Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



NOUVELLES GLANURES


2. La prière.

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Un souvenir.

C 'était pendant mes années passées en Egypte ; une après-midi de janvier, au Caire, j'attendais, à la porte du jardin, tout rempli du parfum des roses, l'auto qui devait nous conduire, mes élèves et moi, à la promenade. je m'amusais à regarder passer les brillants équipages, nombreux en ce moment de l'après-midi, quand survint un Arabe avec un tonneau d'arrosage. Il s'arrête à quelques pas de moi, ajuste un tuyau à l'hydrante, tourne un robinet, et la voiture de se remplir lentement.

A ce moment même, du haut des minarets, le muezzin appelle les fidèles à la prière ; c'est la neuvième heure du jour (trois heures de l'après-midi au cadran européen), la troisième prière de la journée ; il y en aura encore deux jusqu'au soir.

L'Arabe, fidèle disciple de Mahomet, oublie tout, enlève sa robe de dessus, l'étend sous lui et se tournant du côté de l'Orient se met à prier, sans s'inquiéter de son tonneau, qui, rempli, commence à déborder. je lui en fis deux fois la remarque, mais ne recevant point de réponse, je me tus un peu honteuse et reprise dans ma conscience.

Sa prière terminée, le Musulman tourna sa belle figure de patriarche de mon côté et, avant même d'aller arrêter l'eau, me dit : « Allah! abla el maïa, y a Cetti », ce qui veut dire: « Dieu avant l'eau, ô Madame! »

(Notre petite feuille.) L. BENOIT, institutrice.

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M. Thiers et la prière.

En 1871, l'armée allemande victorieuse occupait Paris. L'Assemblée nationale venait de se réunir à Bordeaux.

Avant qu'elle eût choisi M. Thiers comme chef du pouvoir exécutif de la République, celui-ci se trouvait, après dîner, avec quelques personnes dans son salon.

Tous les assistants étaient silencieux.

L'homme d'Etat penchait la tête et demeurait pensif. Tout à coup, relevant son regard vers les personnes présentes :

« Vous ne priez pas, vous autres, dit-il. Pourtant, il faut prier. je ne suis pas dévot, moi, mais je prie... parce que dans les désastres des nations, quand tout semble perdu, et qu'on ne voit pas d'où peut venir le secours, on sent bien que c'est Dieu qui mène le monde.

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Le général Herzog en prière

On a rappelé à l'occasion de la mort du général suisse Herzog, la célèbre convention qu'il conclut avec l'armée française, le 1er février 1871. Le major Cuenod a communiqué à la presse ce fragment d'une de ses lettres, datée de 1873 : Quant à ma conduite en 1871, je n'y vois rien de surprenant et il aurait été misérable de me laisser intimider par l'arrivée de l'armée de Bourbaki. Dieu nous a bien protégés, en me montrant le chemin, en ce moment un peu difficile et c'était bien à Lui que je m'étais adressé dans la nuit du 31 janvier au 1er lévrier.

Le général Herzog savait se réfugier auprès de Celui qui veille sur les destinées des nations.

(L. PESTALOZZI, La vie chrétienne.)

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Philosophie et prière.

Le pieux baron de Kottwitz avait un jour un entretien avec le philosophe incrédule Fichte. La première impression, de part et d'autre, ne fut pas favorable : on aborda le sujet de la religion. Fichte parlait du ton d'un professeur en chaire et, tout en dissertant, en vint à dire ce mot : L'enfant prie, l'homme doit vouloir.

La réponse du baron ne se fit pas attendre.

- Monsieur le professeur, j'ai dans cette maison six cents pauvres aux besoins desquels il faut pourvoir. Souvent je ne sais pas où trouver du pain pour eux. Quand j'en suis là, ma seule ressource est la prière.

Fichte se tut : le trait avait porte ; des larmes coulaient le long de ses joues.

- Vous avez raison, mon cher baron, ma philosophie ne va pas jusque-là.

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Heures d'angoisse.

Un jour, J.-F. Oberlin rentrait seul à cheval de Barr. En arrivant sur la hauteur et en voyant son village si pauvre, si petit au fond de sa vallée pierreuse, toute la misère, tout le poids de sa lourde charge lui tomba sur le coeur. Il se jeta à bas de sa monture, se coucha sur la terre et lutta avec Dieu pour qu'il prît en pitié son angoisse. Il finit par se relever encouragé, consolé et reprit son chemin avec un nouvel élan de bonne volonté. Il ne désirait et ne voulait avant toute chose que faire la volonté du Seigneur.

(J.-F. Oberlin, sa vie, par C. LEENHARDT.)

