Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Fleuves d'eau vive


IX
LA PART DU CROYANT DANS SA SANCTIFICATION :
FOI

 

Quelqu'un dira peut-être : « Pour autant que je le sache, je me suis livré entièrement à Christ. Et pourtant, il me semble que ma vie est encore chamelle. Est-il possible de s'être livré à Dieu et de ne pas être rempli du Saint-Esprit ? » Oui, il ne suffit pas que la vie soit dépouillée et purifiée ; elle doit encore, par le moyen de la foi, être enrichie de la plénitude de l'Esprit.

L'âme consacrée dit : « Seigneur, je ne m'appartiens plus, j'offre mon corps en sacrifice vivant. » Par la foi, elle ajoute : « Christ vit en moi. » L'âme consacrée dit: « Que veux-tu que je fasse? » Par la foi, elle peut dire : « je puis tout par Christ qui me fortifie. » Se livrer, c'est reconnaître en Christ son Maître. Croire, c'est s'approprier la vie même de Christ.

La foi rend la Grâce efficace.

Avez-vous jamais vu un arc-en-ciel parfait ?
Généralement, une extrémité est bien distincte, tandis que l'autre se confond avec le ciel. Un jour, sur la mer, je vis un arc-en-ciel, dont les deux extrémités paraissaient sortir de l'eau, l'arche ainsi formée était complète. Par ce phénomène de la nature, le Saint-Esprit me fit comprendre le rapport de la Foi et de la Grâce, en ce qui concerne le Salut. » C'est par Grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la Foi. » Le pont qui unit la terre au ciel est d'une seule arche. L'un des piliers, c'est la Grâce de Dieu, inébranlable. L'autre, c'est la Foi, souvent chancelante. Dieu nous a donné, en Christ, tout ce qui est nécessaire pour que notre vie spirituelle soit stable. Mais encore, faut-il que, par la Foi, nous saisissions les bénédictions qui nous sont offertes. La Grâce donne ; la Foi saisit. La Foi nous fait faire l'expérience de ce que la Grâce nous accorde en principe.

Dieu nous dit que, sans la foi, il est impossible de Lui être agréable. C'est à cause de leur incrédulité que les disciples se sont attiré les réprimandes les plus sévères du Maître. Le Seigneur Jésus est excessivement attristé lorsque Sa présence, Ses enseignements et Son oeuvre nous laissent sceptiques.

Vous vous souvenez que lorsqu'Il était dans la barque au milieu de la tempête, Ses disciples eurent peur. Quel reproche dans Ses paroles ! Quoique la tempête fît rage, que les vagues fussent violentes, et qu'Il fût endormi, cependant Il était là. Pourquoi auraient-ils eu peur ? La crainte et la foi sort incompatibles.

Et il leur dit Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi Alors, Il se leva, menaça les vents et la mer, et il y eut un grand calme. - MATTH. 8 :26.

Une autre fois, Pierre, sur l'ordre du Seigneur, marcha sur la mer. Le vent s'éleva et Pierre commença à enfoncer. Quelles raisons avait-il de douter ? Celui à qui appartient la mer lui avait dit : « Viens » ; il allait de soi que Son secours ne pouvait faire défaut. Le doute et la foi sont incompatibles. Si nous doutons, nous manquons de foi ; si nous avons la foi, nous ne doutons plus.

Aussitôt, Jésus étendit la main, la saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? ». - MATTH. 14 : 3 1.

Après avoir vu Jésus nourrir les multitudes avec sept pains et quelques poissons, les disciples traversèrent le lac. Ils étaient contrariés parce qu'ils avaient oublié de prendre du pain avec eux. Pourquoi se mettaient-ils en peine ? Ne L'avaient-ils pas vu nourrir plus de quatre mille personnes avec ces sept pains et n'était-il pas resté sept corbeilles pleines ? N'était-Il pas capable de pourvoir à la nourriture d'une douzaine de personnes ? Le souci et la foi sont incompatibles.

Jésus l'ayant connu dit : Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de peu de foi, sur ce que vous n'avez pas pris de pain ? Êtes-vous encore sans intelligence ? Ne vous rappelez-vous pas les cinq pains des cinq mille hommes, et combien de paniers vous avez emportés ? Et les sept pains des quatre mille hommes, et combien de corbeilles vous avez emportées ? - MATTH. 16 : 8-9.

