GLANURES (1)
2. - La prière
La
prière d'un Roi
Gustave Adolphe, dans
toutes ses campagnes, avait l'habitude de se retirer dans sa
tente quelques heures chaque jour, sans que personne
sût ce qu'il faisait. Un de ses officiers intimes,
ayant une importante nouvelle à lui communiquer, prit
sur lui de soulever le rideau, afin de voir s'il pouvait
entrer. A sa grande surprise, il aperçut le roi
à genoux et priant avec ferveur. Il voulut se
retirer, mais le roi, l'ayant aperçu, lui dit
d'entrer :
- Tu t'étonnes
de me trouver dans cette position, lorsque tant de milliers
de mes sujets peut-être prient déjà Dieu
pour moi à deux genoux ; eh bien! sache, mon ami,
qu'aucun homme au monde n'a plus besoin de prier pour
lui-même que celui, qui n'a de compte à rendre
à personne qu'à Dieu, parce que personne n'est
plus exposé que lui aux embûches du
diable.
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Le
rempart.
L'illustre
médecin-naturaliste Boephave (mort en 1738 à
Leyde) était doué d'une admirable douceur qui
se peignait dans ses traits, dans ses paroles, dans toute sa
conduite. Le professeur Schultens, son ami intime, lui
demandait une fois comment il pouvait rester calme et serein
au milieu des contrariétés et des offenses
qu'il avait à endurer. « Je ne suis hélas
! naturellement que trop sujet à m'emporter,
répondit le pieux savant; mais le moyen par lequel je
résiste à mon tempérament violent et
par lequel je triomphe, c'est la prière.
»
(Montandon - Oraison dominicale.)
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A. Lincoln
et la prière.
Pendant la terrible
guerre civile pour la libération des esclaves aux
Etats-Unis, le président Lincoln fut souvent
écrasé par le sentiment' de la
responsabilité qui pesait sur lui. «J'ai
été souvent jeté à genoux,
avouait-il, par la conviction absolue que je n'avais pas,
autre chose à faire. » Au milieu de ses travaux
écrasants, il trouvait toujours moyen de consacrer
à son Maître ses premiers instants, ses
premières pensées, comme il le faisait jadis
dans la hutte de l'Indiana ou sur son
radeau du Mississippi.
Le pasteur Adams, de Philadelphie, raconte qu'ayant un
rendez-vous avec le Président à cinq heures du
matin, il arriva à la Maison blanche un peu avant
l'instant fixé. Tandis qu'il attendait dans
l'antichambre, il fut surpris d'entendre parler dans la
pièce voisine, et s'informa auprès du
domestique s'il y avait quelqu'un.
- Non, Monsieur le
Président est seul, mais il lit sa Bible.
- Comment donc, est-ce
son habitude journalière ?
- Oui, monsieur, tous
les matins M. Lincoln emploie l'heure de quatre à
cinq à lire la Bible et à prier à haute
voix.
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Un
gouvernement en prière.
Le 9 avril 1865, une
dépêche annonçait la capitulation du
général Lee, et du même coup, la fin de
la sanglante guerre qui déchirait depuis quatre ans
les Etats-Unis. L'esclavage était aboli.
Lorsque la nouvelle
arriva à la Maison Blanche, le gouvernement
étant justement en séance. À
l'invitation du président Lincoln, tous les ministres
d'Etat s'agenouillèrent pour une fervente
prière d'actions de grâces.
(YVONNE
PITROIS, Abraham Lincoln.)
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Joseph
Haydn et la prière.
Le
célèbre compositeur Haydn, auteur des
magnifiques oratorio de la Création, des Saisons,
etc., se trouvait en société avec plusieurs
autres artistes éminents. On vint à agiter la
question du meilleur moyen à employer pour ranimer la
vigueur et la verve épuisées par un long
travail. L'un déclarait qu'il avait recours à
une bouteille de champagne ; un autre, qu'il allait
reprendre de l'entrain dans une joyeuse
société. Haydn ne disait rien, il
écoutait en silence. Quelqu'un lui dit: Et vous, dans
vos nombreux travaux , vous avez eu besoin de vous
récréer aussi, comment vous y prenez-vous ?
