Fleuves d'eau vive
VIII
LA PART DU CROYANT DANS SA
SANCTIFICATION:
SE LIVRER
Lorsque Dieu donna à l'humanité
Son Fils et Son Esprit, il lui donna ce qui lui
était nécessaire pour vivre sur le
plan le plus élevé, car Il lui avait
donné tout ce qu'Il
possédait.
Dieu a pourvu à tout, mais c'est
à vous de savoir si vous voulez être
remplis de l'Esprit ou non. La volonté de
l'homme est une ligne frontière que Dieu
s'est réservé de ne pas franchir.
Dieu a préparé un festin pour vous,
mais Il ne vous oblige pas à le manger. Il a
ouvert la porte qui vous conduit à une vie
plus abondante, mais Il ne vous oblige pas à
la franchir. Il a déposé à sa
banque une fortune qui vous rend millionnaire. Il
ne peut pas tirer de chèques à votre
place. Dieu a fait sa part, vous devez faire la
vôtre désormais. Il dépend
uniquement de vous de posséder ou non la
puissance de l'Esprit. Dieu n'est entravé
que par le peu de place que vous lui accordez. Nous
considérerons un instant la part que vous
avez à remplir pour devenir « spirituel
».
La vie spirituelle dépend du
principe qui la contrôle. Le Saint-Esprit
conduit le chrétien à se
libérer de la suprématie du Moi et
à accepter la souveraineté de Christ.
Ne savez-vous pas qu'en vous livrant
à quelqu'un comme esclave pour lui
obéir, vous êtes esclave de
celui à qui vous obéissez,
soit du péché qui conduit
à la mort, soit de
l'obéissance qui conduit à
la justice ?
ROM. 6 : 16.
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Livrer sa vie, sans condition à Christ,
est le premier pas dans la marche selon
l'Esprit.
1. La vie
livrée. Pourquoi ?
Il y a une raison fondamentale à
la vie livrée. Lorsqu'on l'a
découverte, elle nous apparaît comme
convaincante et impérieuse. Espérant
que cela pourra être utile à quelqu'un
de vous, permettez-moi de vous dire comment je l'ai
découverte moi-même.
J'étais très jeune lorsque
j'ai pris Christ comme mon Sauveur. je ressentis
une joie profonde, réelle parce que mes
péchés étaient
pardonnés. Dès lors, je souhaitai que
les membres de ma famille se convertissent aussi ;
je priais beaucoup, mais sans résultat. J'en
fus très troublée.
Quoique je fusse née de nouveau
je commettais les mêmes péchés
qu'autrefois. Ce qui m'attristait le plus
était mon caractère violent. je
n'oserais pas dire ce que je faisais ou disais
lorsque j'étais en colère. Ces
accès de violence étaient suivis
souvent d'une crise de larmes et presque de
désespoir, car, comme la
plupart des gens violents, j'avais un coeur
sensible. Je prenais la résolution de me
conquérir, mais en vain. S'il y avait une
chose que je haïssais, c'était
l'hypocrisie. je la découvrais très
facilement dans la vie des chrétiens, et je
les critiquais ouvertement. Mais un jour, la
lumière de Dieu inonda mon âme et me
dévoila mon hypocrisie à moi. je me
méprisais moi-même en constatant de
quelle façon misérable je
représentais Christ autour de moi, car mon
amour pour Lui était sincère.
Complètement
découragée, je me retirai un jour
dans ma chambre, et je résolus d'y rester
jusqu'à ce que Dieu m'ait répondu. je
dis au Seigneur qu'Il devait me montrer ce
qu'était la vie chrétienne, et
comment la vivre , ou bien je demanderais à
mon pasteur de rayer mon nom du registre de
l'Église. Je ne voulais pas profaner plus
longtemps le nom de chrétienne. Dieu vit que
j'étais sincère ; Il va toujours
au-devant des âmes droites.
Par le moyen de deux versets de Sa
Parole, Il répondit à mes questions
et libéra mon âme. Puissent ces deux
versets apporter à une âme ce qu'ils
m'apportèrent ce jour-là :
Ne savez-vous pas que votre corps est
le temple du Saint-Esprit qui est en vous,
que vous avez reçu de Dieu, et que
vous ne vous appartenez point à
vous-mêmes ? Car vous avez
été rachetés à
grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre
corps et dans votre esprit qui
appartiennent à Dieu. -
I COR. 6 : 19-20.
