Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Fleuves d'eau vive


II
CHRÉTIENS SPIRITUELS

 

La vie du chrétien spirituel.
I. C'est une vie de paix constante.

Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble point et ne s'alarme point. - JEAN 14 : 27.

Il y a encore des luttes dans la vie du chrétien spirituel, car la croissance s'opère par conquêtes successives, sans que notre paix soit troublée par ces conflits. L'âme sait qu'elle est victorieuse en Christ. Le chrétien spirituel ne pratique plus volontairement le péché. Il vit dans la pleine lumière de la présence de Christ. Sa communion avec le Père est entière, car elle n'est plus troublée par le souvenir des fautes passées, par les appels de la conscience ou par les accusations du coeur. Il jouit d'une paix parfaite, d'une joie grandissante, et d'un repos que rien ne trouble.

2. C'est une vie de victoire constante.

Mais grâces soient rendues à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. - I COR. 15 : 57.

Remarquez que le texte ne dit pas les victoires, mais la victoire. La victoire de la Résurrection implique toutes les autres. Celui qui vous a rendu victorieux sur un péché peut vous faire triompher de tous les péchés. Celui qui vous a gardé du péché, pendant un instant, peut vous en préserver toute une journée, tout un mois, La victoire sur le péché nous est donnée par Christ, et elle est nôtre, pour autant que nous nous l'approprions.

Mais dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés. - ROM. 8 : 37.

L'apôtre va plus loin encore, il déclare que nous sommes plus que vainqueurs. Ce verset nous affirme que cette victoire ne peut nous échapper.

Grâces soient rendues à Dieu qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous, en tout lieu, l'odeur de sa connaissance. - II COR. 2 :14.

Soulignons le mot toujours. La victoire ne se produit pas qu'à certaines heures, dans certains lieux ou dans certaines circonstances. Dieu nous dit qu'Il peut nous faire toujours triompher en Christ. Quelqu'un dira : « C'est très facile pour vous d'affirmer que cette victoire est possible, mais vous ne savez pas que j'ai, dans ma famille, une personne d'humeur acariâtre, qui rend ma vie intenable. » C'est vrai, j'ignore les circonstances de votre vie, mais Dieu les connaît, et c'est Lui qui a inspiré à l'apôtre ce mot « toujours ».

Ne voulez-vous pas croire que Dieu vous fera toujours triompher en Christ ; J'ai choisi ces mots « victoire constante » avec intention. Par « constante », j'entends que cette victoire deviendra habituelle. Cela veut dire, non pas que le chrétien ne peut plus pécher, mais qu'il peut ne plus pécher. Le péché-habitude ne sera plus la règle de sa vie.

Quel est le sens du mot « victoire » ? La victoire n'est pas seulement la disparition des manifestations du mal, mais la suppression de la cause profonde du péché. Pour être victorieux, nous ne devons plus rien dissimuler. Nous n'appelons pas toujours le péché par son nom Évidemment, nous sommes forcés de reconnaître, comme étant des péchés, certaines contraventions flagrantes de la loi divine ou humaine. Mais comment appelez-vous les pensées mauvaises, les sentiments coupables qui se cachent dans les profondeurs de votre âme ? Sont-ce vraiment des péchés, Dieu affirme que oui.

Mais si tu veux que la vérité soit au fond dit coeur, fais donc pénétrer la sagesse au-dedans de moi !
Purifie-moi avec l'hysope et je serai pur lave-moi et je serai plus blanc que la neige.
0 Dieu ! crée en moi un coeur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé. - PS. 51 : 8-9-12.

Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. - II COR. 7 : 1.

Vous aviez l'habitude de vous mettre en colère maintenant, vous savez contrôler extérieurement au moins, ces accès de violence. Mais vous éprouvez encore une grande irritation intérieure et du ressentiment. Est-ce là la véritable victoire ?
Quelqu'un vous dit une parole méchante ou injuste, vous ne répondez rien et, apparemment, restez calme. Mais au fond, vous êtes fâché, et vous vous dites : « J'aimerais bien pouvoir lui dire ce que je pense. » Est-ce là la délivrance du péché ?

