Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



NOUVELLES GLANURES


8. Amour et sacrifice.

.

Grandeur d'âme d'une humble femme.

C'est par un dur temps de chômage, dans une grande ville. Dans la bise glaciale de décembre une salle hospitalière s'ouvre. On y offre aux sans-travail une soupe chaude. Une très vieille femme, qui a longtemps attendu son tour, est enfin assise et servie. Avant qu'elle ait touche a sa portion, elle remarque qu'un homme jeune, mais pâle et amaigri, place a côte d'elle, a déjà mangé la sienne avec une avidité qui trahit un être affamé. Aussitôt elle pousse son assiette du côté de l'ouvrier et lui dit : « je ne me sens pas d'appétit, voulez-vous manger cela ? » L'ouvrier accepte.

Mais quelqu'un a tout remarque. A la sortie, il prend à part la vieille femme et lui dit :

- Vous n'avez donc pas faim ?

- Oh ! si, répondit-elle en rougissant, mais je suis vieille et je sais la supporter, et ce pauvre jeune homme en avait plus besoin que moi.

(CHARLES WAGNER. L'Evangile et la vie.)

.

Le pasteur Charles Jacottet

Nous nous connaissions déjà comme Bellettriens à Neuchâtel, alors qu'il était l'étudiant le plus brillant de sa volée et que par ses poésies, par ses remarquables improvisations en vers et par le charme de sa personne, il nous gagnait tous. Mais c'est dans la Croix-Bleue qu'il nous impressionna surtout. je ne crois pas avoir rencontre sur cette terre un homme plus franchement consacré à son Dieu. Les trois ans environ qu'il passa à Bienne, de 1882 à 1885, si j'ai bonne mémoire, comme pasteur intérimaire de l'Eglise nationale, laissèrent au sein de la population biennoise un souvenir impérissable dont on parle aujourd'hui encore. Il n'avait pas trente ans lorsqu'il mourut.

Voici quelques exemples de sa remarquable activité. Un jour que j'étais appelé a aller visiter à Delémont un mourant, je trouvai dans une mansarde de cette ville un poitrinaire, à toute extrémité, entoure de sa femme et de ses enfants> chantant d'une voix éraillée :

« Oh! que ton joug est facile ! »

- Comment, lui dis-je, pouvez-vous chanter ce cantique avec tant de joie, alors que vous paraissez si malade ?

- Ah! c'est grâce à l'ancien pasteur Jacottet, de Bienne.

- Racontez-moi cela!

- J'étais un des plus grands riboteurs de Bienne, me dit-il. Il m'arrivait de faire la noce tous les lundis. Un lundi donc, qu'avec quelques camarades je titubais dans la Grand'Rue, un monsieur que je ne connaissais pas, passa son bras sous le mien, me conduisit dans sa chambre et me dit : « Vous n'êtes pas très bien à ce que je vois, reposez-vous sur mon canapé. » Il m'y installa commodément et s'en alla. Quand je me réveillai, quel ne fut pas mon effroi de constater que j'étais dans la chambre du ministre ! je me promis bien de ne plus me laisser reprendre. Hélas ! le lundi suivant déjà, j'étais plus ivre que de coutume. Comme la première fois, le pasteur me conduisit dans sa chambre et me coucha sur son canapé. Et quand je me réveillai, que vis-je ? M. Jacottet assis près de moi, un bouquet de roses fraîches à la main, les premières de la saison, qu'il était allé cueillir dans un des beaux jardins de Bienne; il me les offrait à moi, l'indigne qui sentais l'eau-de-vie. Cet acte d'amour me gagna tout entier. je me dis : si un habitant de cette terre est capable de t'aimer pareillement, à combien plus forte raison le Dieu des cieux.

Après m'avoir raconté cela, le poitrinaire tira de dessous son traversin un vieux papier tout jauni. C'était la dernière lettre que Ch. Jacottet lui avait écrite et qu'il gardait comme un parchemin de valeur. Il me la tendit en me disant :

- Comprenez-vous que je chante : « Oh que ton joug est facile ! »

 

Une autre fois que je voyageais, je rencontrai un homme portant le ruban bleu à sa boutonnière.

- Vous êtes donc tempérant ? lui dis-je. Me raconteriez-vous comment vous êtes entre dans notre société ?

