Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Heures du soir
Méditations


PREMIÈRE PARTIE (suite)
IL PLEURA AMÈREMENT

 

MATTHIEU XXVI, 69 à 75.

Nous étudierons aujourd'hui une faute, et le repentir rapide et profond qui suit cette faute qui est évidente et que l'on reconnaît aussitôt.

C'est après Gethsémané que Pierre renie son Maître. Cet acte si grave montre la faiblesse d'un caractère et la mobilité d'une conscience. Ici le repentir suit la faute immédiatement. Pierre vient de renier trois fois son Maître et aussitôt le coq chante. Jésus lui avait donné ce signe, et quand le coq chante, Pierre est comme dégrisé, rappelé à lui-même par ce signal, et il pleure amèrement

Ces larmes viennent du coeur et de la conscience : Pierre est touché dans son coeur car il aimait Jésus avec tendresse. Il avait dit : « À Dieu ne plaise, cela ne t'arrivera pas. Mais Jésus lui avait dit aussi : « Arrière de moi, Satan » (Matthieu XVI, 23).
Pourtant Pierre aimait Jésus. Le Seigneur lui avait témoigné de la confiance et de l'affection. Jésus l'avait choisi pour être le centre de la petite Église qui se formerait après sa mort. Il y avait dans leur affection quelque chose d'intime et de profond. Et après tout ce qu'il a reçu, il renie, il trahit ! Il peut se dire en sortant de chez Caïphe : « J'ai renié Jésus ! J'ai renié Jésus ! ».

Si l'on aime quelqu'un et qu'on le renie, on éprouve une douleur profonde et un sentiment d'irréparable. Le péché contre l'amour, contre la charité, nous fait sentir ce qu'il y a de plus misérable dans le coeur humain.
Avons-nous, dans quelque circonstance de notre vie, renié Jésus? Si l'on a honte, si l'on garde le silence, on renie Jésus. Si l'on est infidèle à l'égard du témoignage et du service que l'on doit à Jésus, on le renie.
Les larmes sont là, amères, brûlantes, elles entrent profondément dans l'âme : « J'ai renié Jésus ! J'ai renié Jésus ! ».

Pour une conscience droite, c'est le remords. Les plus grands coupables n'en sont pas exempts. Le remords suit l'action mauvaise qui mord et remords. Nous avons tous fait l'expérience du remords. Quand nous avons dit une parole qui n'aurait pas du être prononcée, ce souvenir revient comme une morsure intérieure causée par des dents aiguës. Cette souffrance est attachée au mal. Dieu a fait toute chose pour un but, et le méchant pour le jour de la calamité. (Prov. XVI, 4).

Avoir offensé, peiné ceux que l'on aime, est un fardeau écrasant. On verse des larmes amères sous un fardeau trop lourd pour être porté. Il faudrait s'en ouvrir par la confession à son pasteur, et lui dire : « Aidez-moi à porter mon fardeau ». Si nous savions ouvrir notre coeur, nous serions aidés, délivrés.

« Le coq chanta. » C'est souvent une petite circonstance qui produit en nous un grand effet. Le coq chanta. Souvent un petit fait nous frappe plus qu'une grande chose; ce petit fait nous ouvre les yeux et nous remue jusqu'au fond de l'âme : le chant du coq qui fait couler des larmes amères. Ces deux choses sont inséparables, et chacun de nous les a connues plus ou moins.

L'amertume des larmes prépare le relèvement. Parfois la grandeur de la faute prépare la profondeur du repentir.

Que faire pour réparer et marcher à nouveau dans la voie du Sauveur ? « je l'ai renié, eh bien je l'aimerai désormais davantage. »

PRIÈRE

Seigneur notre Dieu, nous te prions afin d'être persuadés que tu nous attends, même après nos fautes, dont nous sommes nous-mêmes effrayés.. Nous nous demandons s'il peut y avoir un surplus de ta grâce en réserve pour nos fautes. Que nos regards aillent jusqu'à la Croix; qu'ils s'arrêtent à la Croix éternelle, gage de notre salut. Que nous ne nous arrêtions pas à nous-mêmes, ce qui nous mettrait dans le désespoir. En toi nous trouvons la délivrance à la hauteur de toutes les fautes, ton salut libérateur.