Une jeune fille de seize ans vint à une de nos réunions, où nous parlions de la victoire complète sur le péché. Elle vivait avec une tante, d'humeur difficile, qui la grondait toujours. La jeune fille rentrait souvent très tard du lycée, et lorsque sa tante la reprenait, un peu sévèrement peut-être, elle répondait impoliment. Elle quitta la réunion résolue de rentrer toujours à l'heure et de ne plus répliquer. Elle fit part de ses résolutions à sa tante qui resta sceptique. Quelques jours après, la jeune fille rentra de nouveau en retard ; sa tante lui dit avec quelque ironie : « Et tes bonnes résolutions ? » La jeune fille ne répondit rien. C'était une belle victoire, en vérité, car quelques jours plus tard, la jeune fille m'écrivait ceci « Maintenant, je sais ce qu'est la vraie victoire car, quand ma tante m'a grondée, non seulement je n'ai pas répliqué, mais je n'avais même plus envie de le faire. »

Quelqu'un vous a fait un tort ; vous ne dites rien, vous ne cherchez pas à vous venger ; mais au fond, vous en voulez à cette personne et s'il lui arrive malheur, vous n'en êtes pas trop fâché. L'esprit qui vous anime est-il celui d'un vrai chrétien ?

Pendant une série de réunions spéciales en Chine, une dame vint me demander conseil. Elle était malheureuse, et elle rendait malheureux ceux qui vivaient près d'elle. Elle avait un interdit. Bien qu'elle fût dans l'oeuvre de Dieu, elle haïssait profondément quelqu'un de son entourage. Elle en était même venue à ne pouvoir rencontrer la personne en question. Elle finit par reconnaître que c'était un péché, et que cela nuisait à sa vie intérieure et à son témoignage que d'avoir de tels sentiments. Elle essaya d'avoir la victoire graduellement. Elle invita donc cette personne à dîner, espérant, par devers elle, que son invitation ne serait pas acceptée. Était-ce une victoire complète? Ensuite, elle en vint à dire qu'elle ne haïssait plus, mais qu'elle se sentait incapable d'aimer. Elle fit un pas de plus et se résolut à pardonner, mais sans arriver toutefois à oublier. Elle n'avait pas encore la victoire. Elle ne l'eut que le jour où Dieu, qui est Amour, prit possession de son coeur tout entier.

Peut-être y a-t-il quelqu'un qui dit : « J'ai expérimenté par moment cette libération extraordinaire, mais elle n'a été que transitoire. Pouvons-nous vraiment avoir, sur terre, la victoire constante sur tout péché conscient ? »

Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. - JEAN 8 :36.

En effet, la loi de l'esprit de vie en Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. - ROM. 8 : 2.

Jésus est mort sur la croix du Calvaire pour nous affranchir du péché. Afin que cet affranchissement soit permanent, Il nous a envoyé son Saint-Esprit, qui doit habiter en nous et nous diriger. L'homme charnel est sous la puissance de la loi du péché. Mais il existe une autre loi, celle de l'esprit de vie et lorsque le croyant s'y soumet, il est affranchi de la loi du péché et de la mort. Là est le secret de la victoire sur tout péché conscient. Connaissez-vous cette victoire-là ?

3. Cette vie est de plus en plus conforme à celle de Christ.

Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit. - Il COR. 3 :18.

La vie spirituelle n'est pas stationnaire. Nous ne pouvons contempler Christ, le visage découvert, sans refléter quelque chose de Sa Gloire. Mieux nous Le connaissons, plus notre communion avec Lui augmente et plus nous devons Lui ressembler.

Un jour, je voyageais sur le Yangtsé, à l'intérieur de la Chine. Il venait d'y avoir un orage et le soleil sortait, brillant, des nuages.
Une impulsion intérieure me conduisit sur le pont, où le Seigneur avait un message précieux à me donner. Les eaux du Yangtsé sont très boueuses, mais ce jour-là, en me penchant sur le bastingage, je vis le ciel bleu et les nuages étincelants se reflétant si nettement sur le fleuve que je croyais voir, non le fleuve, mais le ciel. Instantanément, le Saint-Esprit me rappela ce verset de II Cor. 3 18:

« Nous tous qui, le visage découvert, reflétant comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image de gloire en gloire... » (I), et me dit : « Par toi-même, tu n'as pas plus d'attraits que l'eau de cette rivière, mais quand tout ton être se tournera vers Dieu, que rien en toi ne se dérobera à Son regard, Sa gloire se reflétera en toi, et tu seras transformée en Son image. Ceux qui te regarderont ne te verront plus, mais ils verront Christ en toi. »

Chers amis, vous et moi, reflétons-nous, comme un miroir, la gloire du Seigneur ? Il y a cependant une progression dans notre ressemblance avec Christ : « Nous sommes transformés de gloire en gloire. »

Il retranche tout sarment qui ne porte point de fruit en moi, et il émonde celui qui porte du fruit, afin qu'il porte encore plus de fruit.

Je suis le cep, et vous en êtes les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit ; car, hors de moi, vous ne pouvez rien faire. - JEAN 15 : 1,5.

« Pas de fruit », « du fruit », « plus de fruit », et « beaucoup de fruit ». Le texte ci-dessus ne montre-t-il pas la possibilité pour chaque croyant de ressembler. à Jésus ? Il nous enseigne aussi que Dieu s'attend à nous voir progresser. Les expressions ci-dessus correspondent à certaines catégories de chrétiens. Dans laquelle êtes-vous ? Seuls, les chrétiens qui portent beaucoup de fruit glorifient le Père. Ainsi :

Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. - JEAN 15 : 8.

Quels fruits Dieu attend-il de nous ? Il nous dit:

Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance ; la loi n'est pas contre ces choses. - GAL. 5 : 22.

Le fruit de l'Esprit est l'expression même du caractère de Jésus-Christ, dans son harmonie parfaite. Remarquez que le texte ne dit pas : « les fruits », mais « le fruit ». C'est l'ensemble de plusieurs grâces, toutes essentielles, pour manifester notre ressemblance avec Christ. On peut voir des chrétiens joyeux qui manquent totalement de patience; d'autres sont très patients dans la souffrance, mais ils ont toujours le visage triste. Certains chrétiens ont beaucoup de foi, mais très peu d'amabilité. lis ont davantage du « tonnerre de Sinaï » que de l'amour de Calvaire. Ils défendent la doctrine avec plus de succès qu'ils ne la mettent en pratique. Certaines personnes sont la bonté même, mais leur caractère soucieux fait qu'on ne recherche guère leur compagnie. Elles ont la bonté, mais pas la paix. Le chrétien doit avoir toutes les grâces. Elles lui donnent une personnalité attrayante, dans laquelle le monde reconnaît Christ.

4. C'est une vie de puissance surnaturelle.

En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père. - JEAN 14 :12.

Jésus dit ces paroles à des hommes sans grande instruction. L'un d'eux était un vieux pêcheur au teint basané, à la peau tannée par les intempéries. Il ne serait guère à son aise dans certaines facultés de théologie, dont il n'aurait du reste probablement pas réussi à passer l'examen d'entrée. Mais il était de ceux à qui la promesse fut faite, et en un jour, elle s'accomplit. Par un seul sermon, il gagna trois mille âmes au Seigneur Jésus. En quoi consistait la puissance de Pierre ? Était-elle due à un charme personnel ? À une bonne éducation ? À une intelligence supérieure ? À une parole éloquente ? À une grande érudition ? À une volonté de fer ? Non. Bien qu'il y eut beaucoup de qualités chez ce vieux pêcheur impulsif et plein de zèle, aucune d'elles ne pouvait faire prévoir un tel accomplissement, de la promesse du Seigneur. Dieu nous indique clairement le secret de la puissance de Pierre :

Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre. ACTES 1 :8.

Nous n'avons pas naturellement en nous la puissance qui doit nous permettre de faire « les mêmes oeuvres, et même des oeuvres plus grandes ». Cette puissance appartient à Dieu. C'est le Saint-Esprit, lequel est à notre disposition si nous sommes entièrement consacrés.

Cette puissance surnaturelle, l'avez-vous ? En avez-vous vu les manifestations dans votre vie et dans votre témoignage ?