- C'est par l'intermédiaire du pasteur Jacottet. je demeurais alors à Madretsch près de Bienne. J'étais de l'Internationale, ne voulant pas entendre parler de religion et vivais dans la débauche. Dans l'hiver rigoureux de 1882, je fus atteint de la fièvre typhoïde et grelottais seul dans une mansarde, abandonne de tous mes camarades, quand je vis entrer un beau monsieur, vêtu de noir, qui, après m'avoir regardé un instant, repartit sans rien me dire. Une demi-heure plus tard, il revenait portant un édredon sous le bras. Il le jeta sur mon corps glacé, le rendoubla avec soin, et, comme la première fois, s'en alla sans prononcer une parole ; je n'aurais pu dire s'il était Allemand ou Français. Trois mois plus tard, j'appris fortuitement que cet inconnu était le pasteur Jacottet ; ayant cherche a la cure de Bienne son édredon, il avait traverse toute la ville le portant sous le bras a mon intention. Vous comprenez bien, me dit mon interlocuteur, que je fus gagné à la Croix-Bleue !

 

Et dernièrement encore un des membres du comité de la section de Berne nous racontait que c'est à Ch. Jacottet qu'il rattache ses premières impressions, religieuses.

- J'étais petit gamin, nous disait-il, quand je le rencontrai dans une des rues de Bienne. Il m'arrêta et me dit :

- Tu as bien mauvaise mise, mon petit ami, es-tu malade ?

- Non, monsieur !

- Alors, nous allons courir jusqu'au bout de la rue ; nous verrons qui arrivera le premier.

Et le pasteur et l'enfant s'élancèrent. « je t'ai examiné, dit Ch. Jacottet, lorsqu'ils furent arrivés au bout de la rue, et j'ai vu que tu respirais mal. » Il lui donna quelques conseils, et c'est à cette leçon d'hygiène toute pratique que notre ami de Berne rattache ses premières impressions religieuses ; la condescendance pleine d'humilité du pasteur avait gagné l'enfant.

ALEXANDRE MOREL. (Les temps héroïques de la Croix-Bleue.)

.

Une femme vaillante.

Après les premiers massacres d'Arménie, trois cents chrétiens allèrent demander au consul de France de Diarbékir de les emmener à la côte. Le consul n'osait quitter son poste, craignant que son absence ne fût mise à profit pour renouveler les massacres. Alors sa femme s'offrit pour conduire la caravane !

Il faut quinze jours de cheval jusqu'à Alexandrie, le port le plus voisin. Les villages sur le chemin ont été pillés. Les Kurdes coupent la route. La femme du consul a quatre petits enfants, et elle nourrit encore le plus jeune. Malgré cela, elle part avec trois cents personnes et plusieurs centaines de chevaux!

Le gouverneur lui offre une escorte, mais pour elle seule. Elle déclare que l'escorte protégera tout le monde, ou qu'elle ne l'acceptera pas. Puis, pour forcer les gendarmes à veiller sur toute la colonne, elle envoie ses enfants en tête, et elle reste elle-même en queue ! Elle voyage à cheval, et ses enfants en litière, mais, de temps en temps, elle monte en litière pour allaiter son nourrisson. A chaque étape, il faut qu'elle s'occupe à assurer le vivre et le coucher de tous, et bien souvent, la nuit, elle doit se relever et faire le tour du camp pour calmer les paniques.

Quand on arrive à Budredjik, au passage de l'Euphrate, des ordres sont venus de Constantinople « pour laisser passer la femme du consul de France ». Les autorités locales en concluent qu'il faut arrêter les autres ! Alors elle envoie ses enfants sur l'autre rive du fleuve, et annonce qu'elle ne passera que la dernière, après toute la colonne, et que, si le préfet la fait attendre, si son nourrisson vient à mourir de faim, on verra, une bonne fois, où seront les responsabilités !

Le préfet cède, et la caravane repart.

A travers un pays en révolution, au milieu des bandes de Kurdes et de Circassiens., on arrive enfin au bord de la mer, après deux semaines de marche. La femme du consul embarque tout son monde et ne monte à bord que la dernière !

Que dire d'une telle valeur

Elle a certainement été inspirée par l'amour de Dieu et par celui du prochain.

.

Le rabbin juif et le mourant chrétien.

(Episode de la guerre 1914-1918.)

Le Rev. R. J. Campbell, de Londres, a rapporté en ces termes le récit d'un soldat :

«J'ai rarement été plus ému qu'en lisant hier le récit de la mort du grand-rabbin de Lyon sur le champ de bataille.

« Ce courageux serviteur de Dieu, comme beaucoup de membres des divers clergés le font journellement, s'était avancé sur la ligne de feu pour apporter les dernières consolations à ceux de ses coreligionnaires qui gisaient blessés et mourants.

