Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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Heures du soir
Méditations


DEUXIÈME PARTIE
MÉDITATIONS SUR L'ANCIEN TESTAMENT

PUIS IL MOURUT

 

GENÈSE V.

Ce chapitre est celui des patriarches : ceux qui vivent longtemps. Après chaque verset ces mots : « puis il mourut », reviennent comme le son d'une cloche sous un voile funèbre, qui annonce le moment du départ.

« Puis il mourut. » Quelle que soit la longueur de la vie; et plus la vie a été longue, plus le moment du départ s'efface. Le psaume 91 dit : « je le rassasierai de longs jours et je lui ferai voir mon salut » ; c'est ici la même pensée à l'état voilé : « Puis il mourut ». Nous devons y penser, nous devons être prêts. Nous savons que nous mourrons, mais nous ne le croyons pas.

Demandons-nous Suis-je prêt? » On est prêt quand on est un racheté de Jésus-Christ, quand on vit dans sa communion.

Je voudrais évoquer avec vous une figure exceptionnelle, celle d'Énoch, figure restée dans un livre apocryphe qui porte ce nom. « Énoch marchait avec Dieu. » En Israël la vie humaine est comparée à un voyage : « Il marche avec Dieu ». Il y a dans cette image quelque chose de si simple et de si profond: Dieu est le Père avec lequel nous marchons. Nous sommes dans la vie comme un enfant qui marche près de son père. je me rappelle les courses faites avec mon père ; une course dans la neige, une autre dans le soleil de midi. L'enfant posait des questions, le père expliquait avec sollicitude. C'est ainsi que l'on marche avec Dieu, c'est une conversation avec

Dieu. Vous avez des sujets de reconnaissance ? Remerciez Dieu. Vous avez des appréhensions ? Dites-les à Dieu. Mon père me faisait reposer de temps en temps quand nous marchions. Avec Dieu, il y a des moments où Dieu nous fait reposer; il y a des moments de repos, de douceur, de détente « sous la vigne ou le figuier ».
Marcher avec Dieu, c'est faire sa volonté, c'est accepter la règle de vie qu'Il nous propose dans sa Parole : « Si quelqu'un m'aime, il gardera mes commandements ».

Puis Énoch ne parut plus, à un moment donné il disparut. Ceci nous ramène à notre vie de tous les jours. On se promène, on rencontre des visages familiers, puis on ne les voit plus. Il est mort... elle est morte. Et c'est ainsi que ceux qui sont marqués par Dieu sont rappelés dans l'invisible.
Si l'on pouvait savoir comment ils sont partis, ce qui s'est passé sur ces lits de mort : l'un est parti avec un sourire, le visage éclairé par la lumière de l'invisible; d'autres n'étaient pas prêts et sont partis dans l'épouvante de leur coeur, avec un frisson intérieur, se disant à eux-mêmes : « je ne suis pas prêt ».

Énoch était prêt. « Il ne parut plus parce que Dieu le prit. » Dieu l'a appelé : « Viens, le moment est venu ». Les juifs avaient un mot pour parler de ces morts douces : ils disaient : « Il est mort d'un baiser de Dieu ». Il en est ainsi pour Moïse, pour Énoch, pour tous ceux qui eurent une mort triomphante. Quand l'âme va quitter le pauvre corps souffrant, une main se tend vers eux dans l'invisible. « Il ne parut plus parce que Dieu le prit. » Comme ce serait beau si notre âme s'en allait ainsi. Le Seigneur Jésus nous a dépeint la façon dont l'âme sera recueillie : « Entre dans la joie de ton Seigneur, je t'établirai' sur beaucoup »... pour travailler au salut des âmes, pour être employé saintement au royaume de Dieu.

Quelle grande chose que la pensée d'entrer dans la vie éternelle pour faire le travail de Dieu « Il ne parut plus parce que Dieu le prit. »

PRIÈRE

Ô Seigneur notre Dieu, Fais que nous marchions près de toi. Tu veux t'enquérir de nos maux, entendre nos questions, et tu veux y répondre avec la charité qui dépasse toutes nos peines. Tu nous connais par notre nom: béni sois-tu. Tu daignes te souvenir de toutes tes créatures, de nous-mêmes. Daigne nous aider, nous soutenir, aide-nous à marcher, afin qu'arrivés sur l'autre rive, nous puissions te rendre grâce. Fais que nous t'appartenions, que nous soyons sauvés, que nous ayons franchi le seuil de la porte étroite, accepté la parole du salut, le pardon, la délivrance.