« J'ai chez moi, répondit-il, une petite
chapelle ; quand je me sens épuisé, je m'y
enferme et je prie. Ce moyen ne m'a encore jamais
trompé. »
(A.-L.
MONTANDON, Oraison dominicale.)
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Tolstoï et la prière.
Voici en quels termes
le grand écrivain Tolstoï exprime ses
idées sur la prière :
« Depuis
longtemps, j'ai coutume de prier dans l'isolement, chaque
matin. Et ma prière quotidienne est l'oraison
dominicale.. Je termine ma
prière par les
paroles de Jean : Nous savons que nous sommes passés
de la mort à la vie, parce que nous aimons nos
frères. Celui qui n'aime pas son frère n'a pas
la vie éternelle demeurant en lui.
Je prie ainsi chaque
jour, en adaptant à mes besoins et à mon
état d'âme les paroles de cette prière ;
parfois plus Cordialement, parfois moins. Mais, outre cette
prière, je prie encore quand je suis seul avec
moi-même. Je tâche aussi de prier dans la vie
quand les hommes et que je suis avec les passions me
gagnent... Voilà tout ce que je voulais vous dire sur
la prière, afin que vous ne pensiez pas que je la
nie. »
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Une
prière de Victor Hugo.
Victor Hugo
étant en voyage, écrivit un joui, à. sa
femme le billet suivant :
« Dis à
Didine et à Dédé que j'ai pensé
aujourd'hui à elles, dans la chapelle de
Notre-Dame-de-la-Délivrance. Il y avait de pauvres
femmes de marins qui priaient à genoux pour leurs
maris risqués sur la mer. J'ai prié aussi,
moi, à la vérité, sans m'agenouiller,
sans joindre les mains, avec l'orgueil bête de notre
temps, mais du plus profond de mon Coeur. J'ai prié
pour nos chers petits enfants embarqués vers l'avenir
que nul de nous ne connaît... »
(Cité par YVONNE PITROIS, Ombres de
femmes.)
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Les
prières de mon père.
Philippe-Jacques
Spener, l'inspirateur du piétisme en Allemagne, avait
un fils d'une belle intelligence, mais qui, devenu grand,
résista à l'appel de l'Evangile et
préféra se livrer à ses passions et
à la débauche. Il demeura insensible aux
larmes de son père, comme aux châtiments de
Dieu.
Spener priait
constamment pour lui; qu'il fût dans la rue, en voyage
ou chez lui, dès que la pensée de son fils lui
traversait l'esprit, une supplication montait vers Dieu. Un
jour enfin, le fils de Spener tomba très gravement
malade et crut son dernier moment venu; il se sentit tomber
dans un abîme à la pensée de sa vie
passée! Soudain, sa frayeur se changea en douce
émotion et en une vive espérance; il
s'écria : « Les prières de, mon
père m'entourent comme des montagnes. » Ce fat
le commencement de sa conversion...
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Dieu en
nous !
Le
général Gordon, mort en 1885 à
Khartoum, était un homme de prière. Dans la
campagne du Soudan, chaque matin, pendant une heure, un
mouchoir blanc flottait devant la porte de la tente de
Charles Gordon, et ce signal était religieuse
ment respecté
de tous. Tout message devait attendre, quelque pressant
qu'il fût, jusqu'à ce que le signal fût
ôté : on savait que pendant ce temps, Dieu et
Gordon étaient en tête à tête.
