Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LES HEUREUX


II

LES HUMBLES

Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux.
MATTHIEU V, 3.

 Jésus va parler, il va dire quels sont les heureux, les vrais heureux parmi les hommes; le cortège de ceux auxquels il donne ce titre s'avance lentement : Qui sont-ils ? Oh ! chose extraordinaire, en toute première ligne les pauvres en esprit ! Tandis que dans les sociétés humaines, tandis que dans les pays aristocratiques, dans les cours par exemple, ceux qui passent avant tous les autres ce sont les plus hauts dignitaires, les princes du sang, les membres de la famille régnante, suivis des autres de moins en moins importants, dans le royaume de Dieu, c'est précisément le contraire : « Heureux tout d'abord les pauvres en esprit. »

Nos yeux et nos oreilles en sont tout étonnés, il nous semble que nous nous sommes trompés et que nous n'avons pas bien vu ni bien entendu. Eh ! non, il n'y a pas d'erreur, ceux que Jésus appelle en premier lieu, ceux qu'il met au premier rang, ce sont bien les pauvres en esprit. Il serait du reste étrange, absolument inconcevable, que des hommes comme les apôtres aient inventé un ordre de marche pareil, eux qui se disputaient pour savoir lesquels étaient les premiers, eux qui refusaient de se laver les pieds les uns aux autres et de les laver à leur Maître, tout simplement par orgueil ou par amour-propre, eux parmi lesquels se trouvaient Jean, « celui que le Seigneur aimait », le plus profond de tous, et Jacques, son frère, qui, accompagnés de leur mère, avaient un jour demandé à Jésus ni plus ni moins que d'être assis sur des trônes, à sa droite et à sa gauche, quand il viendrait dans sa gloire !

Non, non, les disciples ne se sont pas trompés, ils ont bien entendu et bien compris le Maître, ce sont les pauvres en esprit qui les tout premiers vont posséder le royaume. Et remarquez que la parole de Jésus est aussi forte dans Luc que dans Matthieu: si dans Matthieu ce sont les pauvres en esprit qui sont désignés, dans Luc ce sont les pauvres tout court, sans doute parce que la pauvreté matérielle aide souvent à la pauvreté spirituelle.

Avant d'examiner de plus près le sens de cette étrange parole, disons un mot des déceptions que parfois Dieu nous cause dans ses paroles et dans ses actes, car il dut y avoir, il y a certainement encore beaucoup de gens qui sont déçus, scandalisés même par une déclaration semblable ; je ne serais pas étonné qu'elle ait éloigné du Sauveur et de la vie éternelle plus d'un lecteur des Évangiles, très persuadé de sa valeur personnelle et ne pouvant pas comprendre que Jésus parle ainsi. Ce n'est pas pour rien que le Sauveur a été jusqu'à dire « qu'il était plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu » (Marc X, 25). On sait en effet à quel point il est difficile à ceux qui sont riches de biens matériels, ou de biens intellectuels et spirituels, à ceux par exemple qui sont de parfaits honnêtes gens, d'avouer comme les péagers et les gens de mauvaise vie qu'ils ont besoin de Sauveur. Il faut reconnaître qu'il est dur, très dur pour eux, tant que leur coeur n'a pas été changé, de se trouver sur le même pied que ceux que l'on appelle les grands pécheurs. Une pareille société dans le ciel comme sur la terre est singulièrement compromettante et il semble que Jésus aurait bien pu avoir un peu plus d'égards pour ces braves et excellentes gens qui depuis tant d'années, à l'exemple du frère aîné du prodigue, ont servi le Maître « sans avoir jamais transgressé ses ordres » (Luc XV, 29).

