Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Fleuves d'eau vive


IV
LE CHOIX DU CHRÉTIEN
Moi ou Christ

 

Nous avons distingué deux catégories de chrétiens : ceux qui sont charnels et ceux qui sont spirituels. On peut se demander pourquoi ces deux catégories existent. C'est que dans le coeur même du croyant deux natures existent aussi.

1. Deux natures dans le croyant.

Tout chrétien est conscient de cette dualité en lui : lorsqu'une partie de lui-même veut plaire à Dieu, l'autre partie voudrait satisfaire à toutes les exigences du Moi. Tandis que d'une part il soupire après le repos de la terre promise, de l'autre il est encore attiré par la terre de servitude. D'une main il saisit Christ, de l'autre il se cramponne au monde. Une loi semblable à celle de la gravitation l'entraîne vers le péché tandis qu'une loi contraire l'attire vers Christ. L'explication de cette dualité nous est donnée par les Saintes Écritures. Il Y a dans chaque croyant deux natures, la nature pécheresse, qui lui vient d'Adam, et la nature spirituelle, qui lui vient de Christ. La première épître de Jean nous dévoile cette vérité :

« Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes et la Vérité n'est point en nous. » - I JEAN I : 8.

Le chrétien, même avancé dans la foi, qui dit qu'il n'a point de péché en lui, qu'il est entièrement délivré de sa vieille nature, se trompe lui-même. Il ne trompe pas sa famille, ni ses amis, et encore moins Dieu, mais il se trompe lui-même. Dans le verset suivant, Dieu prévoit le cas où le chrétien se laisserait entraîner par le péché.

« Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité. » - 1 JEAN I : 9.

Les mots « péchés » et « toute iniquité », mentionnés ici, s'appliquent aux péchés des croyants.
Nous avons, peut-être, abandonné les péchés grossiers de la chair, mais que dire des péchés secrets : les jugements sévères, l'irritation cachée, l'animosité ; et puis les péchés d'omission. J'ai plus peur de la déclaration de Jacques 4 : 17 :

« Celui donc qui sait faire ce qui est bien, et qui ne le fait pas, commet un péché. »

que de n'importe quel autre verset de la Bible. Ce texte nous montre que le péché est, non seulement une action ou une attitude, mais aussi une omission. Si je ne fais pas ce que je devrais faire, je pèche. Qui, dès lors, est sans péché ?

Dans chaque croyant, il y a cette « vieille nature » qui ne peut faire autrement que de pécher : elle ne peut connaître Dieu, ni Lui obéir, ni Lui plaire. C'est notre naissance physique qui a produit en nous cette nature, dont l'objet unique, essentiel, est de faire la volonté du Moi et de le glorifier. Dans chaque croyant il y a également une nouvelle nature, qui ne peut pas pécher. Sa raison d'être, c'est de connaître Dieu, de Lui obéir, de Lui plaire. Cette nature-là nous est donnée à la nouvelle naissance elle tend à faire toujours la volonté de Christ.

Ces deux natures co-habitent dans le croyant durant toute sa vie terrestre. Jean écrit à des chrétiens comme si, du fait de leur nature nouvelle, il ne s'attendait pas à ce qu'ils pèchent.

« Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin vous vous ne péchiez point. » - 1 JEAN 2 : 1.

Et cependant, il tient compte de la possibilité pour eux de pécher, parce qu'ils ont encore en eux cette nature née de Satan.

« Et si quelqu'un a péché, nous avons un Avocat auprès du Père, Jésus-Christ, le juste. » - 1 JEAN 2 : 1.

Dieu ne parle jamais d'améliorer la vieille nature, car elle ne peut être améliorée ; ni de la soumettre, car elle est indomptable ; Il ne parle même jamais de l'extirper, Il veut la conquérir d'une manière bien plus remarquable.