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À deux genoux.

Un Chinois devenu chrétien avait été un si grand fumeur d'opium qu'il était maigre comme un squelette et paraissait devoir bientôt mourir. On disait de lui qu'il allait tomber en pièces. Après qu'il eut complètement cessé de fumer, quelqu'un lui demanda :

- Quel remède as-tu employé pour être délivre de l'opium ?

- J'ai employé mes deux genoux, répondit-il, et le Sauveur m'a donné la force de surmonter le mal.

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Prie et travaille.

On raconte que sir Walter Scott, le fameux romancier écossais, faisant un jour une promenade en bateau sur un des lacs de sa pittoresque patrie, remarqua que le batelier se servait de deux rames sur l'une desquelles était écrit : « Prie » et sur l'autre « Travaille ». Ayant demande au rameur la signification de ces deux mots : « je vais vous la montrer, monsieur », dit-il.

Il se servit alors seulement de la rame qui portait écrit : « Travaille », et le bateau se mit à tourner sur lui-même.

Puis il se servit seulement de l'autre rame qui portait écrit : « Prie » et la barque recommença de tourner sur elle-même, dans le sens contraire.

Enfin, il prit les deux rames et les fit manoeuvrer ensemble ; la barque cessa de tourner sur elle-même, et s'avança tout droit vers le but de la course.

Quand il eut fait ce petit manège, il regarda le grand écrivain d'un regard qui voulait dire . « Avez-vous compris ? » Et celui-ci sans attendre la question :

« J'ai compris, dit-il, ni la prière sans le travail, ni le travail sans la prière ne pourraient nous conduire au but.

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Mots d'enfants.

je connais une petite fille que sa mère exhortait un soir à prier. L'enfant avait si grand désir de vite en finir, qu'elle chercha la phrase la plus concise pour tout dire à la fois, et sa prière fut celle-ci : « Mon Dieu, bénis tout le monde. Amen ! »

Je connais d'autres enfants qui sont encore, plus expéditifs que cette petite fille, et qui pour être plus tôt débarrassés de leur prière, n'en font point !

(NAPOLÉON ROUSSEL, L'Evangile expliqué aux petits.)

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Agir et prier.

Un fermier dont les greniers regorgeaient de graines priait habituellement le Seigneur de venir en aide aux nécessiteux, mais quand quelque miséreux lui demandait un peu de son blé, il répondait qu'il n'en avait pas trop pour son usage.

Un jour, après l'avoir entendu prier, son petit garçon lui dit :

Papa, j'aimerais bien avoir ton blé.

Pourquoi donc, mon enfant, que pourrais-tu bien en faire ?

- J'exaucerais tes prières, dit l'enfant.

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Jésus, notre hôte.

C'était dans un orphelinat, en Allemagne. On venait de se mettre à table. Un enfant avait dit la prière, alors répétée chaque jour par des milliers de coeurs avant le repas,: « Viens, Seigneur, sois notre hôte et bénis ce que tu nous as donné. » Ces mots prononcés, il relève la tête et s'adressant au directeur :

- Monsieur, pourquoi ne vient-il jamais, alors que nous l'invitons tous les jours ?

- Mon enfant, crois seulement, et tu seras sur de le voir venir, car il ne méprise pas notre invitation.

A ce moment, on frappait à la porte. C'était un pauvre apprenti, à demi-gelé et affamé. Le faire entrer, s'asseoir à table, lui donner a manger fut l'affaire d'un instant.

Le petit homme avait l'air absorbé dans des pensées embarrassantes. Tout à coup son visage s'éclaircit.

- Ah! je comprends, le Seigneur Jésus n'a pas pu venir lui-même et il y a envoyé ce pauvre homme à sa place.

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Une prière qui demeure.

Parmi les élèves de mon orphelinat, raconte le directeur de l'asile de Hildesheim près de Hanovre, il y en a un qui est très faible d'esprit. Il a si peu de mémoire qu'il est presque impossible de lui faire apprendre, ne fût-ce qu'un court verset de la Bible, mais il est toujours tranquille et attentif. Un soir, après la prière, il resta le dernier dans la salle et vint tout tremblant vers moi :

- Monsieur, dit-il, je sais aussi prier, moi!

- Vraiment, eh bien! montre-moi comment tu pries.

Il joignit les mains, me regarda d'un air sérieux et récita sans faute ni accroc une strophe de cantique analogue a celle-ci :

Oh ! que ta main paternelle

Me bénisse à mon coucher

Et que ce soit sous ton aile

Que je dorme, ô bon Berger

Très étonné, je lui dis :

- D'où sais-tu donc cette prière

- C'est ma mère qui me l'a apprise ; elle me la faisait répéter tous les soirs en me couchant.

