Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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Heures du soir
Méditations


DEUXIÈME PARTIE
MÉDITATIONS SUR L'ANCIEN TESTAMENT

LA PARESSE

 

Va vers la fourmi, paresseux, considère ses voies et deviens sage. Elle n'a ni chef, ni inspecteur, ni maître; elle prépare en été sa nourriture, elle amasse pendant la moisson de quoi manger. Paresseux, jusques à quand seras-tu couché?
PROVERBES VI, 6 à 11.

Souvent on considère la paresse simplement comme un immense défaut. C'est bien autre chose qu'un défaut. Avec cette apparence d'inertie, c'est une passion, Chez certains, la paresse est devenue une sorte de vice : on aime la paresse avec une satisfaction souvent maladive. Elle peut avoir une origine physiologique, et dans ce cas doit être traitée comme une maladie. En tous les cas elle est un bien grand mal, une chose lamentable dont nous avons à nous garder ou à nous corriger.

« Regarde la fourmi, paresseux, et deviens sage. »

La vie des fourmis est passionnante. L'homme occupe la surface de la terre, la fourmi en occupe le sous-sol. C'est une belle vie que la vie de la fourmi; au point de vue social, c'est un modèle parfait. Méthodique, active, travailleuse, économe, on peut suivre son exemple.

La première des paresses consiste à retarder le moment où on se lève le matin. Peu à peu on prend la douce, la mauvaise habitude de manquer le moment où l'on doit se lever.
Or, la première chose à faire en se levant, c'est d'avoir un moment avec Dieu, un tète à tête avec Dieu, afin de savoir ce qu'Il a à nous dire pour ce jour qui commence.

Nous ne devons pas hésiter à faire une chose très importante : Prendre la bonne habitude de nous lever très vite, au moment voulu. Les habitudes sont une force, les habitudes que l'on prend en étant actif, en faisant effort. Il faut prendre l'habitude de la rapidité; le moment venu, bondir hors de son lit, s'habiller.

Il y a bien d'autres façons d'être paresseux. Nous avons à faire un certain ouvrage qui est notre tâche, notre ministère, notre oeuvre, c'est le travail du jour.
Si l'on est paresseux pour l'accomplir, c'est un appauvrissement des forces morales; on est alors au-dessous de ce que l'on devrait être; on est comparable à un morceau de fer qui traîne, rouillé, quelque part. Une rouille s'attache à l'âme paresseuse; le fer qui se rouille devient inutilisable; de même celui qui ne remplit fidèlement sa tâche devient incapable de la remplir; mais bien au contraire, l'effort fortifie.

Bien des enfants sont paresseux pour leurs études. Quelquefois c'est chez eux vraiment de la paresse; dans bien des cas, cette paresse provient de ce que l'enfant n'est pas dans sa vraie voie. Il faut s'efforcer de trouver ce qui est dans la voie de l'enfant, ce qui le transformera; il faut l'aider, le soutenir, avoir pitié d'une petite âme qui a été mal dirigée et l'aider à prendre le dessus.

Il y a la paresse des natures passives. Les natures passives finissent par perdre le sens de la vie; il faut soumettre leur cas au médecin, sans oublier la médication morale. À ces âmes passives, on montrera le vrai sens de la vie, qui est : servir Dieu et son prochain. On éveillera quelque chose qui dort dans ces âmes; tout à coup, on verra s'éveiller un intérêt neuf, certaines deviendront zélées. Il faut toujours chercher le point par lequel on pourra stimuler l'âme profonde.

Enfin on peut avoir la paresse de l'âme dans la vie intérieure.

La paresse extérieure est visible, tandis que l'âme, l'âme profonde, dans son rapport intime avec Dieu, avec la vérité évangélique dans la communion avec Jésus-Christ, nous ne la voyons pas.
Vous vous êtes levé, vous avez ouvert votre Bible, vous avez gardé un moment précieux pour entendre ce que Dieu avait à vous dire. Vous avez entendu dans votre coeur : « Mon enfant, fais ceci ». Vous n'avez pas envie de le faire, vous faites la sourde oreille, vous dites : « Plus tard ». Il faudrait sacrifier quelque chose, faire une démarche qui vous coûterait... une paresse vous retient. Le lendemain Dieu ne vous dit rien : Il ne parle plus. Il vous a dit ce que vous aviez à faire, et vous avez répondu non.

Cette paresse de l'âme est plus grave que toutes les autres. Le remède est d'avoir une bonne discipline de la vie chrétienne. L'apôtre Paul nous montre comment nous devons tenir notre vie en bride.

