Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



GLANURES (1)


3. - Le culte.

Sage propos d'un maçon.

Il s'agit d'un brave maçon qui était admis dans une Eglise. «Autrefois, dit-il, je pensais n'avoir nul besoin de faire partie de l'Eglise, me croyant; tout aussi honnête et moral que ceux qui s'y rattachaient. Mais, un jour, je remarquai une brique neuve au milieu du chemin; elle était bien lisse, mais couverte de boue, heurtée par le pied des passants, abandonnée et inutile. Te voilà, me dis-je, comme cette brique : tu te figurais être tout aussi utile hors de l'Eglise que dedans, mais tu ne comptes pas, et personne ne s'inquiète de toi. Si tu entrais dans la construction du mur, comme tu le devrais, ce serait différent; tu aurais ta place et tu serais utile. Aussi me suis-je décidé à ne pas rester plus longtemps comme cette brique foulée aux pieds. Voilà pourquoi je me suis joint au peuple de Dieu, afin d'être enchâssé dans le mur et d'avoir ma place dans l'édifice du Seigneur! »

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Hommage inconscient.

Un moqueur faisait l'autre jour cette remarque. « Les deux tiers des membres des églises sont des femmes. » Quelqu'un lui répondit: «Nous ne voyous rien en cela qui fasse honte à nôtre pays, et remarquez d'autre part que, des, 45000 prisonniers que compte notre Etat, 43000 sont des hommes. L'écrivain aurait pu ajouter que la grande majorité des détenus, dans nos prisons de l'Etat, ne sont pas des personnes fréquentant les églises.

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Le chant dans le culte.

En 1903, l'épouse de Th. Clemens, missionnaire à Tabago (Antilles), fut obligée de se rendre aux Etats-Unis pour y suivre un traitement médical.

Un jour que, dans une chambre d'un hôpital de New-York, 'elle pensait à ses bien-aimés, des sons très connus, parvinrent à ses oreilles. Après avoir écouté avec attention, elle découvrit que quelqu'un, dans une salle voisine, sifflait le choral 159 du recueil morave. Mme Clemens appela la garde et pria celle-ci de prendre des informations. Lorsqu'elle revint, on lui apprit que l'artiste était un jeune Esquimau. « Il faut alors que ce soit un Esquimau chrétien du Labrador ! » s'écria joyeusement; la malade. Elle avait bien deviné. Lorsque le jeune garçon, âgé de 16 ans, qui avait eu la jambe cassée, put se mouvoir avec des béquilles, il se rendit auprès de Mme Clemens. Né à Naïn, au Labrador; il voyageait depuis un certain temps déjà avec d'autres membres de sa nation, engagés par un impresario. L'Esquimau connaissait les missionnaires Asboe et Martin et racontait que ce dernier avait écrit une lettre à ses compagnons de route. Quand, on lui demandait son nom, il montrait son bras sur lequel était tatoué le mot « Appeli», mais il ajoutait que les gens au service desquels il se trouvait l'avaient surnommé « Happy » le joyeux, parce qu'il sifflait du matin au soir. Pour prouver à Mme Clemens que les mélodies moraves lui étaient familières, il se mit à en siffler plusieurs.

Combien n'est pas touchante cette rencontre de deux membres de l'Eglise des Frères? L'une habitant les tropiques, l'autre enfant des régions arctiques. Tous deux malades et isolés, ils se trouvent par le moyen d'un choral morave!

(Moravian.)

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Les habits du dimanche.

L'excellent Almanach des Missions de Bâle pour 1885 cite quelques prières des insulaires de l'Océanie, prières très édifiantes par leur touchante naïveté et leur originale simplicité. En voici une qui fut prononcée à la fin d'un culte du dimanche : «Permets, Seigneur, que les bonnes paroles que nous venons d'entendre n'aient pas le même sort que ne nos habits de fête que nous allons déposer dans leur coffre jusqu'à dimanche prochain. Mais permets que cette vérité nous pénètre et reste ineffaçable jusqu'à notre dernier jour, comme les tatouages de nos corps. »

(FUNCKE, Abraham.)

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Un souvenir de confirmation.

Le pasteur F. Fliedner fût confirmé par son père à Kaiserswerth en 1861. Comme parole biblique, destinée à résumer ses conseils, ce dernier choisit la prière du psaume 51e : 0 Dieu, crée en moi un coeur pur et renouvelle en mai un esprit bien disposé! Le jeune homme la prit tellement au sérieux, qu'il l'écrivit au-dessus de son lit, afin de se rappeler chaque jour la bénédiction et la prière de son père.