Gordon disait: «Dieu en nous ; voilà tout le
secret de ma force et de ma paix. »
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Prière et travail
Combien j'aime ce
propos de Luther qui s'est écrié un jour :
« J'ai tant d'ouvrage aujourd'hui qu'il ne me sera pas
possible d'en faire façon, à moins de
consacrer trois heures à la prière ! » Ce
n'est pas le langage habituel des chrétiens. On
entendra plutôt dire : « J'ai tant d'ouvrage
aujourd'hui, qu'il ne me sera pas possible de consacrer plus
de trois minutes à la prière ; je n'ai pas le
temps de prier plus longtemps. » Mais Luther
était d'avis que plus il avait, à faire, plus
il devait prier, de crainte de ne pas pouvoir faire
façon de son ouvrage. Il y a une sainte et divine
logique dans cette manière de raisonner.
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Avez-vous
prié pour votre fils ?
Wichern, le
père de la Mission intérieure en Allemagne,
vit un jour venir à lui un monsieur distingué,
homme d'église et bien pensant. Il lui amenait son
fils, âgé de douze ans ; l'enfant, raconta-t-il
à Wichern, avait un caractère revêche,
qui le rendait insupportable, et s'était tout
à fait aigri contre lui. Ce n'est pas sans une
profonde émotion que le père s'exprima de la
sorte. Wichern lui demanda :
«Avez-vous
prié avec assiduité pour votre fils ? »
Le père pâlit, haussa les épaules.
Après avoir réfléchi, il se
résolut à reprendre son enfant; lui serrant la
main avec une tendresse qu'il n'avait pas montrée
depuis longtemps, il le ramena chez lui. Que se passa-t-il
derrière la porte fermée du cabinet paternel ?
Dieu seul le sait. Ce qui est certain, c'est qu'une nouvelle
vie, pleine d'intimité cordiale commençait
entre le père et le fils.
(FUNCKE, Propos sans fard.)
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La
prière avant le repas.
Un roi pieux,
nommé Alphonse, régnait au XVme siècle
en Aragon. Il voyait avec chagrin les nombreux pages de sa
cour devenir toujours plus frivoles et indisciplinés.
Il remarquait entre autres avec tristesse qu'aucun d'eux ne
pensait à remercier Dieu en se mettant à
table, comme c'était précédemment la
coutume, et il résolut de leur donner une
leçon.
Il les invita un jour
à un festin. Dès qu'on commença
à servir, les jeunes gens se mirent à manger,
sans avoir l'idée de joindre les mains et d'incliner
la tête pour prier. Quel ne fut pas leur
étonnement en voyant un homme en haillons entrer tout
à coup, s'asseoir à table et se mettre
à manger ? Les pages stupéfaits regardaient le
roi, ne doutant pas qu'il ne donnât l'ordre de jeter
à la porte, le mendiant. Mais non, le roi resta
parfaitement calme et laissa cet hôte étrange
continuer à manger et à boire tranquillement
tant qu'il voulut.
Lorsqu'il eut fini de
manger, le mendiant quitta la salle bruyamment en s'essuyant
la bouche avec la main, sans adresser la parole à
personne, » même s'incliner devant le roi.
- Quel homme mal
élevé et impertinent, dirent les pages,
comment le roi permet-il une conduite pareille ?
Ah ! dit le roi, la
conduite de cet homme vous paraît étrange et
vous déplaît? Eh bien, la vôtre n'est
guère meilleure ! Vous faites exactement comme lui.
Je n'ai vu aucun de vous remercier Dieu pour ses dons. Vous
avez pris votre repas sans penser à Celui qui vous
donne votre pain quotidien, et vous alliez vous lever de
table sans vous incliner devant Lui.
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Dieu
entend-il ?
Il y a longtemps,
raconte Funcke dans son livre sur la Suède, il y a
bien longtemps de cela, des décades, je revenais un
soir de Hastedt. - J'étais allé voir mon ami.
