Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



RELIGION ET RÉALITÉ


XV

La conscience

 

I. La conscience, c'est la loi morale, le sens du bien ou du mal qui habite en nous. Elle n'est pas innée à l'homme, sinon en germe. Elle a besoin d'éducation, d'entraînement, d'exercice et de pratique. Le milieu lui aussi exerce une grande influence sur son développement.

De même que nous possédons une faculté esthétique qui nous permet de distinguer entre le laid et le beau, nous avons la conscience qui nous aide à distinguer le bien du mal.

2. La douleur dans une partie quelconque de notre corps est une voix qui donne l'alarme en cas de danger. De même, la douleur et le trouble de l'âme sont la conséquence du péché. Semblable au sens physique du toucher, la conscience nous prévient de l'imminence du danger et de la ruine, et nous presse de prendre les mesures nécessaires, à notre salut.

3. Les vaisseaux qui naviguent le long des côtes savent où ils se trouvent en apercevant les, phares, les rocs, ou la silhouette du rivage. Mais ceux qui voguent bien loin, au large, ne peuvent se guider que d'après les astres et la boussole. Il en est ainsi du voyage de notre âme vers Dieu : la conscience et le Saint Esprit nous sont indispensables pour atteindre le port sans nous perdre..


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XVI

L'adoration du vrai Dieu

 

I. Vous ne trouverez guère d'hommes qui n'adorent pas Dieu ou quelque autre puissance. Si les philosophes ou les savants athées, dont le regard ne dépasse pas le monde matériel, n'adorent pas Dieu, ils ont souvent une tendance à rendre un culte aux grands hommes, aux héros ou à un idéal quelconque dont ils se sont fait une divinité. Bouddha n'a formulé aucune doctrine au sujet de Dieu; aussi ses disciples le prirent-ils lui-même peu à peu comme objet de leur adoration. En Chine, comme on n'enseignait pas au peuple à adorer Dieu, il se mit à offrir un culte aux ancêtres. Même les gens tout à fait illettrés adorent une puissance ou un esprit quels qu'ils soient. Bref, les hommes ne peuvent supprimer en eux le besoin d'adoration. Or, ce besoin que l'homme ne peut renier, a été mis en lui par Dieu afin qu'obéissant à ce désir, la créature puisse communier avec son Créateur et jouir éternellement de sa présence.

2. Quant à ceux qui s'obstinent à ne pas croire en Dieu, même lorsqu'on leur présente des arguments en faveur de son existence basés sur les principes de finalité et d'ordre, ils ne croiraient pas en lui quand même ils le verraient. Et ceci pour deux raisons. Si Dieu se révélait à eux en leur fournissant pour prouver sa divinité, des arguments basés sur la logique divine, ils ne pourraient pas le comprendre parce que ces arguments dépasseraient la portée de la logique et de la philosophie des hommes. Si, par contre, il leur donnait des arguments tirés de la raison humaine, alors ces incrédules le mépriseraient en disant : « A quoi bon ? Nous savons déjà tout cela. Dieu n'est pas beaucoup meilleur que nous, car sa façon de raisonner ressemble fort à la nôtre. Il peut avoir une certaine supériorité sur un être humain, mais c'est tout. »

3. L'homme est une partie de l'univers, il en est le miroir. C'est pourquoi la création, tant visible qu'invisible, se reflète en lui. Dans ce monde il est le seul être qui puisse interpréter la création. Il est pour ainsi dire le langage de la nature. La nature parle, mais silencieusement. L'homme exprime par des paroles ces discours muets de la nature.

4. L'homme est un être borne ; ses sens, soit extérieurs, soit intérieurs sont donc aussi bornés. Il s'ensuit qu'il ne peut percevoir tous les aspects, de l'oeuvre de son créateur. Pour les connaître tous, il lui faudrait des sens innombrables. Les quelques sens dont nous sommes doués nous permettent de saisir certains aspects seulement de la création et certains côtés de son caractère, et cela encore d'une manière approximative. Toutefois, en dépit de cette insuffisance, notre coeur est capable d'avoir une perception de la réalité qui est indépendante du raisonnement et dont l'exactitude ne peut être contrôlée par l'intelligence.

L'oeil humain quoique de dimensions réduites, embrasse d'immenses distances et atteint des lieux où l'homme lui-même ne parviendra jamais. Il contemple les astres éloignés de millions de lieues, il observe leur mouvement et jouit de leur éclat. De même les yeux du coeur contemplent les mystères divins et cette contemplation pousse l'homme à adorer Dieu, en qui seul les désirs de son coeur trouvent leur réalisation parfaite et éternelle.