 

» Un pauvre soldat catholique à l'agonie, le prenant pour un curé, le supplia de lui tenir le crucifix devant les yeux jusqu'au dernier moment et lui donner l'absolution.

» Au lieu d'expliquer au malheureux son erreur et de passer, le rabbin juif fit exactement ce qu'on lui demandait ; il prit le crucifix des mains du soldat et le tint devant ses yeux, lui murmurant jusqu'à la fin des paroles de consolation au nom du Seigneur. Mais avant de pouvoir lui-même quitter le champ de bataille, il fut atteint d'une balle et tué net. »

(L'Essor.)

.

Miss Mary Davies.

Depuis le commencement de la guerre de 19 14, l'ambulance de Neuilly avait reçu quantité de blessés atteints d'un mal affreux, qui ne pardonne presque jamais, la gangrène gazeuse. Un des médecins, le docteur Taylor, cherchait obstinément un vaccin à l'horrible maladie et, pour cela, il l'avait inoculée à des cobayes, mais il n'avait obtenu aucun résultat et avait fini par se persuader que, pour être efficace, il aurait fallu que l'inoculation fût faite à un être humain.

Il y avait à l'hôpital plusieurs cas de gangrène gazeuse en traitement mais, comme tous ces cas étaient compliqués par des plaies ou des infections d'un autre genre, ils ne pouvaient servir. Quelqu'un de parfaitement sain, ayant la gangrène sans aucune autre complication, eut été absolument nécessaire pour fournir le sérum sauveur.

Miss Mary Davies - petite infirmière anglaise, modeste entre tant d'autres - avait vu environ deux cents cas où la gangrène gazeuse avait amené la mort des malades dans d'indicibles tourments ; elle avait vu des cobayes mourir pendant les expériences du praticien.

Elle ne dit rien elle ne fit part de ses intentions à personne mais elle prit une chambre près de l'hôpital, et, un matin, le docteur Taylor reçut un mot d'elle, le priant de venir immédiatement « faire ses dernières expériences ». Il accourut... et constata qu'elle s'était inoculé le bouillon de culture employé pour les expériences faites avec des cobayes.

Deux heures après, les symptômes de l'effroyable mal apparurent. Insoucieuse de ses tortures, de la fièvre qui bouillait dans ses veines, l'héroïque jeune fille n'avait qu'une pensée : «Docteur, cette fois, c'est bien la gangrène gazeuse pure, n'est-ce pas ? Vous pourrez revacciner vos blessés ?... »

Oui, c'était bien enfin le remède tant cherché... Que lui importait alors le reste ! ...

YVONNE PITROIS.

.

Touchante sympathie.

Un pasteur de l'Eglise française de Zurich s'employant à l'oeuvre de la réception des évacués de la grande guerre 1914-1918) raconte les faits suivants :

Un jour, une vieille paysanne, flanquée de deux paniers d'oeufs et de beurre, demanda à me parler. L'ayant fait entrer, je lui offris une chaise :

- Eh bien, qu'y a-t-il, chère madame, je suis à votre service ?

- Dites donc, monsieur, ces évacués, est-ce que ce sont des gens vraiment malheureux questionna-t-elle d'un air soupçonneux.

Je lui citai plusieurs cas.

- Eh bien ! dit-elle, je ne suis pas bien riche mais, chaque année, je mets de côté un petit brin d'argent pour ceux qui sont bien malheureux. Et voilà, monsieur, j'ai quelque chose pour vous.

Là-dessus, elle me mit, a mon grand ébahissement, quarante-huit francs dans la main.

- Mais bien sûr qu'ils sont les plus pauvres ? recommença-t-elle.

- Ecoutez, lui dis-je, venez les voir le prochain jour de marche ; vous me direz ce que vous voudrez, si vous ne les trouvez pas dignes de pitié.

Une semaine se passa. Un* matin, je conduisais un groupe d'évacués au vestiaire, quelqu'un m'appela : Monsieur, Monsieur ! Je me retournai. La paysanne était devant moi deux grosses larmes sillonnaient ses joues son panier était vide. Elle me prit la main

- Tenez, monsieur, prenez ça, c'est le prix de mon beurre. Bien sûr, ce sont les plus malheureux !

J'avais quatorze francs en menue monnaie dans la main. Avant que j'aie pu la remercier, la brave vieille avait disparu dans la foule.

Une modeste femme avait apporté au pasteur ses deux mille francs d'économies. A ses objections, elle répondit :

- Voyez-vous, Monsieur, il faut bien aider, c'est notre devoir ; nous sommes trop privilégiés.

Une marchande de journaux a cousu cent dix petites chemises d'enfants, dans son kiosque pendant la durée des passages d'internes, pour les petits malheureux. Et il n'y faisait pas toujours chaud.