Achelis, actuellement professeur à Marbourg et, qui
était alors pasteur à Hastedt, l'un des
faubourgs de Brême. J'étais tout seul. La route
était déserte et j'allais d'un pas très
rapide. Subitement, je fus arrêté. Non que
j'eusse été assailli par des voleurs de grand
chemin ou que j'eusse trébuché: Non ! ce fut
quelque chose d'intérieur qui m'obligea à
m'arrêter. J'étais arrivé à un
endroit de la route appelé les « Trois poteaux,
» où il n'y avait que quelques misérables
huttes. Et c'est dans une de ces huttes que je dus
m'arrêter, la seule où l'on vit encore briller
de la lumière. Une voix intérieure me dit
impérieusement : « Il faut que tu entres dans
cette maisonnette. » En général, je ne
suis pas homme à attacher beaucoup d'importance aux
voix intérieures. Puis j'avais hâte de rentrer
chez moi, où je savais que ma jeune femme m'attendait
depuis longtemps ; du reste, la fatigue me talonnait. Je me
dis un moment que je ne connaissais absolument pas les gens
qui demeuraient là. Que diraient-ils en me voyant
ainsi entrer chez eux sans avoir été
appelé ? Mais ce fut en vain, la voix se faisait
toujours plus impérieuse, et, bien que j'eusse
déjà dépassé la maisonnette, je
fus obligé de rebrousser chemin.
La porte était
entrebâillée, de sorte que personne ne
m'entendit entrer ; de plus, la chambre que je voyais par la
porte, était aussi exiguë que possible, et les
enfants hurlaient à qui mieux mieux. Ils
étaient tous autour de leur mère, assis ou
à genoux, et lui criaient d'un ton suppliant
- Mère, nous
voudrions tant manger mère, mère, donne-nous
du pain !
La mère, une
grande femme, était assise là, pâle,
amaigrie, les yeux pleins de larmes. Elle se bouchait les
oreilles, comme une désespérée, et
s'écriait : « 0 Dieu ! qui es au ciel, comment
peux-tu assister à ce spectacle ? 0 Dieu ! viens en
aide à mes pauvres enfants ! 0 Dieu! je crois que tu
n'as plus d'oreilles ! » A ce moment-là,
j'entrai dans la chambre. Je mis ma main sur l'épaule
de la femme et lui dis d'une voix forte :
- Si, si, ma brave
femme, Dieu a encore des oreilles. Il vous a entendue et m'a
envoyé vers vous. Vous allez être
rassasiés, vos enfants et vous.
Mère et enfants
restèrent muets de surprise. Ils me regardaient comme
s'ils sortaient d'un rêve. (Ps. 126 : I.) Il
s'agissait d'abord de calmer la faim de ces enfants. La
femme et moi, nous primes donc le plus grand panier que nous
pûmes trouver, et nous voilà en route, d'abord
chez le
boulanger, puis chez
le boucher, puis chez l'épicier et enfin chez le
laitier, Les enfants trottaient derrière nous, et
à peine arrivés chez le boulanger, on leur mit
quelque chose sous la dent. Il aurait fallu voir ce joyeux
cortège. Jamais je n'en ai vu de si gai de ma vie.
C'était un vrai plaisir de les regarder. Je
m'efforçai aussi d'encourager la mère et ses
petits chéris. Il aurait fallu avoir un coeur de
pierre pour ne pas savoir que leur dire. Les enfants
eux-mêmes étaient émus.
- Il est resté,
notre bon Dieu, disaient-ils.
- Dès lors je
comptai les gens dès Trois-Poteaux au nombre de mes
bons amis, et j'allai souvent les voir. N'avions-nous pas
fait ensemble une expérience dans laquelle le Dieu
vivant avait joué le rôle principal?
0.
FUNCKE.
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Un
exaucement remarquable.