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Par trois affirmations contenues dans ces
versets, Dieu me révéla la raison
d'une vie livrée.
Premièrement : « Ne
savez-vous pas que votre corps est le temple du
Saint-Esprit qui habite en vous ? » Non, je ne
savais pas qu'il y eût aucun rapport entre
mon être physique et mon être
spirituel. Et je ne savais pas que le Saint-Esprit
habitât dans mon corps. Dieu réclamait
ce qui Lui appartenait, et ce fut pour moi une
révélation saisissante d'apprendre
que le Saint-Esprit avait déjà fait
Sa demeure dans mon corps. Quelle triste demeure je
Lui avais offerte !
Supposez qu'aujourd'hui vous appreniez
qu'un des plus grands seigneurs de la terre doive
venir dans votre ville et loger chez vous. Quel
nettoyage, quels préparatifs seraient faits
pour que tout soit digne d'un tel hôte ! Mais
hélas, nous demandons au Roi des rois, au
Seigneur des seigneurs, de venir habiter, non pas
un jour, mais toute une vie dans une maison indigne
et souillée !
Je lui dis : « Seigneur, je t'ai
donné mon âme dois-je aussi te donner
mon corps ? » J'aperçus indistinctement
ce jour-là, mais de plus en plus clairement
depuis, pourquoi Dieu réclame nos corps. Il
a besoin de corps humains pour se
révéler au monde. « La Parole a
été faite chair et a habité
parmi nous. » Les hommes ont vu le Père
dans le Fils. Christ est maintenant au ciel, mais
combien Sa présence est nécessaire
sur la terre ! Ceux qui habitent votre ville, votre
maison, qui vont à l'école ou au
bureau avec vous, n'ont-ils pas besoin de Le voir ?
Par quels moyens se révélera-t-Il aux
hommes d'aujourd'hui ? Il a deux moyens à sa
disposition. Tout d'abord par Sa Parole. Combien de
millions d'hommes ne possèdent pas de Bible,
et combien de millions ne
sauraient pas la lire s'ils la possédaient.
Mais, de plus, Christ se révèle aux
hommes par nous, chrétiens, qui constituons
Son corps sur la terre. Le grand besoin actuel
n'est pas seulement de prêcher et d'enseigner
l'Évangile, mais c'est de voir Jésus
marchant dans nos rues, vivant dans nos foyers.
Comment le fera-t-il ? Par vous. Ce jour-là,
le Seigneur Jésus me montra qu'Il avait
besoin de mon corps pour se révéler
au monde.
Bien que cet appel fût
extraordinairement convaincant, j'y
résistai. Ma vie ne m'appartenait-elle pas ?
N'étais-ce pas me demander trop que de
m'obliger à en confier la direction à
quelqu'un d'autre ? Était-ce sage ?
Était-ce raisonnable ? Etait-ce
nécessaire ? Mon « Moi » me
présentait une foule d'arguments plausibles,
pour ne pas être
dépossédé.
Mon Sauveur avait prévu cela et
réfuta ces arguments par cette
deuxième affirmation : « Quoi, ne
savez-vous pas que vous ne vous appartenez point
à vous-mêmes ? » Ce fut comme une
épée à deux tranchants qui me
transperça. Ces paroles me
révélèrent mon hypocrisie,
car, tandis que je prétendais appartenir
à Christ, mon Moi avait encore en mains les
rênes de ma vie.
Mais si je cédais, qu'allait me
demander Christ ? Qu'allait-il m'enlever ? J'aurais
été assez contente de Lui confier
tout ce que je ne pouvais ni transformer, ni
gouverner, et j'aurais gardé le reste pour
moi. Pour conquérir ma volonté, Il
dut briser mon coeur.