Comme cette terrible trilogie, la crainte, le doute, le souci, chasse le Maître ! Lorsque la santé défaille, que l'argent fait défaut, que les fardeaux deviennent trop lourds, que les tempêtes de l'épreuve et de l'adversité fondent sur nous, Sa présence s'éloigne ; nous doutons de Sa parole, nous oublions Son oeuvre !

Quelques-unes des paroles les plus élogieuses de Christ ont été adressées à des hommes de foi, dont la plupart Le connaissaient fort peu. Le centurion demanda à Christ de guérir son serviteur. Christ promit d'aller chez lui, mais le centurion répondit : « Seigneur, dis un mot et mon serviteur sera guéri. » Quelle joie cette parole de foi dut procurer à Jésus Et quelle douce approbation tomba de Ses lèvres « je n'ai pas trouvé une plus grande foi en tout Israël ! »

Jamais, dans la Parole de Dieu, ni dans l'expérience chrétienne, la Grâce et l'Amour ne sont restés sourds à l'appel de la foi et de la confiance. Dieu renierait Sa nature, qui est Amour, si, une fois seulement, Il ne répondait pas à une confiance sincère. Quelques-uns d'entre vous trouvent cette foi hors de leur portée. Pourtant, croire est l'acte le plus simple qui soit. Croire, c'est regarder à Jésus et Le prendre au mot. Pourquoi est-il si difficile de croire ? Parce qu'au lieu de regarder à Christ, nous avons les yeux fixés sur les difficultés ; plus nous les regardons, plus elles grandissent tellement qu'elles forment écran entre Christ et nous. La foi en elle-même n'a aucune puissance pour nous garder ou nous sauver. Mais elle nous unit à Christ qui, Lui, est tout-puissant.

1. La foi est basée sur des faits divins.

Comme je me promenais sur une route forestière en Suisse, un arbre attira mon attention. Sur une pente escarpée croissait un grand sapin. De loin, on l'aurait cru en équilibre sur un rocher, mais comment aurait-il pu se maintenir dans cette position ? Le secret ne fut pas difficile à découvrir. Le tronc de l'arbre, il est vrai, reposait sur la pierre, mais les racines entouraient le rocher pour aller s'agripper au sol et s'y enfoncer. L'énorme masse de pierre était prisonnière et incapable de faire des ravages.
Quelle leçon pour moi ! Les épreuves, les calamités les souffrances, les doutes, les déceptions nous accablent. Comment rester calmes, patients, victorieux ? N'allons-nous pas être écrasés ? Non, car la foi, qui plonge ses racines dans le sol fertile des grands faits divins, emprisonne tous ces ennemis et les rend inoffensifs.

Quels sont ces faits ? J'en mentionnerai quelques-uns et je vous invite à en découvrir d'autres dans votre Bible.

Dieu est amour,

Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour. - 1 JEAN 4 8.

Voici l'un des plus grands faits divins dans lesquels notre foi puisse s'enraciner. Parfois, il nous semble que Dieu nous ait oubliés que Son châtiment soit trop sévère ; qu'Il ne veuille plus ni nous voir ni nous entendre. Il peut même sembler qu'Il est absolument indifférent aux fardeaux que nous portons ou à la douleur que nous endurons. Chers amis, il ne peut en être ainsi, car Dieu est amour, et l'amour de Dieu rayonne toujours comme rayonne le soleil, que vous le sentiez ou non.

Une Chinoise vint me voir, pour me demander comment elle pourrait gagner à Christ sa mère, bouddhiste convaincue pour laquelle elle priait depuis des années et dont le coeur semblait s'endurcir de plus en plus. je regardai le visage de mon interlocutrice et j'y vis de l'endurcissement et de la rébellion. je lui posai quelques questions. Elle fondit en larmes : « Dieu est injuste », lui dit-elle avec violence. « Il ne me traite pas bien. D'autres mères gardent leurs enfants, moi j'ai perdu mes cinq fils l'un après l'autre ; le dernier, un bébé, est mort il y a un mois. Dieu est injuste. » Pendant quelques minutes, nous pleurâmes ensemble ; puis nous parlâmes de l'amour de Dieu. C'est par amour que Dieu lui avait donné ces cinq fils ; n'était-ce pas aussi par amour qu'Il les lui avait repris ? Peu à peu, les racines de la foi de la pauvre mère enveloppèrent ce rocher de douleur et se plongèrent profondément dans ce fait éternel : « Dieu est amour. » La paix et la joie jaillirent dans son coeur. Le lendemain, sa vieille mère vint la voir. « Qu'est-ce qui t'arrive? » dit-elle. « je ne t'ai jamais vu un visage si heureux. » Alors, sa fille lui dit sa révolte contre Dieu, et sa soumission nouvelle. Dès ce jour, la vieille mère accepta d'entendre parler de l'Évangile et, quelques semaines plus tard, elle aussi reçut Christ comme son Sauveur.