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Le pouvoir du chant.

Pendant une guerre entre les Anglais et les Indiens au Canada, ces derniers enlevèrent un jour un certain nombre, d'enfants. Quelques années plus tard, le parti anglais fondit sur les habitations indiennes et délivra les petits prisonniers. Les colons venus à la suite de l'armée s'empressèrent de choisir chacun son enfant parmi les retrouvés; mais une mère wurtembergeoise ne pouvait découvrir sa fille. Désespérée, elle s'adresse au colonel qui lui suggère un ingénieux moyen.

Ne pouvez-vous pas, lui dit-il, réveiller quelques souvenirs d'enfance dans la mémoire de votre fille ?

- Oui, dit la mère, je lui chantais souvent une hymne. qu'elle n'a peut-être pas oubliée.

- Chantez-la, dit l'officier, devant le groupe de ces enfants, et si le vôtre s'y trouve, peut-être donnera-t-il quelque signe de son souvenir.

- La mère chanta, A peine avait-elle commencé, qu'une jeune fille se dressa dans la foule. Un instant après, elle s'élançait vers la chanteuse, et achevait dans ses bras la strophe que la Wurtembergeoise avait commencée.

Voilà, bien la mère ; le temps, l'absence, rien n'affaiblit son amour, elle aime encore l'enfant qu'elle a cru mort!

(NAPOLÉON ROUSSEL, L'Evangile expliqué aux petits;)

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Vaines redites. (Matth; VI, 7-8.)

Le village de Niederwiese (Lusace) se trouvait, dans la première moitié du XIlle siècle, sous l'excellente direction du pasteur Swedler. Un jour où les fidèles de cette localité; réunis dans leur temple avaient entonné ce cantique:

Monde, ce qui t'enchante,

Biens, honneurs, volupté,

N'est plus ce qui me tente,

Tout n'est que vanité...

Le ministre, interrompant le chant, s'écria, d'une voix de tonnerre, du. haut de là chaire : « Pour l'amour de Dieu, que dites-vous là ! » Puis, après avoir supplié l'assemblée de réfléchir à ce qu'elle faisait, il ordonna de reprendre le cantique et d'en achever le chant. Salutairement ébranlée, elle obéit à son conducteur au milieu des sanglots et des larmes.

En racontant ces choses: C'est grand, » dit Zinzendorf, « mais cela ne s'imite pas. »

L'amiral Coligny.

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L'amiral Coligny.

Voici comment le culte de famille se célébrait dans la famille de l'amiral Coligny, d'après ses Mémoires :

« Aussitôt après son lever, l'amiral ayant pris sa robe de chambre et s'étant mis à genoux, comme aussi tous., les autres assistants, il faisait lui-même la prière en la forme accoutumée aux Eglises de France..

» A dîner, étant debout près de la table dressée, et sa femme à son côté, on chantait un psaume, et puis on. disait la bénédiction ordinaire : ce qu'une infinité, non seulement de Français, mais de capitaines et Colonels allemands peuvent témoigner qu'il a fait observer, sans intermission d'un seul jour, non seulement en sa maison, mais aussi dans l'armée. La nappe ôtée, se tenant debout avec les assistants, il rendait grâces lui-même ou la faisait rendre par son ministre.

» Le même se pratiquait au souper ; et voyant que tous ceux de sa maison se trouvaient malaisément à la prière du soir, au temps qu'il fallait reposer, il ordonna que chacun vînt à l'issue du souper, et qu'après le chant des psaumes la prière se fit. Et ne se peut dire le nombre de ceux d'entre la noblesse française qui ont commencé d'établir, dans leur famille, cette religieuse règle de l'amiral ».

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Le culte domestique.