Et cette troisième affirmation
m'atteignit. « Quoi! ne
savez-vous pas que vous avez été
achetés à grand prix ? Achetée
? Comment, je ne m'appartiens pas parce que j'ai
été achetée ! J'avais
pensé qu'en cédant, j'allais accorder
à Dieu le privilège de diriger ma
vie. Dieu me révéla ce jour-là
que j'appartenais déjà à
Christ, parce qu'Il m'avait achetée. Christ
avait des droits légitimes sur ma vie, qu'Il
pouvait diriger et contrôler à Son
gré.
Je dus admettre ce droit, mais je ne
voulais pas encore céder. De quelle patience
Il usa envers moi ! Il ouvrit mes yeux, et
tendrement, me fit voir Christ Crucifié.
« Rachetée à grand à prix
! » Et quel prix ! Le sang précieux de
Christ ! Voilà le prix qui fut payé
pour moi. La vie sainte, pure, sans tache du Fils
de Dieu, livrée en échange de ma vie
coupable, égoïste. Ce jour-là,
je vis le Seigneur mourant pour un pécheur !
Vie pour vie !
Jusque-là, j'avais dit : «
Faut-il que je me donne à toi ? » Ce
jour-là, je m'écriai : «
Seigneur, puis-je me donner à toi ? »
Je livrai à Christ tout ce que
j'étais et tout ce que je possédais,
pour le temps et pour
l'éternité.
Quelle était la raison profonde
de cet acte d'abandon ? C'est que j'avais compris
combien justes et raisonnables étaient les
droits de Christ sur ma vie : et j'avais
répondu à Son amour par un amour
joyeux. Puis-je définir ainsi ce que
signifie l'expression : « se livrer » ?
Se livrer, c'est la cession volontaire et
définitive de l'être tout entier,
esprit, âme et corps, du Moi à Christ,
à qui il appartient de droit parce qu'Il l'a
créé et racheté.
Désormais, Christ a le droit d'employer et
de contrôler cet être qui Lui
appartient entièrement.
Ce n'est pas pour être à
Lui, mais parce que nous sommes à Lui que
nous Lui livrons notre vie. Par l'achat, le titre
de propriété est acquis ; mais la
possession n'est réelle que le jour de
l'entrée en jouissance. Il y avait, à
Pékin, une école de jeunes filles,
dont les bâtiments étaient devenus
trop exigus. Une propriété attenante
fut achetée, après beaucoup de
marchandages. Les titres furent établis et
le prix d'achat versé. Mais en automne,
l'école ne put employer les nouveaux
bâtiments. Pourquoi ? Les anciens
propriétaires chinois n'avaient pas
déménagé. L'achat donnait bien
le titre de propriété, mais la
jouissance seule pouvait rendre la possession
effective.
Sur la croix, au prix de son sang,
Jésus a acquis le titre de
propriété sur notre vie. Elle est
sienne par droit d'achat. Lui avez-vous jamais
livré ce qui Lui appartient ?
Christ a le droit de prendre de force ce
qui est à Lui. Car Il est le Seigneur. Mais
Il préfère nous contraindre par
amour. Il nous sollicite de cette manière :
« je vous exhorte, par les compassions de
Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice
vivant... »
Quelle est votre réponse
2. La vie
livrée. À quel point ?
Nous pensons parfois que Dieu veut que
nous Lui donnions quelque chose. Dieu est une
Personne ; ce qu'Il désire le plus, c'est
entrer en communion avec quelqu'un ; c'est pourquoi
Il nous veut nous. Il demande d'abord que nous nous
livrions nous-mêmes.
Ils se sont donnés d'abord
eux-mêmes au Seigneur, puis à
nous par la volonté de Dieu.
- 2 COR. 8 : 5.
|
Dieu précise l'étendue de ce don
plus explicitement, de crainte que nous nous
arrêtions au « don de notre coeur au
Seigneur » ou « au salut de notre
âme ». Il est excessivement facile
d'employer la phraséologie de la
consécration sans en saisir le sens
réel. Dieu veut notre corps aussi bien que
notre âme et notre esprit.
Je vous exhorte donc, par les
compassions de Dieu, à offrir vos
corps comme un sacrifice vivant, saint et
agréable à Dieu, ce qui sera
de votre part un culte raisonnable.
