Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



GLANURES (1)


8. - Amour et sacrifice.

Trois traits de Luther.

Même lorsque sa bourse était vide, ou à peu près, Luther ne renonçait pas à assister les nécessiteux, si bien que sou épouse Catherine. malgré sa charité, trouvait parfois qu'il allait trop loin. Un jour que sa femme était en couches, un indigent vint implorer sa pitié ; il alla prendre les cadeaux que les parrains et marraines venaient d'offrir au nouveau-né à l'occasion du baptême et les lui donna. Catherine s'étant aperçue au bout de quelque temps que le petit trésor avait disparu, jugea à propos de sermonner un peu son mari. « Chère Catherine, lui répondit Luther avec calme, Dieu est riche, Il nous le, remplacera. »

Lorsqu'il n'avait pas d'argent, venait le tour des bijoux et d'autres objets précieux. Ainsi, pour procurer à quelqu'un un prêt dont il avait besoin. il mit en gage quatre gobelets d'argent. et lorsqu'un pauvre étudiant lui demanda, un jour, du secours, il saisit, malgré les coups d'oeil que lui lançait sa femme et les protestations du jeune homme, une coupe de, vermeil que l'électeur venait de lui offrir, l'écrasa entre ses mains et la remit à l'étudiant en disant: «Je n'ai pas besoin d'une coupe d'argent ; tiens, porte-la chez l'orfèvre. »

Luther se promenant un jour avec le docteur Jonas. fit l'aumône à des pauvres qui passaient. Le docteur Jonas l'imita en disant : « Qui sait si Dieu me le rendra ? » Luther lui répondit : « Vous oubliez que Dieu vous l'a donné. »

(F. Luther.)

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Un généreux Réformateur.

Le duc Albert de Prusse, le généreux protecteur de tous ceux qui travaillaient pour l'église et pour la science, entretenait avec Mélanchthon une correspondance très active sur les affaires politiques et ecclésiastiques. Il voulut un jour lui offrir une marque de son estime. Ne sachant s'il devait lui faire remettre une somme d'argent où un don d'une autre nature, il consulta sur ce point Justus Jonas de Wittemberg, ami du réformateur. Celui-ci s'adressa au gendre de Mélanchthon, professeur médecine et d'histoire. qui lui fit cette réponse : «Je voudrais que, personne ne pût donner de l'argent à mon beau-père, car celui qu'on lui donne ne profite ni à lui, ni à ses enfants : il le distribue dès qu'il l'a reçu. Je sais l'usage qu'il fait de ses appointements chaque fois qu'il les retire. il les distribue jusqu'au dernier denier. Et s'il manque alors quelque chose dans le ménage. c'est moi qui y supplée. De cette manière. nous ne nous enrichissons guère, ni lui. ni moi. » Il conseilla qu'on lui fit présent d'une coupe. Elle ne put être achevée avant la mort de Mélanchthon.

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Pour leur prince.

Le prince Emile de Hesse-Darmstadt s'était fait aimer de ses soldats dans la campagne de Russie pour sa bravoure et sa bonté. Après le passage de la Bérésina, il ne lui restait que dix hommes des mille qu'il avait au début. A bout de forces. il leur dit un soir qu'il était obligé de se coucher: Si Dieu veut que nous luttions encore, qu'il nous réveille demain ! - Le sommeil sur cette plaine glacée. c'était la mort. Il s'enveloppa de son manteau et se coucha. A l'aube. il se trouva sous une sorte d'appentis couvert de chaume. le corps pénétré d'une douce tiédeur, couché, sur un amas de vêtements et recouvert d'habits tous semblables. Il se leva, examina et reconnut l'uniforme de ses soldats. Il en eut des larmes d'admiration et de reconnaissance. Mais sa douleur fût grande en voyant quelques pas plus loin les dix cadavres de ses compagnons demi-nus et glacés.

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Un trait de John Elliot, apôtre des Indiens.

Un jour, le trésorier de l'église lui comptait son traitement. Sachant combien il était facile à Elliot de donner, cas échéant, tout cet argent aux pauvres, il se mit à le nouer. aussi fort qu'il pût, dans le mouchoir d'Elliot.

En chemin, une pauvre famille demande a ce dernier l'aumône. Il est impossible à l'ami des pauvres de passer sans rien donner, mais les noeuds du mouchoir sont si serrés qu'il ne peut les délier.

Que fait-il ? « C'est Dieu qui a tout dirigé» ; et il jette le tout à la pauvre femme.

Certainement, tout le monde n'en pourrait faire autant. Ce qu'Elliot prodiguait ainsi, avec peu de réflexion peut-être, sa femme le lui retrouvait. Elle savait faire aller la maison avec peu tic chose et supportait doucement cette faiblesse de son mari. Souvent, à la vérité, il la mit dans le plus grand embarras, car plus d'un misérable exploita sa bonté bien connue.

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Un épisode de la guerre d'Amérique.