La Grâce de Dieu est suffisante.

Il m'a dit : ma Grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Dieu repose sur Moi. - 2 COR. 12 : 9.

Dieu n'a jamais promis que le chrétien échapperait aux tentations et aux épreuves de la vie. Mais Il a promis qu'avec la tentation Il préparerait le moyen d'en sortir, et qu'avec l'épreuve Il enverrait la force de la soutenir. Plus grande est notre faiblesse, plus manifeste est Sa puissance.

Pensez aux rochers qui ont encombré la vie de Paul : il fut battu, lapidé, il fit naufrage, et souffrit les périls de la persécution. Mais sa foi, après avoir paralysé l'action de ces épreuves, s'enracina plus profondément dans l'Amour, la Grâce et la Puissance de Dieu et par là même, il atteignit une haute stature spirituelle. Ce que le Christ glorifié fit peur Paul, Il est prêt à le faire pour vous et pour moi.

2. La foi est basée sur la fidélité de Dieu.

Notre foi peut fléchir, mais Sa fidélité reste ferme. Pierre renia Christ, mais la fidélité de Christ envers Pierre fut inébranlable. Notre Père céleste ne peut oublier les promesses qu'Il a faites ; Il ne peut se renier Lui-même en manquant à Sa parole.

Si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car Il ne peut se renier Lui-même. - 2 TIM. 2 : 13.

Peut-être sommes-nous prêts à céder à l'ennemi ? à abandonner notre tâche dans une crise de découragement et même à lâcher la charrue après y avoir mis la main ? Mais Christ, Lui, n'est ni déconcerté ni découragé. Le désespoir ne L'accable jamais. Il n'admettait pas que l'ennemi fût jamais victorieux. Il s'est rendu responsable de nous et Il demeure fidèle.

Celui qui vous a appelés est fidèle, et c'est Lui qui le fera. - I THESS. 5 : 24.

Un jour, en Suisse, je regardais deux jeunes filles traverser un glacier. Le sentier n'était pas tracé. Il y avait, ici et là, des crevasses. Elles n'avaient même pas de chaussures spéciales. Cependant, elles s'avançaient sans peur et en sûreté, parce qu'elles étaient encordées à quelqu'un qui, lui, savait comment éviter les dangers et surmonter les difficultés. Elles avaient confiance dans la capacité de leur guide.

Dans notre pèlerinage, nous rencontrerons beaucoup de dangers et d'épreuves, mais nous n'avons pas à avoir peur ; car nous aussi, nous sommes encordés à un Guide, auquel le Père nous a confiés pour qu'Il nous conduise en sécurité jusqu'au but.

3. La foi s'approprie la plénitude de Dieu.

Êtes-vous un enfant de Dieu ? En raison de votre filialité, vous devez être remplis de l'Esprit. Pourquoi ne possédez-vous pas ce qui vous revient ? Un honnête homme a trois moyens d'entrer en possession de ce qu'il désire, il peut acheter, échanger ou recevoir. Peut-on acheter la plénitude de l'Esprit ? Simon le magicien fut sévèrement réprimandé lorsqu'il essaya de le faire. Pouvons-nous faire un troc avec Dieu pour l'obtenir ? Le jeune homme riche aurait volontiers échangé la moitié de ses biens pour obtenir la Vie ; mais il s'en alla tout triste. Avez-vous, peut-être, essayé de faire une « affaire avec Dieu ? Lui avez-vous offert un peu de temps perdu, des restants de votre force, un peu de votre talent en échange de la plénitude de l'Esprit ? Un seul moyen vous reste par lequel vous pouvez posséder cette plénitude, c'est de la recevoir comme un don.

