Il est
écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
REGARD
Bibliothèque chrétienne online EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON - 1Thess. 5: 21 - (Notre confession de foi: ici) |
Il est
écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
Heures du soir
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Que nous puissions réaliser, ô notre Dieu, que c'est toi, que c'est Jésus glorifié qui est la vraie vie de nos âmes. Nous regardons à toi dans le sentiment de notre faiblesse, de notre péché dont nous devons être guéris. Prends-nous par la main, pour que nous nous trouvions tout à coup guéris. Donne-nous vraiment la guérison de nos âmes, après laquelle nous pourrons dire : « je puis tout par Christ qui me fortifie ». Que nous nous remettions alors entre tes mains, comme des instruments dociles, pour agir, non en notre nom, mais en ton nom. Amen. |
Luc XV.
Ce chapitre XV tient une place toute
particulière dans l'Évangile de saint
Luc : il renferme trois paraboles : l'enfant
prodigue, la brebis perdue, la drachme perdue. Nous
y voyons la grâce de Dieu cherchant l'homme
pour le sauver,- et l'activité du
chrétien qui s'associe à Dieu pour
chercher ceux qui ont besoin de salut. Ce sont de
véritables tableaux aux fortes couleurs, des
images frappantes. La parabole la plus simple est
celle de la drachme, c'est plutôt un dessin
qu'un tableau. On y voit la manière dont une
âme se perd, et dont elle est
sauvée.
Une femme avait dix drachmes : c'est
l'image de Dieu qui possède les âmes.
Arrêtons-nous à cette image. Ces
drachmes étaient son trésor. Dix
drachmes ! C'était plus que nous ne
supposons, car la drachme avait une assez grande
valeur. Il y a ici l'idée d'une valeur, le
prix de l'âme étant figuré par
cette humble image. Qu'est-ce qui fait le prix de
l'âme? On le mesure par les dangers auxquels
il faut la soustraire, et par les riches
possibilités spirituelles qu'elle contient.
La substance de l'âme est quelque chose de
riche, de magnifique, d'éternel, qui vient
de Dieu et qui travaille pour Dieu. Le prix de
l'âme, c'est ce qui peut sortir d'elle. Votre
âme a un prix infini, bien au delà de
ce que vous pouvez supposer. Les âmes sont la
richesse de Dieu, comme la drachme est la richesse
de la femme de la parabole.
Tout l'univers est orienté vers
l'apparition de l'être
spirituel, de l'âme humaine
qui est la réussite de l'action divine, de
la création de Dieu.
La drachme était une monnaie, or
toute monnaie porte une effigie : un roi, une
divinité, ou un emblème en rapport
avec la divinité, comme les monnaies
grecques qui étaient frappées avec la
chouette, oiseau de Minerve, symbole de la sagesse.
Cette frappe est en rapport avec une
puissance.
L'âme est une monnaie
précieuse qui porte une effigie : celle de
Dieu - «créée à l'image
de Dieu ». Dans quel état est cette
effigie ? Les anges de Dieu qui voient notre
âme telle qu'elle est, peuvent-ils
reconnaître l'image, ou bien est-elle
effacée ?
Nos âmes sont les trésors
de Dieu. La femme vient voir si ses drachmes sont
toujours là où elle les avait
placées... l'une d'elles a disparu, elle est
tombée sans doute; à l'image des
âmes qui tombent. Après la chute
primitive, il y a les chutes qui se produisent
journellement. Des âmes se perdent. Des
parents viennent nous dire : « Notre enfant
est perdu ! Notre fille est partie ! Que
devons-nous faire ? » D'autres fois, sans
être aussi positive, la chute est pourtant
tout aussi tragique : Un jeune homme
élevé chrétiennement a
été entraîné par des
amis; peu à peu, il a cessé de
croire; il est toujours là mais son esprit
est ailleurs. Que faut-il faire ?
Aussitôt que la femme a
constaté la perte de sa drachme, elle se met
à la rechercher. Il faut le faire tout de
suite, sans aucun délai, sans cela les
pauvres âmes seront comme figées dans
leurs mauvaises habitudes. La femme ne tarde pas.
La grâce de Dieu ne perd pas un instant quand
il s'agit de ramener une âme. Le
prophète annonce : … Ton péché
te châtiera, afin que tu saches que c'est une
chose amère que d'avoir abandonné
Dieu»
(Jérémie Il,
19).