.

Les souffrances des autres.

Le missionnaire Samuel Gobat rendait compte dans une réunion à Strasbourg des peines et des joies de son ministère en Abyssinie. Un homme savant et pieux lui demanda timidement: :

- Et que faisiez-vous, quand vous étiez dans l'inquiétude et dans la peine ?

- Je me rendais, dit le missionnaire, dans un endroit écarte ; et là, je passais en revue toutes les personnes de ma connaissance, je pensais à leurs besoins et à leurs afflictions, puis je priais pour elles. Cette préoccupation dissipait mes inquiétudes, comme le soleil dissipe les nuages.

.

Oeuvre d'amour.

Un chrétien était devenu infirme, et, cloué dans son fauteuil, il déplorait de ne plus pouvoir exercer d'activité bienfaisante. Quelqu'un lui proposa d'écrire des lettres aux prisonniers. Il accepta et mit dans ces lettres toute la bonne humeur, tout l'entrain et l'amour dont il était capable. Après un temps assez long, il lui semblait pénible de s'adresser toujours à des gens qui ne lui répondaient pas. Son zèle menaçait de se refroidir. Un jour, toutefois, il reçoit une lettre portant le timbre d'une des principales prisons. Ce n'était pas un prisonnier qui lui écrivait, mais le geôlier. Il le priait de bien vouloir à l'avenir employer du papier plus fort, parce qu'en passant de mains en mains, ces lettres tombaient vite en lambeaux.

Quelle réponse ! quelle récompense ! oh! si nous pouvions aimer!

.

Pour une enfant malade

En 1910, lors des inondations qui désolèrent le canton des Grisons, des troupes du génie avaient été envoyées dans le Prättigau, où la Landquart transformée en torrent furieux avait emporté un pont.

On travaillait à le rétablir, quand un homme se présenta portant enveloppée dans une couverture une fillette dangereusement malade et qui devait à tout prix être transportée à l'hôpital de Coire. Seule une opération pouvait la sauver.

- Soyez tranquille, brave homme, dit un des sapeurs, demain, à la première heure, vous passerez !

Avec fièvre on se remet au travail. On entre dans l'eau glacée jusqu'à la ceinture. Le lendemain, à l'heure dite, le pont était achevé et l'homme passait avec son précieux fardeau. Mais le sapeur, emporte par un paquet d'eau tourbillonnante, manquait à l'appel. On ne retrouva que son cadavre.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Trois jours plus tard, un cortège pénétrait dans un petit cimetière du canton de Thurgovie. En tête, des camarades portant des couronnes, puis venait le cercueil entoure du drapeau fédéral. Derrière, un vieillard brise de douleur, car celui qu'il menait à la tombe était son fils unique. Bientôt on fait cercle autour de la fosse pour écouter en silence des paroles d'adieu. La douleur du vieillard redouble.

Le commandant des troupes s'approche alors, met doucement la main sur l'épaule du désespéré et lui dit :

- Ne pleurez pas, soyez fier plutôt d'avoir un fils mort au poste du devoir ! Votre enfant est enveloppe dans le drapeau de la patrie.

Le vieillard se redressa et un sourire éclaira son visage. Au milieu de l'émotion générale, l'officier conclut:

- Soyons nous aussi des hommes d'honneur ! Travaillons à faire une patrie digne de la croix que porte son drapeau, une patrie où l'on respecte les faibles, où l'on entoure de sympathie les malheureux, où l'on s'incline devant la valeur morale et non devant l'argent, une patrie où la force soit basée sur la justice.

(Cité par M. BENJ. VALLOTTON.)

.

Un sauvetage.

Un jour, dans un débordement de l'Adige, le pont de Vérone fut emporté à l'exception d'une arche sur laquelle était bâtie une maison. Les habitants de cette dernière, penchés aux fenêtres, imploraient l'aide des riverains :

- Cent louis, cria le comte Spolverini, à qui s'exposera pour sauver ces malheureux.

Un jeune paysan sortit de la foule, sauta dans un bateau et gagna le large. Ayant réussi, non sans peine, à aborder au lieu expose, il recueillit toute la famille et la conduisit à terre saine et sauve.

- Voici votre argent, mon brave, lui dit le comte.

- je n'expose pas ma vie pour de l'argent, répondit le jeune homme, donnez-le à cette pauvre famille qui en a grand besoin.

.

Pour les autres.