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Messager de Dieu.

Le docteur Wilson, de l'Alliance Mission, raconte le fait suivant : C'était en plein hiver ; un de mes amis et moi, nous rentrions chez nous, quand, au milieu des rues de la ville, nous fûmes surpris par une de ces bourrasques qui, subitement, vous assaillent au point de vous arrêter net.

Tout en me hâtant, je m'efforçais de boutonner mon pardessus, mais sans y parvenir. je priai mon compagnon de m'attendre une minute, juste le temps d'entrer dans l'embrasure d'une porte et d'ajuster mon vêtement.

«Ce n'est pas la peine, répondit-il, hâtons-nous de rentrer à la maison. »

Mais déjà je m'étais réfugié sous la porte voisine, où mon attention fut éveillée par une voix d'enfant à l'intérieur de la maison. On eût dit un cri de détresse.

Nous entrâmes sans hésiter. La voix venait d'une seconde pièce dont la porte était entrebâillée et nous prêtâmes l'oreille. L'enfant priait :

« 0 Seigneur ! Vous ne répondez pas encore à ma lettre ! je vous ai cependant écrit pour vous dire que maman est si malade, et que nous n'avons pas de médicaments, ni rien à manger! »

Poussant la porte, nous entrâmes. La chambre était toute nue et les deux occupantes - une femme malade et une petite fille - semblaient se mourir de froid et de besoin. En nous apercevant, l'enfant se leva :

- Est-ce le Seigneur qui vous a envoyés?

- Oui, répondis-je.

N'était-ce pas, en effet, le Seigneur qui nous avait fait entrer là ?

(Echo de la Vérité.)

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Pour l'amour du maître.

C'était par une radieuse matinée de printemps. Un gai soleil éclairait les rues étroites et pittoresques de Florence, cette fleur de l'Italie, et jetait avec profusion sa lumière dans l'atelier d'un des maîtres les plus en renom de la Toscane, André Verrochio. Près de lui, un pâle jeune homme, penche sur son chevalet, paraissait absorbé dans son travail. Sa noble figure était voilée d'un nuage de tristesse.

Tout a coup le jeune peintre fut interrompu dans son travail. Une femme âgée, qui venait d'entrer, lui dit d'une voix étouffée par l'émotion :

- Mon fils, le maître désire te voir. Hâte-toi d'aller auprès de lui.

Immédiatement Leonardo posa palette et pinceau et se rendit dans la chambre de son maître vénère, qui se trouvait entre la vie et la mort.

- Léonardo, lui dit le malade, à voix basse, je suis près de mourir ; veux-tu me faire un plaisir ? C'est peut-être la dernière prière que je t'adresse.

Le jeune homme s'agenouilla près du lit de son maître, prit entre ses mains la main tremblante qu'il lui tendait et répondit avec une émotion profonde :

- Mon maître, sur ton désir, je suis prêt à aller partout, à tout faire ; il n'est aucun sacrifice qui me paraisse trop grand si je le fais par amour pour toi !

Le malade se tourna, regardant longuement son élève :

- Leonardo, lui dit-il, le tableau que j'ai commencé pour l'autel du cloître de saint jean, voudrais-tu l'achever pour moi

Léonardo baissa les yeux:

- Maître, j'en suis incapable, absolument incapable. je gâterais ton oeuvre, rien qu'en la touchant.

Verrochio sourit et dit d'une voix calme et nette :

- Non, mon fils, fais de ton mieux. Travaille pour l'amour de moi. La peinture doit être achevée, et tu peux faire cela.

Le soir avec ses ombres était descendu. De la mansarde d'une des maisons de Florence montait vers le ciel la prière d'un suppliant : « Mon Dieu, disait Leonardo - car c'était lui qui se trouvait là à genoux - mon Dieu, aide-moi, pour l'amour de mon maître, à faire du mieux que je puis! je ne suis pas digne de cette oeuvre, je le sais, mais aide-moi par amour pour lui !

Un mois s'était passé, temps de sérieux travail pour le jeune artiste, qui sentait que l'heure du délogement arrivait pour son maître. L'oeuvre achevée, il vint la présenter au malade et lui dit simplement :

- J'ai fait de mon mieux, Andrea, et c'est par amour pour toi!

A son grand étonnement, le bon vieillard fondit en larmes et lui répondit avec une profonde émotion :

- Mon fils, mon fils, tu as bien réussi, très bien. je n'ai pas besoin de me remettre jamais au travail, et Florence sera fière un jour du nom de Léonard de Vinci.



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