Il est
écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
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Il est
écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
Heures du soir
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Ô Seigneur notre Dieu, Fais que nous marchions près de toi. Tu veux t'enquérir de nos maux, entendre nos questions, et tu veux y répondre avec la charité qui dépasse toutes nos peines. Tu nous connais par notre nom: béni sois-tu. Tu daignes te souvenir de toutes tes créatures, de nous-mêmes. Daigne nous aider, nous soutenir, aide-nous à marcher, afin qu'arrivés sur l'autre rive, nous puissions te rendre grâce. Fais que nous t'appartenions, que nous soyons sauvés, que nous ayons franchi le seuil de la porte étroite, accepté la parole du salut, le pardon, la délivrance. |
DEUTÉRONOME XXXIV.
La mort de Moïse est une grande
page de l'Ancien Testament. C'est, pour un homme de
Dieu, une façon grande de sortir de ce
monde.
Moïse était un de ceux qui
devaient arriver aux portes du Pays de Chanaan,
mais ne devaient pas y entrer. Moïse avait eu
des moments de faiblesse, de défaillance, de
doute sur ce qu'il avait à faire. Comme
sanction de ces faiblesses, il avait su qu'il
verrait la terre promise, mais qu'il n'y entrerait
pas, sanction apportée par Dieu à ce
manque de foi.
On pense souvent que Dieu efface vite
les choses, passe l'éponge, La mort de
Moïse devait montrer qu'il n'y a pas de
légèreté dans les voies de
Dieu. « On ne se joue pas de Dieu. »
Moïse, sans doute, n'est pas entré dans
la terre promise, mais au moment de sa mort, sa
tâche était accomplie comme un ouvrage
parfaitement net. Il était l'homme qui a
conduit le peuple d'Israël à travers
les épopées du désert.
Josué, homme de guerre, sera là pour
installer le peuple dans le pays de
Chanaan.
Pour Moïse, Dieu, tout en
accomplissant la sanction nécessaire,
enveloppe les derniers moments de son serviteur
d'une douceur extrême. Dieu le prend à
lui de telle façon que Moïse se sente
entouré de tendresse divine et introduit
ainsi à travers les portes de
l'éternité.
Dieu le fait monter sur le Mont
Nébo, à l'est de la Mer Morte. Les
montagnes de la Mer Morte ont une beauté
singulière quand on les voit de Nazareth -
montagnes lointaines, dont le Mont Nébo est
une des plus hautes cimes, un
observatoire du haut duquel la vue s'étend
au loin. Moïse gravit le Mont Nébo, et
il sent que, pour la dernière fois, il pose
les pieds sur la terre.
Il arrive en un de ces points
élevés d'où l'on peut voir
partout au loin. Ce n'est pas seulement pour
Moïse un _pays que l'on regarde, c'est la
Terre promise; et c'est le moment où le
peuple choisi de Dieu va y entrer. Moïse voit
Jéricho, la ville des palmes; le. pays de
Jérusalem, Nazareth; ce panorama lui
apparaît comme une symphonie de grandes
choses, de promesses, de prophéties; il
semble qu'il sente déjà à
l'avance les destinées du peuple de Dieu.
Les rabbins ont cherché à savoir de
quoi Moïse était mort : cet homme
unique, qui voyait Dieu face à face,
s'entretenait avec lui comme un ami parle à
son ami. Faut-il penser que Dieu lui ait
donné un baiser, comme le pense le rabbinat
? Un baiser de Dieu, on ne peut y survivre. C'est
ainsi que la mort, pour Moïse n'est plus la
mort; c'est une rencontre avec la grâce
infinie de Dieu, la tendresse de Dieu. Il est
enveloppé de l'une et de l'autre, et entre
ainsi dans l'éternité bienheureuse.
Ainsi Moïse est mort d'un baiser de Dieu.
Moïse avait fini à ce moment sa
tâche; il ne parut plus parce que Dieu le
prit.
La mort de Moïse a encore d'autres
significations - c'est l'image de l'âme qui
va jusqu'à la porte de ce qu'elle a
souhaité, mais qui n'y entre pas.
François Coillard, le missionnaire, a dit :
« je meurs, et mon oeuvre périt avec
moi; je lègue mon oeuvre à mes amis,
aux églises protestantes de France, et
à tous les protestants de langue
française ». Quand une sorte de
Moïse vous lègue son oeuvre, on la
saisit. Il est le symbole de tous ceux qui ont
entrevu, mais meurent avant d'avoir vu ce qu'ils
espéraient.
L'essentiel pour nous tous c'est
d'être prêts à entrer dans
l'éternité. Nous ne savons pas par
quelles souffrances il plaira
peut-être à Dieu de nous faire passer;
peut-être ne souffrirons-nous pas, mais si
nous devons souffrir, c'est que nous avons un
témoignage à rendre (2
Timothée IV, 7).