- ROM. 12 : 1.
|
Mais Dieu va plus loin encore, car Il ne laisse
aucun échappatoire à l'âme. Il
sait comment la beauté d'une vie peut
être défigurée et le
témoignage ruiné par une
rébellion, même partielle. Lorsque les
yeux, les oreilles, la langue, les mains n'ont pas
été livrés à Dieu,
quelle source de péché pour le corps
tout entier ! La consécration s'étend
à tous les membres de notre corps.
Ne livrez pas vos membres au
péché comme des instruments
d'iniquité, mais donnez-vous
vous-mêmes à Dieu, comme
étant vivants, de morts que vous
étiez, et offrez, vos membres comme
des instruments de justice. -
ROM.
6 :13.
|
« Vous-mêmes. »
« Votre corps. »
« Vos membres ».
Tout est compris ; rien n'est omis, ni
exclu. Dieu a sanctifié notre personne
entière.
Dieu a fait Sa part en nous sanctifiant
; nous devons faire la nôtre en nous
consacrant.
Que le Dieu de paix vous sanctifie
Lui-même tout entiers; et que tout
votre être, l'esprit, l'âme et
le corps, soit conservé
irrépréhensible lors de
l'avènement de notre Seigneur
Jésus-Christ. -
I THESS. 5 : 23
|
Le don de nous-mêmes à Christ
comprend tout l'intelligence, le coeur, la
volonté, aussi bien que le foyer, les
enfants, les affaires, les biens, les plaisirs, les
amitiés, le temps, l'argent. Cela comprend
tout ce qui appartient à notre passé,
à notre présent, à notre
avenir. Parfois, il est facile de donner le
passé, mais nous ne croyons pas que Christ
puisse nous garder dans le présent, et notre
coeur est rempli de crainte pour l'avenir. Ce don
comprend aussi ce qu'il y a en nous de pire et de
meilleur.
Comprenons bien que nous ne devons faire
aucune réserve en ce qui concerne ce don de
nous-même. La plus petite réserve
serait considérée, par Dieu, comme un
acte de rébellion. Si Christ doit être
notre Maître, Il doit être le
Maître de tout.
3. La vie
livrée. Comment ?
Dieu, dans Sa grâce infinie, nous
fait entrer en jouissance de notre héritage
en Christ. Le Seigneur Jésus se tient
à la porte de chacune des chambres qui, dans
notre vie, Lui sont encore fermées. C'est du
dedans que la porte doit être ouverte.
Voici, je me tiens à la porte et
je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et
ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je
souperai avec lui et lui avec moi. -
Apoc. 3 - 20.
|
Il se tient à la porte et Il frappe -
« Si quelqu'un entend ma voix. »
L'avez-vous entendue ? « Et ouvre la porte.
» Voilà comment il faut se livrer: il
faut ouvrir la porte. L'avez-vous fait ? Indiquons
clairement ce que cela, signifie.
Céder à Christ est un acte
précis. Ce n'est pas un désir souvent
répété qui n'aboutit à
rien, mais un acte décisif de la
volonté. Notre désir se transforme en
décision et la décision en action.
Vous devez dire : « À cette minute
précise, je me donne à Christ, sans
réserve. »
Céder à Christ est un acte
volontaire. Il se tient à la porte, mais Il
ne force pas la serrure ; Il attend que vous
ouvriez. C'est par amour qu'Il veut entrer chez
vous, et si la porte ne Lui est pas ouverte par
amour, Sa venue apportera plus de
désappointement que de joie. C'est de tout
coeur qu'Il veut être reçu.
Céder à Christ est un acte
définitif. Si votre don est tel qu'il doit
être, il n'aura pas besoin d'être
renouvelé. S'il est accompli
sincèrement, il l'est pour le temps et pour
l'éternité. En vous livrant, vous
avez reconnu que vous n'êtes plus à
vous-même, que vous avez abandonné
votre vie à Christ, qu'Il est devenu votre
Maître, et que vous vous êtes mis sous
Sa dépendance absolue. Renouveler ce don
initial impliquerait que, la première fois,
il y a eu manque de sincérité de
votre part.