Ah ! les déceptions que Dieu se plaît à nous causer, au dire de bien des personnes, semblent nombreuses et parfois cruelles. Est-ce bien sûr? Est-ce bien notre être intérieur, notre véritable moi qui est déçu? ne serait-ce pas plutôt le faux moi, la caricature du vrai, ce personnage étrange, monstrueux, fait d'égoïsme et d'orgueil qui s'est substitué au vrai moi ? En d'autres termes, aux yeux de la chair, oui certes, la déception existe, il faut le reconnaître franchement, aux yeux de l'esprit, elle n'existe pas ; au contraire la parole de Jésus trouve dans les profondeurs de notre être un écho qui nous étonne nous-mêmes en nous révélant notre véritable moi. J'en appelle à tous ceux qui se sont laissé entraîner parfois par leur vanité et par leur orgueil : si tout d'abord ils y trouvaient une satisfaction d'amour propre, tout au fond de leur être ils n'étaient contents ni d'eux-mêmes ni des autres ; quand au contraire leur vanité a été foulée aux pieds, quand ils ont dû passer par certains froissements d'amour-propre douloureux et qu'ils ont commencé à mourir à eux-mêmes, ils en ont été en réalité satisfaits dans leur vrai moi.
En d'autres termes les déceptions que Dieu nous cause nous sont salutaires, elles sont autant de preuves de son immense amour pour nous et il nous est bon, très bon de nous placer avec les béatitudes en face de la grande réalité et de la véritable grandeur. Ayons confiance dans le Dieu qui nous connaît bien mieux que nous-mêmes et qui a pour nous des ambitions autrement plus grandes et plus légitimes que les nôtres.

Mais alors, demanderez-vous, qu'est-ce donc que ces pauvres en esprit? Le mot est très fort, il vient d'un verbe grec qui signifie : se faire tout petit, se blottir, se tapir. Cela ne veut donc pas dire : Heureux les idiots, les nigauds, les gens sans intelligence, encore qu'il y ait parmi ces derniers de belles, de très belles âmes qui pourraient bien nous devancer dans le royaume de Dieu. Allez demander à un John Bost ou à un Bodelschwing, les fondateurs des admirables Colonies de La Force ou de Berthelsdorf, ce qu'ils en pensaient et les expériences qu'ils ont faites à cet égard, ils vous diront l'un et l'autre qu'ils ont rencontré des étoiles de première grandeur dans la nuit des dégénérés, des perles de grande valeur dans l'abîme de la souffrance. Mais ce n'est évidemment pas là le sens que Jésus attribue à l'expression pauvres en esprit, car l'intelligence est fille de Dieu tout aussi bien que la conscience et le génie intellectuel d'un Pascal, d'un Calvin, d'un Luther, d'un Beethoven ou d'un Saint-Paul sont des chefs-d'oeuvre du Dieu créateur : s'il est beau d'aimer et de servir Dieu avec l'unique talent que l'on a reçu, c'est encore plus beau, c'est encore plus grand de mettre à son service les trois ou les cinq talents qu'il a pu nous confier. Nous tenons à insister là-dessus, parce qu'il règne à cet égard d'étranges préjugés dans beaucoup de milieux et chez beaucoup de gens, et il faut avouer que ceux qui les acceptent et qui les propagent ne sont pas précisément parmi les plus intelligents.

Non, le vrai sens du mot pauvre en esprit est autre, tout autre : c'est l'humilité. Les pauvres en esprit ce sont les humbles, ceux qui sont humbles à leurs propres yeux ; on pourrait traduire littéralement : les pauvres par l'esprit ou encore ceux qui ont l'esprit de pauvreté, et cela signifie qu'ils ont une petite idée d'eux-mêmes et que par suite des circonstances extérieures, la pauvreté par exemple, les difficultés matérielles, la maladie, le deuil ou d'autres épreuves, et surtout par l'expérience profonde du péché, sous l'influence de leur conscience éclairée par le Saint-Esprit, ils sont arrivés à ne plus croire en eux-mêmes, à se défier d'eux-mêmes, ils n'ont plus envie de se mettre en avant, ils ne peuvent plus se vanter, ils sont trop humiliés, trop brisés, trop dépouillés pour cela.