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LA RÉHABILITATION DE PIERRE

 

JEAN XXI, 15 à 21.

Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu plus que ne font ceux-ci ?

JEAN XXI, 15.

Nous voyons dans ce récit, comment Jésus relève l'apôtre Pierre après son reniement. Jésus est là dans l'intention visible de toucher le coeur de l'apôtre, de lui rendre le travail pour lequel il le préparait. Nous trouvons dans ce récit deux enseignements : le premier pour les âmes qui ont besoin de retrouver ce qu'elles ont perdu, de renouveler leur vie en Christ; le deuxième pour les personnes qui cherchent dans la parole de Dieu des secrets pour l'activité chrétienne.

Pierre devait être relevé. Quand on étudie de près le reniement de Pierre, on est frappé de voir à quel point Pierre a passé par un moment d'oubli absolu, complet, de chute absolue, là, devant le feu... « Moi je ne le connais pas... » (Luc XXII, 54 à 62). C'est un de ces moments où l'âme s'effondre. Il Y a dans bien des vies des moments dans lesquels il y a comme un effondrement de l'âme, un oubli complet de la vocation, de la piété, de la foi; il semble que tout disparaisse. On petit mettre à côté de la faute de Pierre toutes sortes de fautes qui mettent tout à coup entre Jésus et nous une sorte de séparation. Il y a des mystères effrayants dans l'âme. Une créature humaine, après des moments de grande clarté intérieure, peut retomber d'une manière pesante. Si le Seigneur n'était pas venu relever ainsi son apôtre, que serait-il arrivé? Il serait devenu un homme quelconque, peut-être plus encore.

Lorsqu'une âme oublie sa vocation, y manque complètement, il y a un moment où elle en ressent une douleur intérieure, une blessure qui ne se referme pas, qui reste là à l'état de souffrance aiguë. Il y a toujours un relèvement possible, il faut que les âmes le sachent.

Il est très frappant de voir comment le Seigneur est intervenu. D'abord il a choisi l'endroit : l'endroit où Il lui avait adressé sa première vocation, pensant que le choix de ce lieu agirait déjà. Il y a des lieux où les émotions sont toutes prêtes, la maison paternelle, par exemple. Lamartine en parle avec un sentiment poignant :

Ma maison me regarde et ne me connaît plus.

et plus loin :

Et cette ombre couchée et morte
Est la seule chose qui sorte
Tout le jour de cette maison.

Cela peut être aussi l'Église dans laquelle nous avons eu de grandes émotions religieuses. Ou bien un site naturel. Jésus choisit l'endroit émouvant par excellence, espérant que le coeur en sera naturellement touché.
Jésus, qui lit dans les coeurs, choisit le moment où Pierre sera particulièrement accessible à sa question. Il y a des moments où nous sommes comme fermés, d'autres où l'émotion est toute prête. Il y a des oscillations dans la vie de notre coeur, des moments où nos coeurs sont prêts à s'ouvrir. Jésus choisit le moment; Il choisit aussi les mots qu'il faut. Il appelle d'une façon solennelle « Simon, fils de Jonas... » Nous aussi Il nous appelle d'une façon solennelle. Ainsi le moment où nous sommes constitue par lui-même un appel tragique. Et puis cette parole : « M'aimes-tu ? ». Simon Pierre est l'homme qui a des enthousiasmes, une vive sensibilité. Les gens très sensibles doivent se tenir en garde; ils sont sujets à des baisses d'humeur, et puis à des sautes : c'est leur coeur qui entend. Chez nous, c'est plutôt à la conscience que s'adresse l'appel. Que ce soit par le coeur ou par la conscience, écoutons-le. « M'aimes-tu plus que ne font ceux-ci? » Dans cette parole : « plus que ne font ceux-ci », il y a une allusion à un principe que le Seigneur a posé. Que celui à qui on pardonne peu aime peu, et que celui à qui on pardonne plus aime plus. M'aimes-tu après ce que tu as fait et que je suis prêt à te pardonner ? Tu dois prendre un rôle éminent parmi les apôtres.