Un jour de l'année 1854 arriva à Laforce une enfant complètement idiote. Elle avait un aspect si repoussant que M. Bost ne crut pas devoir la laisser avec les autres enfants ; et comme il ne voulait pas la renvoyer, il se décida à la prendre chez lui. Les médecins lui déclarèrent cependant qu'il n'y avait rien à espérer; quand il leur parla d'un projet d'ouvrir un asile à de pauvres créatures semblables à, celle-ci, ils cherchèrent à l'en détourner, considérant l'entreprise comme téméraire en même temps qu'inutile. Néanmoins, M. Bost ne renonça pas. Avec la décision qui était un des traits saillants de son caractère, il se mit aussitôt à l'oeuvre auprès de l'idiote pour faire jaillir de, cette nature brute quelques étincelles d'intelligence, mais cette fois le succès ne répondit pas à ses efforts,

Pendant trois mois, il eut beau s'y prendre de toutes les manières, il n'obtint rien, absolument rien qui pût l'encourager et lui donner le moindre espoir pour l'avenir. Il persévérait néanmoins, mais avec tristesse, lorsqu'un soir, en faisant le culte, pendant qu'on chantait un cantique, il entendit sortir de cette bouche un son inarticulé, mais harmonieux: l'enfant essayait de mettre sa voix d'accord avec celle des autres. Ce fut un trait de lumière. M. Bost fit de la musique son premier instrument, de culture: il eut la joie de voir cette âme engourdie se développer péniblement, mais enfin se réveiller peu à peu. L'idiote parvint successivement à articuler, à assembler quelques syllabes, puis quelques mots semblable à un jeune nourrisson. En même temps, sa santé faisait des progrès, les chairs devenaient plus fermes, le système nerveux moins irritable, la physionomie plus expressive; les sentiments affectueux se manifestaient avec vivacité. Enfin, au bout de deux ans, l'idiote avait disparu pour faire place à une enfant dont le développement aurait été retardé, mais pourtant semblable à beaucoup d'autres.

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Un lord-maire de Londres.

Sir Thomas Abney avait coutume de célébrer chaque jour le culte avec sa famille; il n'admettait aucune exception à cet usage. Le soir même où il fut nommé aux fonctions élevées de lord-maire de la cité de Londres, il s'esquiva. un moment de la grande fête qui était donnée en son honneur au palais de Guildhall, se rendit chez lui, fit le culte avec sa famille, puis retourne prendre sa place au banquet officiel.

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En plein pays sauvage.

Au cours d'un des premiers voyages que je fis dans l'intérieur avec quelques compagnons, nous arrivâmes à un village païen situé sur les bords du fleuve Orange, entre le pays des Namaquois et celui des Griquois. Nous avions marché longtemps et nous souffrions tout ensemble de la de la soif et de faim, la fatigue.

Craignant de rencontrer des lions si nous poursuivions notre voyage pendant la nuit, nous résolûmes de la passer au village., Les habitants nous firent signe, d'une manière, impérieuse et malveillante, de nous arrêter, à une certaine distance. Nous demandâmes de l'eau : ils nous la refusèrent. J'offris alors les trois ou quatre boutons qui restaient à ma veste en échange d'un peu de lait ; cela aussi nous fut refusé. Menacés de passer encore une nuit sans manger, et sans pouvoir même puiser de l'eau à la rivière que nous apercevions à quelque distance, nous avions de la peine à prendre parti de notre sort, d'autant plus qu'indépendamment de leurs refus réitérés, les allures des habitants du village avaient excité nos soupçons.

A l'heure du crépuscule, nous vîmes une femme descendre de la hauteur qui nous cachait le village. Elle portait sur la tête un fagot de bois, et à la main un vase de lait. Sans dire une parole, elle nous offrit ce lait, posa sa charge de bois et retourna au village. Elle ne tarda pas à revenir, portant cette fois une marmite sur sa tête, et de ses deux mains libres un gigot de mouton et de l'eau. Elle s'assit, toujours sans ouvrir la bouche, alluma du feu et mit cuire la viande.

Nous lui demandâmes à plusieurs reprises qui elle était; et comme elle continuait à garder le silence, nous la pressâmes de la manière la plus affectueuse de nous expliquer le motif d'une bienveillance aussi extraordinaire envers des étrangers. Enfin une larme coula lentement sur sa joue noire, et elle répondit:

J'aime Celui dont vous êtes les serviteurs, et je ne fais que mon devoir en vous donnant un verre d'eau froide en son nom. Mon coeur est si plein que je ne puis pas dire la joie que j'éprouve à vous rencontrer dans cet endroit.

Je me fis raconter son histoire. Elle avait appris à connaître son Sauveur en fréquentant quelques années auparavant l'école du missionnaire, Helm, avant que sa famille vint habiter ce lieu retiré.

(ROBERT MOFFAT, Vingt-trois ans de séjour au Sud de l'Afrique.)




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