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XVII

La recherche des réalités

 

I. Les mages d'Orient, venant d'un pays éloigné, furent conduits par l'étoile jusqu'au soleil de justice. Ces hommes que venaient de loin, purent satisfaire le désir de leur coeur en contemplant et en adorant le Roi de justice, tandis que ceux de sa nation, les juifs, le rejetèrent et le crucifièrent. Ils perdirent ainsi la bénédiction qui leur avait été offerte. Les peuples viennent à lui de l'Orient et de l'Occident, cherchant les « réalités » ; quand ils l'ont trouvé, ils l'adorent de tout leur coeur et de toute leur âme et s'offrent eux-mêmes en sacrifice à ses pieds. Par le moyen de ce sacrifice, ils héritent la vie éternelle dans son royaume. Par contre, les chrétiens qui sont dans un sens son propre peuple le renient par leurs paroles et par leurs actions et subissent une perte irréparable. Les mages d'Orient ne s'arrêtèrent pas assez longtemps auprès du Christ pour voir ses miracles, sa crucifixion, sa résurrection et son ascension ; c'est pourquoi ils n'eurent pas de message à proclamer dans leurs pays quand ils rentrèrent. Exactement de même, certains hommes qui cherchent la réalité ne vivent pas en communion bienheureuse avec le Seigneur, ils ne font pas l'expérience qu'il donne la vie et qu'il a le pouvoir de sauver ; ainsi ils n'ont aucun message à communiquer au monde.

2. « On donnera à celui qui a et il sera dans J'abondance, mais à celui qui n'a pas, même ce qu'il a lui sera Ôté » (Matth. 25 : 29). Si Un homme n'a rien, comment peut-on lui ôter quelque chose ? Il peut n'avoir pas de talents ou de responsabilités parce que ceux-ci lui ont été ôtés à cause de sa négligence ; toutefois ce qu'il possède encore, c'est la capacité de distinguer entre le vrai et le faux, entre ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. Mais même cette faculté de discernement lui est enlevée parce qu'il n'en fait pas usage. Alors sa conscience s'engourdit et meurt. Il ne lui reste rien.

3. Il y a des hommes dont la faculté de discerner la vérité est tout à fait morte. Lorsque, en dépit des instruments d'investigation les plus sensibles ils ne réussissent pas à découvrir les origines de la vie sur le globe, ail lieu de croire en Dieu comme en la source de toute vie, ils préfèrent supposer que des germes vivants sont tombés des météores - ce qui est une impossibilité ! Si la matière inerte dont le monde se compose ne peut engendrer la vie, comment les météores faits de la même matière que l'Univers pourraient-ils le faire ? Si la substance des météores diffère de la substance terrestre, comment les germes tombés des météores croîtraient-ils dans un monde absolument différent du leur ? En réalité, c'est la présence de Dieu qui produit la vie. Dans l'eau, qu'elle soit chaude ou glacée, il y a des êtres vivants. On trouve des êtres animés dans les sources thermales. C'est partout le résultat de la puissance créatrice de Dieu. Il produit la vie dans n'importe quelle condition.

4. La vérité ou la réalité se reconnaît à ses fruits. Celui qui agit conformément à la réalité en recueille les heureuses conséquences dans le présent comme il recevra dans l'avenir la récompense de sa fidélité. Les réalités seules peuvent apaiser la faim de l'âme.

L'homme, si déchu et dégradé qu'il puisse être, aime et apprécie la vérité. Un menteur, par exemple, peut bien mentir lui-même, mais il n'admet pas que d'autres disent des mensonges. Tel autre, tout injuste qu'il est lui-même, se fâche si l'on pratique l'injustice autour de lui. Ceci montre que, sans qu'il s'en rende compte, le désir de la vérité et de la justice ainsi que la faculté de les discerner se trouvent naturellement en l'homme ; en effet, c'est la vérité qui a créé l'homme de telle sorte qu'il éprouve un véritable bonheur quand il vit dans la vérité et pour elle.

S'ils agissent contre la vérité, ils en souffriront, car ils font ainsi violence à leur propre nature aussi bien qu'à la nature de la vérité qui les a créés.

5. La vérité a des aspects très divers. Chaque individu, suivant la capacité qui lui a été donnée par Dieu, révèle ou exprime différents aspects de la vérité. Tel arbre attire tel et tel homme par ses fruits, tel autre par ses belles fleurs. Les hommes s'efforceront d'exprimer l'attrait spécial que ces arbres exercent sur eux. De même, le philosophe, le savant, le poète, le peintre et le mystique, chacun selon son tempérament et ses capacités, définiront et décriront les aspects des réalités qui les ont diversement influencés. Il est impossible à un seul individu d'embrasser d'un coup d'oeil les réalités et de décrire leurs multiples phases.