Naturellement, au moment où nous
nous donnons, nous ne savons pas
tout ce qui nous sera demandé. Nous ne
comprenons bien la puissance terrible du Moi que
lorsque nous commençons à vivre
entièrement pour Dieu. Que devons-nous faire
lorsque le Saint-Esprit nous parle ? Devons-nous
livrer de nouveau notre vie tout entière ?
Non. Nous l'avons fait une fois pour toutes. Nous
dirons seulement : « Seigneur, ceci est une
partie du tout que je T'avais donné ; je ne
m'étais pas aperçu, jusqu'à
aujourd'hui que je ne Te l'avais pas encore
livré. je le fais maintenant. » Ainsi,
l'acte initial de soumission devient une attitude
continue.
Pour vivre sur un plan supérieur,
la première condition à remplir est
de donner sa vie à Christ. L'avez-vous fait
? Toutes les portes de votre coeur sont-elles
ouvertes pour que Christ, votre Seigneur puisse
entrer ? Je devais faire des réunions dans
une ville universitaire. La dame qui me recevait me
fit entrer dans ma chambre par un escalier
extérieur. Puis elle me quitta, me laissant
seule toute la journée, Quelques instants
après son départ, j'entendis sonner
à la porte d'entrée. je pensais que
ce devait être l'homme qui apportait mon
bagage. je voulus descendre pour lui ouvrir.
J'entrai dans le vestibule. Trois portes
étaient devant moi, toutes fermées
à clef. J'étais donc
prisonnière dans ma chambre. je laissai
l'homme déposer mon bagage sous la
véranda et rentrai chez moi. je fus saisie
par un sentiment d'amère solitude, car mon
hôtesse m'avait fermé sa maison. je me
jetai à genoux, et il me sembla entendre mon
Sauveur me dire : « Sais-tu qu'il y a des
milliers de gens qui Me traitent ainsi ? Ils
M'invitent chez eux, Me logent
dans une petite chambre, et s'attendent à ce
que J'y reste. Et moi, je voudrais
pénétrer dans toutes les
pièces de leur maison et partager toute leur
vie ! »
Mes amis, quelle chambre avez-vous
donnée à Jésus ? Y a-t-il chez
vous des portes fermées à clef ? Le
Seigneur a-t-il essayé de
pénétrer dans la chambre de votre vie
réservée aux amusements, aux joies de
la famille, et a-t-Il trouvé la porte
verrouillée ? A-t-Il voulu entrer dans votre
bureau pour s'intéresser à vos plans
et partager vos bénéfices ? Lui
avez-vous fermé la porte parce que vous
aviez peur qu'Il ne mît à jour des
procédés douteux, sinon coupables ?
A-t-Il pu entrer dans ta chambre secrète
où vous établissiez vos projets, afin
de vous aider à les mettre en
exécution ? Quand il a essayé, de Sa
main percée, d'ouvrir toutes ces portes,
sont-elles restées obstinément closes
? Et Celui qui désirait tant vous
bénir, vous enrichir, a-t-Il dû
rentrer, le coeur brisé, dans la chambre
exiguë que vous Lui aviez
réservée ?
De cette ville, j'allai dans une autre.
Là, mon hôtesse était une
pauvre veuve. Sa maison était très
simple ; nous mangions dans la cuisine. Mais je fus
rarement reçue avec une telle
cordialité. Elle faisait son possible pour
rendre mon séjour agréable. Le
premier jour, elle me dit : « Miss Paxson, ma
maison est bien simple, mais elle est toute
à votre disposition. Allez où vous
voulez, faites tout ce que vous voulez.
Considérez-vous comme chez vous. » Et
moi, qui voyageais constamment, qui n'avais plus de
chez moi, combien j'appréciai cette
invitation et l'acceptai de grand coeur !
Le Seigneur habite-t-Il chez vous ? Lui
avez-vous jamais dit : « Seigneur, je n'ai
qu'une demeure très simple à
T'offrir. Pénètre partout où
Tu voudras, fais ce qu'il Te plaira. Tu es ici chez
Toi. » Il attend de vous une telle invitation.
Faites-la-Lui sincèrement. Et vous verrez
qu'Il l'acceptera sans tarder. Il entrera chez vous
et pénétrera partout « Voici, je
me tiens à la porte et je frappe ; si
quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte,
j'entrerai chez lui. »
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