Dans un jardin public, il y avait un chemin et, au bord de ce chemin, un buisson d'épines. Un enfant mauvais qui passait cassa une branche d'épines et la mit au milieu du chemin, parce qu'il trouvait du plaisir à faire le mal. Or, plusieurs personnes vinrent en ce même endroit. La première ne vit point l'épine et s'embarrassa dans ses piquants. Puis, s'étant tirée d'affaire, elle continua sa route. La seconde aperçut l'objet à temps et, l'ayant évité, passa. Une troisième vint ensuite et se piqua jusqu'au sang. Mais après s'être dégagée à grand'peine, elle saisit l'épine, au risque de se blesser encore, et la jeta hors du chemin.

Laquelle te semble avoir le mieux agi La dernière, répond ton coeur.

Va et fais de même !

F. DUPERRUT.

.

Servir.

'Le chapelain de Cromwell, John Howe, compatissant à toutes les souffrances, s'ingéniait chaque jour à ravir au Protecteur l'aumône d'une faveur pour les malheureux. Il plaidait auprès de lui les causes les plus désespérées.

Un jour, comme Howe venait de demander la grâce d'un prisonnier, Cromwell lui dit :

- Révérend chapelain, vous excellez a m'arracher des bienfaits pour les uns et pour les autres ; aujourd'hui le pardon de quelque royaliste impénitent ; demain, un poste pour je ne sais quel mérite ignore ; demain, de l'or pour les pauvres de Whitechapel, mais quand songerez-vous à vous-même ? Votre tour ne viendra-t-il jamais ?

- Monseigneur, c'est constamment mon tour, répondit le chapelain, puisqu'il m'est permis de servir les autres par mes intercessions.

.

Les plus beaux diamants.

La princesse Eugénie de Suède, soeur du roi, fut frappée, pendant un séjour qu'elle faisait dans une île italienne, d'y rencontrer un nombre inusité d'infirmes. Touchée de compassion,

elle résolut de soulager leur misère, mais, sa fortune personnelle n'y suffisant pas, elle voulut vendre ses bijoux et ses diamants. Il lui fallait l'autorisation du roi qui refusa d'abord, puis céda, quand elle lui renouvela sa demande au nom de Jésus.

Avec le produit de cette vente, la princesse fit construire un vaste édifice et, tout en leur assurant tous les soins nécessaires, elle venait en personne, régulièrement, consoler ses protégés, leur parler du Sauveur et de la vie éternelle.

Un jour, une agonisante l'ayant remerciée avec larmes de l'avoir sauvée de la misère et de lui avoir fait trouver le Sauveur de son âme, la princesse s'écria :

- Béni sois-tu, ô mon Dieu ! J'avais donne pour toi mes diamants : tu m'en as rendu d'infiniment plus beaux !

.

Cherchez et vous trouverez.

Je me souviens, raconte Moody, d'avoir entendu parler d'un homme, qui, après avoir longtemps séjourné aux Indes, retourna dans sa patrie, en Angleterre.

Invite un jour à dîner chez l'un de ses amis, on lui demanda son opinion sur la mission chrétienne aux Indes. Il répondit que, durant tout le temps qu'il avait habite ce pays, il n'y avait jamais vu un seul indigène converti au christianisme.

Un missionnaire se trouvait précisément parmi les convives. Il ne répondit pas directement à cette assertion, mais demanda à celui qui l'avait émise, s'il n'avait jamais vu de tigres, dans la colonie dont il venait de parler.

- Des tigres ! répondit son interlocuteur, non seulement j'en ai vu de mes propres yeux, mais j'en ai même tue en nombre respectable.

- Vraiment ! dit le missionnaire, j'ai pourtant aussi habité aux Indes et je n'y ai jamais vu un seul tigre.

La différence d'appréciation provenait tout entière de ce que l'un de ces hommes avait cherché des âmes aux Indes et l'autre des tigres. Tous deux avaient trouve ce qu'ils cherchaient.

(L. PESTALOZZI, La Vie chrétienne.)

.

Combats de gladiateurs

On raconte que la cessation définitive des combats de gladiateurs dans l'empire romain, au cinquième siècle, est due à un seul homme. Cet homme ne fut pas l'empereur qui avait en vain promulgué des édits contre ce jeu cruel,

Ce fut un moine obscur, qui, devant le peuple de Rome rassemblé dans le Colisée, se jeta entre les deux rangs de ceux qui combattaient pour le divertissement de la populace, en les conjurant au nom de Christ, de s'arrêter. Il fut tué, mais les combats de gladiateurs avaient reçu le coup de mort.

(Tiré de HENRI APPIA, Sa jeunesse, son activité.)




Table des matières

Page suivante:
 

- haut de page -