La terrible bataille de Friedrichsburg, entre les armées des Etats du nord et des Etats du sud, touchait à son terme. Les blessés et les morts couvraient le sol d'un ravin qui séparait les combattants. Quiconque se fut exposé, eut reçu un boulet de canon.

Tout le jour, les blessés, les agonisants criaient demandant : « De l'eau ! de l'eau ! » L'après-midi, le général inspectait le champ de bataille ; un sergent l'arrête et lui dit, d'un ton d'indignation:

« Général, je ne puis plus supporter cela !

- Qu'y a-t-il donc, sergent Kirkland ? demande son supérieur.

- Toute la nuit et tout le jour, j'ai entendu les cris de ces malheureux qui demandaient : «De l'eau ! de l'eau ! » Non ! je ne puis Plus le, supporter. Je vous, demande la permission d'aller à eux et de leur porter de l'eau !

- Mais. Kirkland, ne savez-vous pas que c'est exposer votre vie?

- Oui ! mon général ; mais si vous le permettez. je suis prêt à essayer.

- Après un moment de réflexion, le général lui accorda sa demande. Les yeux de Kirkland brillèrent de joie.

- Merci, dit-il, en descendant dans la vallée.

Soudain, il revint sur ses pas.

- Général ! puis-je prendre le mouchoir blanc des parlementaires ?

- Non ! pas cela. dit le général.

- C'est bien. Dans ce cas. que Dieu me soit en aide ! je veux en courir la chance.

Chacun le suivit du regard. taudis qu'il commençait à accomplir son oeuvre de miséricorde. Il atteignit sans danger un groupe de blessés, s'agenouilla., appuya la tête de l'un d'eux contre sa poitrine. et lui donna à boire.

Puis il plaça son havre-sac sous la tête d'un blessé et continua longtemps son office de charité.

L'armée ennemie avait compris son intention. De toutes parts, ou entendait le râle des agonisants et le cri : De l'eau ! pour l'amour de Dieu, un verre d'eau ! » Il était plus émouvant encore,

l'appel de ceux qui, n'ayant plus la force de parler, se contentaient de lever faiblement la main. comme pour dire : «Ici. il Y a encore de la vie et de la souffrance. »

Le bon sergent travailla ainsi deux longues heures sans se lasser : enfin, il put revenir à poste sans aucun mal. Qui dira le doux repos qu'il goûta dans cette nuit à la pâle lueur des étoiles ?

Le sergent Kirkland était un jeune homme, quand il donna cette preuve d'un admirable dévouement. A la bataille de Gattisburg il se distingua par sa bravoure et fut promu lieutenant. Mais à Chickamunga. il fut relevé mort sur le champ de bataille. Brave compagnon ! les soldats en parlent comme d'un héros.

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Emmanuel Matamoros.

«Mais les autres ?» Telle fin la question posée par le martyr espagnol Matamoros, lorsque les portes de soit cachot s'ouvrirent devant lui, et qu'il se vit rendu à la liberté. Il pensait, en s'exprimant ainsi. aux compagnons de souffrance jetés avec lui en prison. Il unissait dans son coeur leur sort, et le sien.

(FUNCKE. Toi et ton âme.)

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Deux convois funèbres.

On vient de faire paraître une biographie complète du Dr Barnardo, le philanthrope irlandais, le bienfaiteur de tant de milliers de pauvres enfants. Il connut lui-même l'épreuve sous plus d'une forme. Dans les premières années de son mariage, il perdit un petit garçon, Kennie; ce fut pour lui un coup des plus cruels, car il était à mi haut degré, tendre époux et tendre père. Un touchant incident se produisit lors des funérailles

Une foule considérable suivait le petit cercueil sur la grande artère de Bow Road, qui traverse les plus pauvres quartiers de Londres. Comme le cortège approchait du cimetière, il fit rencontre d'un autre cortège, bien modeste, qui suivait aussi le cercueil d'un enfant. Le Dr Barnardo. voyant l'aspect misérable de ce cercueil dépourvu de tout ornement et de toute couronne, prit une brassée des fleurs que ses amis avaient mises eu abondance sur le corbillard et les plaça avec soin sur la bière du pauvre. Preuve entre mille des compassions de son grand coeur !

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Un brave soldat.

Un jeune soldat se tenait «au guichet de la poste et demandait à l'employé de lui faire un mandat de cinq francs.

C'est la première fois. dit un vieux monsieur qui attendait son tour, que je vois un militaire envoyer de l'argent. Ordinairement, ils ne viennent ici que pour en toucher !

Je vais vous dire, expliqua le soldat : j'ai ma mère à la maison ; elle est vieille et ne peut plus gagner grand'chose. Alors j'ai demandé d'être au service particulier du capitaine, et tous les mois, je lui envoie mes cent sous.

Le monsieur tira une autre pièce de sa poche et la donna au jeune homme en disant :

Tenez, mon garçon. ajoutez ceci à votre mandat et écrivez à votre mère que je la félicite d'avoir un si bon fils.

Cette histoire est vraie. nous voudrions la faire lire à maint conscrit, trop pressé de demander des subsides pour ses menus plaisirs à ses parents privés du nécessaire.



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