Dans Luc IX 59 à 62 nous lisons : « Jésus dit à un autre : Suis-moi. Celui-ci lui dit : Seigneur, permets-moi auparavant d'aller ensevelir mon père... un autre lui dit aussi : je te suivrai, Seigneur, mais permets-moi d'aller auparavant faire mes adieux à ma famille. Jésus lui dit : Quiconque met la main à la charrue et regarde en arrière, n'est pas propre au royaume de Dieu ».
Ne disons pas au Seigneur : « je viendrai plus tard, je te suivrai à mon moment ». Ayons la discipline de l'âme qui répond oui, aussitôt. Suivons l'exemple de Matthieu le péager : « Jésus lui dit: « Suis-moi ». Il s'est levé et l'a suivi.


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LE TRAVAIL

 

Nous lirons deux passages sur le travail. Dans l'un nous verrons comment l'apôtre Paul gronde une Église qui ne travaille pas. Dans l'autre, nous verrons comment le Livre des Proverbes loue la femme forte.

Et, comme texte central, nous prendrons le Commandement du Décalogue : « Tu travailleras six jours et tu feras toute ton oeuvre».

Il Thessaloniciens III, 7 à 12 : « Vous savez vous mêmes ce que vous devez faire pour nous imiter; car nous n'avons pas vécu dans le désordre parmi vous : nous n'avons mangé gratuitement le pain de personne, mais nous avons travaillé laborieusement et péniblement, jour et nuit, pour n'être à charge à aucun de vous. Ce n'est pas que nous n'en eussions le droit, mais nous avons voulu vous donner un exemple pour que vous nous imitiez. Lorsque nous étions auprès de vous, nous vous disions expressément : Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus. Or, nous entendons dire qu'il y en a quelques-uns parmi vous qui vivent dans le désordre, qui ne travaillent point, mais qui s'occupent de choses tout à fait inutiles; nous invitons tous ces hommes-là, et nous les engageons, en notre Seigneur Jésus-Christ, à travailler paisiblement, pour manger un pain qui soit le leur ».

Proverbes XXXI : « qui trouvera une femme vaillante ? Son prix surpasse celui des perles... Elle amène son pain de loin... Elle se lève lorsqu'il est encore nuit... Elle voit que son labeur est récompensé; sa lampe ne s'éteint point pendant la nuit... Elle tend la main à l'affligé ».

Exode XX, 9 : « Tu travailleras six jours et tu feras toute ton oeuvre ». Ce verset se trouve au centre, au milieu de la législation du Décalogue. Considérons la solennité de la Loi donnée au Sinaï. Le Sinaï... quand on le voit, on a le sentiment que ce qui a été écrit là-haut, quand Moïse était seul avec Dieu, est sur un piédestal formidable.

Un économiste, F. Le Play, a dit que toute la réforme sociale devrait se bâtir sur le Décalogue.

« Tu travailleras. » C'est la Loi du travail : nous la voyons dès le début de la Bible; l'homme mis dans le jardin d'Eden pour le cultiver et le garder, doit être dans sa destinée, d'abord cultivateur, puis soldat. Et quand il doit sortir du jardin d'Eden, Dieu lui dit : « Tu travailleras avec effort, à la sueur de ton front ». « Tu travailleras avec effort », cela ne diminue pas la noblesse du travail, cela le grandit. C'est par l'effort que nous forgeons notre Personnalité. L'effort uni à la Foi doit se mêler à tout. À certains moments, nous devons accepter, à d'autres, nous devons vouloir. Il y a des moments où la Foi doit être une sorte d'abandon entre les mains de Dieu, d'autres où elle est un travail, une lutte.

« Tu travailleras six jours. » Le travail doit être un beau et bon travail continu dans le plan de Dieu. La vie qui consiste à ne rien faire, comme en Espagne où jadis certains dédaignaient le travail, est une vie misérable dont on devrait avoir honte. Jaurès prônait trois heures de travail. Jules Guesde, par de savants calculs, arrivait à une heure et vingt minutes de travail quotidien.

« Tu travailleras six jours et tu feras toute ton oeuvre. »

Le temps du travail doit être un temps suffisamment rempli, bien plein. Chacun de nous doit se mettre en face de sa tâche déterminée journellement, et se dire que la volonté de Dieu, c'est qu'il la remplisse entièrement. Chaque journée doit être une harmonie bien composée. Nous devons nous lever chaque matin en disant : « je demande à Dieu que cette journée soit tout à fait belle au point de vue du travail que je pourrai faire ». Et on peut toujours y ajouter encore quelque chose de beau : comme on met une belle fleur dans sa chambre on met dans sa journée une fleur de charité.
Et pour ceux qui ne peuvent plus travailler, qui ne peuvent plus rien faire, il y a l'acceptation. chrétienne, exemple de soumission parfaite qui est un exemple magnifique.

Enfin il y a le ministère de la prière, de l'intercession. Être à genoux et prier est une très grande chose qui fait partie de ce qui est « toute ton oeuvre ».

