Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
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(Jean 17.17)
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Heures du soir
Méditations


TROISIÈME PARTIE
MÉDITATIONS SUR LES ACTES ET LES ÉPÎTRES

SOUFFRANCE ET JOIE CHRÉTIENNES

 

1 PIERRE 1, 3 à 9.

Nous voyons ici deux tableaux : la souffrance des chrétiens et la joie dont ils doivent tressaillir. C'est la joie du triomphe, la joie de Pâques qui revêt tout ceci, qui y met un rayonnement.

Les souffrances de ce temps-là étaient grandes; c'était une époque particulièrement troublée, époque où l'on voit un grand nombre de « possédés », signe des temps de trouble. En dehors des souffrances de l'humanité il y avait les persécutions qui étaient comme des orages suivis d'un calme relatif ; mais l'orage, toujours menaçant, restait suspendu au-dessus de l'Église. Vers le moment où saint Pierre écrit, il y eut la persécution de Néron, qui est restée comme une révélation de la puissance diabolique. Néron fait retomber sur les chrétiens l'incendie de Rome dont il est l'auteur et les condamne au martyre, en faisant des torches vivantes enduites de poix. Ceci fait comprendre cette exaltation de douleur et de gloire qui est contenue dans l'Apocalypse : l'Apocalypse est comme éclairée par ces torches vivantes qui avaient brûlé dans les jardins du, Vatican.

L'apôtre insiste sur la nécessité, la grandeur et la valeur de la souffrance; pour le comprendre, nous devons nous mettre bien en face de cette nécessité. Certains disent : « je suis ébranlé dans ma foi, à cause de la souffrance » ; d'autres : « je ne crois pas, à cause de la souffrance ». L'homme doit monter dans la vie spirituelle; comment s'élèvera-t-il ? Est-ce dans le bien-être ? Le bien-être ne réussit pas à l'humanité. Dans les moments prospères, l'énergie des peuples baisse. Qu'ils traversent une grande épreuve, et vous voyez aussitôt un changement total. On voit s'éveiller dans les âmes de grandes choses, des choses nobles, sublimes; il en va de même pour les individus.

Comment progresse-t-on, comment devient-on quelqu'un? C'est en prenant de la force.. L'apôtre précise; il montre dans la souffrance un double rôle. Premièrement, elle purifie. Il y a tant de choses au fond de nous-mêmes qui doivent être purifiées par un courant qui les emporte, ou par un creuset qui les consume C'est ainsi que l'on arrive à la solidité de la foi. Deuxièmement, elle a une valeur éducative. La souffrance et l'effort doivent tourner à notre louange, notre honneur et notre gloire. Nous devons chercher dans la souffrance le moyen de progresser.
L'excès du mal vient non seulement des événements personnels, mais il nous vient aussi d'autrui qui pèse lourdement sur nous parfois; et enfin nous souffrons par les fautes de l'humanité; mais si nous envisageons les grandes lignes du plan de Dieu, ce qui est très clair, c'est que nous avons à monter.

Voyons maintenant le deuxième tableau : la joie. L'apôtre cherche les expressions les plus fortes, le verbe le plus saisissant; il montre que nous pouvons « tressaillir d'une joie ineffable et glorieuse ». Les premiers chrétiens avaient au suprême degré cette joie débordante.
Quelle nouveauté que cette joie ! L'homme était sans Dieu et sans espérance dans le monde. « Ne nous affligeons pas comme ceux qui sont sans espérance. » Tandis que les chrétiens avaient la vision de Jésus-Christ sortant du tombeau, triomphant de la mort. Ils l'avaient de telle manière, que, lorsque les bêtes fauves s'élançaient sur eux, leurs regards étaient tournés vers le ciel. Nous avons de la peine à comprendre cette qualité de joie; nous voyons habituellement la joie sous des formes que j'appellerai modernes : sérénité, paix, harmonie, force et lumière intérieure. C'est sous ces formes solides que souvent la joie tend à se manifester. Tandis que chez Pascal : « Pleurs, pleurs de joie », ce sont des jets de flamme intérieure.

Chez les plus grands éprouvés, quelques larmes de joie peuvent jaillir sous l'empire de la reconnaissance des grâces reçues. Le secret de cette joie est dans la rencontre avec Dieu et Jésus-Christ. L'apôtre dit : « Vous croyez en Dieu quoique vous ne le voyiez pas encore ». C'est une de ces joies glorieuses par lesquelles on rencontre comme prix, le salut de son âme.