La parole dite à Pierre ne contredit pas l'amour de Jean. Tous ceux qui ont entendu l'appel de l'amour, et possèdent la qualité d'amour que leur inspire cet appel, ont un amour touchant à l'infini. C'est l'amour au delà de la créature, au delà des hommes : l'amour qui regarde à la perfection.
« Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

Considérons, pour en tirer un enseignement, la manière dont le Seigneur s'y prend vis-à-vis de l'apôtre qu'Il veut relever, remettre dans sa charge. Aucune trace de reproche, rien qui soit un coup frappé. C'est un appel au coeur qui fait sortir de l'âme tout ce qu'elle contient de meilleur. Le coeur répond au coeur : « Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t'aime ».

Il faut Pourtant qu'il y ait un reproche, mais avec quelle délicatesse! La question est posée trois fois. Cette triple question est comme portée par la bonté même qui réhabilite, qui rétablit Pierre, dans sa charge. Cette question posée trois fois exprime une affection toute trempée de tendresse. Considérez la manière dont le Seigneur parle à Pierre. Ceux qui veulent relever les autres sont parfois un peu brutaux; sous prétexte de vérité, on dit aux gens « des vérités ». On se vante de mettre le doigt sur la plaie. Quant on veut faire du bien, il faut éviter de commencer par blesser.

Pour réveiller les âmes, il faut réveiller en elles la force du bien. Lorsque Jésus parle avec force, avec sévérité, ce n'est pas dans la cure d'âmes, c'est lorsqu'Il instruit la multitude. Il faut être très ferme, très précis, si l'on expose le devoir; il faut le dire dans toute sa netteté. Ainsi fait le Seigneur dans le Sermon sur la montagne. Mais la morale et le soin des âmes sont deux choses différentes. Le Seigneur s'adapte à chacune des âmes auxquelles il parle. Tout chrétien est appelé plus ou moins à ce soin des âmes. Pour cela il faut étudier l'Évangile, voir comment Jésus s'occupe des âmes, la façon dont Il les aborde et leur ouvre le mystère de la vie, le mystère de sa charité.

PRIÈRE

Seigneur notre Dieu, nous voulons faire le silence dans nos âmes. Tu as pour chacun de nous un plan particulier; donne-nous de ne pas être seulement en théorie tes serviteurs, mais d'être fidèles au service que tu nous confies.
Que nous soyons comme ceux qui font un voeu: le voeu de t'aimer par-dessus toute chose. Que nous ayons à travers toute chose le rayon lumineux de ton amour. Que nous soyons pénétrés par tout ce que contient de grand, de douloureux, de glorieux, la Rédemption de nos âmes. Que nous ne soyons pas seulement de ceux qui cherchent à faire ta volonté mais de ceux qui aiment ta volonté.
Nous t'en prions, au nom de Jésus-Christ. Amen.


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ADORATION DU VENDREDI-SAINT

 

Luc XXIII, 33 à 46.

Le vendredi les « Veilleurs » doivent rendre un hommage au Christ. Mais aujourd'hui, jour du vendredi saint, ce n'est pas d'un hommage qu'il s'agit, mais d'adoration; nous devons nous mettre en présence de, la croix de Jésus-Christ, et rester un moment dans une concentration toute spéciale de nous-mêmes, dans la pensée de Jésus-Christ sauveur de nos âmes, Rédempteur du monde.

Considérons ensemble ce que Jésus voyait devant lui quand Il était sur la Croix, et examinons ce que cette vue peut nous apporter d'exemple et d'adoration. On pourrait aussi considérer ce que voyaient ceux qui regardaient Jésus : ce corps disloqué, couvert de sang, image de douleur intense. Il se dégage de ce corps brisé une majesté incomparable, faite de dignité, de grâce et de charité, qui dépasse tout ce que l'on peut imaginer.

Que voyait Jésus? Il y avait la foule; mais en particulier, ce que Jésus voyait tout contre sa croix, c'était ses bourreaux. D'abord ceux qui n'avaient pas craint de clouer ses mains, ses mains qui n'avaient fait autre chose que bénir et guérir; ses pieds, messagers de bonne nouvelle à travers la Palestine; parmi eux les soldats qui jouent aux dés ses vêtements, sa robe sans couture, et de temps en temps se relèvent pour se moquer. Ils ne comprennent pas, ils sont tellement loin de Lui. Pourtant ils n'auraient eu qu'à le regarder pour voir ce regard sublime de charité : « Père, pardonne-leur ». Dans un moment pareil, dans une telle souffrance, une agonie semblable : « Père, pardonne-leur »... C'est la réalisation de sa parole : « Aimez vos ennemis ». Après avoir donné le précepte, Il donne 1 'exemple.