5. C'est une vie de séparation.

Ce que Dieu veut, c'est votre sanctification. - I THESS. 4 :3

Il nous convenait, en effet, d'avoir un souverain sacrificateur comme Lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs et plus élevé que les cieux. - HEBR. 7 : 26.

L'homme spirituel prend Christ comme exemple.
Il est résolu à marcher comme Christ a marché. Christ a vécu une vie de séparation ; Il était dans le monde sans être du monde ; Il vivait au contact du monde, mais Il ne s'y conformait pas et n'était pas influencé par lui.

L'homme spirituel aspire à une sainteté semblable à celle de Jésus. Il doit avoir avec le monde des relations semblables à celles que Christ a eues, et le monde le traitera comme il a traité Jésus.

Ils ne sont pas du monde comme moi je ne suis pas du monde. - JEAN, 17 : 16.

Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui - mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, a cause de cela le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. - JEAN 15 :19-20.

Dieu nous a appelés à une vie de séparation spirituelle, afin que nous soyons en toutes choses semblables à Son Fils. En réponse à l'appel de Dieu, êtes-vous sorti du monde ? En êtes-vous séparé ?

6. C'est une vie de sainteté.

Mais, puisque Celui qui vous a appelés est Saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite selon qu'il est écrit : Vous serez saints car je suis saint. - I PIERRE I : 15-16.

Tous les chrétiens sont appelés à la vie sainte mais beaucoup ferment l'oreille. Ils accepteraient bien d'être spirituels, mais ils ne veulent pas être saints. C'est qu'ils ignorent ce qu'est la sainteté.
Qu'est-elle donc ? Disons d'abord ce qu'elle n'est pas. Elle n'est ni la perfection, ni l'éradication totale du péché ; ni une vie sans défauts. La sainteté ne nous met pas dans l'impossibilité de pécher, elle ne nous conserve pas du contact avec le péché. La sainteté, d'après la Bible, n'est pas la perfection, mais « une bonne conscience devant Dieu ». Nous devons être « conservés irrépréhensibles » lors de Son avènement, et Il nous fera paraître irrépréhensibles devant Dieu.

Que le Dieu de paix vous sanctifie Lui-même tout entiers, et que tout votre être, l'esprit, l'âme et le corps, soit conservé irrépréhensible lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ. I THESS. 5 : 23.

Or, à Celui qui peut vous préserver de toute chute, et vous faire paraître devant Sa gloire irrépréhensibles et dans l'allégresse. - JUDE 24

Il y a quelques années, cette vérité fut pour moi une révélation. je devais disposer d'objets personnels appartenant à une soeur bien-aimée que Dieu avait rappelée à Lui. Parmi les objets qu'elle avait gardés précieusement, je découvris une lettre que je lui avais écrite à l'âge de sept ans. Ma soeur était alors en voyage, elle me manquait, car je l'aimais beaucoup. Dans ma missive, je lui exprimais toute mon affection ; cette lettre était ce que j'avais pu faire de mieux, mais elle était loin d'être sans défaut ! L'écriture laissait à désirer, la grammaire était incorrecte, l'orthographe très imparfaite. Mais ma soeur en fut enchantée, car cette lettre venait d'un coeur sincère et affectueux. Maintenant, je ne pourrais envoyer une lettre semblable, sans m'attirer des critiques très justifiées.

La sainteté, c'est un coeur rempli d'amour pour Dieu, c'est Christ couronné Roi de notre vie. Cette sainteté est attrayante ; c'est la sainteté de Dieu trouvant son expression dans la personne et la vie du chrétien. La paix de Dieu illumine alors son visage, la douceur de Dieu s'exprime par sa voix, la bonté et la grâce de Dieu se montrent dans sa façon d'être. Êtes-vous saint de cette façon ?

Examinez votre vie : est-elle celle d'un chrétien charnel ou d'un chrétien spirituel ? Si vous ne vivez pas constamment sur les plus hauts sommets spirituels, ne voudriez-vous pas le faire dès maintenant?

Table des matières

Page précédente: Chrétiens charnels

Page suivante: Deux vies

.
(I) Traduction littérale.

Table des matières

Page précédente:
A
Page suivante:
A

Notes

 

- haut de page -