Comment alors, nous faire sentir le
grand amour de Dieu? La femme d'abord va allumer sa
lampe.
Il s'agit de voir clair; il ne faut pas
bousculer l'âme, il faut l'atteindre dans le
calme et la clarté. Dieu nous montre les
secrets profonds qui nous permettront d'atteindre
les âmes. Dans la Bible, certaines paroles
sont comme des clefs avec lesquelles on peut ouvrir
les âmes. Dieu nous enseigne comment on peut
ouvrir les portes d'un coeur. La femme a
allumé sa lampe, elle a balayé avec
soin, avec courage, avec patience : la petite
pièce pourrait être dans quelque coin
retiré. Il y a là une image frappante
de la précaution nécessaire dans la
recherche des âmes. Il faut respecter les
âmes, même celles qui ont fait le mal;
comme un médecin qui traitera avec
précaution l'organisme malade, sans le
brusquer ni l'ébranler. Ici c'est l'amour
qui est l'oeuvre pour le soin des
âmes.
Et la prière fait partie de la
recherche des âmes. En priant nous pouvons
atteindre des ressorts cachés que nous ne
connaissons pas. En priant nous agissons plus qu'en
parlant : nous remplissons un ministère
d'intercession pour le salut des
âmes.
La femme cherche jusqu'à ce
qu'elle ait trouvé. Cette parole est une des
plus consolantes, des plus encourageantes qui
soient dans l'Évangile. La femme apporte
à sa recherche de la
persévérance. Il y a là
l'expression magnifique de l'amour, de la
pitié divine qui cherche l'âme
jusqu'à ce qu'elle l'ait trouvée.
« Comme Il avait aimé les siens qui
étaient dans le monde, Il les aima
jusqu'à la fin »
(Jean XIII, 1). C'est l'Amour qui
grandit avec les déceptions ressenties,
l'Amour du Seigneur d'autant plus grand que
l'âme s'enfonce plus avant dans le
péché, « Elle cherche
jusqu'à ce qu'elle ait trouvé ».
Cette parole est à part de toutes les
autres, comme une révélation, comme
un indice du salut que Dieu veut accorder aux
âmes, ici-bas ou ailleurs. Il veut que toutes
les âmes soient sauvées. Il est vrai
que le Seigneur a parlé
des «ténèbres du dehors,
où il y a des pleurs et des grincements de
dents ». Il a dit aussi : «Vous
êtes des ouvriers d'iniquité ».
Mais en vérité, tout ce qui peut
être fait dans le temps et
l'éternité, Dieu le fera, Il
l'accomplira. Alors que nous risquons de nous
décourager, nous disant à
nous-même : «Il y a si longtemps que
Dieu m'appelle ! Arriverai-je à saisir ce
salut ? » N'ayons pas ce doute, ce
découragement; puisque vous priez, Dieu vous
veut; vous marchez vers Dieu les mains tendues, sa
grâce vous cherche. Ce que vous n'avez pas
encore aujourd'hui, vous l'aurez demain, pourvu que
vous soyez fidèles.
La fin de cette parabole est lumineuse
et triomphante. « Elle appelle ses amis et dit
: « Réjouissez-vous avec moi ! »
Cette joie dépasse de beaucoup celle d'avoir
retrouvé une petite pièce d'argent,
qui n'est ici qu'un symbole : L'âme que je
cherchais, l'âme de mon ami, l'âme de
mon enfant, l'Ami de nos âmes l'a
retrouvée. Voilà la
délivrance, le grand sujet de la joie
triomphante.
Le secret de la joie, où est-il?
Ce n'est pas ici une excitation artificielle. La
vraie joie est le résultat d'une belle
activité à laquelle on s'est
consacré, et qui a atteint le but.
Déjà pour une oeuvre
matérielle, on peut connaître cette
joie; combien plus dans le domaine des choses
divines, pour une âme sauvée qui n'est
plus dans la crainte ou les ténèbres,
mais dans la lumière et la paix. « Il y
a de la joie dans le ciel pour un seul
pécheur qui se repent; il y a de la joie
pour les anges du ciel. » Les
réalités invisibles peuvent
être traversées par une douleur
intense si les âmes se perdent, ou par une
joie ineffable lorsqu'une âme est
sauvée. Il y a des réalités
célestes. Que cela nous encourage. Quand
nous avons de grandes difficultés,
disons-nous qu'il n'y a pas seulement le domaine
terrestre, mais les anges du Ciel
qui se penchent sur nous avec anxiété
pour savoir si nous irons au bout de la lutte pour
être sauvés. « Il y a de la joie
au Ciel pour un seul pécheur qui se repent.
