Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Fleuves d'eau vive


III
DEUX VIES

 

Le point de départ de la vie chrétienne est la Croix. Là le pécheur accepte Jésus comme son Sauveur et entre dans une vie nouvelle ; il quitte définitivement celle qu'il avait vécue jusqu'alors.

1. Deux vies.

L'Écriture Sainte nous présente ces deux vies comme étant très distinctes l'une de l'autre.

Comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ. - 1 COR. 15 :22.

Dieu considère la race humaine tout entière en ses deux représentants : Adam et Christ. Par Adam, le péché est entré dans le monde ; par Christ, le salut est parvenu aux hommes. Le pécheur est « en Adam » ; le croyant est « en Christ ». « En Adam » nous sommes ce que la nature nous a faits « en Christ » nous sommes ce que la grâce nous a faits. « En Adam » nous avons été engendrés « en Christ » nous avons été régénérés. « En Adam » l'homme a été ruiné par le péché ; « en Christ » l'homme a été racheté par le sacrifice du Calvaire. « En Adam » tout est péché, obscurité, mort ; « en Christ » tout est juste, lumière et vie. Ces deux états forment une antithèse absolue. Ils engendrent des vies diamétralement opposées ; on ne peut vivre l'une et l'autre à la fois il faut choisir.

2. Caractéristiques de chaque voie.

Il est facile de distinguer ces deux vies l'une de l'autre.

Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s'affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l'esprit s'affectionnent aux choses de l'esprit. - ROM. 8 : 5.

Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l'esprit, si, du moins, l'esprit habite en vous. - ROM. 8 : 9.

Le caractère de l'ancienne vie est la « chair » et le caractère de la nouvelle vie est « l'Esprit ».
Le pécheur « en Adam », vit dans la chair ; le croyant, « en Christ », vit par l'Esprit. Or la chair et l'Esprit sont des ennemis 'irréconciliables.

Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez pas ce que vous voudriez. - GAL. 5 :17.

L'homme est devenu charnel par le péché d'Adam.

L'Éternel dit : « Mon Esprit ne restera pas toujours dans l'homme, car l'homme n'est que chair. » - GEN. 6 : 3.

L'homme naturel - esprit, corps et âme - vivant loin de Dieu, est tout entier charnel. « Lachair » c'est donc la vie naturelle, bonne ou mauvaise, telle que nous la tenons de notre origine humaine ; c'est tout ce que nous sommes, comme fils d'Adam.

Ce qui est né de la chair est chair. - JEAN 3 : 6.

Dieu ne voit rien de bon dans la chair. Il rejette même ce que notre nature pourrait produire de meilleur.

Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi c'est-à-dire dans ma chair ; j'ai la volonté mais non le pouvoir de faire le bien. - ROM. 7 :18.

Ceux qui savent la haute opinion que Paul avait eue de lui-même (Phil. 3 :4-6) reconnaîtront que l'idée qu'il nous donne ici de la chair lui est inspirée de Dieu. L'héritage moral et intellectuel que Paul tenait de ses pères était des plus considérables. Paul était instruit, cultivé, hautement moral, pieux même, mais cependant il ne pouvait en rien plaire à Dieu. Dieu ne veut rien avoir à faire avec l'homme naturel. Il refuse de traiter avec lui.

3. Le Règne du vieil homme.

Dans chacun de ces deux états : « en Adam » ou « en Christ », l'homme appartient à un maître qui veut être souverain.

Vous avez été instruits à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par des convoitises trompeuses. - EPH. 4 : 22.

Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses oeuvres. - COL. 3 : 9.

Ici, le « vieil homme » est souverain. C'est l'homme naturel, profondément corrompu et pécheur, qui hait tout ce que Dieu aime et aime tout ce que Dieu hait.
On ne trouve que trois fois dans la Bible cette expression le « vieil homme », dans Eph. 4 : 22, Col. 3 : 9, Rom. 6 : 6, mais on trouve des termes équivalents, tels le « Moi » de Gal. 2 : 20, et le mot « péché » de Rom. 6. (chap.)

Par la chute d'Adam, le Moi a usurpé la place qui revenait à Dieu, et depuis lors il règne sur l'individu, le maîtrise, le fait agir. On constate son empire même chez l'enfant qui sait à peine marcher. Le « vieil homme » étend sa domination sur la vie entière de l'individu. Ses mauvais désirs deviennent de mauvaises actions ; son caractère inique se manifeste en conduite inique ; sa volonté impie s'exprime en oeuvres impies. Cette « racine de péché » a des péchés pour fruit.