Nous connaissons qu'Il demeure en nous par l'Esprit qu'il nous a donné. - 1 JEAN 3 : 24.

Que faisons-nous généralement lorsqu'un don nous est offert ? Nous l'acceptons et nous remercions le donateur. Voilà exactement ce que Dieu veut que nous fassions lorsqu'Il nous présente ce don merveilleux : la plénitude de l'Esprit. Permettez-moi d'illustrer cette vérité par un incident.

Deux amis chinois, M. et Mme Wang, vinrent me rendre visite. M. Wang, quoique nouvellement converti, aimait le Sauveur ardemment. De quelle affection il chérissait la Parole de Dieu ! Elle était pour lui nourriture et breuvage. Voyant cela, je me souvins d'une Bible Scofield (I) que quelqu'un m'avait donnée pour que j'en fisse présent à un chrétien chinois. je la tendis à M. Wang en disant - « Vous aimez la Parole de Dieu ; voici un exemplaire de la Bible Scofield que je désire vous remettre. » A l'ouïe de ces paroles, son visage devint radieux et ses yeux se remplirent de larmes. « Oh ! dit-il, l'autre jour, j'ai vu une Bible Scofield, et je désirais tant en posséder une semblable; mes moyens ne me permettaient pas de l'acheter, et j'ai demandé à Dieu de m'en donner une. »

M. Wang ne pouvait pas l'acheter ; personne ne lui en avait offert une en échange de quelque autre objet. Il n'y avait plus qu'un moyen pour lui d'en posséder une, c'était de la recevoir en cadeau. Et voici qu'on la lui offrait ! Que fit-il ? Croyez-vous qu'il ait dit : « je désire posséder cette Bible pardessus tout, mais je n'ai pas prié assez longtemps pour l'avoir. Attendez pour me la donner que j'aie prié encore quelques mois. » Ou bien : « Je ne suis pas digne de recevoir cette Bible. Attendez que je sois meilleur. » Ou encore : « Cette Bible m'est venue trop facilement ; je crois qu'il est nécessaire que je fasse, moi aussi, quelque chose pour l'obtenir. » Ou enfin : « Vous dites que cette Bible est pour moi ? Mais je ne le sens pas ; je crois qu'il vaut mieux que j'attende jusqu'à ce que je sente qu'elle m'appartient. » Si. M. Wang m'avait fait l'une quelconque de ces remarques ridicules, j'aurais été obligée de conclure, ou bien qu'il n'était pas sincère et ne désirait pas 'réellement posséder cette Bible, ou bien qu'il pensait que moi, je n'étais pas sincère en la lui offrant.

Mais que fit M. Wang ? Vous auriez dû voir la rapidité avec laquelle il prit ce livre. Puis il s'agenouilla et remercia Dieu. Et tout de suite après, il me dit comment il allait employer ce livre pour gagner des âmes à Christ.

Avez-vous désiré la plénitude de l'Esprit ? Dieu vous l'offre. Comment avez-vous répondu à cette offre ? Intercédez-vous encore pour avoir cette grâce ? Attendez-vous pour la recevoir que vous en soyez plus digne ? Ou bien êtes-vous assez insensé pour essayer de l'acquérir par vos efforts ; Ou encore attendez-vous quelque vision ou quelque sensation extraordinaire qui soit une preuve que l'Esprit de Dieu est là ? Mes amis, si vous répétez à Dieu que vous désirez être remplis du Saint-Esprit et que vous agissiez comme je viens de le dire précédemment, ou bien vous n'êtes pas sincères et ne désirez pas réellement cette plénitude, ou bien vous ne croyez pas que Dieu soit sincère quand Il offre de vous la donner.

Êtes-vous sincère ? Avez-vous un désir profond d'être rempli du Saint-Esprit ? Alors, reconnaissez que le Saint-Esprit est en vous. Exigez sa plénitude, car c'est votre droit d'enfant de Dieu.

Acceptez ce qui vous est offert, remerciez Dieu, et sans tarder, rempli de l'Esprit, partez à la conquête des âmes !


Table des matières

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(I) Édition de la Bible anglaise, avec notes par le Dr Scofield.

 

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