»
Seigneur notre Dieu, fais-nous sentir dans nos coeurs la réalité de notre communion avec l'invisible. Que tout vrai croyant se sente environné des esprits bienheureux de ceux qui nous ont devancés. Cette famille où tu nous as appelés à entrer, qu'elle soit vraiment pour nous l'union des réalités suprêmes du présent et de celles de l'avenir, des horizons célestes et de ceux de la terre. Nous te prions pour tant d'âmes qui souffrent de maladie, de mort, d'angoisses de toutes sortes. Au milieu de ce drame d'apocalypse que nous vivons, fais briller la pure lumière de ton Évangile qui sauve, qu'elles le saisissent et trouvent la paix. Nous t'en prions au nom de Jésus-Christ. Amen. |
JEAN IV, 4 à 27.
Le récit de la Samaritaine a
été appelé la merveille de
l'Évangile. Nous voyons ici sur le vif
Jésus en face de l'âme humaine. Nous
voyons la manière dont Jésus parle
à une âme, seul à seul, la
simplicité, la grandeur, la
pénétration extraordinaire avec
laquelle le Seigneur parle aux âmes.
Il s'arrête au milieu du jour,
fatigué par la marche : c'est
l'humanité de Jésus qui comporte la
fatigue. Ce puits de Jacob est encore là, un
des points tout à fait authentiques de
l'époque du Seigneur. On peut se dire : si
je m'assieds là, le Messie s'y est assis
avant moi. Jésus est seul, la femme arrive;
la merveille est de voir comment Jésus la
retient, éveille sa conscience, et peut lui
donner tout de suite un enseignement pour les temps
qui viennent. La scène de Jésus et de
la Samaritaine domine tous les problèmes du
même ordre.
Jésus lui demande un léger
service pour la retenir : « Donne-moi à
boire ». Souvent, lorsqu'on a à faire
à une âme, un léger service
demandé peut être une méthode
sage; bien des gens aiment à rendre un
léger service. C'est le premier point.
Ensuite, Jésus se sert des faits qui sont
là, présents, auxquels il rattache
l'entretien : c'est un puits contenant une eau
vive. Jésus prend cela comme point de
départ : l'eau vive, image de la
grâce. De même que, pour ses paraboles,
il prend des images dans la réalité,
ici, c'est l'eau vive que cette femme vient puiser.
Il parle d'abord au coeur de cette femme
: « Si tu savais », puis il fait appel au
sentiment profond, à la curiosité :
« Si tu connaissais ». Jésus
traite l'âme comme un pur métal sur
lequel on peut frapper doucement pour en tirer un
son, une note délicate.
Il y a bien des âmes, toutes
d'inspiration profonde, pour lesquelles cela
suffit. Mais la femme samaritaine ne réagit
pas, elle ne comprend pas. Alors Jésus
emploie une autre méthode : il parle
à la conscience morale : « Va chercher
ton mari ». Elle a été cinq fois
répudiée, cela représente bien
des fautes, bien des misères. Le Seigneur
qui lit dans les âmes lui répond -
« Tu as bien dit ». Le coeur n'avait pas
été frappé, l'imagination non
plus, mais la conscience le sera. Jésus
avait frappé sur la cloche d'argent,
maintenant il frappe sur la cloche d'airain. La
conscience est remuée, il n'y a pas d'oeuvre
solide sans cela. Quand la conscience est
remuée jusqu'au fond, nous sentons les
forces de Dieu nous pénétrer comme un
trait de lumière. Il faut avoir le sentiment
profond du péché pour avoir celui du
pardon.
C'est après cela que Jésus
lui donne un élargissement de sa
pensée - « Dieu est Esprit, et il faut
que ceux qui l'adorent, l'adorent en Esprit et en
Vérité. » Les choses vont
très vite, puisque, à peine
libérée elle est apte à
recevoir un message de libération. « En
esprit », non avec des redites, mais avec ce
qu'il y a de plus grand: « Esprit et
Vérité».
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