Jésus regarde, et voit à côté des soldats les grands du peuple, les chefs de ce grand peuple d'Israël; ces hommes, héritiers des prophètes, des psalmistes. C'est une chose effrayante que de voir l'élite même souffler le fanatisme dans la masse. Cela s'est produit à bien des moments de l'histoire : ceux qui agissaient ainsi avaient des âmes de Satan.

Enfin il Y avait le peuple, allant et venant, parmi 'lequel des femmes qui ont dans le coeur tant de sentiments spontanés, ces femmes auxquelles le Seigneur venait de dire : « Pleurez sur vous et sur vos enfants ». Il y avait autre chose encore : il y avait au pied de la croix ceux que Jésus aimait, Marie, mère du Seigneur, et Jean, « le disciple que Jésus aimait ». La figure de Marie, la figure de l'apôtre, ont été rendues d'une façon merveilleuse par le peintre Mathias Grünwald, dans un tableau ancien qui est au Musée de Colmar; il a su exprimer la douleur et la grandeur morale de celle et de celui qui sont au pied de la croix. Le Seigneur qui voyait sa Mère et son disciple, se demandant : « Que feront-ils quand je ne serai plus là? », dit à sa Mère : « Femme, voilà ton fils »; et à Jean : « Voilà ta Mère ». Ce sont deux mots de premier plan, de ces mots qui rayonnent de charité; il lègue l'une à l'autre ces âmes dont il connaît la valeur.

Et puis les brigands, qui vont être pour Lui l'occasion de manifester une suprême grandeur, une grandeur infinie. L'un le repoussera; pour l'autre, quelque chose s'est éveillé en lui à la vue du Sauveur : « Souviens-toi de moi quand tu seras dans ton règne ». Et la réponse : « Aujourd'hui, tu seras avec moi dans le Paradis ». « Aujourd'hui », quelle rapidité ! « avec moi », quelle société ! « dans le paradis », quel séjour !

Alors les ténèbres s'abaissent; il y a comme une association de la nature avec le mystère qui s'accomplit. Jésus ne voit plus la foule sous ses pieds, mais il voit les générations futures, comme des vagues successives qui vont venir. Il se sent porté sur cet océan d'amertume et de douleur.

Tous ceux qui cherchent en Lui leur secours viennent à la Croix du Calvaire d'où sort une source de tendresse et de salut. Nous aussi nous viendrons tous plonger nos âmes dans ce fleuve qui découle de la Croix.

PRIÈRE

Ô Seigneur notre Dieu, nous voici maintenant en ta présence; nous sommes réunis comme au pied de la Croix; nous sentons avec une extraordinaire force notre solidarité avec la pauvre humanité, et nous sentons notre vie chrétienne inférieure à ce que tu en attends. Fais qu'il vienne de la Croix des forces, des puissances, qui nous soulèvent au-dessus de nous-mêmes; que nous arrivions à une vie chrétienne plus dépouillée, que nous dépassions le niveau que nous avons atteint. Enseigne-nous la grande charité et fais de nous, d'une manière plus complète, des chrétiens à l'image de Christ. Nous te Prions pour l'humanité qui se débat dans la douleur, dans la détresse, dans la souffrance; que les temps nouveaux soient amenés par la Croix du Calvaire, par la charité, par la puissance du Sauveur qui s'est donné à nous.
Nous t'en prions, au nom de Jésus-Christ, Amen.


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DIMANCHE DE PÂQUES

 

I CORINTHIENS XV.
I PIERRE 1, 3 à 9.

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui dans sa grande miséricorde nous a régénérés, pour que nous ayons une espérance vivante, par la résurrection de Jésus - Christ d'entre les morts, un héritage qui ne se Peut ni gâter, ni souiller, ni flétrir.
V. 3 et 4.

Remarquons d'abord dans ce texte le cri de l'âme exprimé par l'apôtre Pierre : « Béni soit Dieu », puis l'espérance vivante qui doit être la nôtre.