6. Pour nous assurer qu'une chose est vraie ou non, il nous faut la considérer de plusieurs côtés; autrement nous risquons de commettre des erreurs. Si nous regardons, par exemple, un bâton droit par un bout, en fermant un oeil, nous ne pouvons pas en mesurer la longueur. Pour avoir une idée exacte du bâton, il nous faut le regarder de différents côtés.

Celui qui cherche la réalité de tout son coeur et de toute son âme et qui la trouve, se rend compte qu'avant qu'il se soit mis à sa poursuite, c'était la vérité elle-même qui le cherchait pour l'amener à jouir d'une communion bénie avec elle. N'en va-t-il pas de même lorsqu'un enfant retrouve sa mère ? Quand il peut s'asseoir de nouveau sur ses genoux, il s'aperçoit que l'amour maternel l'avait cherché avant même qu'il pensât à retourner vers sa mère.


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XVIII

La repentance et le salut

 

I. La repentance est nécessaire pour obtenir le salut, mais la repentance ne peut pas à elle seule sauver les hommes à moins que leurs péchés ne soient aussi effacés par la grâce de Dieu. Si je jette une pierre à un homme, que je le tue et que je m'en repente ensuite, cette repentance peu' m'empêcher de commettre de nouveau la même criminelle folie, mais le mal que j'ai fait ne peut être réparé et l'homme ne peut être ramené à la vie. Dieu seul petit me pardonner et fournir à celui que j'ai tué une occasion de dépenser dans une autre vie, les forces perdues par cette mort subite. De cette manière l'un et l'autre, meurtrier et victime, peuvent être sauvés.

2. C'est Dieu seul qui peut punir ou pardonner en parfaite connaissance de cause, car seul il comprend les besoins intimes et l'état d'âme de l'homme ; il sait quelle sera la conséquence de son pardon ou de son châtiment. Quand c'est l'homme~ qui punit, la punition atteint rarement son but, parce qu'il ne connaît ni la misère intérieure ni les dispositions du criminel. Dans certains cas, la punition fait plus de mal que de bien, tandis que le pardon produit en lui une transformation presque miraculeuse. Pour d'autres coupables, le pardon ne serait qu'une occasion nouvelle de commettre des crimes ; le châtiment est nécessaire pour réformer ces hommes-là. Dieu seul connaît la véritable nature de l'homme, et en y adaptant son action, il le délivre des occasions de tomber dans le péché, aussi bien que des conséquences de ses fautes.

3. Le but que poursuit l'âme, c'est de posséder une joie réelle et permanente. Tous les efforts faits pour atteindre ce but par des moyens coupables, ne tendent qu'à détruire dans l'âme la capacité même de jouir de la félicité ; or, cette faculté de se réjouir de la vérité périt d'elle-même si elle n'est pas cultivée et entretenue. Car Dieu qui dans son amour a créé en nous cette puissance, cette capacité, cette faculté de jouir, veut que dans la communion avec lui nous puissions savourer une joie éternelle. C'est en cela que consiste le salut.

4. L'orgueil est un péché parce que l'orgueilleux a de lui-même une opinion démesurée. De ce fait, il dédaigne la grâce de Dieu et tombant dans le péché, il livre sa propre âme à la destruction. Le mensonge est un péché parce qu'il s'attaque à la vérité. L'influence du mensonge réitéré sur le menteur est telle qu'il en arrive à se mentir à lui-même. Il cesse de se fier au témoignage de ses sens intérieurs ou extérieurs, doutant qu'ils lui disent la vérité. Finalement, il commence à mettre en doute même l'amour et la grâce de Dieu; il subit la perte de sa vie spirituelle et des plus riches bénédictions divines. La convoitise est un péché parce que l'homme cupide cherche sa satisfaction dans les choses créées en oubliant le Créateur. L'adultère est un péché parce que l'homme adultère brise les liens de la famille ; il détruit la pureté et la vie même. Le vol est un péché parce que le voleur s'empare du salaire d'autrui. Il trouve son bonheur dans leur ruine. Il est donc nécessaire que nous nous repentions de ces péchés-là et de tous les autres et que nous obtenions le salut, pour que la volonté de Dieu s'accomplisse dans nos vies terrestres, comme elle est faite dans le ciel parmi les bienheureux et les anges.

5. Les savants et les philosophes partisans de l'évolution parlent de la survivance du plus apte par le moyen de la sélection naturelle. Il y a cependant un autre fait capital, et qui est prouvé par la vie transformée de millions d'êtres , c'est que grâce à la sélection divine, il y a une survivance des inaptes, c'est-à-dire des pécheurs. Des ivrognes, des adultères, des meurtriers, des voleurs ont été tirés des abîmes du péché et de la misère, et ont reçu la grâce d'une existence nouvelle faite de paix et de joie. Voilà le salut qui nous a été obtenu par Jésus-Christ, qui est venu dans le monde pour sauver les pécheurs (I Tim. 1, 15).



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