LE PÈLERINAGE
DOULOUREUX
de
L'ÉGLISE A
TRAVERS LES ÂGES
3. Caractère de l'enseignement de
Darby. Lettre de Groves
Par sa théorie sur la faillite
immédiate de chaque dispensation, et surtout de la «ruine
de l'Église», et par les conclusions qu'il en a
tirées, Darby s'opposa, en principe, à tous ceux qui,
à travers l'histoire de l'Église, ont retenu
l'enseignement et le modèle du N. Testament, ou bien y sont
revenus comme à un guide sûr et permanent.
Selon lui, les églises cessant d'exister
presque aussitôt après que furent écrites les
épîtres destinées à guider les croyants,
il en résulte qu'une grande partie du N. Testament serait
inapplicable aux conditions présentes.
Son enseignement abolit l'autonomie des
congrégations de croyants et leurs relations immédiates
avec le Seigneur. Il a créé un corps qu'il rend
solidairement responsable de toute admission, ou exclusion
décidée par une fraction quelconque de ce corps. Il a
échangé le principe congrégationaliste contre le
catholique. Bien qu'il ait condamné la formation
d'églises, il revêt les réunions de deux ou trois
croyants, ou davantage - qu'il recommande - d'un pouvoir
disciplinaire, non seulement local, mais s'étendant à
tout le système auquel ces réunions
appartiennent.
Malgré ces limitations, une grande
mesure de puissance spirituelle et de bénédiction
découla de la partie de l'enseignement de Darby qui remettait
en lumière certaines vérités bibliques. Non
seulement il indiqua la faiblesse des dénominations
existantes, mais son ministère stimula la foi en Dieu et
l'étude de sa Parole, vivifia l'attente du retour du Seigneur
- ainsi que son influence sanctifiante - et souligna la
liberté de l'Esprit qui distribue des dons, selon sa
volonté, aux divers membres du corps de Christ. Ses
réunions abondèrent en bénédictions
spirituelles, et se répandirent rapidement, non seulement en
Suisse, mais aussi en France, en Belgique, en Allemagne, en Hollande,
en Italie et ailleurs.
Elles formèrent un cercle fermé
de communion, et cette attitude amena bientôt la
séparation d'avec beaucoup de frères, autrefois
associés à Darby. Environ soixante membres
abandonnèrent (1842) l'assemblée du Bourg de Four pour
se rattacher aux réunions de Darby. Dans le canton de Vaud,
beaucoup quittèrent l'Église libre dans le même
but. Le développement de la pensée de Darby fui
jugé dangereux dans ses tendances par quelques-uns qui
continuèrent à l'aimer et à l'estimer
personnellement. C'est ce que montre une lettre que Groves
écrivait en 1836, repartant pour l'Inde, après une
visite en Angleterre (122).
«Je désire vous assurer que rien
n'a altéré mon affection pour vous, ni diminué
ma confiance. Car je suis persuadé que vous poursuivez encore
les mêmes buts vastes et généreux qui m'avaient
autrefois gagné et saisi. Mais je sens que vous avez
délaissé les principes en vertu desquels vous
espériez les atteindre et que vous êtes au fond
retourné à la cité que vous aviez
quittée. Pourtant mon âme se repose sur la
sincérité de votre coeur envers Dieu, mais je sens que
vous n'avez plus que quelques pas à faire et vous verrez
renaître parmi vous tous les maux des systèmes dont vous
professez être séparé. Vous découvrirez
ceci, non pas tellement dans le travail de votre propre âme que
dans les dispositions de ceux qui, dès le début, ont
été nourris dans le système qu'ils ont appris
à considérer comme le seul vrai. N'ayant pas
été conduits comme vous et comme d'autres, autrefois
associés avec vous, par les eaux profondes de la souffrance et
de l'angoisse, ils connaissent peu la vérité
réelle pouvant exister encore au sein de
ténèbres in. concevables. Ils auront peu de
pitié et de sympathie pour les égarés. Votre
union devenant de plus en plus une affaire de doctrine et d'opinion
plutôt que de lumière et d'amour, votre domination
deviendra si prépondérante et unique - quoique
cachée et inexprimée peut-être - qu'on aura
l'impression qu'elle est l'autorité des hommes.