0 Seigneur notre Dieu, Enseigne-nous
à nous attacher tellement à
tes promesses que nous recevons en
Jésus-Christ, que nous arrivions
à une possession réelle de
cette certitude du salut. |
EZÉCHIEL XXXVII, 1 à
15.
C'est un des beaux textes de
l'Ancien Testament que ce texte d'Ezéchiel.
Il s'agit d'un peuple qui est comme perdu, comme
mort en exil, et que Dieu veut ramener, le ramener
avec un esprit nouveau.
Cette image extraordinaire,
véritable scène de
résurrection, d'où est-elle venue au
prophète ? C'est la religion perse, il faut
le reconnaître, qui a eu, je crois, la
première révélation de ce
qu'est la résurrection; c'est d'elle
qu'Ezéchiel a eu cette lumière, peu
comprise dans l'antiquité. Ceci est une
scène de résurrection et une foi en
la résurrection. Cette image montre l'action
de l'Esprit de Dieu qui va descendre sur son peuple
pour lui rendre la vie. Il s'agit d'un peuple en
exil, il s'agit de sa transformation; il va
ressusciter d'entre les morts, par la puissance de
l'Esprit de Dieu qui est une force.
Cette vision des ossements a
beaucoup à nous dire nous devons
considérer la façon dont le peuple
parle à Dieu et la façon dont Dieu
lui répond. D'abord la scène de
résurrection, ensuite le dialogue. Que dit
le peuple ? Il se plaint, il exprime sa peine :
« Nos os sont desséchés, notre
espoir est perdu, c'en est fait de nous. Tout ce
qui devait être la vie et la force est
éteint en nous ». Message de
mort.
Le peuple ainsi se plaint; on a
besoin de se plaindre quand on est
entièrement brisé; il sort du coeur
comme une longue lamentation douloureuse. «
Voyez s'il est une douleur comparable à ma
douleur »
(Lamentations de Jérémie 1,
12). Le peuple met devant Dieu les fautes
commises; il est coupable, il le reconnaît,
il ne le cache pas, il ne s'en
excuse pas. Il met devant Dieu les
conséquences de ses fautes.
C'est ainsi que nous devons agir
quand nous avons mal fait; nous devons mettre la
chose devant Dieu et lui dire : « je ne
m'excuse pas, je me repens ». Entendant la
manière dont Dieu parle à son peuple
repentant, nous entendons la façon dont il
nous parle à nous-mêmes : «
J'ouvrirai vos sépulcres, je vous ferai
remonter hors de vos tombeaux ». Le peuple se
sentait enfermé dans un tombeau sous une
lourde pierre. Comme lors de la résurrection
de Lazare : « Lazare, sors de là !
». Il semble qu'il y ait eu comme une main qui
l'ait fait sortir du tombeau. « Je vous ferai
sortir du sépulcre, je mettrai sur vous mon
esprit. »
Ce n'est pas tout d'être
délivré, ce qui est
intéressant c'est de changer, de devenir
nouveau : « Je mettrai en vous mon esprit
». Ce qui nous vient de grand, de la part de
Dieu, c'est un coeur nouveau qui apparaît. Il
est dit : « Vous vivrez ». Il y a dans
cette parole une si belle promesse : « Vous
aurez une vraie vie ». Vous voyez un peuple
qui a retrouvé la source de la vie dans la
présence de Dieu; « et vous saurez que
je suis l'Éternel ».
Les paroles de Dieu ne sont pas
seulement des mots magnifiques dans un livre, ce
sont des puissances créatrices pour faire
revenir d'entre les morts ceux qui étaient
perdus.
Comparons ceci avec la parabole de
l'Enfant Prodigue : « Il était perdu,
il est retrouvé; il était mort, il
est revenu à la vie ». C'est cela, ce
revirement complet qui a été, au
retour splendide, la plus belle époque de
l'histoire d'Israël. Toute son histoire va
vers ce moment de l'exil, puis du retour et du
complet renouvellement. Cela puisse-t-il être
aussi notre histoire.
0 Seigneur notre Dieu, nous te prions pour que cette grande vision devienne une grande réalité spirituelle pour notre peuple, et Pour chacun de nous en particulier qui faisons partie de notre peuple, et pour chacun de nous en particulier qui faisons partie de notre peuple pour ses fautes. Donne-nous d'être de ceux qui prennent part à ce renouvellement par l'Esprit, et ceux qui travaillent par la prière. Que nous soyons réellement le peuple qui ressuscite, qu'il y ait réellement en nous une vie nouvelle. Nous t'en prions, au nom de Jésus-Christ. Amen. |
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