Le Kirchliches
Wochenblatt de Silésie raconte le trait suivant, que
ses rédacteurs déclarent tenir de bonne source
et dont ils garantissent le caractère historique:
«Quand j'étais jeune, dit le héros de
cette histoire, j'étais commis dans une pharmacie, et
je devais souvent me relever la nuit pour préparer
des remèdes urgents. Lorsque cela se renouvelait
j'étais assez mal disposé. Or, une nuit que je
venais de me recoucher, après m'être
relevé trois fois de suite, j'entendis la sonnette
tinter de nouveau, au moment où je mettais la
tête sur l'oreiller. Je me relevai en
maugréant. C'était un petit garçon qui
venait en toute hâte avec une ordonnance du
médecin pour sa mère gravement malade. Je lui
préparai ses gouttes et le renvoyai assez
brusquement, comme je l'avais reçu, puis je me remis
au lit.
Mais voici qu'en
pensant à ce que je venais de faire, je
m'aperçus que, dans la distraction causée par
ma somnolence et ma mauvaise humeur, je m'étais
trompé de fiole et que j'avais remis à
l'enfant une drogue qui devait être pour sa
mère un poison mortel ! Le jeune garçon
était parti, et je n'aurais su quel chemin prendre
pour le retrouver. Alors je me jetai à genoux et
m'écriai : « 0 Dieu ! s'il est possible, fais un
miracle pour préserver cette pauvre femme de la mort
et pour me préserver moi-même de l'affreux
malheur d'avoir causé par ma négligence la
mort d'un de mes semblables ! ... » Je priais encore
dans l'angoisse de mon âme quand la sonnette retentit
de nouveau pour la cinquième fois. J'allai ouvrir, et
que vis-je ? Mon jeune garçon de tout à
l'heure pleurant à chaudes larmes et tremblant de
tous ses membres. « Monsieur, me dit-il d'une voix
entrecoupée par les sanglots, monsieur,
pardonnez-moi, je vous en supplie, si je vous dérange
encore une fois, mais en prenant un sentier de traverse, je
suis tombé dans l'obscurité, ma fiole s'est
cassée et la médecine s'est répandue
par terre. Oh ! je vous en prie, préparez-moi ce
remède pour empêcher ma mère de mourir!
» Ce fut à mon tour de pleurer; puis j'embrassai
sur les deux joues ce pauvre enfant qui ne comprenait rien
au revirement de mon humeur et à la vivacité
de mes démonstrations. Je lui préparai le
remède, cette fois sans me tromper, et je le renvoyai
en paix. Depuis lors je n'ai jamais douté que Dieu
n'entende nos prières et qu'il ne puisse y
répondre. »
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Une
singulière captivité.
En juin 1884, un
Esquimau de la station d'Umanak, sorti en kajak pour la
chasse au phoque, eut le malheur de glisser au, bas d'un
rocher et de se trouver captif sur une étroite bande
de terrain. Devant lui, la mer dont les vagues avaient
emmené son embarcation; et derrière lui une
Paroi de rocher impossible à escalader! Dix
journées se passèrent ainsi. Le malheureux ne
disposait plus même de son fusil resté dans le
kajak. Quelques racines qu'il réussit a ramasser
furent sa seule nourriture.
Enfin les forces
abandonnèrent le malheureux et il se familiarisa avec
la pensée de mourir dans cette prison ouverte
à tous les vents. Il dressa sa rame au milieu d'un
tas de pierres, afin qu'elle signalât à quelque
passant au moins la présence de son cadavre, et,
toutes les fois qu'il se couchait sous le rocher il se
réfugiait, par la foi, auprès de son Dieu.
Cela lui rendait du courage. Le dixième jour,
quelques-uns de ses compatriotes le découvrirent dans
un état de grande faiblesse. Ns pouvant l'emmener
tout de suite dans leurs kajaks - chacune de ces
embarcations ne pouvant servir qu'à un seul homme -
ils lui laissèrent au moins un peu de nourriture.
Quelques jours plus tard seulement, on put venir le chercher
pour le rendre à sa famille.
(Journal de l'Unité des
Frères, 1886.)
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