, le trouvèrent partout répandu et l'adoptèrent peu à peu (68). Ils parlèrent cet idiome en y introduisant, bien entendu, plusieurs expressions hébraïques. Le livre d'Esdras et le livre de Daniel sont en grande partie écrits dans cette langue (69). La Mischna cite une sentence en langue aramaïque de l'époque des Macchabées (70) et le Nouveau Testament prouve, sans réplique, que l'araméen ou chaldéen était universellement parlé au premier siècle. Voici les mots de cette langue que nous trouvons dans les Évangiles et dont plusieurs ont été prononcés par le Christ : Abba (71), Akel-dama (72), Gabbattha (73), Golgotha (74), Mamonas (75), Messias ou plutôt Meschiah (76), Pascha (77), Eli, Eli, lamma sabachtani (78), Raka (79), Satanas (80), Talitha (81) ; il en est de même des noms propres; Képhas, Martha, Tabitha. La différence de l'hébreu et du chaldéen était assez grande pour que le peuple ne comprit plus la Loi si on ne la lui traduisait (82). Jésus, ayant été élevé à Nazareth, devait parler le chaldéen avec l'accent de Galilée. Un habitant de Jérusalem le reconnaissait : « Ton langage te fait connaître (83) », disait-on à Pierre, qui était né sur les bords du lac de Tibériade. Les Galiléens passaient pour ne pas parler avec soin : « Les hommes de Judée sont soigneux dans leur langue, les hommes de Galilée ne sont pas soigneux dans leur langue (84). » On citait certains mots que ceux-ci prononçaient particulièrement mal, par exemple le mot amar, dont ils articulaient si imparfaitement la première lettre (aleph) qu'on ne savait s'ils voulaient dire : âne, vin, laine ou agneau (85). Ils confondaient le beth et le kaph, et ne distinguaient pas les gutturales, le cheth, le hé, le haïn.

Jésus savait-il le grec? Il n'est pas probable qu'il pût le parler. On a cru pouvoir conclure de certains passages des Évangiles qu'il le comprenait (86). Ces citations ne nous paraissent pas entièrement probantes. La femme syro-phénicienne ne s'est pas nécessairement exprimée en grec, et les Grecs dont parle saint Jean sont « les Juifs dispersés chez les Grecs », comme dit le texte. Quant à ceux du chapitre XlIe, ils étaient venus « adorer à la fête » et parlaient sans doute le chaldéen. Il n'est pas probable non plus que l'entretien de Jésus avec Pilate ait eu lieu en grec. Si le procurateur ne comprenait pas le chaldéen, il avait certainement un interprète. Les Romains ne pouvaient administrer la Judée sans drogmans (86b). Il ne faut pas oublier que la langue grecque était plus que dédaignée en Palestine au premier siècle; elle était exécrée (87). On a souvent cité cette parole d'un des Talmuds : « Celui qui apprend le grec à son fils est maudit à l'égal de Celui qui élève des pores », et quand la Mischna nous apprend que Gamaliel savait le grec, la Guemara s'empresse de l'en excuser : « il avait, dit-elle, des relations obligées avec la famille des Hérodes. » Cette haine faisait partie du patriotisme. Saint Paul, pour être bien compris, dans un discours publie à Jérusalem, parle chaldéen (88). Josèphe, envoyé en parlementaire pendant le siège, parlait aussi ce dialecte (89). Il était obligé de traduire les moindres paroles de Titus, et tout ce que pouvaient faire les hommes les plus cultivés, c'était de lire sans trop de difficultés les inscriptions grecques gravées. sur les pièces de monnaie (90); nous savons, en effet, que l'exergue des monnaies frappées par Antipas était en grec, sans traduction chaldéenne. D'autre part, il est évident pour nous que les Juifs apprenaient, sans le vouloir, un certain nombre de mots grecs, et il est possible que cette langue fut plus répandue qu'on ne se le figure généralement. Paul aurait pu, dans le discours que nous venons de rappeler, s'exprimer en grec. Il semble même, d'après le texte, qu'on s'attendait à ce qu'il le fit, et que, dans ce cas, une notable portion de l'auditoire l'eût encore compris. On trouve des mots grecs dans la Mischna, par exemple Asthénès (91), lestai (92), pinax (93), transcrits en lettres hébraïques. On avait subi cette langue et les violences d'Antiochus Épiphane avaient en partie réussi. De plus, on parlait grec dans certaines synagogues étrangères celles des Cyrénéens, des Alexandrins, des Cilicéens, etc (94). Hérode le Grand avait eu dans ses troupes des Thraces, des Germains, des Gaulois (95). Ces hommes-là devaient plus ou moins parler le grec et enfin, dans certaines villes habitées par des païens, Césarée, Scythopolis, etc , il fallait bien se décider à parler grec, sous peine de ne pas être compris. Un certain nombre de Juifs avaient donc fini par le savoir, mais, malgré eux, sans l'aimer, et même en affectant de le prononcer mal (96). Entre eux et devant des Grecs, même ne sachant pas l'araméen, ils ne parlaient que leur propre langue (97). Ils se donnaient ainsi des airs mystérieux, causaient de leurs affaires sans être compris et augmentaient par là le mépris qu'on leur montrait partout (98).