 


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LA MORT DE MOÏSE

 

DEUTÉRONOME XXXIV.

La mort de Moïse est une grande page de l'Ancien Testament. C'est, pour un homme de Dieu, une façon grande de sortir de ce monde.

Moïse était un de ceux qui devaient arriver aux portes du Pays de Chanaan, mais ne devaient pas y entrer. Moïse avait eu des moments de faiblesse, de défaillance, de doute sur ce qu'il avait à faire. Comme sanction de ces faiblesses, il avait su qu'il verrait la terre promise, mais qu'il n'y entrerait pas, sanction apportée par Dieu à ce manque de foi.

On pense souvent que Dieu efface vite les choses, passe l'éponge, La mort de Moïse devait montrer qu'il n'y a pas de légèreté dans les voies de Dieu. « On ne se joue pas de Dieu. » Moïse, sans doute, n'est pas entré dans la terre promise, mais au moment de sa mort, sa tâche était accomplie comme un ouvrage parfaitement net. Il était l'homme qui a conduit le peuple d'Israël à travers les épopées du désert. Josué, homme de guerre, sera là pour installer le peuple dans le pays de Chanaan.
Pour Moïse, Dieu, tout en accomplissant la sanction nécessaire, enveloppe les derniers moments de son serviteur d'une douceur extrême. Dieu le prend à lui de telle façon que Moïse se sente entouré de tendresse divine et introduit ainsi à travers les portes de l'éternité.

Dieu le fait monter sur le Mont Nébo, à l'est de la Mer Morte. Les montagnes de la Mer Morte ont une beauté singulière quand on les voit de Nazareth - montagnes lointaines, dont le Mont Nébo est une des plus hautes cimes, un observatoire du haut duquel la vue s'étend au loin. Moïse gravit le Mont Nébo, et il sent que, pour la dernière fois, il pose les pieds sur la terre.

Il arrive en un de ces points élevés d'où l'on peut voir partout au loin. Ce n'est pas seulement pour Moïse un _pays que l'on regarde, c'est la Terre promise; et c'est le moment où le peuple choisi de Dieu va y entrer. Moïse voit Jéricho, la ville des palmes; le. pays de Jérusalem, Nazareth; ce panorama lui apparaît comme une symphonie de grandes choses, de promesses, de prophéties; il semble qu'il sente déjà à l'avance les destinées du peuple de Dieu. Les rabbins ont cherché à savoir de quoi Moïse était mort : cet homme unique, qui voyait Dieu face à face, s'entretenait avec lui comme un ami parle à son ami. Faut-il penser que Dieu lui ait donné un baiser, comme le pense le rabbinat ? Un baiser de Dieu, on ne peut y survivre. C'est ainsi que la mort, pour Moïse n'est plus la mort; c'est une rencontre avec la grâce infinie de Dieu, la tendresse de Dieu. Il est enveloppé de l'une et de l'autre, et entre ainsi dans l'éternité bienheureuse. Ainsi Moïse est mort d'un baiser de Dieu. Moïse avait fini à ce moment sa tâche; il ne parut plus parce que Dieu le prit.

La mort de Moïse a encore d'autres significations - c'est l'image de l'âme qui va jusqu'à la porte de ce qu'elle a souhaité, mais qui n'y entre pas. François Coillard, le missionnaire, a dit : « je meurs, et mon oeuvre périt avec moi; je lègue mon oeuvre à mes amis, aux églises protestantes de France, et à tous les protestants de langue française ». Quand une sorte de Moïse vous lègue son oeuvre, on la saisit. Il est le symbole de tous ceux qui ont entrevu, mais meurent avant d'avoir vu ce qu'ils espéraient.

L'essentiel pour nous tous c'est d'être prêts à entrer dans l'éternité. Nous ne savons pas par quelles souffrances il plaira peut-être à Dieu de nous faire passer; peut-être ne souffrirons-nous pas, mais si nous devons souffrir, c'est que nous avons un témoignage à rendre (2 Timothée IV, 7).

PRIÈRE

0 Seigneur notre Dieu, Enseigne-nous à nous attacher tellement à tes promesses que nous recevons en Jésus-Christ, que nous arrivions à une possession réelle de cette certitude du salut.
Donne-nous de vivre au milieu de l'invisible, en face de tes promesses, en face de toi-même. Que nous ayons le sentiment d'être déjà dans cette maison paternelle; que nous soyons portés par cette certitude, par cette joie d'être à toi; que ce soit comme l'âme de notre âme, la vie de notre vie : être à toi, vivre comme ceux qui t'appartiennent, et te laisser le soin de nos derniers moments.
Nous t'en prions, au nom de Jésus-Christ, Amen.