Vous serez davantage connu comme celui qui
témoigne contre, que comme celui qui témoigne pour
quelqu'un ou quelque chose. Ceci prouvera pratiquement que vous
témoignez contre tout ce qui n'est pas vous-même... On a
affirmé... que j'avais changé mes principes. Tout ce
que je puis dire c'est que, pour autant que je sais quels furent les
principes qui firent ma gloire lorsque je les découvris
d'abord dans la Parole de Dieu, je m'en glorifie dix fois plus
aujourd'hui, après avoir expérimenté la
possibilité de les appliquer aux circonstances variées
et angoissantes de l'état actuel de l'Église. Ils
permettent de donner à chaque individu et à chaque
collectivité la position que Dieu leur donne sans nous
identifier avec aucun de leurs maux. J'ai toujours pensé que
nos principes de communion faisaient partie de la vie en commun... de
la famille de Dieu... Telles furent nos premières conceptions,
telles sont mes conceptions actuelles. L'évolution subie par
vos petites assemblées ne représente plus le
témoignage rendu à la simple et glorieuse
vérité. Elle est bien davantage un témoignage
contre tout ce qu'elles jugent être erreur, les abaissant
ainsi, à mon estimation, des cieux à la terre...
Voici ce que je veux dire: Autrefois, nous
recherchions avant tout comment manifester nous-mêmes plus
efficacement cette vie que nous avons reçue de Jésus
(sachant que ceci seulement peut être la voix du Berger
adressée aux enfants vivants) et où nous pourrions
trouver cette vie chez d'autres. Puis, quand nous étions
persuadés l'avoir trouvée, nous les invitions à
répondre à l'appel divin (que leurs pensées en
d'autres matières fussent larges ou étroites) et
à venir partager avec nous la communion d'un même
Esprit, et l'adoration d'un même Chef. Comme Christ les avait
reçus nous les recevions à la gloire de Dieu le
Père. En outre, nous nous sentions libres, dans les limites de
la vérité, de partager avec eux - partiellement,
puisque non entièrement - leurs travaux... Je
préférerais Infiniment les supporter avec tous leurs
maux que de me séparer de leurs bonnes oeuvres... J'ai
l'assurance en mon coeur que votre esprit large et
généreux, si richement instruit par le Seigneur,
brisera un jour ces liens, qui vous ont été
imposés par des âmes plus étroites que la
vôtre, et que vous vous montrerez encore plus désireux
de faire parvenir à la stature d'hommes faits tous les membres
vivants de la Tête vivante que d'être enfermé dans
un cercle de petites assemblées, si nombreuses soient-elles,
vous appelant leur fondateur ... »
Wigram, un des plus intimes adhérents de
Darby, montre dans une lettre que l'on s'était occupé
de la question d'une autorité centrale pour les
réunions. Concernant les assemblées de Londres
(123), il écrit: «Comment
régler les réunions pour la communion des saints dans
la région? Serait-ce à la gloire du Seigneur, et pour
le développement du témoignage que d'avoir une
réunion centrale où se régleraient les affaires
communes à toutes les assemblées d'une région,
et de lui subordonner les réunions locales, selon que la
grâce la permettrait? Ou vaudrait-il mieux laisser les
réunions grandir selon leurs possibilités, librement,
et ne dépendant que de l'énergie de leurs
conducteurs?»
4. Darby et Newton. Système
exclusif. Églises autonomes
Revenant, en 1845, d'une visite sur le
Continent, Darby se rendit à Plymouth pour y examiner les
conditions qu'il trouvait peu satisfaisantes, à cause de
l'influence et de l'enseignement de Newton. Depuis longtemps, ces
deux hommes capables avaient des vues divergentes : sur la
vérité dispensationnelle; sur la prophétie et
sur des points d'organisation ecclésiastique. Il y avait eu
une abondante controverse, orale et écrite, et un esprit de
parti régnait. La visite de Darby provoqua la crise finale. Un
dimanche matin, après la réunion, il annonça son
intention de quitter l'assemblée et, quelques semaines
après, commença à rompre le pain, à
Plymouth, avec ses adhérents, en dehors de l'assemblée
primitive. Environ deux ans plus tard, quelques notes manuscrites -
prises par un auditeur - sur une allocution de Newton,
tombèrent entre les mains d'un des admirateurs de Darby.
C'était un exposé sur les Psaumes. Darby et ses amis
prétendirent que Newton, en faisant l'application de certains
passages à Christ comme type, avait enseigné une
doctrine hétérodoxe quant à la nature des
souffrances de Christ durant sa vie terrestre et sur la croix. Ces
notes furent publiées sans consulter Newton quant à
leur exactitude. Leur caractère erroné fut
démontré; on en tira des déductions et Newton
fut accusé d'hérésie. Celui-ci, tout en
répudiant la doctrine tirée de ces notes, affirma sa
foi ferme et inébranlable en Christ comme étant
vraiment Dieu est vraiment homme, sans péché. Il
reconnut avoir employé certaines expressions, dont on pouvait
légitimement tirer de fausses conclusions. Il publia alors un
Exposé et une déclaration concernant certaines erreurs
doctrinales, dans lequel il confessait son erreur, la reconnaissant
comme un péché, et retirait toute affirmation,
imprimée ou autre, d'un caractère erroné. Il
exprimait son regret d'avoir offensé certaines âmes, et
demandait au Seigneur, non seulement de lui pardonner, mais encore de
neutraliser tout effet nuisible. Cette déclaration ne fit
aucune impression sur les accusateurs de Newton, qui
continuèrent avec un zèle inlassable à
l'identifier avec l'hérésie qu'il reniait.