N'oublions pas que pour en arriver là ou peut être fort intelligent, souvent même l'humilité est une preuve d'intelligence. On sait que la plupart des grands savants, de ceux qui furent des initiateurs et non pas des vulgarisateurs plus ou moins prétentieux, ont été ou sont encore des hommes profondément humbles, sachant fort bien qu'ils connaissent peu de choses, très peu de choses et qu'ils en ignorent beaucoup plus. Témoin le célèbre Pasteur tout à fait déconcerté, parce que, dans un grand congrès de savants à Londres, il apprenait à son entrée dans la grande salle d'Albert Hall que c'était pour lui et non pas pour le Prince de Galles que l'immense assemblée s'était levée. Il en est ainsi d'ordinaire des hommes vraiment supérieurs, les plus hauts placés intellectuellement et socialement sont souvent les plus humbles. Je n'ai jamais rencontré dans ma vie d'homme plus humble et en même temps plus haut placé que feu le Grand Due de Bade, dont l'humilité vous humiliait; en causant avec lui, on avait envie de se cacher en découvrant chez ce souverain l'humilité d'un petit enfant, unie à la distinction d'un homme très supérieur.

Aussi quand Jésus s'écrie : « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et de ce que tu les as révélées aux enfants ; oui, Père, je te loue de ce que tu l'as voulu ainsi » (Matthieu XI, 25 et 26), il va sans dire qu'il ne voulait pas par là mépriser les sages et les intelligents, mais honorer ceux qui étaient assez sages et assez intelligents pour ne pas l'être à leurs propres yeux, la sagesse et l'intelligence des hommes orgueilleux les empêchant d'ordinaire de venir à Dieu et de s'humilier devant lui.

Ne l'oublions pas, Jésus, notre parfait modèle, a été l'homme humble par excellence : n'a-t-il pas dit qu'il était « le Maître doux et humble de coeur » (Matthieu XI, 29) ? Après être né dans une crèche, n'a-t-il pas consenti à vivre pendant trente ans dans le milieu le plus pauvre, occupé à gagner son pain et celui des siens, à la sueur de son front, par la plus humble des activités ? Ne s'est-il pas toujours complu à vivre au milieu des petits de ce monde ? Bien mieux, l'impression qu'il faisait sur les autres, sur les siens eu particulier, était si peu imposante qu'ils le traitaient comme pair et compagnon et que l'apôtre Pierre osait le reprendre en face lorsque Jésus parlait de ses souffrances. Son humilité était telle que la veille de sa mort il consentit à laver les pieds de ses disciples, tandis qu'eux discutaient pour savoir quel était le plus grand et refusaient tous de se rendre ce service, tant-ils étaient persuadés de leur valeur personnelle. On dirait vraiment que Jésus trouve sa joie à se faire petit, tout petit, à posséder et à posséder toujours mieux cet esprit de pauvreté dont nous venons de parler. Il ne le recommandait pas seulement par ses paroles, il y entraînait les autres par ses actes, par toute son attitude du commencement à la fin de sa vie. Aussi les humbles peuvent-ils tressaillir de joie à la pensée d'être en si bonne compagnie. « Vous m'appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres; car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait » (Jean XIII, 13 à 15).

Mais pourquoi déclare-t-il heureux les pauvres en esprit? Parce que le royaume des cieux est à eux. Le grand obstacle au royaume, c'est l'orgueil, ce désespérant orgueil que nous retrouvons dans tous nos coeurs et que nous ne réussissons pas à extirper complètement, cet orgueil qui perdit nos premiers parents et qui pourrait bien avoir perdu auparavant le tentateur, cet orgueil qui reparaît si facilement sous forme d'orgueil spirituel même chez les croyants les plus avancés. On sait les chutes terribles qu'Il a causées chez tels ou tels chrétiens que l'on considérait comme des modèles, ils étaient sur le point de toucher à la cime quand soudain le vertige s'est emparé d'eux et les a précipités dans l'abîme. Ce n'est pas pour rien que le Seigneur avait envoyé au grand apôtre Paul cette écharde dans la chair qu'il appelle un « ange de Satan destiné à le souffleter et à comprimer son orgueil » (2 Corinthiens XII, 7). L'orgueil en effet est le grand obstacle au royaume des cieux, puisque « Dieu résiste aux orgueilleux et qu'il fait grâce aux humbles » (Jacques IV, 6), tandis que, au contraire, l'humilité assure sa venue.