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VISION DES OSSEMENTS DESSÉCHÉS

 

EZÉCHIEL XXXVII, 1 à 15.

C'est un des beaux textes de l'Ancien Testament que ce texte d'Ezéchiel. Il s'agit d'un peuple qui est comme perdu, comme mort en exil, et que Dieu veut ramener, le ramener avec un esprit nouveau.

Cette image extraordinaire, véritable scène de résurrection, d'où est-elle venue au prophète ? C'est la religion perse, il faut le reconnaître, qui a eu, je crois, la première révélation de ce qu'est la résurrection; c'est d'elle qu'Ezéchiel a eu cette lumière, peu comprise dans l'antiquité. Ceci est une scène de résurrection et une foi en la résurrection. Cette image montre l'action de l'Esprit de Dieu qui va descendre sur son peuple pour lui rendre la vie. Il s'agit d'un peuple en exil, il s'agit de sa transformation; il va ressusciter d'entre les morts, par la puissance de l'Esprit de Dieu qui est une force.

Cette vision des ossements a beaucoup à nous dire nous devons considérer la façon dont le peuple parle à Dieu et la façon dont Dieu lui répond. D'abord la scène de résurrection, ensuite le dialogue. Que dit le peuple ? Il se plaint, il exprime sa peine : « Nos os sont desséchés, notre espoir est perdu, c'en est fait de nous. Tout ce qui devait être la vie et la force est éteint en nous ». Message de mort.
Le peuple ainsi se plaint; on a besoin de se plaindre quand on est entièrement brisé; il sort du coeur comme une longue lamentation douloureuse. « Voyez s'il est une douleur comparable à ma douleur » (Lamentations de Jérémie 1, 12). Le peuple met devant Dieu les fautes commises; il est coupable, il le reconnaît, il ne le cache pas, il ne s'en excuse pas. Il met devant Dieu les conséquences de ses fautes.

C'est ainsi que nous devons agir quand nous avons mal fait; nous devons mettre la chose devant Dieu et lui dire : « je ne m'excuse pas, je me repens ». Entendant la manière dont Dieu parle à son peuple repentant, nous entendons la façon dont il nous parle à nous-mêmes : « J'ouvrirai vos sépulcres, je vous ferai remonter hors de vos tombeaux ». Le peuple se sentait enfermé dans un tombeau sous une lourde pierre. Comme lors de la résurrection de Lazare : « Lazare, sors de là ! ». Il semble qu'il y ait eu comme une main qui l'ait fait sortir du tombeau. « Je vous ferai sortir du sépulcre, je mettrai sur vous mon esprit. »

Ce n'est pas tout d'être délivré, ce qui est intéressant c'est de changer, de devenir nouveau : « Je mettrai en vous mon esprit ». Ce qui nous vient de grand, de la part de Dieu, c'est un coeur nouveau qui apparaît. Il est dit : « Vous vivrez ». Il y a dans cette parole une si belle promesse : « Vous aurez une vraie vie ». Vous voyez un peuple qui a retrouvé la source de la vie dans la présence de Dieu; « et vous saurez que je suis l'Éternel ».

Les paroles de Dieu ne sont pas seulement des mots magnifiques dans un livre, ce sont des puissances créatrices pour faire revenir d'entre les morts ceux qui étaient perdus.

Comparons ceci avec la parabole de l'Enfant Prodigue : « Il était perdu, il est retrouvé; il était mort, il est revenu à la vie ». C'est cela, ce revirement complet qui a été, au retour splendide, la plus belle époque de l'histoire d'Israël. Toute son histoire va vers ce moment de l'exil, puis du retour et du complet renouvellement. Cela puisse-t-il être aussi notre histoire.

PRIÈRE

0 Seigneur notre Dieu, nous te prions pour que cette grande vision devienne une grande réalité spirituelle pour notre peuple, et Pour chacun de nous en particulier qui faisons partie de notre peuple, et pour chacun de nous en particulier qui faisons partie de notre peuple pour ses fautes. Donne-nous d'être de ceux qui prennent part à ce renouvellement par l'Esprit, et ceux qui travaillent par la prière. Que nous soyons réellement le peuple qui ressuscite, qu'il y ait réellement en nous une vie nouvelle. Nous t'en prions, au nom de Jésus-Christ. Amen.


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