En ces temps-ci, il se prépare un revirement religieux; on revient au Décalogue, on revient à l'Évangile, on veut être dans la société de Jésus-Christ; on revient à la Foi en Jésus-Christ, à Jésus-Christ vivant dans son Église au milieu des siens, par son Esprit.

N'oublions pas que, le travailleur a besoin de Fêtes du travail », de délassement, de distractions, de musique. Après une de ces « Fêtes du travail », que j'avais organisée dans une de mes paroisses du nord, un travailleur me remerciait, heureux, me disant : « Nous avons besoin de cela ».
Restons proches des graves réalités spirituelles, avec la Foi en Christ qui nous permet d'être utiles, d'être fidèles.


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LE SERVITEUR DE L'ÉTERNEL

 

Nous étudierons quelques textes dans cette seconde partie d'Esaïe qui a un sens essentiellement messianique, plein de promesses et d'avertissements.

Ces chapitres contiennent un certain nombre de chants très poétiques, d'un caractère intime et profond, destinés à glorifier celui qui s'appelle le Serviteur de l'Éternel. Les chapitres 42 et 49 nous parlent de lui au point de vue de la vérité et du salut. Les chapitres 50 et 53 nous montrent le Messie souffrant qui prend sur lui les péchés du monde. C'est ici le sommet de la prophétie, dans ce qu'elle a de plus fort et de plus certain.

Mais qui est ce Serviteur de l'Éternel ? La notion de Serviteur de l'Éternel peut avoir deux significations : elle peut convenir au peuple juif : « Tu es mon serviteur Israël en qui je me glorifierai » (XLIX, 3). Mais au-dessus d'Israël il y a celui qui en est le Sauveur, le gardien, celui qui communique la vie. C'est le Messie qui doit venir et qui est attendu.

Il y a là dans la prophétie deux choses différentes la fidélité au Messie, le modèle auquel on doit croire, et puis le Messie lui-même.
Il en est de même dans l'Évangile. En lisant l'Évangile nous devons nous attacher au Sauveur, et en même temps nous attacher à le suivre, à l'imiter, à étudier ses actes, à nous en inspirer.

Dans cette grande poésie du prophète nous nous trouvons devant le modèle à suivre : « Voici mon Serviteur ». Dieu présente son serviteur, son élu. Ainsi que dans Matthieu III, 17 : « Celui-ci est mon fils bien-aimé », la voix entendue au moment du baptême du Christ parle avec la même précision de l'être idéal, unique, qui vient parmi les hommes pour être le représentant de Celui qui sauve. Mais en même temps que nous voyons la grandeur du Serviteur de l'Éternel, nous voyons qu'il faut que chacun des élus soit ce serviteur. Considérons ce Serviteur de l'Éternel, et d'abord dans la manière dont il rend hommage.

Il annonce la justice selon la vérité. L'Esprit de Dieu est à l'oeuvre; l'âme du juste est formée par cette justice que Dieu communique. Voyons ce que dit saint Paul (Romains III, 22 à 27) « la justice qui vient de Dieu... ». La justice est le rayonnement de Dieu. Tout est résumé dans cette pensée de la justice selon la vérité.

Comment vient le Serviteur ?

Il vient dans une douceur extrême Il ne criera point, on n'entendra point sa voix sur les places publiques » (Matthieu XII, 19). Comme Elie en Oreb perçoit la présence de Dieu dans un son doux et subtil (I Rois XIX, 13).
La puissance de cette douceur réside dans l'amour profond qui appelle et attire. Cette religion n'est pas une contrainte, elle est un appel; elle ne nous dit pas:
« Marche » mais « Viens ».

Le Serviteur de l'Éternel ménage les âmes. « Il ne brisera pas le roseau froissé. » Il y a dans cette image l'idée essentielle que Dieu ne désespère d'aucune âme; la grâce de Dieu espère, cherche... « Il n'éteindra pas le lumignon qui fume encore. » Il y a tant d'âmes fatiguées de la vie, lasses de porter un grand poids, un fardeau plus lourd, qui les éteint; Dieu ne les éteindra pas. Il faut espérer pour ces âmes. Les âmes brisées par l'épreuve, Dieu ne les brisera pas. Les âmes assiégées de doute (c'est le lumignon qui fume encore), Dieu ne les éteindra pas. Quand un feu de bois est presque éteint, on prend le soufflet, au bout d'un moment une petite flamme parait, elle grandit... Cette image banale a bien des rapports avec le texte cité, mais il y a ici bien autre chose qu'un effort humain : l'âme peut reprendre feu au souffle divin qui ne lui fait pas de reproche, mais qui l'environne doucement Il ne se décourage pas, Il ne se relâche pas ».

Le Seigneur, jusqu'à la fin de son ministère, dans l'excès de sa charité a cherché les âmes, et plus que jamais, dans la dernière semaine de sa vie; et, pour ses disciples, « Il les aima jusqu'à la fin ».


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