Les pauvres en esprit, c'est-à-dire les humbles étant ceux qui se défient d'eux-mêmes et qui ne peuvent plus compter sur leurs propres forces, on comprend qu'ils aillent chercher ailleurs ce qu'ils ne trouvent pas en eux-mêmes; ils seront donc prédisposés à se tourner vers Dieu, c'est-à-dire vers celui qui est la plénitude pour faire disparaître leur vide. Ils souffrent trop de ce vide et même de ce néant pour ne pas chercher ailleurs le moyen de le faire disparaître et tout naturellement ils soupirent après Dieu, après ce Dieu qui a dit : « J'habite dans les lieux élevés et dans la sainteté, mais je suis auprès de l'homme qui a le coeur brisé et humilié, afin de ranimer les esprits humiliés, afin de ranimer les coeurs contrits » (Ésaïe LVII, 15).
En d'autres termes, ils sont dans les conditions intérieures voulues pour s'approcher de Dieu, pour le chercher et le trouver, et pour en être remplis, et Dieu les voyant à ce point humbles et dans les dispositions voulues est tout disposé à se pencher sur eux, pour les accueillir, les relever et leur communiquer sa plénitude.

Mais il y a plus encore, Jésus déclare heureux les pauvres en esprit parce qu'il est là lui-même pour répondre à leurs prières et leur venir en aide : ils vont comprendre, eux qui sont humbles, un Dieu qui s'abaisse, ils n'auront aucune peine à recevoir dans leur coeur un Dieu qui s'humilie, dont la vie commence dans la crèche de Bethléhem et se termine sur la croix de Golgotha ; cette vie du Fils de l'homme qui entre la crèche et la croix n'avait pas un lieu où reposer sa tête est bien faite pour attirer leur attention et les gagner à lui. Et quand le Christ, trouvant la porte ouverte, est entré dans leur coeur, il apporte avec lui ce royaume de Dieu dont nous parle l'Évangile, c'est-à-dire cette paix, ce repos et cette joie que la présence de Dieu communique à tous ceux qui le connaissent. Puis ce royaume commencé dans l'intérieur de leur coeur va rayonner tout autour et dans toutes les directions, il va pénétrer leur existence et l'embellir en y mettant du soleil et de la joie. Dieu, le Dieu vivant, introduira de l'ordre là où régnait le désordre, il substituera l'harmonie à l'anarchie, et, sans jamais les entraîner dans l'orgueil puisque tout est grâce et qu'ils ne subsistent que par grâce, il va les relever à leurs propres yeux comme aux yeux des autres, il va leur rendre leur vraie dignité, leur valeur réelle, laquelle ne dépend pas de la condition sociale ou du milieu ambiant, mais du sentiment tout intérieur de la créature spirituelle relevée et sauvée qui se sait fille de Dieu.