Prenons d'abord ce chant : « Béni soit Dieu ». Si nous pénétrons dans l'âme des chrétiens primitifs par cette parole de l'apôtre, nous sommes frappés dé voir que la foi chrétienne y apparaît avec une sorte de lyrisme, comme un chant qui sort dé leur âme : « Béni soit Dieu ! »

Ils sortent d'un monde dans lequel la mort était au premier plan des préoccupations. Les peuples avaient en vain cherché à sonder le mystère de la vie éternelle; et voici que les disciples de Jésus-Christ ont un rayon lumineux, dans cette grande ombre de la mort qui partout s'étendait; ils ont une lumière : Pâques.

Pâques a toujours eu un accent tout particulier. Goethe, dans son grand poème de Faust, nous montre un homme qui a cherché sans trouver, et qui se demande s'il ne va pas chercher son refuge dans la mort. Il entend alors les chants de Pâques :
« Christ est ressuscité, Christ vit ! » Il a le sentiment qu'il y a dans ce chant ineffable quelque chose d'indestructible.

À la veille de Pâques, au cours d'un voyage, il m'a été donné d'entendre toutes les cloches des petites églises environnant le lac de Zürich résonner ensemble; les vibrations allaient s'amplifiant d'une cloche par les autres; il y avait dans l'air une harmonie extraordinaire. Au milieu de l'âpre lutte pour la vie, Pâques apporte une harmonie profonde. Nous devrions ressentir cette harmonie. Nous ne devrions pas seulement ressentir nos convictions à l'état statique, mais ce serait beau s'il y avait dans nos coeurs ce rayonnement... Nous ferions alors l'expérience de la communion avec les âmes qui trouvent dans l'affirmation de la croix de Jésus-Christ ce trop-plein qui déborde.
L'apôtre nous explique comment nous pouvons atteindre ce rayonnement : il s'agit d'arriver à une expérience vivante, personnelle.

Espérance vivante : en effet, s'il y a une espérance vivante, il y a des formes d'espérance qui ne le sont pas, qui ne sont que dans l'imagination. Nous avons cette faculté de voir ce que nous espérons - l'espérance est le rêve de l'homme éveillé.

Ou bien nous risquons d'avoir une espérance formaliste, comme une croyance, sans qu'elle soit appuyée sur des expériences personnelles; dans bien des âmes elle revêt un caractère froid et extérieur; il s'agit d'arriver à l'expérience vivante. Nous y arrivons parce que notre espérance s'appuie à un Sauveur vivant. Pâques doit prendre toute sa réalité, nous devons croire en un Sauveur vivant qui a mis en évidence la vie et l'immortalité.

Nous voyons, en sondant les évangiles, combien les récits de la Résurrection enrichissent le trésor de notre foi. Il peut y avoir des détails qui nous étonneront, les témoins ne se sont pas entendus, chacun a présenté ce qu'il a vu du Sauveur ressuscité. je crois plus facilement, au point de vue historique, des témoins qui ne se sont pas entendus. Dans l'ensemble, ils nous présentent d'une façon manifeste Jésus-Christ sortant du tombeau, et prêt à nous donner à chacun la certitude de là vie éternelle. Par la foi le chrétien est uni intérieurement, par un lien idéal, invisible, venu de Dieu, avec le Sauveur vivant et glorifie. « Afin que là où je suis vous y soyez aussi. »

Adolphe Monod dans ses nuits de souffrance, disait : « je suis tellement uni à Jésus-Christ, qu'il faut bien que, là où Il sera, j'y sois aussi avec Lui ». Il avait les grands textes qui chantaient dans son âme et qu'il saisissait. C'est une chose grande que d'avoir de ces grands textes, bien à soi, que l'on peut saisir... C'est « l'héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir ». Nous croyons à cet héritage, nous croyons qu'il est à nous et qu'un jour les portes d'or s'ouvriront et que nous pénétrerons dans l'héritage.

Posséder l'héritage, cette certitude nous l'aurons dans la mesure où nous serons attachés à Jésus-Christ. Nous l'aurons en nous serrant par le coeur tout près de notre Sauveur, Lui, le vainqueur de la mort qui se donne à nous. Le secret de Pâques que nous devons prendre en cet instant c'est de nous rendre compte de cet amour de Jésus-Christ qui surpasse toute intelligence, et qui nous donne l'évidence de la Vie éternelle - L'espérance vivante.


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