2. La lutte entre les deux natures.

L'existence de ces natures diamétralement opposées, dans une seule personne, occasionne inévitablement un combat. C'est la lutte séculaire entre Satan et Christ, le coeur du chrétien étant le champ de bataille. Ce combat est décrit dans le chapitre 7 des Romains. Nous y voyons un chrétien déconcerté, découragé, brisé par une lutte sans merci. Un jour, sa conscience s'était réveillée. Il avait fait son premier pas dans la vie chrétienne. Sa plus grande préoccupation concernait ses péchés passés. Il en avait cherché le pardon auprès de Christ, qui le lui avait accordé. Il avait éprouvé une grande joie et avait commencé à témoigner autour de lui. Mais bientôt, il s'était surpris à commettre les mêmes péchés qu'autrefois ; les mauvaises habitudes persistaient, sa joie avait diminué, son coeur s'était refroidi.

Pourtant son amour pour Dieu n'était pas entièrement éteint. Quelque chose en lui réclamait Dieu, tandis que d'autres sentiments protestaient contre la discipline et les droits divins. Il luttait contre le péché, il demandait la délivrance, il faisait tous les efforts possibles pour avoir la victoire. Il en arrivait parfois au point de douter que la lutte en valût la peine. Un jour, désespéré, il s'était écrié : « Homme misérable que je suis, qui me délivrera du corps de cette mort ? »

Ce qui paraissait être sa défaite, fut en réalité son heure de délivrance. Il fallait qu'il arrivât à la faillite décrite en Romains 7, avant d'entrer dans l'expérience exprimée par Romains 8. Votre vie est-elle celle que décrit Romains 7 ? Voulez-vous en connaître une meilleure ?

3. La conquête de la vieille nature.

Dieu ne nous a pas laissés ignorants de la part que nous avions à jouer pour détrôner le Moi.
Nous devons condamner la chair, comme Dieu la condamne, parce qu'elle est entièrement corrompue. Dieu est sévère dans Son jugement. Il condamne nos pensées intimes (Eph. 2 :3) autant que nos actes extérieurs (Col. 3 :9). Le premier pas à faire pour parvenir à un plan supérieur est de suivre l'exemple de Paul qui condamnait la chair « et ne mettait point sa confiance en elle » (Phil. 3 : 3-4).

Mais, naturellement, nous mettons notre confiance en la chair. Nous appelons « péché » certaines de ses manifestations ; mais d'autres ne sont pour nous que des « faiblesses » ; et il y a une bonne partie de nous-mêmes que nous estimons hautement et en laquelle nous mettons une pleine confiance. Nous considérons ce mélange de bon et de mauvais en nous et nous trouvons que l'ensemble est acceptable.

Mais mettons cette nature charnelle à l'épreuve. Prenons ce qu'il y a de meilleur en elle : l'amour, puis comparons cet amour en ses plus belles manifestations, à l'amour tel que Dieu nous le décrit dans I Cor. 13. Aimez-vous toujours avec patience ? N'y a-t-il jamais en vous un mouvement de mauvaise humeur ou d'irritation ; Votre amour est-il toujours plein de bonté, sans la moindre arrière-pensée, sans dureté ? Est-il toujours pleinement désintéressé, sans égoïsme et sans jalousie ? Ne soupçonne-t-il jamais le mal ? Est-il toujours parfaitement charitable et sincère ? Non, notre amour n'est pas semblable à celui que Dieu exige, c'est pourquoi Dieu condamne tout notre être charnel et le juge indigne de Lui.

Il faut consentir à la crucifixion du « vieil homme ».

Dieu a déjà crucifié notre « vieil homme », mais cela ne devient une réalité que lorsque nous y consentons, et lorsque nous le tenons pour un fait accompli.

Paul dit : « J'ai été crucifié avec Christ. » (Gal. 2 : 20). Avez-vous consenti à être crucifié? Vous ne pouvez l'être avec des réserves. Le « Moi » tout entier doit être crucifié. Dieu vous demande de signer cette déclaration : « J'ai été crucifié avec Christ. » Si vous ne l'avez jamais fait, voulez-vous le faire maintenant ?
Nous devons coopérer avec le Saint-Esprit pour maintenir le vieil homme à l'état de crucifixion. Ce que Christ a rendu possible, le Saint-Esprit peut le réaliser dans notre vie, mais Il ne le fait pas sans notre coopération intelligente.

Dieu nous indique clairement ce que nous avons à faire :

(I) Regardez-vous comme morts au péché.

Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. - ROM 6 : 11.

Par la crucifixion du vieil homme, le pécheur est délivré de la puissance et de l'empire du péché; par la grâce, cette libération est un fait accompli, par la foi elle devient une expérience. Par la grâce, le vieil homme a été mis au tombeau ; par la foi il y restera. Quand le chrétien se regarde comme « mort au péché », le Saint-Esprit fait de cette mort une réalité.

(2) N'ayez pas soin de la chair,

Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises. - ROM. 13 :14.

Nous entretenons la vie charnelle par les livres que nous lisons, par les plaisirs que nous nous permettons, par les amis que nous fréquentons. Passez-vous des heures à lire des romans ? Ne vous étonnez pas alors de n'avoir point goût à la lecture de la Bible. Notre être spirituel exige une nourriture spirituelle. Le laissez-vous mourir de faim, ou ne lui donnez-vous qu'une mauvaise nourriture telle que le théâtre, le cinéma, la danse, les cartes ? Vos meilleurs amis sont-ils une source de faiblesse spirituelle ? Votre seul but est-il d'amasser de l'argent, et consacrez-vous à cela votre temps et vos forces ? Alors, ne soyez pas étonné de la débilité de votre âme.

Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera de l'Esprit la vie éternelle. - GAL. 6 : 8.

Les lois de Dieu sont inflexibles. Si nous semons pour la chair, nous moissonnons la chair. Semez-vous pour la chair ou pour l'Esprit ?

Ceux qui vivent selon la chair s'affectionnent aux choses de la chair, et ceux qui vivent selon l'Esprit s'affectionnent aux choses de l'Esprit. - ROM. 8 : 5

« S'affectionner » est très expressif. Quelles sont les choses auxquelles vous vous affectionnez ? Est-ce à votre toilette, à votre compte en banque ? Vous devez rendre compte de vos pensées. À quoi vous affectionnez-vous ?

Afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l'Esprit. - ROM. 8 : 4.

D'une façon générale, le monde juge le chrétien d'après sa manière de vivre. Mais quelle peut être l'impression produite par un chrétien qui, durant six jours de la semaine, vit comme le monde, et ne s'en sépare que le dimanche, juste à l'heure du culte ?

Vous avez peut-être fait un premier pas dans la vie chrétienne. Mais depuis ce jour où vous vous êtes donné à Christ, vous avez été plus d'une fois vaincu et découragé. Vous êtes las. Vous soupirez après la paix, le repos et la victoire. Êtes-vous prêt à faire un second pas ? Dieu vous demande de choisir entre votre Moi et Christ. Christ est votre Sauveur, voulez-vous qu'Il devienne votre Seigneur ?

O honte ! ô mémoire cruelle
A Jésus, le Berger fidèle,
Quand Il m'appelait par mon nom,
Insensé, j'ai répondu : Non !
De Lui j'ai détourné ma face
J'ai crié : « Pour toi point de place
De tes bienfaits je ne veux rien :
Laisse-moi tout mon coeur et garde tout le tien ! »
 
Pourtant, il sut trouver mon âme
Je le vis sur le bois infâme,
Navré d'opprobre et de douleur,
Priant : « Père, pardonne-leur »
Et devant sa beauté sanglante,
Je lui dis d'une voix tremblante
« Sois mon modèle, ilion soutien,
Et répand dans mon coeur quelque chose du tien »
 
De jour en jour, de grâce en grâce,
Sa clémence que rien ne lasse,
Douce étoile à mon horizon,
Fut ma joie et ma guérison.
À cet ami si fort, si tendre,
Ma requête se fit entendre
« Daigne, ô Christ ! me rendre chrétien,
Plus pauvre de mon coeur et plus riche du tien »
 
Plus haute que les cieux sublimes,
Plus profonde que les abîmes,
Plus vaste que l'immensité,
Dieu Sauveur est ta charité
Je suis vaincu, je rends les armes,
Et baignant tes pieds de mes larmes,
Je soupire après un seul bien,
« Viens m'ôter tout mon coeur, me donner tout le tien ! »

Th. MONOD.


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