Table des matières

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33 Il est vrai que les Pharisiens faisaient aussi des prosélytes. Nous en parlerons plus loin.
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34 Jos., Ant. Jud., XV, 8, 1-2.
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35 Jos., Ant. Jud., XVII, 6, 2. D. B. J., I, 33, 2.
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36 Jos., Ant. Jud., XVIII, 3, 1. D. B. J., II, 9, 2-3.
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37 Jos., Vita, § 12.
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38 Aboda Sara, I, 7; II, 3; III, 9.
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39 Actes, X, 28.
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40 Ev. de Jean, XVIII, 28. « Ils n'entraient point dans le prétoire afin de pouvoir manger la Pâque. »
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41 Voir aussi Jérus., Demaï, fol. 23, 1.
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42 Ev. de Matth., XVIII, 17.
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43 Sanhédr., fol. 12. 1.
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44 Ev. de Matth., X, 14; de Luc. IX, 5.
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45 Aboda Sara, II, 6. Jos., D. B. J., II, 21, 2. Vita, § 13.
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46 Plutarque, Sympos, IV, 5. Juvénal, Sat., VI, 160. Jos., Cont. Appion, 2, 6. Tacite, Rist.. V. 5 (Voir aussi V, 8). Pline, H. N., 13, 4 et 46.
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47 Jos., Ant. Jud., XII, 2; XIII, 3, 4. C. App., II, 5. D. B. J., VII, 3, 3. Luc, XXI, 5.
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48 Jos., D. B. J., IV, 3, 10.
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49 Cicéron, De Prov. cons., 5, 10.
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50 Epist., 95, 47.
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51 Fragm., 42.
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52 Hist., V, 8.
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53 C'est du moins ce qui semble ressortir de ce passage d'Horace « Ac veluti te judaei cogemus in hanc concedere turbam. »
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54 Ev. de Matth., XXIII, 15.
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55 D. B. J., II, 20, 2.
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56 Schabbath, 31 a.
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57 Talm. Babyl., Niddah, fol. 13, 2.
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58 Vita Mosis, livre 2.
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59 Mischna, Babametsia, IX, 12. Talm. Babyl., Sanh., 56 b. Actes, VIII, 27 ; X, 2, 22, 35; XIII, 16, 26. Jos., Ant. Jud., XIV, 7, 2. Ep. aux Galates, Il, 3.
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60 Actes, XV, 20, 29. « S'abstenir des souillures des idoles, des animaux étouffés, de l'impudicité et du sang ». (Voir Genèse, IX, 4-8.)
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61 Ev, de Luc, XXIII. 38. Ev. de Jean. XIX, 20.
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62 Jos., D. B. J., V, 9, 2 ; VI, 2, 1 ; VI, 6, 2.
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63 Jos., Ant. Jud., XIV, 10, 2; XIV, 12, 5.
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64 Voir Livre II, chapitre VI, La Synagogue.
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65 Sotah, VII, 1.
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66 Le chaldéen et le syriaque sont, exactement parlant, deux dialectes de l'araméen. Le syriaque nous est connu par la Peschito, traduction du Nouveau Testament faite à la fin du second siècle. Le chaldéen est le nom de la langue parlée par les Juifs à leur retour de la captivité de Babylone. (Voir Max-Müller, La science du langage, trad. Harris et Perrot, p. 352 et suiv.)
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67 Genèse, XXXI, 47.
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68 Il est possible que les Juifs eussent adopté cette langue déjà pendant la captivité. (Voir Renan, Histoire générale et système comparé des langues sémitiques, 2e édit., Paris, 1858, p. 214 et suiv.)
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69 Esdras, IV, 8 à (VI.1) VI, 18 et VII, 12-28. Daniel, Il, 4 à (VI.1) VII, 28
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70 Edujoth, VIII, 4.
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71 Ev. de Marc, XIV, 36.
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72 Actes des Ap., I, 19.
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73 Ev. de Jean, XIX, 13.
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74 Ev. de Matth., XXVII, 33.
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75 Ev. de Matth., VI, 24.
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76 Ev. de Jean, I, 42.
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77 Ev. de Matth., XXVI, 17.
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78 Ev. de Matth., XXVII, 46 et parall.
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79 Ev. de Matth., V, 22.
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80 Ev. de Matth., XVI, 23.
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81 Ev. de Marc, V, 41.
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82 Megillah, IV, 4, 6, 10.
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83 Ev. de Matth., XXVI, 73.
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84 Babyl. Erubhin, fol. 53.
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85 Babyl. Berakoth, fol. 32, I. Trad. Schwab, p. 362.
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86 Ev. de Marc, VII, 24. Ev. de Jean, VII; 35, XII, 20.
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86b Le peuple, qui accusait Jésus devant Pilate, ne savait ni le grec, ni le latin, et les mots crucifie ! crucifie ! étaient certainement dits en araméen. Or, Pilate les comprenait. Par conséquent, s'il ne savait par l'araméen, il avait un interprète.
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87 Mischna, Sota, IX, 14. Jos., Ant. Jud., II, 2.
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88 Actes des Ap., XXI, 40; XXII, 2.
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89 D. B. J., III, 5, 9, 2; VI, 2, 1 ; VI, 2, 4; 2, 5.
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90 Ev. de Matth., XXII, 20. Ev. de Marc, XII, 6. Ev. de Luc, XX, 24
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91 Berakhoth, II, 6.
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92 Berakhoth, II, 6 et Schabbath, Il, 5.
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93 Schabbath, XII, 4.
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94 Actes des Ap., VI, 9; IX, 29.
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95 Jos., Ant. Jud., XVII, 8, 3.
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96 Jos., Ant. Jud., XX, 11, 2.
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97 Jos., Ant. Jud., XVIII, 6, 10, Cependant ce passage n'est pas entièrement probant. Il fait allusion à titi fait spécial qu'il serait peut-être téméraire de généraliser.
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98 Nous ne parlons ici que des Juifs habitant la Palestine. Ceux qui étaient dispersés dans l'empire, ceux d'Alexandrie, par exemple, parlaient le grec ou plutôt l'hellénistique, idiome mêlé d'hébraïsmes. La traduction des Septante et le Nouveau Testament sont écrits dans cet idiome.

 

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