4. Le vieil homme détrôné, la crucifixion avec Christ.

La grande majorité des chrétiens s'arrêtent, dans leur expérience du salut, au pardon des fautes passées, et à l'espoir du ciel dans l'avenir. Pour le présent, ils sont semblables aux Israélites, qui errèrent quarante ans dans le désert sans jamais jouir de paix, ni de repos, sans parvenir à la terre promise. Ils ne reconnaissent pas que le vieil homme a encore sur eux un grand pouvoir ; ils ne discernent pas ses efforts subtils et perfides, ou bien ils sont indifférents à son action. Il suffit à certains chrétiens d'éviter de commettre des péchés grossiers pour être satisfaits d'eux-mêmes. Ils ignorent que nombre de péchés, moins évidents, mais plus subtils sont tout aussi odieux au Seigneur ; peu d'enfants de Dieu accepteraient de dire avec l'apôtre. « Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi. »

Faisons maintenant un portrait de ce « Moi ». Nous serons obligés de le voir tel que Dieu le voit dans toute sa laideur ; sans doute alors serons-nous prêts à employer le moyen que Dieu indiquera pour nous en délivrer. Les assises de la vie de l'homme naturel sont : la volonté propre, l'égoïsme, la confiance en soi et l'orgueil. Sur ces quatre pierres de base s'élève notre formidable Moi, et les pierres qui constituent l'édifice pourraient être appelées : l'amour-propre, l'indulgence envers soi-même, la recherche de la satisfaction personnelle, la susceptibilité, la suffisance, l'affectation, l'ostentation, l'affirmation du moi, et bien d'autres encore. Cette description est-elle vraie ou non ?
Si nous examinons notre propre vie, ne sommes-nous pas obligés de confesser qu'à tel ou tel moment nous avons laissé libre cours à ces manifestations du moi ? Luther disait : « J'ai plus peur de mon propre coeur que du pape et de tous ses cardinaux. Mon coeur dissimule un autre grand pape, qui s'appelle le « Moi ».

Que faut-il faire de celui qui a usurpé la place du Seigneur ? Dieu a déclaré clairement ce qu'Il en a fait. Il l'a conduit à la croix, et là, pour mettre un terme à son règne despotique, Il l'a crucifié avec Christ.

Notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché. - ROM. 6 : 6.

J'ai été crucifié avec Christ, et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, mais Christ qui vit en moi ; et si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. - GAL. 2 : 20.

Deux vérités sont ici enseignées : tout d'abord que la crucifixion du vieil homme est un fait accompli ; ensuite, que cette crucifixion et celle de Jésus-Christ sont une. La crucifixion de notre Moi a donc eu lieu depuis vingt siècles; et même si personne ne voulait le croire, le fait n'en serait pas moins que nous avons tous été crucifiés aussi réellement que le Christ a été crucifié.

Puisque je crois que Christ a porté mes péchés sur la croix, je dois croire que mon vieil homme a été crucifié avec lui. Si j'accepte le premier de ces faits, pourquoi n'accepterai-je pas aussi le second ?

Un royaume ne peut avoir deux rois. Si le Seigneur règne sur notre coeur, le vieil homme doit abdiquer.
Dieu déclare à ceux qui cherchent la délivrance : « Le vieil homme a été crucifié avec Christ. » Le croyez-vous lecteur ?

Le second fait, que ces deux versets mettent en évidence, c'est que le vieil homme a été crucifié avec Christ. Nous savons quand et comment ce fait a été accompli.
Paul dit en effet : « J'ai été crucifié avec Christ. » Il n'a jamais essayé de se crucifier lui-même; ce ne fut pas par un acte de sa part, que cette crucifixion eut lieu. Ce ne fut ni à Damas, ni en Arabie, ni même lorsqu'il fut ravi jusqu'au troisième ciel. Non, la mort de son Moi avait eu lieu sur la croix au moment où Christ Lui-même mourut.
Il nous est facile de comprendre cette vérité, si nous nous rappelons que Dieu considère chaque homme « en Adam » ou « en Christ ». Il voit la race humaine en ces deux représentants. Quand Adam est mort, la race humaine entière mourut avec lui. Christ, le second Adam, est venu conquérir pour Dieu et pour la race humaine tout ce qui avait été perdu par le premier Adam. Christ est mort, et la race des pécheurs est morte en. Lui ; votre moi et le mien ont été crucifiés avec Christ. La grandeur de la grâce de Dieu se manifeste dans « cette crucifixion avec Christ », où le pécheur est uni au Sauveur sur la Croix.

Il n'est plus besoin que d'une foi entière de la part de l'homme, pour faire de cette crucifixion une glorieuse réalité dans son expérience spirituelle.


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