Enfin ce pauvre que peut-être on méprisait jadis, qui parfois se méprisait lui-même, va prendre une valeur toujours plus grande en propageant le royaume autour de lui, en y introduisant ses compagnons de route, ceux qui volontiers le regardaient de haut jadis, et, devenu collaborateur de Dieu, pouvant appeler Dieu son Père et les hommes ses frères, il ne trouvera rien de dégradant du tout dans son humilité qui grandira à mesure que lui-même s'élèvera.
Je ne connais rien de mieux pour transformer les classes sociales et le travail de tous les jours même le plus humble, que cette pensée que nous sommes membres du royaume des cieux. Ah ! qu'il est bien nommé : le royaume des cieux, c'est-à-dire le royaume qui ressemble aux cieux, qui est le ciel descendu sur la terre, le ciel avec toutes ses joies, toutes ses espérances, tout son épanouissement, toute sa merveilleuse beauté.
En effet, ne l'oublions pas, Dieu ne crée pas le ciel, ce sont les créatures spirituelles qui le créent, car il est fait de liberté et de bonne volonté. Tout ce que Dieu peut faire est de le préparer, le rendre possible, d'en faciliter la venue, mais pour que ce ciel paraisse il faut que nous le voulions, que nous nous y prêtions, et la pauvreté, la pauvreté qui rend humble, l'esprit de pauvreté qui est l'humilité en sera la condition première. Oh ! des vies toutes pénétrées des harmonies du ciel, des gloires de l'au delà mystérieux, voilà ce qu'il faut à la terre, voilà ce que réclame notre pauvre génération déçue, meurtrie, désespérée parfois. Car si le ciel nous attend après la mort il peut, il doit commencer dès ici-bas, et il dépend de nous de le faire descendre et de le faire pénétrer dans tous les domaines de la vie humaine.

Dans l'époque si sombre que nous traversons aujourd'hui, il en est beaucoup qui sont déconcertés, déprimés et comme désespérés par la souffrance. Mais c'est précisément cela qui peut les amener à l'état d'âme que Jésus a caractérisé en disant : « Heureux les pauvres en esprit car le royaume des cieux est à eux». Le grand danger d'une époque comme la nôtre c'est le découragement, presque le désespoir : il y a un moyen bien sûr de l'éviter et de sortir victorieusement de cette crise, en cherchant auprès du Sauveur la consolation dont nous avons besoin. Puisqu'il est difficile, très difficile aujourd'hui de croire encore à la terre, puisque nous avons perdu tant d'illusions sur cette humanité pour laquelle Dieu a fait tant de sacrifices, il faut à tout prix que nous cherchions dans le Sauveur du monde le refuge de nos âmes. Je voudrais le dire et le dire bien haut, je voudrais le crier à ceux qui pourront lire ces lignes : sans les connaître pour la plupart, j'éprouve à leur égard la plus profonde des sympathies et je suis tout ému de penser que cette sympathie n'est qu'un écho et un écho lointain, un reflet et un reflet bien pâle de celle du Sauveur. Ah! croyons de tout notre coeur à son amour immense, à ses compassions infinies pour notre pauvre race et pour chacun de nous en particulier, et qu'au lieu de nous durcir ou de chercher en nous-mêmes ou dans des espérances plus ou moins illusoires la consolation et le réconfort dont nous avons besoin, nous les cherchions en Dieu et en Dieu seul. Il ne met pas dehors celui qui vient à lui, et dans la mesure où nous sentons le besoin de consolation et d'encouragement, il est prêt à nous les accorder. Il était bon que nous soyons déçus par le monde et par les hommes, car nous risquions de mettre en eux toute notre confiance. Puisque nous ne pouvons plus le faire aujourd'hui, que ce soit du moins en lui seul que nous nous réfugions, étant assurés que nous ne le regretterons jamais, car Dieu qui fut si souvent déçu par nous n'a jamais déçu ceux qui se confient en lui.

Le cri de mon âme S'élève vers toi.
Elle te réclame,
Jésus pour ton roi.
Ton joug est facile
Ton fardeau léger
Sur mon coeur docile,
Règne, ô bon Berger!
 
Jésus, sois mon guide,
Dirige mes pas,
Et sois mon égide,
Dans tous mes combats.
Dans la nuit profonde
Tiens-moi par la main
Lumière du monde,
Luis sur mon chemin!
 
Source de l'eau vive,
Pain venu des cieux,
Que par toi je vive
Paisible et joyeux
Quand luira l'aurore
Du jour éternel,
Que je vive encore
Pour toi, dans le ciel !

Table des matières

Page précédente:
Page suivante:
 

- haut de page -