Quand se produisit la séparation de
Plymouth, l'assemblée de la chapelle de Béthesda,
à Bristol, où étaient Müller et Craik, ne
prit. pas parti dans la controverse, mais reconnut comme
frères en la foi les croyants des deux réunions.
En 1848, deux frères de
l'assemblée de Plymouth, excommuniée par Darby,
visitèrent Bristol et, selon leur habitude, se rendirent
à Béthesda, où ils avaient accoutumé de
rompre le pain. Ils furent soigneusement examinés quant
à la pureté de leur doctrine et à l'absence de
l'erreur imputée à Newton. Tous étant satisfaits
à cet égard, ils furent reçus comme auparavant.
Alors Darby demanda à l'église de Béthesda de
juger le différend de Plymouth, mais elle s'y refusa,
déclarant que cette question ne les concernait pas, qu'ils
n'étaient pas à même de juger une église
et qu'il serait nuisible d'entamer des discussions sur un tel sujet.
Finalement, sur les instances de quelques membres de Béthesda,
la question fut examinée et une lettre fut écrite
déclarant «qu'aucune personne défendant,
maintenant ou encourageant les vues ou les traités de M.
Newton ne serait reçue en communion». Et encore:
«Supposant que l'auteur des traités fût
foncièrement hérétique, cela ne nous
autoriserait pas à rejeter ceux qui ont été
auditeur de son enseignement, à moins que nous ne soyons
convaincus qu'ils ont compris et adopté des vues
essentiellement subversives de la vérité fondamentale
... »
Darby écrivit alors: «Je me vois
obligé de vous présenter le cas de Béthesda. Il
implique, à mon avis, toute la question d'association avec les
frères, et pour la simple raison que s'il est impossible de
repousser ce qui a été reconnu comme l'oeuvre et la
puissance de Satan, et d'en préserver les brebis
bien-aimées de Christ - si les frères sont incapables
de ce service pour Christ, - ils ne doivent être, en aucune
façon, considérés comme un corps auquel un tel
service a été confié. Leurs réunions
seraient réellement un piège tendu aux brebis... je ne
veux diminuer en rien le respect et l'estime que l'on peut
éprouver personnellement pour les frères Craik et
Müller, en raison de la manière dont ils ont
honoré Dieu par leur foi... mais j'appelle les frères,
par fidélité envers Christ et par amour pour les
âmes qui lui sont chères, à élever une
barrière contre ce mal. Malheur à eux s'ils aiment les
frères Müller et Craik ou leurs propres aises mieux que
les âmes des saints, chères à Christ! je leur
déclare franchement que recevoir qui que ce soit de
Béthesda (à part le cas exceptionnel de quelqu'un
ignorant ce qui s'est passé), c'est ouvrir la voie à
l'infection de l'abominable erreur dont nous nous sommes
débarrassés à si grand prix. Elle a
été formellement et délibérément
admise à Béthesda et même atténuée,
afin de justifier son refus de l'examiner (principe en vertu duquel
on s'abstient de veiller contre les racines d'amertume). Si ceci est
accepté en recevant des personnes de Béthesda, ceux qui
le font s'identifient moralement avec l'erreur, car la
collectivité agissant ainsi est solidairement responsable du
mal qu'elle accepte. Si des frères pensent qu'ils peuvent
recevoir ceux qui sous-estiment la personne et la gloire de Christ,
et admettre des principes qui ont produit tant de fausseté et
de mauvaise foi, il est bon qu'ils le disent, afin que ceux qui ne
peuvent les suivre sachent que faire_ Pour ma part, je n'irai ni
à Béthesda, en son état présent, ni
là où des personnes qui en viennent actuellement sont
sciemment reçues ... »
L'église de Béthesda fut donc
excommuniée, ainsi que tous ceux qui étaient en
communion avec elle. La raison apparente était la fausse
doctrine, que jamais personne à Béthesda n'avait
professée. La raison véritable était que
Béthesda continuait à faire ce qu'avait fait Darby au
début: maintenir l'autonomie de chaque congrégation et
exercer le droit de recevoir toute personne que l'on estimait
être convertie, pure dans sa foi et sa conduite, tandis que
Darby avait quitté ce terrain et adopté la position
«catholique» d'un corps d'églises organisé,
excluant tout croyant en dehors de son propre cercle, et soumis
à une autorité centrale - dans ce cas: à Darby
lui-même, et à la réunion de Londres à
laquelle il se rattachait. La communion cessa d'être
basée sur la vie, et la rupture avec Béthesda devint
aussi obligatoire. Ni la foi, ni la sainteté de la vie ne
pouvaient expier le refus de condamner Béthesda!