PRIÈRE

Ô Seigneur notre Dieu, enseigne-nous à regarder non pas aux choses visibles mais aux invisibles qui sont éternelles, et que nous sachions reconnaître en toutes choses ta présence vivante paternelle, qui nous sauve, ton amour qui nous cherche. Que nous sachions reconnaître les marques de ta sagesse, que nous sachions reconnaître tes paroles qui sont en nous, et que nous soyons vraiment, là où tu nous as placés, les vrais représentants de ton royaume. Aide-nous; Tu sais combien nous sommes faibles, combien nous sommes loin de réaliser un idéal semblable. Donne-nous de nous attacher tellement à toi, à la personne de notre Sauveur, que nous ayons à tout moment le sentiment du monde renouvelé qui conduit à devenir des âmes de foi, de prière et de charité, au nom de ton grand amour. Amen.


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JOYEUX DANS L'ESPÉRANCE
PATIENTS DANS L'AFFLICTION
PERSÉVÉRANTS DANS LA PRIÈRE

 

ROMAINS V, 1 à 5 ; XII, 9 à 15. ROMAINS XII, v. 12.

Au moment où l'hiver approche et où le travail recommence, il faut chercher des mots d'ordre pour ce travail qui vient.

Ce verset contient un mot d'ordre qui s'adapte à tous les temps et spécialement aux besoins du temps présent.

Joyeux, patients, persévérants. Ces trois termes ont quelque chose en commun : c'est la force que Dieu donne pour y atteindre, au croyant qui s'attend à Lui. Dans chacun des termes de ce verset il y a des rayons lumineux et chauds provenant de la même source. Voici des rayons pour éclairer votre obscurité.

Joie
. - L'apôtre, parlait à des gens qui avaient des difficultés, aussi grandes que les nôtres. Il vient s'asseoir au milieu de nous pour écarter la tristesse dont nous nous laissons envahir. Cette dépression, cette tristesse qui ronge, pénètre, dissout les énergies, le Christianisme cherche à la dissiper pour la remplacer par la joie chrétienne qui nous épanouit, nous met en communion avec ce qui existe de plus grand, et nous grandit nous-mêmes en nous donnant des énergies nouvelles.
Après tout ce que nous avons reçu, comment ne serions-nous pas joyeux ? Si nous avons Dieu, sa présence en nous doit avoir quelque chose d'exaltant. Si nous avions pour ami un homme de génie, nous serions élevés au-dessus de nous-mêmes; et c'est Dieu Lui-même qui s'est donné à nous, nous apportant son Saint-Esprit, force de la Nouvelle Alliance. Si donc nous n'avons pas de joie, qui pourrait nous en donner ?

La joie est en rapport avec l'espérance, qui donne des raisons toutes particulières d'être joyeux. Nous avons une glorieuse certitude au bout de notre voyage terrestre, avec l'expérience radieuse d'une vie de gloire où nous serons dans l'héritage des Saints, dans la lumière.

Nous vivons dans une légitime espérance. En ouvrant notre fenêtre nous voyons l'aube dorée qui nous apporte l'espérance d'un beau jour. Ainsi la présence de Dieu transfigure tout et nous donne l'espérance parce que nous avons la Foi.

Patience
. - L'épreuve avec la Foi produit quelque chose de divin : la patience, mot d'ordre de l'apôtre. Comment arrivons-nous à la patience ? C'est une vertu chrétienne et humaine qui peut être produite par l'amour, l'amour maternel, par exemple, l'amour de la patrie. L'énergie est une ressource que Dieu a mise dans la nature humaine; elle peut amener à la patience chrétienne qui est ouverte à tous.

Dans une période particulière de notre vie, elle peut devenir une force permanente par laquelle le chrétien possédera son âme. Ceux qui souffrent peuvent acquérir des âmes de patience et cet héroïsme tranquille que Dieu donne à ceux qui ont la foi, jusqu'au jour où Il leur dira , « Cela va bien, bon et fidèle serviteur ».

La persévérance
. - Cette vertu explique les deux premières. La prière qui est la respiration de l'âme, doit être persévérante. Il ne faut pas se contenter de prier de temps en temps, il faut avoir l'amour de la prière. Prier par devoir, c'est bien, mais il faut prier par amour, attendre avec frémissement le moment de la prière. Et de plus, il faut avoir la discipline de la prière, cet ordre sans lequel rien ne se fait et qui est l'ossature de la morale et de la vie. Si nous avons méthode, sérieux, ténacité, confiance filiale dans la prière, nous avons alors la joie, la patience, et, « Celui qui persévère jusqu'à la fin sera sauvé » (Matthieu X 22).

PRIÈRE

Le cantique :
Ah, donne à mon âme, plus de sainteté.


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