Malgré son influence merveilleuse, Darby
ne put imposer ce grand changement à tous. Toutefois, à
force de propagande, un nombre considérable d'églises
furent persuadées d'accepter, comme critérium
nécessaire de communion, la condamnation de l'église de
Béthesda, en raison d'une doctrine qu'elle n'avait jamais
professée. A force de l'entendre répéter, ce
corps d'églises en vint à croire, en toute
sincérité, que Béthesda avait été
retranchée pour avoir adhéré à l'erreur
de Newton - erreur que lui-même avait répudiée et
que l'église de Béthesda n'avait jamais
enseignée. Cette action fut poursuivie avec tant de
persévérance que des frères nègres, aux
Indes occidentales, eurent à se prononcer sur le cas de
Béthesda et que des paysans suisses, dans leurs montagnes,
furent obligés d'examiner les erreurs attribuées
à Newton et de les condamner.
Un tel système ne pouvait que provoquer
d'autres divisions. Même du temps de Darby, il y en eut
plusieurs. Les partis ayant des vues différentes s'excluaient
mutuellement aussi vigoureusement qu'ils avaient exclu tous ensemble
Groves et Müller.
Les églises qui ne suivirent pas Darby
continuèrent leur effort de mettre en pratique les principes
de l'Écriture. Elles différaient en plus d'un point,
mais, comme elles ne croyaient pas qu'une église avait le
droit d'en retrancher une autre, leurs divergences
n'entraînaient pas de divisions. Quelques-unes, craignant les
critiques des disciples de Darby (souvent nommés
«exclusifs»), devinrent en quelque mesure exclusives
elles-mêmes. D'autres restèrent en communion avec tous
les saints. Elles furent continuellement calomniées et
rejetées par ceux qui les avaient quittées, et pourtant
elles ne cessèrent de les inclure dans le nombre de ceux
qu'elles étaient prêtes à recevoir comme des
frères. Robert Chapman exprima son attitude envers ceux qu'il
ne voulait pas désigner du nom odieux d'«exclusifs»;
il les appela ses «bien aimés et très chers
frères», et les décrivit comme «ces
frères conduits par leur conscience à refuser la
communion avec moi et à me priver de la leur».
Les églises, avec lesquelles Chapman
maintint la base première de communion, sont souvent
dénommées «Frères larges». Sans doute,
il peut toujours y avoir parmi elles des individus et des
églises au coeur sectaire, méritant un nom sectaire,
car chaque mouvement spirituel est toujours menacé du danger
de se cristalliser en une secte. Cependant beaucoup d'entre elles
peuvent à bon droit se réclamer de tout nom qui unit et
rejeter tout nom qui divise le peuple de Dieu. Elles maintiennent un
actif témoignage évangélique, s'étendant
à presque toutes les parties du globe.
L'influence de ce mouvement a
dépassé de beaucoup le cadre des réunions avec
lesquelles il était spécialement en rapport. En face de
la forte prédominance du rationalisme, qui a envahi si
largement les écoles de théologie, les chaires des
principales dénominations non-conformistes et d'une fraction
considérable de l'Église anglicane, ces réunions
ont maintenu une loyauté absolue vis-à-vis des
Écritures comme étant inspirées de Dieu et ont
défendu leurs convictions avec zèle et habileté.
Aussi ont-elles été d'utiles alliées des
nombreux croyants qui, dans leurs divers milieux, souffrent du
ministère d'hommes qui n'ont pas une telle foi.
Dans toutes les parties du monde, on trouve des
mouvements similaires, c'est-à-dire des croyants se
réunissant selon l'enseignement et l'exemple du N. Testament.
Ils n'ont jamais connu les développements historiques du
rituel, ou de l'organisation qui ont entraîné beaucoup
d'hommes loin du modèle divin, et leur simplicité les
rend aptes à s'adapter à toutes les races humaines et
à toutes les conditions d'existence. Ils ne dressent et ne
publient pas de statistiques. Ils ne comptent pas sur la
publicité, ou sur des appels à l'aide pour maintenir
leur témoignage et sont donc peu connus dans le monde,
même dans le monde religieux. Ceci donne à leur oeuvre
une efficacité paisible, dont la valeur se fait surtout sentir
à l'heure de la persécution. Aujourd'hui, de tels
cercles sont continuellement en voie de formation parmi des peuples
très divers. Ils portent en eux-mêmes la puissance de
transmettre au loin la Parole de Vie et ils prospèrent. Leur
histoire rappelle constamment le Livre des Actes. Ceux qui apprennent
à les connaître - et nul ne les connaît tous -
s'aperçoivent que leurs oeuvres ressemblent à celles de
leur Seigneur, «si on les écrivait en détail... le
monde même ne pourrait contenir les livres qu'on
écrirait».
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